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Livre blanc sur la défense : un député PS en appelle à François HollandeLes Echos | 20/03 | 18:55
Gwendal Rouillard, le secrétaire de la commission de la défense de l'Assemblée, fait part à François Hollande de ses fortes préoccupations.

Gwendal Rouillard, député PS du Morbihan et secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées. - AFP
Après les sénateurs et les PDG des six plus gros industriels de l'armement français , une autre voix vient de s'élever pour demander à François Hollande de ne pas sacrifier le budget de l'armée, à quelques jours de la publication du nouveau livre blanc de la défense nationale. Et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de celle de Gwendal Rouillard. Son nom ne fait pas la une des journaux, mais pourtant son appartenance politique (PS, député du Morbihan), et sa fonction à l'assemblée -secrétaire de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées -donne un certaine relief à sa prise de position.
« A l'heure où se déroulent les premières discussions budgétaires, je suis très préoccupé par les scénarii envisagés par Bercy en matière de budget de la Défense », écrit-il à l'adresse du Président de la République. Pour Gwendal Rouillard il est absolument nécessaire pour la France de « garder son ambition stratégique » avec le droit de veto associé à l'ONU. Il serait par ailleurs incohérent de sabrer dans les crédits alors qu'on a décidé d'intervenir au Mali. Enfin, il faut « mettre en cohérence » le projet de Livre Blanc et la future Loi de Programmation militaire. Avant de conclure que les scénarii de Bercy auraient des répercussions « inacceptables » pour l'industrie de la défense française.
Cette énième prise de position en faveur de la Défense risque d'agacer un peu plus à Bercy qui, en endossant le mauvais rôle, a évidemment bien du mal à trouver des relais d'opinion. Elle intervient alors que François Hollande doit réunir normalement un conseil de défense vendredi à l'issue duquel il pourrait arrêter le montant des crédits budgétaires de la prochaine loi de programmation.
CITATION Livre blanc de la Défense: l'opposition soutient Le Drian... mais vise Bercy
Nice matin -Publié le 20 mars 2013
Jean-Yves Le Drian a annoncé hier qu'un hommage national serait rendu lundi au sergent-chef Harold Vormezeele.
Un coup pour rien... Interrogé ce mercredi à l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement à propos des folles rumeurs concernant le livre blanc, Jean-Yves Le Drian n'a rien appris aux députés UMP.
Vente ou mise sous cocon du porte-avions Charles-de-Gaulle, suppression de 50.000 postes, arrêt du Rafale... "Il n'a apporté aucune précision. On est dans le flou absolu, a réagit le député toulonnais Philippe Vitel, vice-président de la commission Défense. Sur ce sujet, il y a consensus parlementaire. On le soutient. Il a une parfaite connaissance des armées. Mais nous avons l'impression que Le Drian est seul à se battre pour sauver ce qui peut l'être dans son budget."
Dans la cible du député Vitel ? L'ancien ministère de Jérôme Cahuzac : Bercy. "Guerre au Mali, otages... Nous devons avoir le souci d'avoir une armée qui tient la route et qui peut mener à bien toutes ces missions. Il faut conserver notre souveraineté et notre sécurité ! C'est ce que nous avons de plus cher. Bercy n'est pas dans cet esprit et n'a qu'une vision arithmétique. La défense ce n'est pas une administration ordinaire." Et d'imaginer un slogan : "La sécurité ça n'a pas de prix".
Un ministre soucieux
"Je l'ai trouvé soucieux, presque résigné", poursuit Philippe Vitel. Jean-Yves Le Drian répondaient ce mercredi à une question du député UMP Yves Fromion (photo ci-dessous), qui réclamait des éclaircissement sur le livre blanc. "Nous devons faire face aux contraintes budgétaires, a-t-il répondu. Les conclusions du livre blanc seront soumises au président de la République qui tranchera."
François Hollande, chef des armées, doit annoncer ses choix financiers vendredi au cours d'un conseil de défense. "Il a un arbitrage difficile et délicat à faire, a annoncé aux députés Jean-Yves Le Drian. Nous avons le souci d'avoir une force armée cohérente avec les réalités du terrain et budgétaires."
La future loi de programmation militaire devrait être soumise au Parlement à l'automne prochain.
Va-t-on vendre le porte-avions Charles-de-Gaulle?

Publié le 15 mars 2013 - nice matin
Objectif de ce passage au bassin : redonner du potentiel au fleuron de la Marine nationale, qui a énormément navigué depuis 2010.
Un plan budgétaire draconien serait en préparation au sein du ministère de la Défense. Selon Le Point, une vente du porte-avions Charles-de-Gaulle est à l'étude. Nice-Matin fait... le point.
1. A vendre, porte-avions, récemment révisé...
Telle pourrait être la petite annonce que passera prochainement la France selon des informations du Point.fr. Selon le site web de l'hebdomadaire, les premières fuites sur le futur Livre blanc, qui va déterminer le budget de l'armée, laissent entrevoir un scénario ''apocalyptique'' selon plusieurs militaires. Arrêt du Rafale, suppression de 50.000 postes et... vente du porte-avions Charles-de-Gaulle, actuellement en révision dans le port militaire de Toulon.
LIRE. Le "Charles-de-Gaulle" en cale sèche jusqu'à l'été à Toulon
2. Aucune réaction officielle
Ni oui, ni non... Aussi étonnant que cela puisse paraître, le ministère de la Défense n'a ni démenti ni confirmé ces révélations vendredi. ''Tant que les travaux du livre blanc ne sont pas publiés officiellement, il ne nous appartient pas de commenter une spéculation. La décision sera politique'', indique un représentant de la Marine. Les résultats du livre blanc devraient être publiés d'ici la fin du mois de mars.
3. La France affaiblie sans le Charles-de-Gaulle pour les militaires
Les informations du Point ont fait l'effet d'une bombe dans les milieux militaires. ''La place de la France dans le monde ne serait plus la même. C'est toute l'opérabilité de la Force d'action navale qui serait remise en cause.'', confie un marin en poste à Toulon. ''Ce n'est pas qu'un bateau, c'est un symbole'', poursuit un autre. Avec ses 2.000 membres d'équipages, le Charles-de-Gaulle est un outil de ''projection de puissance''. ''Il peut se rendre au plus près des côtes de tous les pays du monde. C'est un atout considérable que tout le monde nous envie''. Il n'y a que les USA qui – avec la France – maîtrise cette technologie. ''J'ai lu quelque part que l'armée de la France serait comparable à celle du Bénélux. C'est tout à fait ça...''

4. Un ''poisson d'avril'' pour le député Philippe Vitel
''De la galéjade''. ''Un poisson d'avril''. ''N'importe quoi''. Philippe Vitel, député UMP du Var et vice-président de la commission Défense de l'Assemblée nationale n'accorde que ''très peu de crédit'' à une éventuelle vente du porte-avions. ''Oui nous sommes très inquiets car nous savons qu'il y a d'importantes coupes budgétaire pour l'armée. Oui nous avons maintenant la certitude que nous n'aurons jamais un deuxième porte-avions mais il est impensable de vendre le Charles !'', réagit-il.
Même son de cloche chez les sénateurs PS et UMP. Une fois n'est pas coutume, tous les groupes politiques du Sénat ont lancé un appel à François Hollande, chef des armées, pour que le budget militaire de la France soit maintenu à un niveau comparable à celui qu'il est aujourd'hui, soit 30 milliards d'euros.
5. La décision appartient à François Hollande
Spécialiste reconnu des questions de défense, le journaliste Jean Guisnel, qui a sorti l'info dans Le Point, estime que la France se priverait d'un ''outil militaire formidable'' en vendant Le Charles. Mais elle y survivrait... ''Nous pouvons nous en passer. L'Allemagne n'en n'a pas. Le Japon non plus'', avance-t-il. Selon lui, la décision finale appartient à François Hollande. Tiraillé entre la réalité budgétaire et ses choix politiques (guerre au Mali, tentative de libération d'un otage en Somalie), c'est lui qui va devoir trancher. ''Il enverra un symbole fort''.
