4x09 Terre brûlée
Ma note :
18/20
"Terre brûlée" est encore un petit bijou de la saison 4, d'abord pour ses somptueux paysages qui me rappellent mon passage au Colorado lors de mon voyage aux USA, ensuite pour les réflexions philosophiques qu'il impose, et pour les dilemmes auxquels il confronte confronte les personnages. La réalisation de Martin Wood est stylée et on voit qu'il profite à fond des décors. Les effets spéciaux sont carrément réussis pour l'époque, et la scène du pré-générique dans laquelle on voit un énorme vaisseau extraterrestre s'avancer vers l'équipe est réellement flippante. L'idée du vaisseau terraformeur est aussi ingénieuse selon moi.
Ici, deux races s'affrontent pour coloniser une planète, une planète qui s'avère vitale pour chacune des deux, rendant le dilemme d'autant plus cornélien que l'une des deux races semble condamnée à s'éteindre. S'ensuit alors un débat philosophique pour savoir laquelle des deux va rester, et sur ce sujet, on peut dire que le téléspectateur est pris dans le suspense jusqu'au bout. Jusqu'au dernier acte, on ignore qui aura le dernier mot. Les deux races sont prises par l'instinct de survie, et sans alternative, la loi du plus fort l'emporte.
Comme toujours, j'adore l'opposition dans les approches entre Daniel et Jack pour trouver la solution au conflit. On pouvait s'en douter, Daniel prône une démarche pacifique et diplomatique, là où Jack choisit la voie radicale, guidée par ses émotions. De plus en plus, Jack O'Neill est dicté par sa passion. Il impose sa loi avec beaucoup de hargne et donne ainsi d'avantage de saveur à notre héros. Comme souvent, la patience et la sagesse de Daniel ont le dernier mot sur Jack. Néanmoins, tout le monde a été choqué quand Jack a ordonné à Carter de faire une bombe avec le réacteur à Naquadah.
L'autre aspect intéressant de cet épisode, c'est la physiologie inventive des deux races qui s'opposent. Pour une fois, les scénaristes ont fait un effort en nous proposant deux races différentes de la physiologie humaine, et répondant à des besoins environnementaux différents des nôtres. Ces deux races sont une bonne trouvaille. Les Gadmeers, avec leur technologie si avancée, aurait même dû être ré-exploités par la suite !
Les défauts de cet épisode tiennent essentiellement dans l'interprétation faiblarde des acteurs jouant les Enkarans, et dans le rôle négligeable de Lotan, alors qu'on aurait tous préféré un tête à tête avec les Gadmeers. Aussi, Teal'c à trop peu à faire dans cet épisode. Détail intéressant, cet épisode avait été annoncé au début de
"Eaux troubles", et les Enkarans avait déjà été évoqués par Carter et Daniel.