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OPERATION MARATHONFiction alternative
Chapitre 1: Colère divine
4 mai 1995
Hôtel Palácio- Lisbonne
L'atmosphère était lourde. Un temps d'orage méditerranéen se faisait sentir depuis le début de la soirée. Il était maintenant 22h et la petite cité ibérique était plongée dans le noir complet. La police avait établi selon les ordres du gouvernement un couvre feu très strict. Plus aucun éclairage public n'était en fonction. Il en était de même pour les enseignes commerciales. Dans la vielle ville, on espérait que ce stratagème permette d'épargner les habitants de cette colère divine. Depuis trois jours les églises avaient été prises d'assaut par les fidèles dans le besoin de se repentir. Alors que ceux qui voulaient vivre avaient tenté de s'emparer de vivres dans les magasins. Les heurts entre les pillards et les forces de sécurité avaient été violents. Mais au final et après un bain de sang, la situation était redevenu sous contrôle. Les esprits s'étaient même calmé. Voilà trois jours que les vaisseaux étaient apparus en orbite basse. Et pas un seul bombardement n'avait touché le Portugal. Le petit pays était loin de ressembler à un objectif prioritaire de la haut. Mais les dignitaires présent dans la salle de conférence ne se faisait pas d'histoire. Leur pays n'avaient pas eu la même chance. Les grandes nations que sont les État-unis, la Chine, l'Inde, le brésil, la Russie avaient été frappés en premier. Suivi des états d'Europe occidentale. D'autre pays avaient été touchés sans être d'une importance stratégique, l'Égypte, le Mexique. La plupart des humains ignoraient le fait que ces pays étaient d'anciens bastions Goa'uld sur Terre. Les bombardements avaient donc été assez parcimonieux. Certains pays n'ayant toujours pas été touchés, alors que d'autres étaient déjà au bord du gouffre comme l'Égypte qui était littéralement pilonné.
Mr Woolsey regardait sa montre. L'ambassadeur italien avait du retard. En cette période de crise, le retard signifiait bien souvent la mort. Il ne pouvait pas reporter la réunion indéfiniment. Si le temps était une ressource spéculative, la Bourse de Wall Street en aurait fait son gagne pain prioritaire depuis longtemps. Mais il savait bien que cette dernière tout comme la majorité de la ville de New-York n'existait plus que sur les cartes postales à présent. Il espérait de tous cœur que sa collection personnelle représente toujours une ville existante dans les années à venir. Comment imaginer une Terre sans Londres ou Paris. Impossible! Il lui fallait faire son travail. Sa tâche était primordiale. Enfin il l'espérait. Il n'avait pas pour ambition d'être auréolé de gloire pour son utilité. Juste que son utilité puisse servir à quelque chose était déjà une gloire à la base. Il devait faire fi de toutes ces conditions de travail, anormalement angoissante pour un diplomate habitué aux petits fours et aux luxueux palaces. Or les lumières vertes de la salle, servant à éclairer sans renseigner l'ennemi, était loin de donner un coté chic à cette endroit qui n'en manquait pas habituellement.
C'est alors qu'une grande lumière orangée emplie la salle. Suivi d'un grondement de tonnerre terrifiant. Tous les invités eurent le réflexe de s'abriter sous la table. Quatre décharges se firent entendre. Elles semblaient lointaines. Et pour cause, comme le capitaine Davis l'apprit au chef de la diplomatie américaine, le porte-aéronef espagnol Principe de Asturias était la cible d'un bombardement chirurgicale, ne donnant aucune chance de fuite à la flotte hispanique.
-Par l'amour du ciel, supplia Woolsey, ambassadeur Lopez faites passer le message à votre marine de s'éloigner des côtes ! Ils vont les attirer jusqu'ici.
-Je vais essayer de rentrer en contact avec l'armada répliqua le diplomate.
-Attendez les tirs ont cessé ajouta Davis. Je crois que la situation est sure pour le moment. Monsieur vous devriez commencer la réunion.
-Oui vous avez raison capitaine. Bien messieurs je me présente pour ceux qui ne me connaisse pas, je suis Mr Woolsey du département des affaires étrangères des États-unis. Je dirige cette réunion de crise qui à pour but de faire le point sur les premiers jours de ce conflit. Ainsi que d'assurer une coopération entre nos pays.
-Ce n'est pas le rôle de l'OTAN justement ?
-Monsieur l'ambassadeur de l'Irlande, Je dois vous annoncer que l'OTAN a vu ses centres de commandement touchés de plein fouets. Le QG de Bruxelles n'est plus en état d'assurer ses fonctions.
-Il n'y a pas que lui. Renchérit un homme au fond de la salle.
-Monsieur vous êtes ?
-Valentin Daccour. Ambassadeur de la France.
-Monsieur l'ambassadeur, nous manquons d'informations sur la situation des états d'Europe. Pouvez vous nous en dire plus?
-Et bien la situation en France est on ne peut plus catastrophique. L'élection présidentielle a été interrompue par l'attaque. Le pays est sans dirigeant. Quand aux députés et sénateurs, la plupart d'entre eux ont fui la capitale par leurs propres moyens, dérogeant à leurs obligations.
-Le président Miterrand peut-il rester au pouvoir encore quelque temps ?
-Non il est terriblement atteint par la maladie. Il s'est retiré dans le sud de la France. Les médecins pensent que c'est une question de jours avant qu'il décède.
-J'en suis désolé. Mais personne n'a pris le pouvoir ?
-Et bien si. La ville de Paris s'est soulevée. Les habitants ont élit une assemblée qui se revendique comme représentante du peuple français. Mais c'est un pouvoir très restreint qui s'impose surtout sur l'Ile de France. L'armée ,elle, agit seule. L'amiral Pierre Lacoste a pris le contrôle de l'armée. Son QG est basé en Polynésie avec les restes de la marine nationale. Je l'ai eu au téléphone tout à l'heure. Ses forces seraient intact, et il serait en mesure de commander l'armée toujours présente en France depuis le Pacifique. Il disposerait notamment d'un bâtiment spécial chargé du renseignement ainsi que du suivi des missiles balistiques ou des satellites.
-Très bien. Il paraît donc évident qu'a partir de maintenant, l'autorité militaire française prend le dessus sur une quelconque autorité civil. Monsieur l'ambassadeur du Royaume-Uni, votre situation s'il vous plait ?
-Et bien le pays a connu pire. Malheureusement il faut remonter à Guillaume le Conquérant pour connaitre une telle situation. Buckingham Palace et le 10 Downing Street ont subi un bombardement pire que lors du Blitz. Le premier ministre et quasiment toute la famille royale ont péri. Seul la duchesse de Cornouailles et les deux héritiers du trône ont été sauvés. Ils se trouvaient à la résidence royale de Balmoral en Écosse au moment du drame. Lady Diana devrait bientôt être couronnée Reine pour redonner le moral aux britanniques. En attendant, c'est le maréchal Peckerfield qui dirige l'armée et le pays. Mais les pertes sont lourdes. La Royal Navy a perdu 2/3 de ses forces. Et les bases sur l'ile ont été sévèrement touchées.
-Je vois. Et pour l'Allemagne ? Je vois que vous nous faites le plaisir d'être toujours là chancelier.
-En effet. Mais j'ai eu de la chance. Je n'étais pas à Berlin le premier jour. Le Bundesrat a été victime d'une attaque imparable. Tout comme notre armée et la votre d'ailleurs. De nombreuses de vos bases et d'anciennes bases soviétiques de l'Est ont été rasées. D'ailleurs les nôtres ont recueillis des soldats de votre nation qui attendaient toujours les ordres de votre président. Qu'en est-il ?
-Écoutez ce n'est pas le sujet. Nous sommes ici pour prendre des nouvelles de tous nos alliés européens pour apporter une réponse adéquate aux besoin de la situation.
-Monsieur Woolsey, l'ambassadeur français prenait la parole, Mr Helmut Kohl à raison. Vous devez nous tenir au courant de votre situation.
-Je comprends. Et bien je vous rassure tout de suite, le président des États-unis a été mis en sécurité dans un endroit tenu secret. Il s'apprête à diriger une contre-offensive sur le territoire nord-américain en coopération avec notre allié canadien. Mais il ne vous oublie pas et il tiendra les engagements qui sont ceux des États-Unis d'Amérique.
La plus grande qualité de Woolsey était son aptitude a mentir. Il savait très bien qu'Air Force One avait été pulvérisé sur le tarmac de la base d'Andrews. Le Pentagone ayant subi le même sort. Une fin identique s'était aussi abattue sur le vice président qui prêtait allégeance devant le congrès. En deux heures, l'état fédéral avait perdu tout son organigramme suprême. On avait juste eu le temps de décréter la loi martiale et d'avertir toute les forces militaires de l'entrée du pays en Defcon 1++. Permettant à ces dernières de sauver une bonne partie de leurs moyens selon un plan de repli stratégique pré-établi depuis plusieurs mois. Mais le fait est que le pays n'avait plus de chef pour se servir de ce reste d'armée. On ne pouvait pas se cacher éternellement. Les navires de la navy étaient traqués par les vaisseaux en orbite. Si ils étaient découvert, ils étaient des cibles faciles, sans défense.
Woolsey lui même était perplexe. Il avait des ordres, mais ne savait pas d'où ils étaient partis. Son seul intermédiaire toujours vivant était le Dr Weir. Elle chapeautait les relations russo-américaine. Mais pour le coup, elle s'adressait à Richard comme si elle dirigeait aussi les relations avec l'OTAN. Finalement, elle ne faisait que donner des consignes à Woolsey. Ce dernier n'ayant plus d'autres intermédiaires, il s'attachait à les suivre. Mais il était impossible que Weir soit à la base de ces ordres. Ils devaient venir d'une quelconque autorité, assez cohérente pour s'organiser de la sorte. Ce qu'il redoutait le plus, était que ce soit le Kremlin qui dans un acte digne de la guerre froide, prenne le contrôle des opérations tout en étant sous couvert. Il lui fallait plus d'informations, mais il n'en aurait pas, il le savait, il avait déjà essayé. Weir n'était pas loquace. Les communications étaient déjà suffisamment difficile, pour qu'elle s'attarde à bavarder ou à se légitimer. Elle avait demandé que Woolsey établisse de son côté un conseil de décision unique pour toute l'Europe, ayant pour rôle de diriger les opérations militaires sur le continent. Ces opérations étaient établies non pas par ce conseil, mais par une entité relayée par Weir. Elle affirmait que c'était des plans venant d'une autorité militaire américaine basée dans le Golfe. Ayant pris la conduite des opérations. Mais c'était difficilement possible selon Richard. D'où une certaine méfiance. Mais faute de mieux, il devait s'attacher a faire approuvé ces décision par le conseil.
La nuit portait conseil disait-on. C'était notamment le cas ce soir là. Les esprits étaient visiblement constructifs. Les membres ne s'attardaient pas sur des détails insignifiants et remettaient toute leur légitimité entre les mains du conseil dirigé par Woolsey, élu par ses pairs comme premier secrétaire. C'était déjà une grande victoire en soit. L'OTAN n'était désormais plus l'organe militaire suprême du continent. La chaleur du printemps portugais avait fait place à une température plus acceptable. Les sourires revenaient peu à peu sur les visages. Venait alors les questions pratiques.
-Donc que devons nous faire en premier ? Demanda l'ambassadeur anglais.
-Et bien les forces américaines sont débordées aux États-Unis. On m'a demandé de faire en sorte, de lancer des attaques de diversions pour soutenir l'effort de nos soldats dans le monde.
-En somme vous nous demandez de vous couvrir ?
-Non ce n'est pas ça, vous allez aussi devoir vous couvrir. Je dois recevoir demain les plans de trois opérations. Une seule m'a été révélée. Il s'agit d'une opération, visant a déployer des forces terrestres en Hollande pour libérer la vile d'Amsterdam. Cela devrait selon notre état-major, être une assez bonne couverture pour les deux autres opérations, qui ne m'ont malheureusement pas été révélé.
-C'est une farce ? Gronda l'ambassadeur français.
-Non pas du tout. Car si je ne connais pas les autres opérations en question, je sais tout de même qu'elles doivent faire intervenir les armées de vos différentes nations sur le continent européen. Et il semblerait, qu'elles soient en collaboration avec d'autres nations. Ajouta l'américain.
-Lesquelles ? Demandèrent les deux ambassadeurs.
-Probablement les forces US et visiblement les forces russes. Répondit Woolsey.
-C'est impossible! Nous n'avons pas renverser le mur, pour être au service des soviétiques.
-Monsieur Kohl, vous ne serez pas de vulgaires pions. Vous êtes des acteurs à part entière de la résistance qui se met en place. De même la Russie n'est plus l'ennemi d'autrefois, j'ai de bonnes raisons de penser que sans eux, nous sommes perdu.
-Il semblerait qu'avec ou sans eux, nous soyons de toute façon perdu. Répliqua l'ambassadeur français.
Woolsey ne trouva rien à redire. Il partageait le même avis. A quoi bon lancer des opérations terrestres pour attirer l'ennemi si on ne peut pas le détruire. Il espérait sincèrement que les deux autres opérations étaient utiles, elles au moins. Il le saurai bientôt. Ce qu'il ne savait pas, c'était que la chance se fichait éperdument de qui était le plus fort. Elle n'avait aucune obligation à desservir celui qui tient les cartes en mains. Mais la chance n'est pas un concept propre aux Goa'ulds. Leur pouvoir ils le prennent de leur conception divine. Du moins c'est ce qu'ils disent pour se légitimer. Leurs victoires lors des batailles sont dues a leur incroyable intelligence alors que leurs défaites sont toujours la faute de leurs troupes. Oui les seigneurs Goa'ulds sont des êtres égocentriques par nature. Or la cette fois ci, la chance est bien du côté du plus faible. Dans le but d'augmenter son pouvoir, le grand maître Ra, a proposé aux seigneurs Baal et Apophis de se joindre à lui. Cette proposition n'étant pas vraiment refusable. Elle aurait signifié un affront. Du coup les deux maîtres qui rivalisent de par leurs ambitions, doivent faire partie d'une petite coalition menée par Ra. Ce dernier prenant le soin de montrer sa force à ses deux partenaires. Sur les 30 vaisseaux Ha'tak présents en orbite, 17 font partie de la flotte de Ra, Apophis en contrôle 7 et Baal 6. Sans le savoir, Ra a exposé son empire dans ce qu'il croit être une vulgaire petite démonstration de force.
A suivre
PS: La suite va être marrante. Pour les incohérences, et bien tant pis. Cette fic me fait bien plaisir a écrire. Même plus que l'odyssée de la Terre, car elle est plus courte. Je suis donc plus motivé pour la finir rapidement. Et puis je compte m'amuser a laisser des clins d’œil ou des petits détails marrants à droite et à gauche. Comme Diana qui dans cet univers alternatif serait devenu reine ^^
Sinon les persos sont de 3 sortes:
-persos de stargate (ex: Woolsey)
-persos ayant réellement existés (ex: Lacoste)
-persos inventés (ex: Peckerfield)