[Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

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brian norris
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Dernier message de la page précédente :

Avec le temps et l'expérience, je me rends compte que le format de web série écrite quelle que soit sa taille (nombres d'ep, tailles de ceux ci ...) est très difficile à gérer. Je ne pense pas que ce soit un bon choix en fait. Si je devais recommencer, je ne me relancerait pas dans ce style là.

Et l'écriture à plusieurs, ça peut paraitre sympa, mais c'est je trouve, une source de problèmes et de ralentissements trop grande. Il vaut mieux un écrivain et un très bon bêta lecteur. Que 4 ou 5 écrivains et deux ou trois bêta lecteur ...

Mais chacun est maître de son truc ...
Dernière modification par brian norris le 07 mars 2012, 17:51, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par AuBe in Arcadia »

Bon, on va peut-être dire que je pinaille, mais je suis très attachée à ce genre de petits détails ^^
C'est à propos de ta capitaine, celle qui ne doit pas avoir été promue depuis très longtemps (et qui visiblement n'a pas beaucoup navigué non plus...). Et bien, elle n'est pas capitaine. Elle est lieutenant de vaisseau. 'fin, remarque, on l'appelle quand même capitaine, mais les marins n'aiment pas tellement qu'on les amalgame avec les autres armées.
A moins bien sûr qu'on l'appelle commandant (désolée, je n'en ai aucune idée, j'ai juste parcouru le tout début de ta fic), auquel cas il va falloir préciser de quel capitaine il s'agit ^^
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Bah en soit je suis emmerdé. Car oui elle est lieutenant de vaisseau car comme tu l'as dit, capitaine est une formule de nomination direct.

Après c'est surtout que je ne sais pas si les fusiliers marins et les commandos marine utilisent les mêmes grades que la marine tout court. Je sais que dans l'aéronavale c'est le cas. Donc mon capitaine Bellion, il est lieutenant de vaisseau (sauf que je fais une bourde en ne le disant pas et en le nommant par son nominatif). Mais j'ai quand même un doute sur les fusiliers et commandos.

Si on peut me certifier qu'ils les mêmes grades que les autres marins, alors oui pas de problèmes je rectifierai comme je vais le faire avec mon aéronavale.

En tout cas merci de soulever ce point. Si quelqu'un à la réponse je suis intéressé.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par AuBe in Arcadia »

S'il n'y a que ça, je te confirme que les commandos et les fusiliers marins utilisent les mêmes grades que les marins de base.
Et juste une dernière précision : l'appellation "capitaine" ne marche que si tu l'appelle, justement. Pour le présenter, tu dis " Bonjour, voici le lieutenant de vaisseau Machin" (ce à quoi on répond "Bonjour capitaine"). Sinon il se vexe, crois-moi.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Ok merci de ton renseignement, je vais faire les modifs adéquates. Surtout qu'il est vrai que dans les armées, il y a un fort sentiment d'appartenance.

Tu es militaire toi ?
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Message non lu par AuBe in Arcadia »

Pas de quoi et affirmatif.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

C'est bien ce qu'il me semblait. Jutse par simple curiosité, air, mer ou terre ?

ps: après promis j'arrête le HS
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par AuBe in Arcadia »

Mer.

PS : d'accord, fin du HS et bon courage pour la suite ^^
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

CITATION (AuBe in Arcadia,Vendredi 20 Janvier 2012 18h48) Mer.

PS : d'accord, fin du HS et bon courage pour la suite ^^
Ok moussaillon ^^

Bon pour reprendre le topic dans le bon chemin, publication du Bloc B de l'épisode 7 ce dimanche.

J'annonce aussi, qu'une fois l'épisode 7 terminé, la fic connaitra quelques changement au niveau de la forme pour mieux répondre à vos attentes (et les miennes au passage). Un gros ménage a été fait au niveau de la structure. Si bien que le SGOT pourrait radicalement changer. L'objectif étant de le faire perdurer car sa forme actuelle me pose beaucoup de problèmes.

Vous en saurez plus plus tard.
Dernière modification par brian norris le 20 janv. 2012, 17:52, modifié 1 fois.
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Message non lu par brian norris »

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Chapitre 9: Alexandrie


Mer Méditerranée - Lundi 17 avril 2013 – 06h33


Encore une fois ils étaient la cavalerie. Eux les soldats d’élites de l’armée française étaient parfaits pour la mission menée par le lieutenant Estienne. Mais Dumarchais préférait les garder sous la main. Le général avait perdu tout moyen d’action sur son équipe au moment même où il leur avait ordonné de rentrer dans la clandestinité. Ce qu’ils n’avaient pas précisé, c’était qu’ils n’étaient plus couverts par la France. S’ils venaient à être faits prisonnier, la France les présenterait comme des terroristes échappés d’Allemagne. Dumarchais voulait à tout prix éviter ça. Il comptait bien sur les hommes du COS pour exfiltrer ses agents ont moment opportun.

Dès qu’ils en avaient reçu l’ordre, les deux équipes de commandos avaient décollées de Villacoublay pour effectuer un long voyage en hélicoptère au-dessus de la mer Méditerranée. Ravitaillés plusieurs fois par des C-160, ils avaient pu rejoindre le BPC Dixmude. Le navire de projection de la marine nationale lourdement touché une semaine plutôt était déjà de retour aux affaires. Avec à son bord un équipage réduit. Tout comme dans toute la task force qui l’entourait. Seul le Charles de Gaulle avait son équipage au complet, hormis le groupe aérien, lui aussi très réduit.

Les deux caracals se posèrent sur le pont du Dixmude sans encombre. Une trentaine de soldats d’élite sortit et se dirigea vers l’îlot du bateau. Là une jeune femme les attendait. Le commando se dirigea vers elle, c’était le seul officier visible sur le pont. Un homme au béret rouge saillant se détacha du groupe et vint à sa rencontre, les autres s’arrêtèrent derrière lui. Il se présenta en même temps qu’il fit le salut militaire.


-Commandant Loïc Varrault, 1er RPIMa, Commandement des Opérations Spéciales.

-Lieutenant de vaisseau Karmen Le Guelen, Commando de Penfentenyo. Bienvenue sur le Dixmude commandant. Si vous le voulez bien je vais vous montrer vos quartiers.

-Entendu.


La jeune militaire, suivie par les nouveaux arrivants fit rapidement la visite du navire. Ce qui n’était pas vraiment nécessaire. Le groupe de Varrault avait déjà servi sur les sister ships du Dixmude. Mais la compagnie d’une jeune femme loin d’être laide était toujours agréable.


-Voilà, je vous laisse mon commandant. Je dois me rendre au PC opération. J’ai été chargée par le général Dumarchais de rester à l’écoute. Je suis votre intermède le temps de la mission.

-Très bien capitaine. Ah et je peux vous poser une question ?

-Bien sûr.

-Vous ne portez pas votre béret ?


Le commandant faisait allusion au béret vert. Synonyme d’appartenance aux fusiliers marins commandos. L’un des corps les plus prestigieux de l’armée française. Et surtout l’un des plus durs à intégrer. Le stage pour y entrer était réputé comme étant le plus dur après celui de pilote de chasse. Le niveau physique requis était impressionnant. Et quiconque n’ayant plus les capacités requises n’avait plus le droit de porter le béret vert. Et si Karmen ne l’avait pas, c’était bien parce qu’elle avait échouée au stage. Elle avait toutes les capacités requises et même un physique d’athlète, mais pas assez pour résister aux épreuves du stage. Si bien qu’elle ne pouvait porter le béret. Toutefois le Commando de Penfentenyo ayant été décimé en Bretagne, elle avait été intégrée par défaut. Une opportunité qu’elle ne laisserait pas passer. Ce qui intéressait Varrault. La jeune capitaine avait un profil que ses hommes n’avaient pas. Il y voyait la possibilité d’un élément complémentaire. Mais la décision ne lui appartenait pas.


Egypte, près d’Alexandrie – Dans la matinée


-Qu’est-ce que ? Tire-toi de là saloperie !


Kanbeï était furieux. Il s’adressait à une chèvre assez idiote pour venir lui renifler les cheveux. Ce que n’apprécia pas le nippon. Il poussa la chèvre et tapa dans les mains pour la faire partir. Cet idiot d’animal l’avait réveillé. Ce qui n’était jamais agréable, surtout pour un citadin comme lui. Alors qu’il émergeait difficilement Damien entra précipitamment dans la grange, alerté par les cris de son supérieur qui n’en était plus vraiment un selon Antoine.


-Ca va mon lieutenant ?

-Oui ça va. C’est cette idiote de chèvre qui m’a réveillé. Qu’est-ce qu’elle fait là ?

-Bah c’est-à-dire que c’est une grange mon lieutenant.


Répondit-il avec la candeur et l’innocence d’un enfant. Heureusement pour lui, car le japonais, particulièrement mal luné, n’avait pas du tout gouté à sa réponse. Kanbeï une fois debout enfila sa djellaba et sortit dehors pour voir de ses propres yeux ce qu’il ne pouvait que distinguer la veille. Damien à ses côtés vint le prévenir d’une nouvelle.


-A au fait, faut que je vous dise, le lieutenant est parti.

-Quoi ?

-Le lieutenant Estienne est parti à Alexandrie pendant la nuit.

-Pendant que je dormais ?


-Oui mon lieutenant, il a dit qu’il n’arrivait pas à dormir alors il a décidé de prendre de l’avance. J’ai été avec lui parler au chef du village, j’ai quelques notions d’arabes. Il a fait du stop hier soir, il y a une route juste à côté du village qui se rend à Alexandrie. Un bus doit passer à 10h. Le chef du village m’a donné quelques livres égyptiennes. Ça devrait suffire à payer le trajet et faire quelques courses une fois arrivé là-bas.


-Mais enfin il fallait l’arrêter ! Il n’a pas dormi depuis deux jours, il ne parle pas la langue et il est parti de nuit.

-Je lui aie bien dit que c’était peu prudent mais il m’a donné un ordre.

-Et pourquoi vous n’êtes pas venu me réveiller ?

-Il m’a aussi demandé de ne pas vous appeler.

-Ben voyons …


Une fois passé la rancœur envers son ami, le japonais s’était mis en marche avec Damien. Et comme prévu par Estienne, un bus était bien au rendez-vous à 10h sur une route avoisinant le village. Les deux soldats français vêtus de leur djellaba montèrent dans le bus en direction d’Alexandrie. Le trajet faisait moins de 20 kilomètres. Antoine s’était bien démerdé pensa Kanbeï. Il avait trouvé Alexandrie avec une carte, sans GPS, arguant qu’ils ne seraient ainsi pas repérés par un satellite. Damien s’occupa de rémunérer le chauffeur de bus. Il avait décidemment de la chance, il avait brièvement étudié l’allemand au collège et son passage en Afghanistan lui avait apporté quelques formules en arabes. Kanbeï n’avait pas cette facilité. Il parlait déjà parfaitement le français et l’anglais tout en ayant quelques notions de mandarin et de coréen. Rien qui ne lui serait utile ici, mis à part le mandarin.


Base aérienne 117 – Paris – 11h


Dumarchais avait passé sa nuit à passer des coups de fil, donner des ordres et en recevoir d’autres. Patrick De Beaune avait céder à l’une de ses requêtes et le général avait pu monter un PC opérationnel de crise très réduit dans les locaux vides de la base. Distribuant au passage quelques accréditations qui lui valurent un blâme téléphonique de la part de ce même De Beaune. Ils étaient maintenant quatre de plus à être au courant pour la mission. Exit la DGSE, trop dangereux. Dumarchais tombait lui aussi quelque peu dans la clandestinité en faisant cela. Il court-circuitait l’armée dans le but d’être le plus in-traçable possible. Les services secrets chinois ne devaient plus mettre leur nez dans leurs affaires. Le général de division avait fait marcher ses connections. Lors de ses différents commandements, il avait pu tisser des liens avec d’autres militaires jusqu’à s’attirer leur confiance. Ainsi était présent des hommes qu’il avait rencontré en ex-Yougoslavie. A commencer par le colonel François Marin, du 54 ème Régiment de Transmission et un adjudant, Daniel Gautier, du 28 ème Groupe Géographique qui lui avait été conseillé par Marin. A cela s’ajoutait le lieutenant Jérôme Cahors, l’homme de main du général, et Hortense Riveron. Pour être sûr de garder le plus longtemps le secret possible, en Méditerranée seul deux personnes étaient au courant. Le commandant Varrault et le lieutenant de vaisseau Le Guelen qui avait été choisie pour plusieurs choses. D’abord son cursus à l’école navale, excellent. Et puis ses états de services parlaient pour elle. Entreprenante, intègre, dévouée étaient autant de qualités qui ressortaient de son profil. Elle était manifestement intelligente et réactive. Son traitement de l’opération sur le Jeanne d’Arc était resté dans la mémoire d’Alexandre. Elle serait très certainement utile pour Varrault et son commando. Des hommes du 54 ème RT avaient été chargés d’installer le matériel informatique suffisant pour les opérations. Sans savoir à quoi il servirait. Depuis 9h et des poussières le PC était opérationnel.

Gautier et Cahors étaient occupés à contrôler des informations à droite et à gauche. Gautier s’occupait d’analyser des renseignements militaires en tout genre pendant que Cahors scrutait les chaines de télévisions étrangères et le web à la recherche de la moindre information utile sur l’Egypte. Pendant ce temps-là, Alexandre et Hortense s’étaient isolés avec le colonel Marin. Ce dernier avait besoin de plus d’infos pour être utile. Le briefing ne fut pas un luxe.


-Ca alors !

-Vous pouvez le dire colonel. C’est pour ça que je vous ai fait venir. J’ai besoin de rentrer en contact avec mes hommes sans passer par les relais de l’armée. Ça vous semble possible ?

-Oui je pense. Si vous voulez juste une ligne sécurisée, ça ne devrait pas poser de problèmes. Mais vous êtes sûr que ce sont les chinois ?

-On ne veut pas que ça colonel. renchérit Hortense Vous êtes spécialiste dans le renseignement électronique je me trompe ?

-En effet, c’est une des compétences de la maison.

-Il faudra anticiper les mouvements des services secrets chinois. Préserver nos hommes.

-Très bien. Et puis s’adressant ensuite à Alexandre Mais mon général jusqu’où on peut aller ?

-Carte blanche !

-Je vois. Mais rassurez moi l’Elysée est bien au courant ?

-Non s’exclama froidement Hortense.


Le colonel n’insista pas. La jeune énarque tenait à faire planer le doute et à protéger les arrières de ses supérieurs, en l’occurrence le premier ministre et son fusible, De Beaune. Ce genre de petites missions avaient trop souvent ressurgies sur les devants de la scène, faisant tomber des hommes politiques de haut rangs, et leurs hommes de basse main avec. Hortense était trop consciencieuse pour se faire avoir de la sorte.

Ce qui n’était pas le cas de Dumarchais. Son passé d’officier l’amenait à penser que le premier cercle devait toujours être dans la confidence. En 1995, Alexandre avait averti son subalterne, Le colonel Demont, en Bosnie-Herzégovine de l’erreur logistique de l’armée qui s’était emmêlée les pinceaux et qui n’avait pas apportée les conteneurs à munitions pour le camp dirigé par Dumarchais. Alors qu’a l’origine cette mésaventure ne devait pas fuité pour ne pas casser le bluff vis-à-vis de l’ennemi. Finalement un assaut serbe avait eu lieu. Mais le colonel Demont du 61ème régiment d’artillerie s’était appliqué à apporter le soutien nécessaire pour protéger les hommes de Dumarchais. Et l’assaut fut brisé à deux pas de la Neretva.

Alexandre se rappelait bien de cette anecdote. Il avait eu constamment peur pendant les deux jours sans munitions sur le théâtre de guerre. Il se savait impuissant et devait affronter heure après heure ses sous-officiers lui demandant de distribué des munitions aux troupes. Un bien mauvais souvenir qu’il se remémorait pour garder son sang-froid. Mais ce sentiment de tension, de peur d’un ennemi si proche l’avait marqué à jamais. Et il se demandait franchement si ses garçons en Egypte arriveraient à le surmonter.




Surmonter la peur d’être capturé était une chose. Mais ne pas se faire capturer en était une autre. Antoine était resté sur ses gardes depuis son premier contact avec la mégalopole égyptienne. Il ne raffolait pas vraiment de tout ce foutoir ambiant. De ces avenues parsemées d’automobiles ne respectant aucune loi. De ces rues bondées de visages fermés ou encore de ces blindés à ces grands carrefours. Non ce n’était pas comme il l’avait imaginé. Alexandrie était depuis la chute de Moubarak bien moins accueillante que sur les affiches publicitaires des agences de voyage. Mais Antoine espérait qu’elle serait finalement plus accueillante que Le Caire et sa majestueuse place Tahrir en feu.

Un autre problème venait s’ajouter au jeune pilote de chasse exténué qui ne voulait pas se reposer de peur de ne plus se réveiller. Tant que son corps était plein d’adrénaline, il pourrait tout faire pensait-il. Mais il avait beau donner de toutes ses forces, il ne trouvait pas. Ce vaste coup de poker basé sur une trouvaille imprécise en Allemagne semblait se dérober sous ses pieds comme un château de cartes. Si bien que le stress montait. Lentement mais surement. Et s’il n’arrivait pas à trouver ? Et s’il s’était trompé ? Et si les allemands n’avaient jamais mis la main sur la porte en Egypte ? Que faire ? Il se trouvait depuis déjà plus de deux heures dans la sublime Bibliotheca Alexandrina, se voulant la continuatrice de la célèbre bibliothèque antique du même nom. Aussi grande soit-elle, rien ne faisait allusion à des évènements de la seconde guerre mondiale qu’il ne connaissait pas déjà par cœur ni à des évènements en lien avec les anciens. Lassé par cet état d’échec, la mine déconfite avec des valises sous les paupières, il s’asseyait à une table surmontée d’un ordinateur. Ce poste informatique était accoudé à une rambarde donnant sur l’étage du dessous. La forme circulaire en escalier de la bibliothèque permettait aux usagers d’avoir une vue plongeante magnifique sur le reste des lieux. Antoine se perdait à regarder les nombreuses personnes arpentant le parquet des différents étages. Il était parti. Les yeux dans le vide. Sans crier gare, il avait relâché son attention. Mais il gardait ses réflexes de faucon. Quelque chose lui parut étrange. Tout d’un coup il revint à lui. Que faisait cet homme qui se retournait pour le scruter ? Ce n’était assurément pas un badaud. L’homme de type égyptien était bien habillé, pantalon et chemise. Ce qui mit vraiment la puce à l’oreille du français était l’attitude de l’homme. Ce dernier se savant observé à son tour s’était brusquement retourné. Comme si il avait quelque chose à cacher. Non il n’y avait pas de doute. Cet homme l’espionnait ! Antoine se redressa alors et se mit en marche. Il longea la rambarde ou il se trouvait. Mais au moment où il put descendre à la rencontre de l’égyptien, il n’en fit rien. Au contraire il monta un étage de plus et disparu en empruntant une porte interdite au public.

L’homme en contre-bas avait tout suivi du coin de l’œil. Il hésita et se décida en fin de compte à suivre les pas de l’aviateur. Il s’assurera de ne pas être vu et disparut à son tour derrière la porte interdite. De là partait un couloir qui menait vers des locaux techniques. L’inconnu s’aventura lentement dans le couloir en marchant sans faire de bruit. Il suait à grande goutte et ne distinguait pas grand-chose dans ce dédale éclairé par une simple borne d’issue de secours. Le voyeur avait fait une bonne dizaine de mètres quand soudain il entendit quelque chose. Trop tard pour esquisser le moindre geste, il fut violemment plaqué au sol par Antoine qui s’était tapis dans l’ombre. Le pilote de chasse Avait retourné sur le dos l’inconnu en lui bloquant les bras avec son genou. Avec sa main droite il maintenait fermement l’épaule gauche de l’égyptien contre le sol et de sa main gauche il pressait fortement la gorge de l’égyptien avec un tournevis.


-Qui êtes-vous ? Cria t-il en Anglais.

-Non ne me tuez pas ! Je vous en prie ! Ne me tuez pas ! répondit en français l’homme apeuré.

-Quoi ? Vous parlez français ? Qui êtes-vous ? reprenant à son tour en français

-Je … je m’appelle Salif Al Kaoutari. Je suis archéologue à l’université du Caire. Je vous en prie ne me tuez pas !


Antoine stupéfait mais croyant les dires de l’homme à qui il put enfin donner un âge. Dans les 50 balais bien tassés. Avec du bide et sans arme. Pas de souci Toinou c’est pas une menace. se dit le pilote. Il enleva son tournevis et laissa le quinquagénaire se relevé. Puis une fois que ce dernier eu repris quelque peu son souffle, il repartit à la pêche aux informations.


-Alors comme ça vous êtes archéologue. Je peux savoir ce que fait un archéologue à espionner un français ?

-Je vous retourne la question, que fait un français dans un lieu interdit au public ?

-Hmm. Je suis historien. Je … je recherche des informations. En lien avec la seconde guerre mondiale. Et quand à ma présence ici, et bien c’était pour vous démasquer tout simplement !

-Très bien sidi. Et puis-je vous demander ce que vous recherchez comme informations ?

-Heu… Minute papillon. Répondez d’abord sur le pourquoi vous m’espionner quand vous étiez en bas. Je veux savoir !

-Bon je pense qu’il n’est pas utile de tourner autour du pot. Je vous ai vu chercher des informations sur des possibles fouilles nazis en Egypte.

-Comment vous savez ça ? s’offusqua le pilote

-Vous avez fait des recherches sur un poste informatique. J’ai été voir dans l’historique.

Et merde ! Et dire que je faisais la leçon à Kanbeï. Ça m’apprendra à ouvrir ma gueule ! Pensa Estienne. Al Kaoutari reprit.

-Et voyez-vous moi aussi je cherche ce genre d’infos. Je suis normalement spécialisé sur l’Antiquité, sur le mythe de l’Atlantide plus particulièrement.

Tient ça devient intéressant.

-Mais mon employeur ma signifié que je devais me redirigé sur la guerre du Désert.

-Votre employeur ? Ce n’est pas l’université du Caire ?

-On va dire que depuis peu je travaille pour différentes personnes.

-Ok c’est bon ne vous fatiguez pas. J’ai compris vous travaillez pour la Chine.

-On ne peut rien vous cachez. Vous semblez être au courant de beaucoup de choses.

-Je vous retourne le compliment.

-Peut-être pourrions-nous en parler autour d’un thé dans un endroit un peu plus réjouissant ?

-C’est une bonne idée. Je vous suis. En chemin je m’arrêterais dans une cabine téléphonique pour passer un coup de fil. Si ça vous ne vous ennuie pas.

-Non bien sûr, mais si vous voulez j’ai un téléphone portable.

-Hein euh non pas la peine merci. J’aime le charme des vielles cabines.

-Comme vous voudrez sidi.



Istanbul Kebab – Alexandrie – 12h15


Le lieu était si commun qu’il faisait une couverture parfaite. Et puis Kanbeï avait fin et son faible budget ne lui autorisait pas grand-chose. L’autre atout du Kebab, nommé comme beaucoup d’autres dans le monde en l’honneur de la mégalopole turque, était sa ligne internet. De mauvaise qualité, mais assez suffisante pour que Kanbeï puisse y raccorder son Super Operating System. Avec il pouvait effectuer une multitude de taches sans trop risquer d’être compromis. Et en particulier son passe-temps favori, le piratage informatique. Depuis ce matin, il avait pu récolter quelques informations utiles. La première était le remue-ménage chinois. Les services secrets de la Chine était activement déployé en Egypte, et ce depuis plus longtemps que l’arrivée du trio. Ce qui faisait penser à Kanbeï qu’il y avait bien quelque chose d’intéressant dans le pays en dehors de la récente présence du trio.

Depuis plusieurs minutes, le jeune nippon avait laissé de côté son activité de piratage. Il s’entretenait au téléphone et le moins que l’on puisse dire était qu’un certain désarroi se lisait sur son visage.


-Antoine le mec te dit qu’il travaille pour les chinois et tu le suis ? Mais t’es pas bien !

-Ne t’en fais pas pour ça, je pense qu’il est sûr et je lui ai piqué son portable sans qu’il s’en rende compte. Il est dans une poubelle.

-Et alors ? Ils ont surement du détaché des espions au sol. En filature.

-Pas de problème pour ça, Salif nous a fait passer par des coins ou personne n’a pu nous suivre. Et puis c’est notre seul piste. C’est un free lance qui bosse en sous-main pour la Chine, on doit pouvoir en tirer parti.

-Hmm …

-Quoi ?

-Non rien. Je vais regardez un peu le profil du type. Et si les chinois sont sur sa trace, je devrais pouvoir les faire courir un peu. Ca les occupera le temps de notre présence à Alexandrie. Mais mon champ d’action est limité. Il faudra quitter la ville ce soir au plus tard.

-Je suis du même avis. Bon j’y retourne, je vois Salif qui s’impatiente dehors. Des nouvelles de Damien ?

-Non mais ça tu devais t’en douter, vu ton magnifique super plan d’action. D’ailleurs je te ferais dire qu’il y a encore moins d’une heure je n’avais pas de nouvelles de toi.

-J’avais pas le choix.

-Bien sûr, répondu ironiquement le japonais.

-Rrr. Pas le temps de parler de ça maintenant. Concentre-toi sur la mission. Tu auras toute l’occasion de me trainer dans la boue si on réussit. Bye.


Antoine raccrocha le combiné sur ces dernières paroles. Il rejoignit Al Kaoutari resté devant la cabine téléphonique et les deux hommes se remirent à arpenter les rues. De son côté Kanbeï était circonspect. Le choix d’Estienne était risqué mais c’était la seule piste du trio. A partir de maintenant il devait se focaliser sur cet homme. Qui était-il ? Que faisait-il ? Quel était son but ? En l’espace de 10 minutes, le japonais eu réussit à dénicher une mine d’information rien que sur internet. Qu’il coupla avec les infos de différents services de renseignements dont il avait piraté l’accès. Al Kaoutari disait vrai. C’était bien un archéologue affilié à l’université du Caire. L’homme avait été semble-t-il au courant de l’existence de la porte. Il avait participé à des colloques dès les années 90 en compagnie notamment de Daniel Jackson. Mais dixit la CIA, l’homme refusait de voir la réalité en face. A savoir qu’Atlantis était dans une autre galaxie. Le chercheur semblait persuader du bien-fondé du mythe de l’Atlantide ou Atlantis sur Terre. Kanbeï hésita à rendre un jugement sur l’égyptien. Il semblait peu fiable. Pour mener ses recherches, il avait été mangé à tous les râteliers. D’abord auprès de l’Egypte de Moubarak en promettant de mettre en avant le patrimoine égyptien. Puis après la chute du régime, auprès des américains, arguant que certains trésors encore non découvert deviendraient inaccessibles en cas d’islamisation du pays. Et depuis une semaine, il nouait des contacts avec des hommes des services secrets chinois comme en attestait ces photos de la CIA ou l’homme parlait dans la rue à des agents répertoriés dans la banque de donnée américaine. Cela voulait dire deux choses. D’abord que l’homme pouvait facilement retourner sa veste. Ensuite qu’il était prêt à tout pour découvrir ce qui l’obnubilait. Ce qui impliquait qu’il était toujours possible de le faire pencher en sa faveur. Si l’égyptien s’était dérouté sur Antoine, c’était qu’il ne devait pas être si proche des chinois. Et qu’il lui faudrait peu de choses pour retourner sa veste.

Kanbeï en avait assez vu. Il se mit donc à résoudre un autre problème. Rentrer en communication avec la France sans être intercepté. Puis il n’aurait plus qu’à rentrer en contact avec Damien. Chose bien moins aisé que la précédente.

A quelques encablures du Kebab, Damien se frayait un chemin dans les rues bondées d’un petit marché. Un vrai souk ! Il y avait de tout sur les nombreuses étales qui s’étendaient tout le long de la rue. Le sapeur du génie avait relevé son turban, l’endroit était plein de touristes occidentaux et de toute façon les enfants des rues avaient démasqués son origine depuis bien longtemps. Il avait d’ailleurs eu du mal à les sortir de ses pattes. Surtout que les gamins étaient intéressés par ce qu’il y avait dans le sac de grande taille que trainait Delcourt. Mais ce n’était pas pour eux. Le français avait galéré pour amasser tout un tas d’objets qu’il croyait utile. Il ne lui manquait plus grand-chose pour satisfaire son supérieur.

Ce quelque chose il avait trouvé dans une petite échoppe qui revendait des pièces détachées en tout genre. Batterie de voitures, ordinateurs, téléphone portable, micro-onde. Tout y passait dans ce bric à braque. Damien avait flashé sur des appareils de chantiers. Notamment un laser servant à la géométrie dans l’espace. Il ne se demandait même pas ou le vendeur l’avait trouvé, rien dans le magasin ne semblait être légal. Mais le soldat français s’en fichait royalement. Sa propre présence en Egypte était quelque peu illégale. Il n’eut donc pas de remords à négocier pour ses achats.


-Sidi il est pour toi pour 15 livres !

-Quoi ? Tu rigoles ? Un pauv’ truc volé dans un chantier, et amoché en plus. Je t’en donne 7, allez 8 pas plus.

-Non non non, c’est du très bon matériel. Ca marche très bien. Je l’ai acheté neuf !

-Ben bien sûr ! Hé je suis pas un touriste moi ! Je m’y connais en bâtiment et les mecs dans ton genre aussi. Alors essaie pas de m’arnaquer. dit-il d’un ton menaçant

-Non c’est pas ce que je voulais dire. Allez 12 livres dernière offre ! C’est une ristourne de la maison.

-Hmm … faisant mine d’examiner l’objet, 10 livres, pas plus.

-Ok. T’as gagné je te le fais à 10 …

Base aérienne 117 – Paris – 13h30

-Alors qu’en est-il de la mission nazie du coup?

-Aucun indice mon général. répliqua Kanbeï à Dumarchais

-Donc cet égyptien est notre seul piste. Bon tant pis, misez tout sur lui mais dépêchez-vous ! Je dois me rendre en conférence avec les membres du CIS. La Chine va demander le vote aujourd’hui c’est sûr.

-Il faut le reporter absolument.

-Merci lieutenant je l’avais bien comprit. argua-t-il d’un ton excédé Bon fin de transmission. Et au passage mettez moi le plus vite possible en relation avec Estienne j’ai deux mots à lui dire.

-Bien mon général. Terminé.


La connexion terminée, Dumarchais s’entretenu avec Riveron. Après lui avoir expliqué l’affaire, cette dernière piqua une crise. La mission partait en sucette et la réunion du CIS prévue à 14h n’arrangerait rien. Dumarchais fit retomber la pression en rappelant que l’attentat chinois sur Büchel serait probablement l’attraction de la journée. Tout le monde attendait la relation de la Chine. Elle serait déterminante. Dumarchais finit par s’en aller à la réunion. Dès qu’il eut franchi la porte, Hortense décrocha son téléphone pour avertir Patrick De Beaune de la situation. De leurs côtés, les militaires présents dans le PC improvisé reçurent l’ordre d’enquêter sur Al Kaoutari et ses recherches. Le mystérieux archéologue égyptien semblait être sur le coup depuis déjà bien longtemps. Sans lui, l’origine de la porte resterait un mystère pendant encore de longues années …


La suite dans le Chapitre 10: Les mystères de l'Atlantide
Dernière modification par brian norris le 12 mars 2012, 15:14, modifié 1 fois.
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Petite nouvelle. Je vous avais annoncé il y a peu un changement de la forme de ma fic. Et bien ça y est c’est fait. J’abandonne le format de web série avec des saisons et des épisodes. Car je me rends que je n’écris pas de cette manière. Je suis plus sur du roman même si je n’ai pas un très bon niveau.

Ainsi la fic est dorénavant fragmentée en tomes, eux-mêmes composés de chapitres. Je les ai redéfinis. Il y avait avant 6 épisodes plus le début du 7ème. Il y a maintenant 9 chapitres, avec des titres eux aussi modifiés. Mais ne vous inquiétez pas, il ne s’agit que de la forme. Les textes eux n’ont subi que quelques corrections orthographiques et scientifiques.

En attendant, j'ai mis à jour les liens, titres et synopsis pour les chapitres précédents. Tout est beaucoup plus simple à suivre à présent. Et je suis très fière de vous proposer cette planche illustrée faites gentiment par Everett. C'est vraiment super!

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J’en profite pour dire que sur les 15 pages du topic, je n’ai pas enlevé toutes les fois où je parle d’épisodes et de saisons. Alors si vous tombez dessus, mettez ça de côté. Au pire demandez-moi par mp. En tout cas sachez qu’à chaque fin de chapitre, il y a le lien vers le chapitre suivant. Et que le sommaire est présent sur le premier post du topic, il est régulièrement mis à jour. Un récapitulatif des scenarii sera aussi bientôt disponible.

Sinon autre nouvelle, le Chapitre 9: Alexandrie , la suite des aventures de nos héros en Égypte est disponible depuis déjà une bonne semaine!

Je vous remercie de votre fidélité ! Et n'hésitez pas à commenter ;) !
Dernière modification par brian norris le 28 janv. 2012, 17:16, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Ce week-end, parution du chapitre 10: Les mystères de l'Atlantide ;)

synopsis : Antoine aidé d'un archéologue égyptien se rapproche de la vérité sur la porte découverte dans l'est de la France. Mais le temps joue contre l'équipe ...
Dernière modification par brian norris le 28 janv. 2012, 17:15, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

Ah ouais cest vraiment super, y a pas à dire :lol:
Pas mal la page 1.

PS : extrait du futur site web
Dernière modification par Everett le 27 janv. 2012, 23:40, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

CITATION (Everett,Samedi 28 Janvier 2012 00h37) Ah ouais cest vraiment super, y a pas à dire :lol:
Pas mal la page 1.

PS : extrait du futur site web
En effet la page de garde est beaucoup mieux maintenant. Nice job Everett.

Le site à de l'avenir niveau design ...
Dernière modification par brian norris le 27 janv. 2012, 23:55, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

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Chapitre 10 : Les mystères de l’Atlantide


Alexandrie – 15h – Lundi 17 avril 2013

Antoine et Salif sortaient d’un petit restaurant où ils avaient pu faire un peu mieux connaissance. L’archéologue était un vrai passionné. Il n’avait pas arrêté de lui parler de sa passion pendant tout le déjeuner. Laissant à peine l’occasion à Antoine de lui poser des questions, mais les quelques-unes auxquelles il avait répondu suffirent à Antoine pour en savoir beaucoup plus. Salif avait longtemps œuvré dans la recherche de la cité d’Atlantis. Mais sans succès, ou du moins selon la version des autorités américaines. En effet il avait toujours cru que la cité se trouvait en méditerranée. Gibraltar peut-être, Santorin sûrement. Mais il n’avait jamais pu le prouver. Lors de la découverte de l’avant-poste des anciens et de la vraie cité d’Atlantis, il fut totalement discrédité. On lui coupa la grande majorité de ses ressources et il ne fut plus mis au courant des dernières avancées du programme.

Cela n’empêcha pas la Chine de s’intéresser à cet homme. Et Antoine comprenait bien pourquoi. La porte trouvée dans l’est de la France était similaire à celles de la galaxie de Pégase. Un type de porte plus récent et facilement reconnaissable. A en croire les renseignements trouvés à Coblence, elle pouvait venir du bassin méditerranéen. La probabilité pour qu’elle ait appartenue à une cité ou un avant-poste ancien dans la région était donc importante. Or c’était précisément ce que recherchais Al Kaoutari. Les deux hommes se rendaient à pieds dans le bureau de Salif. Pas le bureau officiel, qui était espionné 24h/24h par les services secrets. Mais son bureau officieux, sa planque. C’était le domicile de l’un de ses anciens élèves partit étudier en Angleterre à Cambridge. Antoine, curieux et surtout méfiant, demanda à Salif pourquoi il se démarquait tant de son employeur. Jusqu’à le trahir pour la France.

Antoine avait été obligé de révéler sa vraie identité. Sans cela il aurait joué à un jeu du chat et de la souris bien stérile tout en perdant un temps précieux. Salif lui révéla qu’il ne croyait pas en la Chine. La politique agressive des chinois était un frein à la coopération du chercheur égyptien. On fond de lui, il savait très bien que la Chine utiliserait ses recherches pour sa propre puissance. Elle se débarrasserait de lui dès qu’elle en aurait l’occasion.

Si bien qu’Antoine était devenu à l’aise en compagnie de Salif. L’archéologue expliquait pourquoi il pensait être sur une bonne piste. Le français reprenait alors espoir dans la réussite de sa mission. Salif arguait qu’il était tout proche de trouver la preuve de son hypothèse. Et toutes ses déclarations mettaient en ébullition le cerveau d’Antoine. Il lui faudrait être très attentif. Ce qu’il n’était pas forcément sauf pour certains détails. Alors que les deux hommes continuaient paisiblement leur route, Antoine s’arrêta de parler. Il demanda à son compère de s’arrêter et de ne pas faire de bruit.


-Vous entendez ça ?
-Non ? Qu’est-ce que c’est ?
-On dirait … oui j’en suis sûr. Par ici !


Il agrippa le bras de l’égyptien et se colla contre un mur. C’est alors que le bruit qu’avait perçu Antoine se démarqua du bruit ambiant de la ville. Juste au-dessus des deux hommes à l’ombre d’un petit recoin, surgit un hélicoptère volant à basse altitude.


-Mi 17. L’armée égyptienne. Mais il ne nous a pas vus.
-Il fait des tours depuis ce matin au-dessus de la ville. fit remarqué Salif Vous ne pensez quand même pas qu’il est là pour nous ?
-Hmm. Bon allons à votre planque, nous n’avons pas tout notre temps.


Base aérienne 117 – Paris – 16h

Dumarchais était de retour au PC clandestin. Il n’eut même pas le temps d’enlever sa veste qu’il dut faire face aux regards inquisiteurs des membres du PC, Hortense en tête. Il ne s’attarda pas et vint directement au vif du sujet. L’atmosphère de la réunion avait été encore plus détestable que les autres fois. Tout le monde avait fait mine de ne pas être au courant de l’origine de l’attentat de Büchel. Les chinois avaient mêmes apportés leur soutien public aux américains. Derrière cet hypocrite soutien, ils avaient demandé un vote pour statuer sur le futur détenteur des artéfacts trouvés en France.

Il avait été répertorié, une porte des étoiles, une navette wraith, des armes et équipements wraiths en tout genre et surtout 2 EPPZ dont un était chargé à 96% l’autre à seulement 1.2%. L’enjeu était tellement énorme qu’aucunes parties n’avaient vraiment de stratégie pré établie. Les chinois comme les français cherchaient en vain un moyen de s’accaparer la porte. Les américains cherchaient quel camp défendre, les russes cherchaient à deviner qui gagnerait ce petit jeu pour pouvoir réclamer des milliards en échange de leur vote. Quant à la Grande Bretagne, elle était bien seule.

Planque d’Al Kaoutari – Alexandrie à la même heure

A peine arrivé dans son bureau Salif déposa son sac remplit de bouquins. Il avait complètement dénaturé le petit appartement de son ancien étudiant. Le salon était rempli de fiches, de dossiers. Il y avait des cartons remplis de d’objets pris dans d’innombrables fouilles. Il y a avait des schémas, des cartes, des dessins sur tous les murs du taudis.

Salif proposa un thé à Antoine. Ce dernier, qui n’avait toujours pas avoué à l’égyptien qu’il n’aimait pas cette boisson, déclina poliment l’offre. Les deux hommes se retrouvèrent alors des deux côtés d’une table basse, assis sur des coussins. L’archéologue, trifouillant dans ses notes et baragouinant le même discours depuis le trajet jusqu’à l’appartement, était le sujet de l’attention d’Antoine.


-Bien voyez-vous, j’ai toujours été intrigué par cette cité. Elle est pour moi plus importante que n’importe quelle divinité. Mêmes les plus grands des pharaons étaient émerveillés par sa splendeur.
-Oui je sais, ça vous me l’avez dit, vous êtes passionné par cette … attendez qu’est-ce que vous avez dit ?
-Que c’était la recherche de ma vie ?

Antoine, se rapprocha de l’homme en s’appuyant des mains sur la table. Il cherchait à fixer son regard.

-Non pas ça. Vous parliez des pharaons.
-Oui les pharaons d’Egypte.
-Vous dites qu’ils étaient impressionnés par la cité ancienne ?
-Oui. On a retrouvé beaucoup d’écrits en Egypte sur des témoignages de la cité atlante.
-Wait wait wait wait. Quand son apparus les premiers pharaons ?
-On peut considérer qu’ils ont unifié l’Egypte lors de la première dynastie qu’on appelle Dynastie 0. Le terme apparait pour les rois suivant cette dynastie. Ils dirigent le royaume unifié en reprenant l’habit de Rê.
-Rê ?
-Lieutenant, êtes-vous sûr d’avoir vraiment fait des études d’histoire ?
-Oui sûr certain, j’étais particulièrement intéressé par la Rome Antique. Non le problème c’est que je ne comprends pas. Dites-moi à quelle époque se passe cette unification ?
-Vers 3000 avant Jésus Christ, pourquoi ? A quoi pensez-vous ?
-Plusieurs choses me viennent à l’esprit. Mais j’ai besoin d’en être sûrs. Vous avez un téléphone ?
-Oui là-bas dans la cuisine.
-Vous permettez ?
-Bien sûr mais … allez-vous me dire ce que vous avez trouvé ?


Antoine ne répondit pas et se précipita sur l’appareil. C’était un vieux téléphone filaire à cadran. Estienne en composant le numéro de Kanbeï esquissa un léger sourire. Le téléphone lui rappelait celui de son grand père qui vivait dans le sud de la France. Il adorait y passer ses étés. L’après-midi, sous la chaleur écrasante du midi, il se réfugiait dans la vieille bâtisse aux volets fermés et jouait avec le cadran du téléphone.

Après quelques sonneries, un message se fit entendre. « Kodak ! » Ce à quoi Antoine répondit « Talbot ! ». C’était sûr que personne d’autre ne connaissait ce code. Il entendit un crépitement puis la voix de Kanbeï.

-Antoine, d’où tu m’appelles ?
-Ne Cherches pas ! J’ai besoin d’infos. C’est très urgent. J’avais vu dans les dossiers du CIS la semaine dernière que les anciens étaient revenus sur Terre. Quand ?
-A peu près 10.000 ans avant JC. C’est là qu’ils ont perdus la guerre contre les wraiths dans Pégase.
-D’accord et les Goa’ulds, le peuple qui nous avait mis en esclavage, quelle a été leur période de domination sur Terre ? Et leur disparition ?
-On ne connait pas vraiment leur arrivée, mais c’est probablement après 10.000 ans avant JC. Quant à leur départ, c’est avec la chute de Ra. Lors d’un soulèvement du peuple. En partie orchestré par O’neill et SG1 lorsqu’ils ont remonté le temps pour mettre la main sur un EPPZ
-Salif, demanda Antoine vers l’égyptien, Ra c’est bien l’autre nom de Rê ?
-Oui sidi.
-Donc, reprit le français, si il y a des témoignages de la cité ancienne au temps des pharaons et ce après le départ des goa’ulds, que la porte que nous avons trouvé est de type Pégasienne, on peut exprimer l’hypothèse que les anciens, ou du moins ceux qui utilisaient la porte, étaient présent avant les goa’ulds, pendant et après. Comment est-ce possible ? Ils n’auraient jamais tolérés les goa’ulds ?
-Qui vous dit qu’ils l’ont fait ? répliqua Salif.
-Expliquez-vous, dit le français en levant bien droit le combiné pour que Kanbeï puisse entendre.
-Je connais l’histoire du voyage dans le temps de SG1. Je sais que vous pensez que j’ai une rancune contre Jackson, mais en dehors de tout ressentiment personnel, j’ai du mal à y croire. Rê était le plus puissant des grands maîtres. Il avait une flotte qu’aucun goa’uld n’avait. Comment aurait-il pu être défait par des insurgés dans une pyramide ?
-On aurait aidé les terriens, lâcha Antoine ?
-Tout à fait sidi, c’est la seule explication possible. Si la flotte n’est pas entrée en scène, c’est que quelque chose ou quelqu’un la bien empêché.
-Tu as entendu ça Kanbeï ?
-Oui Antoine, c’est un raisonnement logique. Mais pourquoi les anciens auraient attendu ce moment-là pour chasser les goa’ulds ? Et puis selon Jackson, il ne restait que des civils ici et là, qui s’intégraient tant bien que mal parmi les populations. Donc pourquoi et comment ?
-Ecoute Jackson disait à l’origine qu’il n’y avait qu’une porte, puis deux et enfin on en a découvert une troisième. Donc ne prenons pas tout au pied de la lettre. Et puis on doit quand même bien émettre l’hypothèse que si les anciens étaient présents, il y a de fortes chances pour qu’ils aient empêché la flotte goa’uld d’attaquer la Terre comme ce fut le cas il y a quelques années.
-Je dois reconnaître que tu n’as pas tort. Mais si c’est le cas, notre découverte sera bien plus importante que prévue. Cela voudra dire qu’il y avait encore des anciens il y a 3000 ans, et qu’ils étaient assez puissants pour nous débarrasser des goa’ulds. Mais il nous faut des preuves de l’existence de la porte en Egypte. C’est ce qui nous importe dans notre mission. On doit redoubler d’efforts.
-Santorin ! cria Salif
-Pardon ? Attends Kanbeï ne raccroche pas.

Antoine posa sa main sur le combiné pour cacher le son de sa voix et s’adressa à Salif qui marchait nerveusement en rond en parlant dans sa barbe en arabe.


-Salif qu’il y a-t-il ?
-Lieutenant, Santorin ! Je sais que beaucoup ont disserté sur le sujet, mais je ne vois que ça. Jusqu’à l’explosion de l’île, Théra était reconnue en Egypte comme un lieu prodigieux. C’est forcément l’Atlantide. Ca y est, j’en suis quasiment sûr, exulta l’égyptien. Je pense qu’il faut chercher en lien avec le mythe de …
-Non Salif, Salif ! Vous vous égarez. Désolé mais la vraie cité d’Atlantis se trouve à San Francisco. Et il y a 3000 ans elle était dans la galaxie de Pégase.
-Mais …
-Il n’y a pas de mais, il n’y a qu’une seule Atlantis et elle n’est pas à Santorin !
-Non c’est vous qui ne m’avez pas compris lieutenant. Je ne suis pas stupide ! Je sais très bien qu’Atlantis, celle qui en porte le nom est aux États-Unis. Mais ça n’empêche pas qu’il y en ait eu une deuxième.
-Hein ?
-Voyez-vous Platon parlait de l’Atlantide d’après des récits qu’il eut entendu sur elle. Il ne l’a jamais vu. Et sa description est plus un comte politique qu’un essai historique. Si bien que ne connaissant pas les anciens, et cherchant à fonder son mythe, il a très bien pu mélanger les versions.
-Comme ?
-Et bien, quand il décrit l’Atlantide ou Atlantis, il fait référence à la civilisation minoenne. Les détails sont flagrants. Mais quand il parle de la disparition de la cité, il fait référence à l’Atlantis de Pégase. Au mythe de la cité engloutie.
-Donc il y aurait plusieurs cités ? Attendez deux secondes, Antoine reprit le combiné, Kanbeï existe-t-il plusieurs cités comme celle d’Atlantis ?
-Aussi grande et puissante je ne sais pas. Mais dans le même genre oui.
-Vraiment ? Détaille moi ça tu veux ?

-Si mes souvenirs sont bons, l’équipe de Sheppard dans Pégase à découvert plusieurs types de cités assez proches de celle d’Atlantis. Ils avaient trouvés une cité basée sur un continent et possédée à l’heure actuelle par une société de type féodale. Ah et ils ont aussi trouvé sur la planète Taranis une base militaire. Un lieu extrêmement stratégique ou était entreposé un vaisseau appelé Hippaforalkus je crois. Mais la planète a explosé à cause d’une réaction de la chambre magmatique. Elle était utilisée comme une sorte de source géothermique par l’installation.

-Ça irait dans votre sens Salif !
-Mais bien sûr puisque Théra, ou Santorin si vous préférez, a été détruite avec l’éruption du volcan sous ses pieds.
-Kanbeï ?
-J’ai entendu Antoine. Si la cité a volée en éclat, c’est forcément là que la porte a été endommagée. Mais qu’est-elle devenue après ? Il nous faut savoir où elle a atterri. On a besoin de preuves matérielles. Il nous faut localiser le point de chute d’origine de la porte.
-Hmm, On va avoir besoin d’aide extérieure. Fait passer le message à Paris, on a besoin d’experts en balistique et en volcanologie. Et ne perds pas de temps, on décampe de là !
-Bien reçu terminé !

Le japonais raccrocha et remplia toutes ses affaires. Il était dans le kebab depuis des heures. Sa présence n’était sûrement pas passée inaperçue. Il lui faudrait faire très attention. Il décida donc d’appeler Dumarchais en se déplaçant. Le pari fou d’Antoine se révélait payant


Camp d’Abou Qir – Alexandrie – 17h30

Situé à la pointe nord d’Alexandrie, le camp d’Abou Qir abritait un QG de l’armée égyptienne. C’est dans ce lieu qu’une partie du pouvoir égyptien était détenu. Il était partagé entre plusieurs généraux. Ils avaient tous en commun le fait de tenir leur pouvoir de la force armée. Ils étaient aguerris aux basses manœuvres. Pour les faire plier, il fallait beaucoup d’ingéniosité.

Et le plus ingénieux aujourd’hui c’était cet homme à la tête de criminel de guerre. Ses traits du visage avaient été marqués par les éléments, par les combats, par la mort. Il avait échappé à cette dernière seulement quelques jours plutôt. Sa tête avait bien failli pencher du mauvais côté de la balance. A la suite de l’attentat en Allemagne, la Chine avait voulu nettoyer ses arrières en supprimant tous les témoins gênants. Perhan avait été chargé de s’occuper des préparatifs de vols, du recrutement des pilotes, de l’achat des armes. Il était mouillé jusqu’au coup par cette affaire. Il avait tout juste réussi à se maintenir en vie en arguant qu’il avait fait son devoir. Ce à quoi les autorités chinoises furent attentives. Elles ne pouvaient sacrifier un mercenaire aussi utile que le trafiquant serbe

La mission de Perhan était simple. Les chinois n’avaient plus de traces depuis le début de la journée d’un de leurs chercheurs. Le professeur Salif Al-Kaoutari. Il était vital pour l’empire du pays de retrouver la trace de l’archéologue. Et pour ça ils ne pouvaient utiliser leurs propres services de renseignement. L’affrontement évité de justesse avec les Etats-Unis le matin même les avaient dissuadés d’utiliser leurs propres. Par contre, il n’y aurait pas de problème à ce que les autorités égyptiennes s’en charge. Il fallait donc pourvoir les recruter a son compte.

-Messieurs les généraux, j’espère que vous aurez compris que ces étrangers qui cherchent à fomenter un coup d’état sont très dangereux. Ils mettent en péril votre force.
-Monsieur Perhan, dit un officier égyptien, laissez nous nous occuper de nos affaires.
-Mais bien sûr général, sachez juste, que les israéliens et les américains attendent le moment opportun pour s’en prendre à vous. Il vous faut être prudent dans votre défense.
-Que voulez-vous dire ?
-Si vous me donnez des hommes et du matériel, je pourrais les liquider au moment adéquat sans mettre en péril votre nation. Mais votre armée ne doit rien savoir, si il y a des fuites la mission sera un échec.

Les généraux réfléchirent une dernière fois avant de rendre leur jugement. Et finalement, ils acceptèrent la proposition. Perhan se vu offrir un détachement blindé et des hommes de confiance pour sa mission. Il n’en demandait pas tant.

Alexandrie – 18h

La nuit approchait et il fallait vite déguerpir de cette ville. Kanbeï avait eu le temps et les moyens en marchant de mettre au courant Paris. L’info avait fait l’effet d’une bombe là-bas. C’était la première fois qu’ils avaient quelque chose à se mettre sous la dent. Ils ne manqueraient sûrement pas de moyens dans cette dernière ligne droite.

Mais malgré cette bonne nouvelle, le faux légionnaire était soucieux. Il sentait une présence. Depuis plus d’un quart d’heure il ne se sentait pas à l’aise. Les rues étaient bondées à cette heure-ci. Les gens rentraient chez eux après une dure journée de travail. Le soldat nippon gardait bien haute sa djellaba. Et il n’hésitait pas à changer brusquement de direction, à regarder derrière lui ou bien encore à s’arrêter dans des recoins. Mais rien n’y changeait. Quelqu’un le suivait. Il en était sûr. L’homme marchait à bonne distance derrière lui. S’arrêtant quand Kanbeï s’arrêtait. Il suivait le moindre de ses déplacements. La tension montait.

Kanbeï suait à grosse goutte. Il regardait de plus en plus derrière lui. Il arrivait près d’un passage piéton d’une rue très fréquentée par les automobiles. Le feu était au rouge pour les voitures, mais le japonais s’arrêta et se fixa cette fois le long d’un poteau. Il attendit quelques secondes qui lui parurent durer des heures. Sentant se rapprocher lentement dans son dos l’inconnu menaçant. Le suiveur qui ressemblait à un marchand avec un sac de bric et de broc n’en était pas un, c’était sûr. Il s’apprêtait à attraper le bras de Kanbeï quand ce dernier sauta d’un bond en avant. Le feu venait de passer au vert.

Le japonais se lança dans une course devant les voitures qui démarraient. Il traversa à grandes enjambés la voie qu’empruntait déjà son poursuivant. Manquant de se faire écraser au passage par les voitures. Kanbeï couru aussi vite qu’il le pouvait. C’est-à-dire très vite. Esquivant ici et là des passants. Les frôlant et parfois les faisant tombés. Après quelques centaines de mètres il enquilla une petite ruelle sur sa gauche et disparut dans la pénombre.

Son poursuivant n’avait pas démérité. Malgré tout son barda il ne s’était pas fait distancer. Haletant comme un chien il s’engagea à son tour dans la ruelle. Elle était étroite et sombre. L’allée était remplie de détritus. L’homme qui avait arrêté de courir s’avança petit à petit dans le cul de sac. Il faisait attention à ou il mettait les pieds. Mais le danger ne venait pas du sol mais des airs. Kanbeï, agrippé aux barreaux d’une fenêtre du premier étage d’un bâtiment, se jeta sur lui. L’homme déséquilibré par son sac tomba sur le côté. Il essaya de se relever mais le nippon lui assena un coup de pied dans l’abdomen avant de le retourner sur le dos. Et sans même enlever le foulard de l’homme à terre, il s’apprêta à tuer, une nouvelle fois en deux jours, en dirigeant un caisson de bouteille vers la carotide de l’ennemi.

-Non !!!
Le japonais s’arrêta net dans son geste alors qu’il faisait déjà légèrement pression sur la gorge du détenu.
-C’est moi lieutenant ! Delcourt ! dit Damien en soulevant son foulard.
-Bordel sergent j’ai failli vous trancher la gorge !
-Merci de ne pas l’avoir fait …

Planque d’Al Kaoutari – même moment

C’était bien beau d’être à peu près sûr de la localisation d’origine de la porte. De même que de savoir qu’elle avait dû être propulsée par l’éruption de Santorin. Phrase un peu lourde. Il y avait aussi peu de doute sur son point de chute, le bassin sud méditerranéen. Mais c’était bien trop vaste pour une quelconque recherche approfondie. Il fallait être plus précis.

Antoine commençait à être de plus en plus gêné par la fatigue qui le rattrapait. La migraine ne voulait pas le quitter et ses yeux ne supportaient presque plus la lumière. Le pilote pris sur lui une nouvelle fois. Il pouvait endurer bien plus. L’heure du rendez-vous avec Kanbeï approchant, il pressa Salif pour trouver une piste le plus vite possible. Il ne partirait pas sans.

Mettant leurs qualités respectives en commun, les deux hommes se retrouvèrent devant une énorme carte de l’Egypte sur l’un des murs du salon. Cette carte était parsemée d’épingles de différentes couleurs qui symbolisaient les différents types de fouilles répertoriés par le vieil homme. Antoine demanda à Salif de lui citer tous les points un par un en expliquant brièvement leur intérêt historique.

Il y avait des objets issus de commerce. Ils étaient représentés par la couleur bleu. Antoine décida de les décrocher de la carte. Ils étaient forcément antérieurs à l’explosion de la cité. La couleur verte symbolisait la découverte de traces écrites, de témoignages. Là aussi le pilote de chasse les mit de côté. La couleur jaune était le signe de vestige de bâtiments, d’infrastructures, elle fut à son tour décrochée. Il ne restait que la couleur rouge. Celle des pièces qui n’avaient pas d’explications. De cas non résolus.

-Salif, vous avez datés ces points ?
-Oui ils sont tous datés au carbone 14.
-Ne gardez que ceux qui datent précisément date de la date probable de l’explosion.

Al-Kaoutari s’exécuta. Mais il restait encore bon nombre d’épingles de coutures sur la carte. Antoine prit alors un crayon à papier et dessina à main levée un cercle avec pour centre Santorin et pour extrémité les zones où il y avait le plus d’épingles. Mais c’était inutile. Il le savait. Seul des experts de la balistique et de la volcanologie avaient une chance de déterminer le point de chute de la porte en prenant en compte la force probable de l’explosion, le poids de la porte et tant d’autres paramètres nécessaire à une bonne analyse de trajectoire. C’était sans fin.

Les deux hommes s’étaient tus. Salif regardait Antoine qui se tenait la tête baissée avec son point à l’instar du Penseur d’Auguste Rodin. Il était muet depuis presque 10 minutes et il n’avait pas rouvert ses yeux. Restant prostré devant la carte sans même la regarder. Salif s’était reculé laissant le français seul au milieu de la pièce. Il se posa sur un fauteuil et alluma une cigarette tout en se demandant si le lieutenant Estienne ne dormait pas.

Et ce n’était pas loin d’être le cas. Antoine se remémorait religieusement ses derniers jours. Cherchant un indice, une idée, n’importe quoi qui pourrait l’aider. Il était parasité par une réflexion malsaine. Que faisait-il ici ? Une dizaine de jours avant il était aux commandes d’un avion de chasse et passait ses journées dans les nuages. Là il était dans un taudis à chercher l’origine d’un artéfact ancien en Egypte parce qu’il en avait trouvé la trace dans des archives nazies …

-Putain mais oui !

Cria Antoine en relevant la tête ce qui fit sursauté Salif.

-Quoi qu’il y a-t-il sidi ?

Antoine s’approcha de la carte, l’observa un court instant pendant que l’archéologue égyptien le rejoignit. Le lieutenant pointa un endroit de la carte avec son index droit.

-El-Alamein ! Les nazis ont bien du prendre cette porte à un moment ou un autre. El-Alamein est l’avancée maximale des troupes de l’Axe en Egypte. S’ils ont dû récupérer la porte en secret, ils ont dû passer à travers les lignes. Peut-être avec des paras, ou des sous-marins, je ne sais pas. Mais ça devait être proche de leur ligne de front.
-Mais qu’est ce qui nous dit que la porte a atterri là-bas directement ? Quelle n’a pas été déplacée ?
-Ca à la rigueur je m’en fous !
-Pardon ?
-Moi ce que je veux c’est savoir qui l’a trouvé en premier ! Et prouver qu’elle a été trouvée en Egypte ! Le reste ce n’est pas mon affaire, en tout cas pas maintenant. Allez faut y aller. On n’a plus le temps. Je vois qu’il y a des sites archéologiques là-bas.
-Oui j’en compte …
-Très bien. Alors on y va !
-Attendez je dois noter nos découvertes quelque part. Il faut une trace de ce que nous avons trouvé.
-Non surtout pas, pas de traces. Retenez ce que vous pouvez, je retiendrais le reste dit-il avec autorité.

Antoine n’eut pas de doute quant à sa capacité de retenir les lieux indiqués par la carte. Sa formation de pilote de chasse l’avait entrainé à retenir les renseignements vite et bien. Salif voulu prendre quelques affaires mais Estienne l’en empêcha. Le pilote partit dans les toilettes. Il en revint avec une bombonne à gaz de désodorisant. Salif ne comprit pas ce que faisait le pilote de chasse.


-Salif, allez crier au feu dans la cage d’escalier !
-Quoi ? Mais il n’y a pas de feu ?
-Maintenant si !

Antoine aidé d’un briquet et du désodorisant répandit un large spectre de flammes le long des murs parsemés de papiers qui s’enflammèrent instantanément. Il continua avec les rideaux alors que Salif lui suppliait d’arrêter de massacrer l’appartement de son ancien élève. Antoine n‘en fit rien et lança la bombe dans un coin du salon avant de prendre par le bras l’égyptien qui tentait d’éteindre le feu. Il l’emmena avec lui dans la cage d’escalier en criant au feu pour faire évacuer l’immeuble. Alors que les autres locataires sortaient peu à peu de leur appartement, Antoine arriva à la porte d’entrée de l’immeuble. Elle s’ouvrit sans qu’il n’ait eu rien à faire. Il tomba en arrière, surpris par la présence de Kanbeï.

-Antoine ça craint, faut se barrer !
-Je te le fais pas dire ! Allez venez Salif ! dit-il en se mettant debout avec l’aide de ses compères.

Al-Kaoutari et Estienne sortirent dans la rue précédée par Kanbeï. Devant le trio, un vieux tacot jaune et noir, couleur des taxis locaux, se mit à klaxonner. C’était Damien qui était au volant. Antoine était doublement surpris. Ils avaient un véhicule, et en plus un taxi. Il demanda à Kanbeï comment ils avaient fait. Son ami lui répondit que ce n’était pas à lui qu’il fallait poser la question mais au sergent.

Les trois hommes montèrent dans la pittoresque automobile. Kanbeï était assis à la place de passager avant à côté de Damien, et Antoine était à droite de la banquette arrière. Comme à Coblence en soit. Sauf que cette fois ci la voiture avait moins de cachet et qu’un archéologue égyptien apeuré qui récitait le coran se trouvait à leurs côtés. La voiture démarra sur les chapeaux de roue. Damien sans qu’on lui demanda partit sur le périphérique. Antoine demanda ou en était la mission de chacun. Kanbeï lui assura que Paris planchait sur l’explosion de Santorin et attendait d’autres infos de la part du trio. Damien lui avait trouvé tous les objets que lui avait demandé Estienne. Le contrat était donc rempli puisque Antoine savait plus ou moins ou chercher.

-El-Alamein, c’est là-bas qu’on va. Sergent vous trouverez la sortie ?
-Pas de problème mon lieutenant, on est parti !

Rassuré par ces quelques paroles mais aussi exténué par le stress et tous ses efforts, l’aviateur s’écrasa en arrière en soufflant un grand coup. Il avait bien besoin d’une pause. Damien le voyant complètement affalé sur la banquette arrière eu l’idée de lui remonter le moral.

-Ah au fait lieutenant, comme j’avais un peu de temps et qu’il me restait de l’argent, j’ai réussi à nous trouver une petite surprise. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas quitter Alexandrie sans ça.

Le chauffeur conduisait de sa main gauche tout en sortant une cassette d’une poche de sa chemise avec son autre main. Sous le regard silencieux des autres passagers il entra la cassette dans l’autoradio. Et c’est un son de très mauvaise qualité d’une chanson disco que connaissaient très bien les deux français qui se fit entendre dans le taxi.
« Alexandra Alexandrie
Alexandrie où tout commence et tout finit
J'ai plus d'appétit
Qu'un Barracuda »


-BA-RRA-CU-DA ! ! ! cria Delcourt.

Et alors que le taxi s’en allait en suivant le soleil, Antoine retrouva le sourire le temps d’un instant. Il avait bien mérité ce petit moment de plaisir …




La suite dans le Chapitre 11: Une histoire ancienne

N'hésitez pas à faire d'éventuelles remarques. Ça fait toujours progresser le lecteur!
Dernière modification par brian norris le 16 mars 2012, 23:28, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

SG:OT - Les mystères de l'Atlantide (1.10)
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Image

Antoine, aidé d'un archéologue égyptien, se rapproche de la vérité sur la porte découverte dans l'est de la France. Mais le temps joue contre l'équipe.


Il est vrai que la longueur de cette histoire (plus courte) par rapport à l'ancienne version, permet au lecteur de s'arrêter plus longuement sur les détails narratifs que les dialogues (auparavant) qui faisaient l'affaire.

Cet épisode s'inscrit dans la continuité d' "Alexandrie", très agréable à lire, ça passe comme du beurre. L'intrigue principale prend forme. Problème, parce que c'est plus court, on reste sur notre fin. A suivre donc...
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Phazer-x »

Oula je reviens sur le topic pour rattraper mon retard et je me sens...perdu...j'ai pas encore trop saisi ce qu'il se passe, je vais remonter les pages quand j'aurais un moment...
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Hey salut phazer. En fait j'ai changé un peu la forme de la fic. Car les épisodes étaient trop contraignants à suivre. Je sais que tu aimes les gros pavés ^^, mais c'était trop long à sortir. Alors j'ai préféré oublier l'organisation en saison/épisodes pour avoir un tome/chapitres. Ça me permet de faire des publications plus courtes tout en gardant mon scénario intact.

Donc en gros, le scénario n'a pas changé. La seule différence est que je post sous forme de chapitre, qui sont plus courts que des épisodes. Si tu es paumé, il y a sur la page de garde un sommaire avec les synopsis des différents chapitres. Sachant que j'en ai sorti 3 depuis la nouvelle année.

Voilà bonne lecture
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par massalia »

Ahla, j'adore cet épisode, ce chapitre.
Le coté découverte archéologique, la mise en relation des goa'ulds et des anciens. J'aurais aimé découvrir plus sur l'intéraction avec les sociétés antiques mais je ne vais pas chipoter, c'est si rare^^...j'aurais aimé plus de zodes comme ça dans SG1. Certes, les Oris et les réplicateurs ne le permettaient pas mais n'empêche...
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Phazer-x »

Merci pour les petites précisions brian, je vais passer tout ça en revue alors, manière de me remettre à jour, malgré que ce ne soit plus d'énormes pavés ça a l'air intéressant et puis ta fréquence de sortie des épisodes (chapitres maintenant !) a l'air meilleure donc pourquoi pas, ça me plait aussi et puis sur des plus petits formats c'est plus simple d'éviter les incohérences et de favoriser la qualité donc on va voir ce que cela va donner à long terme !
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Merci à vous deux

@ Massalia: ouep j'aime bien cet épisode. Car je recolle mine de rien à du stargate traditionnel sans tomber dans trop de surenchère je trouve. Je garde mon style et mon côté détaché. L'intrigue se passe toujours sur Terre et il n'y a pas de pan pan boum boum depuis plus de deux chapitres. C'est un juste équilibre je pense.

@ Phazer: ouais c'est le long terme et la qualité qui seront importants à voir. Perso je le fais justement dans cet optique là. Des chapitres plus courts sont plus faciles à corriger pour moi. J'ai déjà une bonne Alpha+beta lecture rien que sur ce chapitre. Ce qui est plus facile bien sûr quand le chapitre ne fait pas 50 pages. Pareil pour le rythme de parution, c'est plus facile d'écrire. Je n'aime pas trop garder pour moi trop de pages. J'aime avoir un avis assez vite pour me rectifier ou ne pas tomber dans une mauvaise spirale comme le chapitre 6/7 ou j'ai attendu 6 mois pour sortir le texte.

Donc on verra ce que ça donne ... Mais le Tome 1 pourrait être terminé dans un mois ou deux si je peux garder ce rythme hebdomadaire ...
Dernière modification par brian norris le 29 janv. 2012, 21:27, modifié 1 fois.
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