Avions de combat : Une affaire de génération

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brian norris
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Des avions vieux, utilisés jusqu'au bout de leur possibilité dans un environnement difficile et en plus mono-réacteur. Les gars de l'AA font du bon boulot, mais ça devait arriver tôt ou tard ...
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Rufus Shinra
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Les 2000 D ne sont pas si vieux que ça, quand même.
Effet Papillon :
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Message non lu par Everett »

BN, les "D" sont relativement récents (version datant de la fin 80's, de mémoire). Depuis, pas mal ont été retirés du service et les pièces ont été récupérées sur des D et N pour les quelques avions restants qui, en plus, font l'objet d'une modernisation chronique.

Non là où j'aurais été moins étonné, c'était pour les 2000C et autres, beaucoup plus vieux et proches de la fin.


HS : mais d'ailleurs, pourquoi n'a-t-on pas droit à la version "D" dans Red Dragon ? :angry:
Dernière modification par Everett le 10 juin 2014, 15:58, modifié 1 fois.
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Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION (Everett,Mardi 10 Juin 2014 14h56) HS : mais d'ailleurs, pourquoi n'a-t-on pas droit à la version "D" dans Red Dragon ? :angry:
Parce qu'il ne faut pas nous rendre plus OP qu'on ne l'est déjà, et que plein de pays se sont vus priver de certains très beaux jouets (oui, Javelin, je pense à toi).
Effet Papillon :
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Message non lu par Everett »

MDR. :lol:

Un furtif russe PAK FA T-50 prend feu à l'atterrissage

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AFP - 15:50 - le 10/06/2014

Un Soukhoï T-50, chasseur-bombardier russe furtif de cinquième génération qui doit entrer en service en 2016 dans l'armée russe, a pris feu aujourd'hui à son atterrissage près de Moscou, a annoncé le constructeur Soukhoï.

"Lors de l'atterrissage de l'avion, une fumée au-dessus du circuit d'air du côté droit a été aperçue, puis un incendie s'y est déclaré. Le feu a été rapidement éteint. L'avion doit être réparé", a indiqué le constructeur aérien Soukhoï dans un communiqué. Cet incident, qui a eu lieu à l'aérodrome moscovite de Gromov sans faire de blessé, ne remet pas en cause le calendrier du programme d'essai du T-50, a souligné le constructeur. Une commission a été mise en place pour enquêter sur les causes de l'incendie, selon le communiqué.

En 2011, un problème de moteur avait déjà contraint à interrompre le décollage du Soukhoï T-50 lors d'une démonstration au salon international de l'aéronautique Maks, près de Moscou. Le T-50, seul type d'avion de chasse de cinquième génération produit par la Russie, et dont le premier vol d'essai a eu lieu en janvier 2010, doit équiper les forces aériennes russes à partir de 2016. Destiné à devenir le pendant russe du chasseur américain F-22, il est au coeur du programme de modernisation de l'armée russe, distancée technologiquement par l'Occident.

Cet appareil, développé en coopération avec l'Inde, coûte environ 100 millions de dollars, selon des estimations d'experts rapportées par la presse.
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Le 2000D n'a que 20 ans, mais sa technologie date des années 70-80 et il n'a pas tant que ça été modernisé. Le problème est surtout dans son utilisation intensive dans un environnement contraignant et sur des missions longues. Il a beau être plus robuste que les 2000C, ça commence à faire beaucoup pour lui. J'ai beau adorer les mirage, il n'en reste pas moins que le M2000D est utilisé pour du CAS sur des vols très longs avec tous les éléments climatiques défavorables qu'on connait alors qu'il a été conçu pour pénétrer à basse altitude et haute vitesse dans des zones au climat et à la géographie "européenne". Il faudrait un réel turn over, avec un parc plus grand et des machines qui aient le temps de souffler.
Dernière modification par brian norris le 10 juin 2014, 17:04, modifié 1 fois.
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L'avionique a évolué. Ce n'est pas la même qu'à ses débuts. :rolleyes:

L'idéal aurait été d'utiliser davantage des drones armés que des avions de chasse. Moins coûteux et tout aussi efficace dans cette guerre asymétrique.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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CITATION (Everett,Mardi 10 Juin 2014 15h58) L'avionique a évolué. Ce n'est pas la même qu'à ses débuts. :rolleyes:

L'idéal aurait été d'utiliser davantage des drones armés que des avions de chasse. Moins coûteux et tout aussi efficace dans cette guerre asymétrique.
Je pense pas que le problème vienne de l'avionique. Sinon ils auraient parlé de panne informatique, là c'est mécanique. Donc va savoir ce que c'est. Encore le réacteur ? Aucune idée. N'empêche que les témoignages que je lis sur les gars là bah montre que tout le matos est à bout de souffle.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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Oui, en l'espèce c'était un problème moteur. Non, en fait, ma réaction était en rapport avec ta première ligne, sur l'évolution en général du 2000D ! ^^
CITATION Le 2000D n'a que 20 ans, mais sa technologie date des années 70-80 et il n'a pas tant que ça été modernisé.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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CITATION (Everett,Mardi 10 Juin 2014 16h12) Oui, en l'espèce c'était un problème moteur. Non, en fait, ma réaction était en rapport avec ta première ligne, sur l'évolution en général du 2000D ! ^^
CITATION Le 2000D n'a que 20 ans, mais sa technologie date des années 70-80 et il n'a pas tant que ça été modernisé.
Et bah il a toujours son bon M53 ^^
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Rafale: la proposition que le Canada «ne peut refuser»

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45eNordCanada (8/06/2014)

Une analyse d’Yves Pagot (Professeur associé à l’institut ParisTech, réserviste au sein de l’armée de l’air, rédacteur pour le site Portail aviation) et Bruno Etchénic (informaticien, journaliste pour la revue Air Fan, administrateur et rédacteur du site Portail Aviation).

En vue de remplacer la flotte vieillissante de CF-188 Hornet, le gouvernement Harper s’est lancé, en dehors de toute compétition, dans un partenariat avec les Etats Unis d’Amérique afin d’acquérir l’avion F-35 Lightning II. Au milieu des années 2000, ce programme avait tout pour plaire : Un avion à tout faire doté des dernières technologies, très discret face aux moyens de détections adverses (« furtif »), mais malgré tout économique à l’achat grâce à l’effet de production en grande série. Dernier avantage et non des moindres, Lockheed Martin promettait une participation industrielle intéressante. À l’image de ce qu’était devenu le F-16 en son temps… Mais en mieux.

C’était sans compter sur le dérapage incontrôlé du plus ambitieux programme militaire de tous les temps. Retards et surcoûts à répétition, associés à des spécifications revues à la baisse et des errements techniques d’une ampleur jamais constatée dans un programme militaire. En effet, l’industrialisation de l’avion a été lancée très (trop ?) tôt et les ingénieurs n’avaient pas prévu d’avoir à faire face à autant de problèmes de conception. A tel point que les modifications à apporter à la centaine d’avions déjà produits, pourtant à une cadence réduite, n’arrive pas à suivre le rythme de fabrication. Le tout à un coût unitaire astronomique, de l’ordre de 181M$ (chiffres 2013)pour le F-35A.

Alors que dans le monde entier, les critiques, factuelles, se montraient de jour en jour plus pressantes, le gouvernement Canadien semblait s’être enfermé dans un certain mutisme (autisme ?), promettant toujours officiellement, et en dehors de tout bons sens, que le Canada pourrait obtenir ses F-35 pour un prix compris dans une fourchette (un râteau ?) compris en 6 et 9 milliards de dollars canadiens. Face à la pression exercée par des parlementaires, légitimement inquiets, le gouvernement Canadien décidera en 2012 de geler sa participation au programme F-35, le temps de lancer plusieurs audits qui révèleront que les coûts ont été largement sous-estimés, dans des proportions telles que la sincérité des informations délivrées par le ministre de la Défense Peter MacKay a été mise en doute.

Compétition or not compétition ?

Après que la société privée KPMG fut chargée par le gouvernement d’étudier le véritable coût du programme et révéla l’ampleur du désastre, une demande d’engagement de l’industrie (RFI,Request for Information selon les termes d’usage) fut envoyée à Lockheed Martin (F-35), Boeing (F-18 E/F Super Hornet), Eurofighter (Typhoon II), Dassault Aviation (Rafale) et Saab (Gripen). La demande portait sur trois volets bien distincts : les capacités opérationnelles de l’avion, le prix, et les retombées économiques.

Si une mise en concurrence semble logique pour qui voudrait acquérir un équipement dans de meilleures conditions, Lockheed Martin s’y est récemment ouvertement opposé via un communiqué du président de sa branche Canadienne, par ailleurs ancien général de la Royal Canadian Air Force. Ses arguments, bien que sortis de leur contexte semblent très spécieux :

-l’avion serait tellement supérieur techniquement sur tous les points à ses concurrents potentiels que toute compétition serait inutile.

-Le Canada risquerait un déclassement stratégique en choisissant un avion moins performant (que le F-35).

-Le prix de l’avion s’expliquerait par son haut niveau de technologie, et devrait finir par baisser massivement avec le lancement de la production en grande série.

-Le programme de compensation économique serait solide, avec déjà pas loin de 650 M$ de contrats signés, sur un potentiel de 9 Mds$ (toujours selon LM).

-Le Canada n’a plus de temps, les derniers Hornet devant être retirés en 2020, à moins d’en rallonger le potentiel de façon très coûteuse.

La plupart de ces arguments rhétoriques, ont pour but de mettre la pression, de manière assez évidente, sur le gouvernement canadien. Nous reviendrons dans une prochain analyse sur les capacités opérationnelles d’avions de combat réels face à un F-35 expérimental, pour nous concentrer dans cet article exclusivement sur les retombées industrielles.

Lockheed Martin s’exclut de lui-même de la réglementation de retombée économique canadienne

C’est un fait indéniable : Si le constructeur du F-35 est sélectionné, ce sera un choix bien hasardeux pour l’économie du Canada. La structure même du programme F-35 ne lui permet pas de répondre aux exigences de la réglementation canadienne appelée RIR (politique des Retombées Industrielles et Régionales).

« La Politique des RIR veille à ce que les approvisionnements du gouvernement du Canada dans le domaine de la défense et de la sécurité génèrent une activité commerciale à haute valeur ajoutée pour l’industrie canadienne. Aux termes de la Politique des RIR, les entreprises sont tenues de mener des activités commerciales au Canada, évaluées à 100% de la valeur du contrat de défense ou de sécurité qui leur est attribuée par le gouvernement du Canada. L’obligation en matière de RIR est un engagement contractuel et fait partie du contrat d’approvisionnement général du gouvernement. » (site du ministère de la défense).

En devenant partenaires du programme, ni le gouvernement canadien ni le constructeur ne peuvent garantir les 9 milliards de retombées potentielles. Le diable se cache dans les détails, et le détail est d’importance. En réalité, les industriels canadiens auraient uniquement le droit de participer aux appels d’offres visant à fournir des équipements pour le F-35, dont les estimations plafonnent à 9 milliards selon Lockheed Martin. En pratique , pour chaque lot de production de F-35 lancé, Lockheed Martin émettra des appels d’offres pour chaque composant . Le contrat sera attribué au moins-disant, et les sociétés canadiennes devront alors affronter un marché très concurrentiel composé des industries des neuf pays partenaires, dont des pays à moindre coût de production comme la Turquie.

Ce système de partenariat est totalement incompatible avec le RIR. Les montants n’atteindront très probablement jamais les 100% souhaités.

Quelle entreprise propose aujourd’hui de garantir par contrat 100% de retour d’investissement ?

Réponse simple, le constructeur français Dassault Aviation.

100% de retour industriel garanti contractuellement par Dassault Aviation

Yves Robins, le représentant de Dassault Aviation au Canada a affirmé lors d’une interview sur Radio Canada et d’autres médias que le GIE (Groupement d’Intérêt économique) Rafale propose en effet une garantie contractuelle des retours sur investissement. La différence avec la proposition de LM est patente… De surcroît, il a indiqué que d’une part la chaîne d’assemblage des Rafale canadien pourrait être localisée au Canada , si le Canada le souhaitait, et que d’autre part Dassault aviation serait prêt à entamer une coopération sur d’autres activités avec l’industrie canadienne.

La proposition du « Rafale Team » va même beaucoup plus loin. Conscients des limitations de partage des informations à l’extérieur de l’alliance informelle entre les États-Unis, le Canada, Le Royaume-Uni, l’ Australie et la Nouvelle-Zélande avec des partenaires extérieurs, le Rafale est proposé avec un réel transfert total de technologie, incluant les codes sources.

En conséquence, le Canada pourrait, en toute indépendance (s’il le souhaite) assurer la maintenance, le support et l’évolution des Rafale canadiens, l’intégration d’armements, de systèmes de communication… Ainsi, il ne serait pas nécessaire de communiquer des informations sensibles à la France lors de mises à jour du système de l’avion. Rappelons à toutes fins utiles que l’accès aux codes sources du F-35 est refusé par les USA, y compris au Royaume-Uni, pourtant seul partenaire de rang 1.

Plus qu’un simple retour sur investissement, le team Rafale propose au Canada un véritable partenariat, dans lequel les industriels du pays seraient partie prenante de la chaine d’approvisionnement de la totalité des Rafale, y compris les avions déjà en service au sein de l’armée française.

Un partenariat industriel plus global pour l’industrie et la recherche canadienne

Selon une source industrielle proche du dossier, la philosophie de l’offre Rafale se rapproche plus d’un réel partenariat stratégique que de simples compensations commerciales. En effet, elle inclut la création d’un certain nombre de partenariats de recherche (universités et grandes écoles) afin d’associer le GIE Rafale Team aux compétences canadiennes reconnues dans de multiples domaines :

-Aviation civile : coopération sur la conception et la fabrication des cellules des futurs projets.

-Coopération sur des programmes de drones.

-Participation à la chaîne d’approvisionnement des avions conçus par Dassault Aviation.

-Coopération sur des projets spatiaux.

-Participation à des programme de recherche et de développement sur la signature environnementale des avions en coopération avec Dassault, Thales et SAFRAN.

-Coopération dans le domaine de la guerre électronique avec Thales (Membre du GIE Rafale également), qui possède une branche autonome de droit canadien, Thalès Canada, société en plein développement.

Enfin, le GIE Rafale a pris grand soin d’équilibrer géographiquement les programmes d’investissement liés aux retours industriels, par exemple en proposant des programmes de recherche en télémédecine en relation avec le Grand Nord canadien.

Implication dans le programme Rafale

Contrairement aux allégations de Lockheed Martin, le Rafale n’est pas un avion d’ancienne génération. Le F-35 apporte un vrai plus par rapport aux avions américains dits de « quatrième génération » en terme de fusion de données et de guerre réseau-centré. C’est beaucoup moins vrai si on le compare aux « Eurocanards » qui intègrent déjà, à des degrés variables, ces capacités. Totalement évolutif grâce à son architecture ouverte, il est prévu que le Rafale reste un avion de combat de première ligne pour les décennies à venir. Outre le développement du nouveau standard F3R, d’un montant d’approximativement 1,5 milliard de dollars US contractualisé fin 2013 et devant entrer en service en 2018, de nombreux programmes d’études amont sont en cours, visant à valider des technologies améliorant les capacités de l’avion dans les domaines de la détection, de la guerre électronique, de liaisons tactiques haut débit discrètes, mais également dans l’amélioration de sa discrétion Radar.

Tous ces plans d’amélioration seront intégrés dans un standard nommé non officiellement F4+, et associer les industriels et centres de recherches canadiens permettrait au pays de pouvoir récupérer une grande partie des compétences perdues après l’abandon du formidable programme Avro Arrow.

En conclusion

Après une longue durée d’opacité et de flottement, le gouvernement canadien a finalement décidé de lancer un plan en sept points visant à clarifier le processus d’acquisition du futur chasseur bombardier canadien. Malheureusement, ce plan en lui même est ambigu, puisqu’il vise à la fois à évaluer les capacités de concurrents éventuels tout en surveillant les avancées du programme du F-35. En clair, pas de mise en concurrence réelle des capacités des aéronefs et de leurs systèmes d’armes.

Autant l’on peu comprendre que les détails techniques des offres des différents constructeurs soient confidentielles, autant compte tenu de l’historique discuté du programme, la partie publique des offres techniques, financières et industrielles mériterait d’être discutée et comparée par les instances démocratiquement élues.
Everett
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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La France veut rester aux avant-postes dans l'aviation de combat
FCAS : Préparation pour le futur successeur des Eurocanards

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J-Y Le Drian, au centre des essais en vol de la DGA, à Istres, jeudi 12.

Fg - le 12/06/2014 à 19:52

Le ministère de la Défense annonce que la France investira 200 millions d'euros supplémentaires dans les drones militaires.



Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud. Une semaine après l'arbitrage rendu par l'Élysée sur le budget de la défense et après les célébrations du Débarquement pendant lequel l'aviation a joué un rôle clé, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, enfonce le clou. L'argent dépensé par la nation dans sa défense, en particulier dans son aéronautique de combat, permet de maintenir les compétences et les emplois à forte valeur ajoutée en France, de franchir de nouvelles marches technologiques et d'en faire bénéficier les activités civiles.

«L'existence d'une filière aéronautique forte est décisive pour la France», a lancé le ministre de la Défense, jeudi, depuis le centre des essais en vol de la Direction générale de l'armement (DGA) à Istres (qui fête ses 70 ans). Il avait auparavant assisté à un vol d'essai de nEUROn, démonstrateur technologique de drone de combat développé sous maîtrise d'œuvre de Dassault Aviation*.

«Je me réjouis que le ministre de la Défense soit venu aujourd'hui à Istres pour voir voler le nEUROn, a commenté Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Cet avion est le symbole de l'excellence technologique de Dassault Aviation et de ses partenaires européens. Pour nous, elle résulte de notre expérience dans les avions de combat et spécifiquement avec le Rafale. Avec nEUROn, nous avons réalisé une première européenne pour des montants dix fois moindres que nos concurrents américains.»

Chasseur du futur

«Le niveau d'excellence qui est aujourd'hui le nôtre dans ce domaine est le fruit d'investissements de R & D menés depuis des décennies, mais aussi de la volonté politique de conserver l'aviation militaire comme un pilier de notre défense», a martelé Jean-Yves Le Drian.

«nEUROn vole car nous avons investi régulièrement. Nous ne sommes pas dans la déclaration d'intention, nous sommes dans le concret», souligne, pour sa part, la DGA, maître d'ouvrage du démonstrateur technologique qui préfigure les chasseurs du futur. La France poursuivra son effort dans le cadre de la coopération franco-britannique scellée lors du sommet de Lancaster House en 2010. Jean-Yves Le Drian a annoncé qu'il formaliserait, lors du salon aéronautique de Farnborough mi-juillet, l'accord de principe pris lors du sommet de Brize Norton en février 2014, en lançant la phase de définition du Système futur de combat aérien (FCAS), appelé à succéder aux chasseurs européens actuels (Rafale, Typhoon et Gripen) à horizon 2030.

Cela pour 200 millions d'euros répartis entre industriels français et britannique, qui mèneront des travaux en commun. «Je me félicite que la France et le Royaume-Uni aient pris la décision de lancer un futur drone de combat qui sera confié à Dassault Aviation et BAE Systems et leurs partenaires, a souligné Éric Trappier. Cela nous permettra de capitaliser sur les acquis du nEUROn et de préparer avec les Britanniques l'avenir de l'aviation de combat.»

Chacun des deux industriels apportera son expérience, acquise lors du développement de démonstrateurs technologiques d'avion de combat sans pilote à bord (UCAS), une des composantes du FCAS. Le futur programme bénéficiera de l'expérience acquise par Dassault Aviation sur nEUROn et de BAE Systems sur Taranis. Le lancement de la phase de définition du chasseur du futur durera deux ans, jusqu'en 2016, et le développement d'un démonstrateur franco-britannique se déroulera entre 2016 et 2020.

Irriguer la filière

Cette décision marque la volonté de la France de rester aux avant- postes dans l'aéronautique militaire. Cela grâce à la capacité de la DGA et de l'industrie à travailler en coopération avec des partenaires européens et de développer des technologies d'avenir en entraînant derrière elles toute une filière, composée de quelque 4.000 PME. «nEUROn, c'est un nouveau chapitre de l'aéronautique militaire en France, (…) avec l'ambition de développer les compétences des bureaux d'étude d'un secteur industriel aussi stratégique pour notre souveraineté», a déclaré Jean-Yves Le Drian.

L'aéronautique de combat est une des priorités du budget de recherche et technologie (R & T) de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Sur les 4,5 milliards d'euros prévus pour la R & T sur la période, 20% seront consacrés aux avions de combat. Des crédits qui serviront aussi à améliorer l'existant. En janvier, la DGA a commandé pour 1 milliard d'euros le développement du nouveau standard du Rafale (F3R). Un contrat qui irriguera l'ensemble de la filière. «À lui seul, le programme Rafale représente 7.000 emplois en France. Il implique environ 500 entreprises sous-traitantes, dont une forte majorité de PME», a insisté Jean-Yves Le Drian, en rappelant que «les programmes militaires représentent un quart des 300.000 emplois en France du secteur aéronautique et spatial».
Dernière modification par Everett le 13 juin 2014, 10:34, modifié 1 fois.
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Renouvellement de la flotte de chasseurs canadiens : le Rafale en embuscade

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Ottawa va révéler dans les prochaines semaines l’avion qu’il choisira pour remplacer ses vieux avions de chasse. Le Rafale de Dassault est en compétition avec le F35 de Lockheed Martin, le Typhoon d’Eurofighter et le F18 Super Hornet de Boeing.

Le Canada va-t-il choisir le Rafale pour remplacer ses 138 CF-18 Hornet vieillissants ?

Ottawa devrait dévoiler son choix dans les prochaines semaines. Les chances de l’appareil français avaient fortement grimpé, lorsqu’en 2012, le Canada avait décidé de revenir sur son choix initial en remettant en cause la sélection du F35 fabriqué par l’américain Lockheed Martin.

L’opposition locale avait critiqué le manque de transparence de l’appel d’offres pour l’achat des 65 appareils pour un montant de 9 milliards de dollars. Par ailleurs, un audit de la part d’un organisme de vérification local avait mis en évidence une explosion du coût total de possession (acquisition et maintenance sur la durée de vie) de l’appareil qui se chiffrait à 45 milliards de dollars.

PARTENARIAT

Le Canada a alors lancé une nouvelle compétition à laquelle participe le F35, le Rafale mais également le Typhoon d’Eurofighter et le F18 Super Hornet de Boeing. En février dernier lors de la présentation des résultats annuels du groupe, le PDG de Dassault Aviation avait montré un certain optimisme concernant cette compétition suite à la démarche d’audit et la volonté de transparence mise en œuvre par Ottawa.

En effet, parmi les pays participants au programme JSF américain mais susceptible de lui tourner le dos, Eric Trappier avait indiqué : "Le seul espoir que j’ai, c’est le Canada". Il s’était même dit prêt à nouer des partenariats avec les industriels canadiens si le Rafale était sélectionné. Selon le dirigeant français, l’Italie, le Royaume Uni, les Pays-Bas montrent toujours une vraie volonté d’acheter le chasseur de Lockheed Martin malgré l’explosion du prix de l’appareil. Ainsi les Pays-Bas ont revu leur commandes à la baisse de 65 à 37 appareils pour un budget identique !

Toutefois, le F35 américain semble toujours être le favori. Selon l’opposition canadienne, le processus d’acquisition favorise toujours l’avion furtif de Lockheed Martin. Il faut dire qu’une remise en cause de ce choix serait une énorme surprise. Malgré la remise en cause du contrat initial, le Canada avait confirmé qu’il restait un partenaire du programme JSF …susceptible d’assurer d’importantes retombées économiques pour l’industrie canadienne.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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CITATION The F-35 Fleet Was Grounded Again for the Bajillionth Time

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The Pentagon grounded its very expensive and very problematic F-35 fleet over the weekend due to an apparent engine oil leak. Within a day or so, the military inspected all 104 of the jets, three of which did not pass the tests. The rest are now back in the air.

This sort of thing happens with unreasonable frequency. By our latest count, this is the seventh time the entire fleet's been grounded, but it could be even more. It's hard to keep track since this happens all the time. This time is extra embarrassing for the military, not to mention the jet manufacturer Lockheed Martin, because the incident affected one of the new F-35B Joint Strike Fighters, a variant scheduled to make its big international debut on July 4. It's also supposed to be the first F-35 jet declared to be combat ready. It does not seem particularly combat ready.


While all combat fighters suffer setbacks, this program seems particularly doomed. Not only is the total price tag hundreds of billions of dollars over budget—it was already over a trillion dollars to begin with—but the expected delivery date of the first jets has been pushed back by over a year. At this point, people aren't just asking if the program's been mismanaged. They're asking whether the F-35 is simply fundamentally flawed.

The naysayers have a good case. It's becoming increasingly clear that the problems in testing are just a sign of what's to come if the jets make it into active combat. Some estimate that the F-35 will cost up to $40,000 an hour to operate—and that's if everything works like it's supposed to. As our friends at Foxtrot Alpha point out, it's not just the cost that's a problem either. "The aircraft's performance, reliability, fleet size and especially its perceived missions are constantly questioned," Tyler Rogoway recently reported.

Whether it's an oil leak, a cracked engine, or busted software, the F-35 is in constant need of attention. But as this summer's big unveiling approaches, the program is attracting attention for all the wrong reasons. The United States and other countries considering the F-35 need a next generation fighter jet that's going to shock and awe, not highlight the military's bloated budget and propensity towards disfunction. Inevitably, we need a plane that flies. And the F-35's been doing a lot of not flying. [AFP, WSJ]
Everett
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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Alala... quand on parle du F-35, j'ai toujours une pensée affectueuse pour Rufus. :lol:

Bon sinon, côté France, voici une photo magnifique et symbolique du retrait officiel du Mirage F1. Remarquez la différence de taille entre lui et le Rafale.


CITATION Le chasseur lancé en 1974 a quitté la piste samedi à la BA 118 à Mont-de-Marsan. Pour laisser place à un avion plus polyvalent, moins pointu en reconnaissance.
Image
Samedi , lors du retrait du Mirage F1 (à droite), les soldats ont défilé en présence du Rafale (à gauche).
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Blackeagle »

CITATION (Everett,Mardi 17 Juin 2014 05h43) Alala... quand on parle du F-35, j'ai toujours une pensée affectueuse pour Rufus. :lol:
Attends, attends, c'est pas fini :D
CITATION The designer of the F-16 explains why the F-35 is such a crappy plane

Image
According to the Pierre Sprey, co-designer of the F-16, the F35 is a turkey. Inherently, a terrible airplane. An airplane built for a dumb idea. A kludge that will fail time and time again. Just impossibly hopeless. And judging from the bajillion times the F-35 fleet has been grounded, well, he's probably not wrong. It's a trillion dollar failure. Watch Sprey eviscerate the F-35 in the video below.

https://www.youtube.com/watch?v=mxDSiwqM2nw
Rufus Shinra
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

Ouais, euh, Pierre Sprey, je suggère de l'oublier. Il est un peu sénile, et c'est le genre de gars qui expliquait très sérieusement que le char Patton était un meilleur char que l'Abrams.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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Pourquoi ai-je linker l'article à ton avis ? :D
Dernière modification par Blackeagle le 17 juin 2014, 07:50, modifié 1 fois.
Rufus Shinra
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION (Blackeagle,Mardi 17 Juin 2014 06h48) Pourquoi ai-je linker l'article à ton avis ? :D
Je supposais que c'était pour légitimement critiquer le Pigeon.
Effet Papillon :
Un avenir possible, moins sûr et plus complexe pour des galaxies porteuses d'un mélange explosif : vide de pouvoir, héritages vivants et ambitions multiples.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par brian norris »

CITATION (Everett,Mardi 17 Juin 2014 05h43) Bon sinon, côté France, voici une photo magnifique et symbolique du retrait officiel du Mirage F1. Remarquez la différence de taille entre lui et le Rafale.


Et entre un rafale et un SU-30mki.

Image
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

Je croyais avoir déjà publié cette photo BN ? :P

Bref, dès que j'ai vu la photo sur la page Fcb de l'EC 1/7, je l'ai immédiatement téléchargée.

Elle est l'incroyable !! La différence entre un chasseur multirôle et un chasseur de supériorité aérienne. Preuve aussi de la différence des budgets alloués pour ces deux programmes.
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