
Présentation
Égérie, désignée également sous le nom d'Égeria, est une célèbre nymphe des sources, ou camène, dans la mythologie romaine. Elle fut l'épouse, ou la maîtresse, du second roi mythique de Rome, Numa Pompilius, qu'elle invitait souvent à des entrevues secrètes dans une grotte située non loin d'une source qui lui fut plus tard consacrée.
Néanmoins, à la mort de Numa, Égérie, éperdue de tristesse, se retira à Aricie, près du sanctuaire de Diane, et là verse tant de pleurs qu'elle fut changée en fontaine. Nymphe associée au culte de la Diane de Némi, dans le bois d'Aricie, elle fut considérée comme la déesse des femmes et fut vénérée à Rome comme une déesse présidant les naissances.
Plus tard, son nom est passé dans le langage courant pour caractériser une femme qui conseille, ou qui inspire secrètement un homme.
Histoire
D'après la légende, la nymphe Égérie était la maîtresse, ou la femme, du roi Numa Pompilius, deuxième roi mythique de Rome. Elle le conseillait régulièrement pour mettre au point sa législation religieuse. Leurs rencontres nocturnes avaient lieu près d'une source située dans un bois sacré de Rome, au pied de la colline du Caelius, près de la porte Capène, un endroit où un bouclier sacré était tombé du ciel.
Selon Lactance, Numa Pompilius s'isolait pour penser aux innovations qu'il allait apporter et l'invention des entretiens avec la nymphe donnant à ses desseins l'autorité de la religion. Égérie était aussi douée d'un don oraculaire en expliquant par exemple les présages de Faunus. Elle aida aussi Numa à obtenir une protection de la part de Jupiter contre la foudre et le tonnerre.
Cependant, après la mort de Numa en -673, Égérie, inconsolable, s'était réfugiée dans le bois d'Aricie, où elle aurait été changée en une source pour avoir interrompu les rites de Diane par ses lamentations. Numa, qui avait noté les enseignements d'Égérie, fut enterré avec ses documents. Néanmoins, ils furent mis à jour quelque 500 ans plus tard, mais le Sénat les jugea inappropriés pour la divulgation au peuple, et ordonna leur destruction.
Son culte est lié à celui de Diane car elle était invoquée par les femmes enceintes mais il est aussi possible qu'Égérie soit un surnom de Junon qui présidait aux naissances. On retrouve deux endroits en Italie consacrés à la nymphe Égérie, à savoir le bosquet de Diane Nemorensis à Aricie, une cité du Latium, et une source dans le bois de Camènes, près de la porte Capène à Rome dont l'eau était strictement réservée à l'usage des vestales.