Bon, comme promis j'envois l'épisode dans son intégralité, attention c'est pas un petit morceau !
STARGATE : SG-2
Durant sept années, les impôts de la population américaine ont étés détournés vers un programme militaire top secret, nom de code : Porte des Étoiles. La Porte des Étoiles est un grand anneau circulaire fait de métal inconnu, grâce à cette technologie des délégations humaines voyagent à travers l’espace pour transmettre un message de paix aux peuples extraterrestres. Cependant, même si les objectifs des terriens sont pacifiques, cela n’empêche pas qu’ils se soient fait au cours de leurs explorations de nombreux ennemis, dont les Goa’ulds, une espèce parasitant et prenant le contrôle des corps des individus en faisant asservir des milliers de mondes sous l’esclavage. Heureusement, les équipes SG de la Terre sont là pour défendre notre planète des attaques ennemies et venir en aide à des peuples au-delà de notre système solaire. L’un de ces groupes, SG-1, a sût protéger à de nombreuses reprises les assauts répétés des Goa’ulds et des autres entités étrangères, parfois même de certains de nos compatriotes !
SG-2
Arès - Première Partie
Au SGC
Emmett Bregman, un homme de taille moyenne avec un petit surcroît de ventre patientait tranquillement en compagnie de ses assistants dans la salle de réception de la base de Cheyenne Mountain. Le documentariste passa ses mains dans ses courts cheveux bouclés, il fit rouler dans sa bouche un stylo dont le raclement sur ses dents emplit toute la pièce. Le colonel Rundell qui se trouvait près de la porte d’entrée en fut agacé, il émit une faible quinte de toux pour que le reporter cesse immédiatement son petit jeu. C’est alors que le major Hicks, officier de l’Air Force des Etats-Unis, entra dans la pièce, il s’installa dans le siège qu’Emmett lui présenta aimablement. Bien qu’assit confortablement au fond de son siège, le major Hicks dépassait toujours d’une bonne tête Bregman qui lui au contraire semblait rapetisser. Bregman fit signe à ses assistants d’allumer la caméra. Le documentariste joignit alors ses mains d’un air satisfait, il fit une grimace en guise de sourire au major dont le visage resta imperceptiblement étranger, ce qui désorienta un instant Bregman.
Le major John Hicks était l’officier dirigeant de SG-2, l’une des nombreuses équipes d’explorateurs terriens sillonnant la galaxie. Cela faisait trois ans maintenant qu’il était rattacher au programme « Porte des Étoiles », trois années qui ne l’avait pas rajeunit, le major atteignait le modeste âge de trente-huit ans et il pouvait sentir l’avènement d’une retraite proche bien méritée. Ses cheveux n’étaient pas grisonnants mais son regard d’aspect dur cachait une certaine lassitude. Et dieu qu’il était pénible de rester de marbre face à cet enquiquineur de Bregman !
Bregman se pencha un peu plus vers son invité, le sourire en coin de bouche. L’interview pouvait commencer.
-Major Hicks, vous êtes le responsable de l’une des équipes parcourant la galaxie, Bregman prit un instant de repos, SG-2 si je ne me trompe. Quel effet sa vous fait de voyager dans d’autres monde ?
Bregman observa le major qui le fixait de ses petits yeux noirs, il préféra ne pas croiser le regard du militaire et regarder par delà le fauteuil.
-Franchir la Porte des Étoiles… commença le major Hicks, c’est comme rentrer chez soi, retrouver sa femme après le travail, on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber, les embrassades ou les vases cassés.
Le documentariste s’enfonça dans son siège, le visage interrogateur.
-Qu’entendez-vous par là ?
-On a beau avoir une idée de la chose, on ne sait réellement que lorsque le pas est franchi, traverser l’anneau c’est pareil, soit on tombe sur une population amicale, soit une armée de Jaffa prêt à en découdre. Ma foi, jusqu’à maintenant on s’en est toujours bien sortit, plaisanta le major.
-Je vois, fit Bregman. Et qu’en est-il de SG-1 ? N’est-ce pas difficile d’être SG-2 et pas SG-1 ? Je veux dire qu’à un chiffre près vous pourriez être l’équipe SG la plus renommée de la base et de la galaxie.
Le major Hicks sembla désespérément implorer l’aide du colonel Rundell qui assistait silencieusement à l’entretien, se passant discrètement la main à travers sa moustache.
-Mis à part les honneurs et médailles, je ne sais pas trop si j’envie le colonel O’Neill et ses hommes, ils ont certainement étés le plus de fois capturés et torturés par l’ennemi que toutes les équipes SG réunies, répondit le major Hicks. Avant que Bregman ne pose une autre question, Hicks l’interrompit, se tournant vers le colonel. C’est bon, je peux m’en aller maintenant ? Le colonel hocha de la tête en guise d’approbation. Au plaisir de vous revoir, communiqua le major sans adressé un quelconque sourire.
Bregman n’eu pas son mot à dire et il observa impuissant l’officier quitter la salle de réception à grand pas.
Bregman relisait les notes qu’il avait prises sur son carnet, il enleva le stylo de sa bouche et parut enfin satisfait. Le reporter examina avec minutie le Dr Peter Evans qui scrutait de ses yeux observateurs l’ensemble de la pièce. Le Dr Peter Evans était âgé de trente-trois ans, ses cheveux étaient de couleur blonds, courts et légèrement dégarnis sur le sommet du crâne, il était assez grand, en tout cas bien plus grand que le major Hicks. Evans se trouvait être l’archéologue de service de SG-2, il avait également une bonne connaissance des langages anciens. Cela faisait déjà plusieurs minutes que l’entrevue avait débutée.
-Comment s’est d’être entouré par des militaires, vous qui êtes un archéologue et non un soldat ? N’est-ce pas frustrant ? Je veux dire que les militaires ne perdent pas leur temps avec des antiquités, ils préfèrent le feu de l’action, ricana Bregman.
-C’est bien vrai, lâcha le Dr Evans, ils n’ont pas le même attachement qu’à nos yeux nous portons sur les civilisations et leurs origines. Tenez, par exemple lors de ma dernière mission, j’étudiais des runes anciennes et voilà que le major m’entraîne par le tissu de ma veste pour regagner la base, prétextant que l’on en aurait pour des semaines si j’examinais ce « truc » comme il le dit si bien. Comment voulez-vous que l’on fasse quelque chose si l’on est toujours bousculé dans tous les sens ? S’exclama Evans en écartant d’un geste impuissant les mains. C’est vrai quoi, notre mission s’est d’explorer et étudier d’autres mondes, ce n’est pas en se faisant malmener de droite à gauche qu’on arrivera à quelque chose. D’ailleurs, j’écris un rapport sur le fait que l’on ne puisse travailler dans de bonnes conditions en tant que chercheur.
Bregman se demanda s’il avait eu raison de poser cette question à son invité, il se gratta la joue et décida de passer à la question suivante.
-Que pensez-vous du Dr Jackson ?
Evans qui avait la tête dans les étoiles n’assimila pas tout de suite la question.
-Pardon… le Dr Jackson ?
-Oui, le Dr Jackson, celui qui attestait que les pyramides étaient bien plus vieilles que ce l’on pensait, celui qui déchiffra et activa la Porte des Étoiles…
Le Dr Evans stoppa Bregman en levant l’index.
-Je sais qui est Daniel Jackson, un éminent archéologue si c’est ce que vous voulez que je vous dise, affirma Evans. J’étais là lors de sa dernière conférence, à cette époque je n’aurais pu imaginer qu’il était si près de la vérité. Je le respecte beaucoup.
-N’aimeriez-vous pas être dans sa peau, comme lui ?
Evans rejeta sa tête en arrière durant un instant puis regarda à nouveau le documentariste.
-Hum… vu le taux anormal de mortalité du Dr Jackson, ironisa l’archéologue, je pense préférable de rester dans ma peau. Néanmoins, le major me trouve aussi casse-pieds que le Dr Jackson. Evans regarda rapidement sa montre. Je suis désolé mais il me faut partir, j’ai une mission dans un peu moins d’une heure.
Evans se leva de son siège et se dirigea vers la porte de sortie pour se préparer pour la mission qui l’attendait.
Toute l’équipe était au complet dans la salle d’embarquement, toute sauf le Dr Evans qui arriva en dernier, il terminait d’ajuster son gilet lorsqu’il arriva à la hauteur du major Hicks. Le major Hicks s’était changé depuis l’interview de Bregman, il avait enfilé son casque, gilet tactique et autres accessoires pour l’exploration de la planète qu’il allait visiter lui et son groupe.
-Vous n’avez pas trop ennuyé Bregman avec vos histoires ? Demanda le major qui s’en alla se diriger vers la passerelle sans jeter un regard sur l’archéologue.
« Chevron un enclenché ! » Résonna la voix du sergent Hariman à travers les enceintes.
Evans attacha solidement son casque sur sa tête et s’avança vers l’officier.
-Peut être lorsque j’ai parlé de vos mauvais traitements infligés à mon égard, plaisanta Evans en souriant à pleine dents.
Si Hicks écoutait Evans il n’en montrait pas le moindre signe d’attention.
« Chevron deux enclenché ! »
Evans vérifia que tous ses instruments étaient là, carnets et outils pour le parfait petit archéologue. Il ramassa son sac et avec peu de difficulté le porta à son dos.
« Chevron trois enclenché ! »
-Au fait, déclara Evans, pendant que j’y pense, Bregman vous fais savoir qu’il aimerait de nouveau s’entretenir avec vous. Il semblerait que vous ayez fait bonne figure, appuya l’archéologue.
« Chevron quatre enclenché ! »
Le major Hicks se tourna pour la toute première fois vers Evans, laissant de côté la révision de son fusil mitrailleur et fixant l’archéologue d’un œil mauvais.
« Chevron cinq enclenché ! »
Le Dr Evans tendit l’oreille pour entendre d’avantage le major sous le coulissement bruyant de la Porte des Étoiles et les alarmes environnantes.
-Dîtes lui d’aller se faire…
« Chevron six enclenché ! »
Evans leva les mains pour détendre l’atmosphère.
-Vous le lui direz vous-même en rentrant de P2X-128, fit Evans d’un air amusé.
-Je le ferai, assura Hicks en posant son index sur la poitrine de l’archéologue.
« Chevron sept verrouillé ! »
Les deux hommes furent interrompus par l’ouverture du vortex. Une vague bleutées immergea soudainement de l’anneau puis se retrouva aspirée de nouveau vers le flux d’énergie. La Porte des Étoiles était à présent activée et un mur couleur océan occupait le centre.
« Envoi de la sonde ! »
La sonde M.A.L.P qui servait à recueillir des informations de l’autre côté de la Porte se trouvait sur la passerelle, elle s’avança lentement vers le vortex puis peu à peu le traversa. Elle disparut complètement. Il se passa un moment avant que le sergent Hariman ne parle à nouveau.
« Nous avons les images en visuel… tout est ok, vous pouvez y aller, SG-2 ! »
Le major Hicks se tourna vers l’un de ses hommes.
-Passez devant, Burk, indiqua l’officier commandant.
Le capitaine Burk, un soldat de taille menue s’avança en direction de la Porte des Étoile d’un pas assuré mais prudent. Il tenait dans ses mains son fusil mitrailleur, prêt à faire feu en cas d’hostilité.
-Attention à la passerelle, Evans, ria le major Hicks.
Le Dr Evans enjamba la passerelle.
-Très drôle, major, lança l’archéologue en grimaçant, vous me sauvez une fois de plus la vie.
-Zut, cela veut dire que j’ai perdu une occasion de vous voir partir une bonne fois pour toute, se lamenta le major en souriant.
-Hélas, oui, major, appuya Evans, j’en suis vraiment désolé pour vous.
Alors que le capitaine Burk avait franchit la Porte des Étoiles les deux hommes s’en approchèrent. Au fil des missions traverser l’anneau était devenu si anodin que les sensations s’en perdaient. C’est sans un mot et sans émotions qu’ils percèrent le passage bleuâtre qui les mènerait à l’autre bout de la galaxie.
SG-2
Arès - Deuxième Partie
Sur P2X-128
Une fois la Porte des Étoiles franchie, l’équipe se retrouva à des milliers d’années lumières de la Terre. Le capitaine Burk avait déjà rejoint la sonde qui était à quelques mètres de distance de la Porte, il avait posé un genou à terre, tenant son arme en joue sur un quelconque danger imminent. Le major Hicks et le Dr Evans s’avancèrent vers le soldat qui se trouvait en position de défense, ils scrutèrent soigneusement les alentours à l’affût d’un moindre mouvement suspect. Le site était sans doute une ancienne mine laissée à l’abandon. En effet, la Porte des Étoiles se trouvait dans une petite cavité où la pierre qui était à découvert avait un aspect granuleux et une blancheur éclatante, cela forcément dû à une exploitation intense du sol. Les lieux étaient entourés d’une vaste forêt de conifères. Par moment l’on pouvait entendre un oiseau siffloter à travers le vent qui soufflait.
-Vous n’avez jamais remarqué que toutes les forêts des mondes que nous avons explorés se ressemblaient ? Souligna le Dr Evans l’air dubitatif.
Sans se tourner vers l’archéologue, le major Hicks d’une voix basse prit la parole.
-Toutes les forêts se ressemblent, après tout, elles sont faites pareils.
Le dernier membre de SG-2, le lieutenant Anderson qui était la nouvelle recrue de l’équipe, passa l’anneau et il n’eu pas de mal à rejoindre ses compagnons en faisant de grandes foulées. Le lieutenant était un individu grand sur pattes mais court du haut. Il s’établit auprès du major et dressa son fusil mitrailleur en direction du sentier qui conduisait à la forêt. Le vortex formant le passage mourut. L’anneau était à présent vide.
-D’après la sonde il y aurait présence de formes de vie sur cette planète, ainsi que de Naquadah, annonça Evans en lisant le rapport de la sonde M.A.L.P, direction Nord-Est.
-Dans ce cas allons-y, dit Hicks en faisant signe à Burk de monter en reconnaissance, allons-y mais avec prudence.
Le peloton remonta doucement la pente avec précaution, les fusils mitrailleurs pointant vers la crête. Ils étaient à présent à découvert. L’équipe vérifia l’absence de danger et s’enfonça dans la forêt de pins. Ils empruntèrent une petite route à travers la végétation si luxuriante que les rayons du soleil, ou plutôt des soleils car il y en avait deux, avaient du mal à éclairer le passage. Les membres de l’équipe activèrent leur lampe afin de mieux y voir dans cette obscurité.
-Vu l’état du sentier qui me semble être en assez bon état, déclara Evans en fixant continuellement la boussole, je dirais qu’il est fréquemment pratiqué.
À maintes reprises, Hicks crut apercevoir des mouvements dans la forêt qui était baignée dans le noir, il projetait alors la lumière de sa torche vers le lieu de ses soucis et se rassurait en voyant qu’il n’y avait rien. Cela faisait bientôt vingt minutes qu’ils progressaient dans la sapinière et toujours aucun signe de vie.
-Et mince, lâcha le Dr Evans, cette satanée lanière m’étrangle.
Le major Hicks se tourna vers l’archéologue qui se démenait avec la sangle de son casque bien trop serrée, il lui fit signe de se taire sur le champ.
Evans décida de détacher la sangle pour faciliter sa respiration.
Mis à part le Dr Evans et son problème de casque, il ne se passa rien d’autre avant une dizaine de minutes.
Tout en suivant le sentier, le détachement discerna un bruit dans son dos. Les membres de l’équipe firent volte-face et purent apercevoir un individu allongé sur la bordure du chemin. Ils étaient passés devant ce type sans même l’avoir vu ! Le canon des armes à feu se braquèrent instinctivement vers l’inconnu.
-Bonjour, étrangers, dit l’homme méfiant, vos parures sont mystérieuses à mes yeux. Vous venez de loin ?
Le Dr Evans s’approcha de l’inconnu.
-Bonjour, répondit l’archéologue, je me nomme Peter Evans, nous venons d’un monde lointain, nous sommes venus ici en paix et tisser des liens d’amitiés entre nos peuples. Vous êtes ?
L’homme qui était toujours dans la pénombre se redressa avec souplesse, il portait un épais manteau fait de peaux d’animaux et de végétaux. Il avait une longue crinière de cheveux bruns descendant jusqu’au milieu de son dos.
-Mon nom est Khaleb, fils de Nared et Jira, fit l’individu toujours soupçonneux en fixant les armes pointées en sa direction. De quel monde venez-vous ?
Evans fit signe à ses compagnons de baisser leurs armes afin de ne pas intimider leur nouvel ami.
-Nous venons de la planète Terre qui est très, très loin de votre planète, raconta l’archéologue, nous avons franchis la Porte des Étoiles, vous savez, le cercle de métal.
Khaleb écoutait avec le plus grand intérêt l’étranger.
-L’anneau des Dieux, continua Khaleb qui avait le visage rayonnant de joie.
-Exact, répondit Evans, la Porte des Étoiles. Au fait, nous ne savons comment se nomme votre monde.
Khaleb leva son regard un instant vers le ciel, du moins le peu de ciel que l’on pouvait voir au travers de la forêt, il avait l’air soucieux. Sans doute réfléchissait-il. Lorsque celui-ci allait enfin s’exprimer, le major Hicks prit à part Evans.
-Tout ceci est bien beau, dit calmement Hicks, mais vous feriez mieux de lui demander de nous conduire à son village.
-D’accord, lâcha Evans non content de couper court à une conversation si intéressante, il se tourna vers Khaleb et lui demanda s’il pouvait les mener jusqu’à son village. Khaleb en fut plus que réjouit, il se faisait une joie d’emmener des étrangers dans son village et les présenter à ses compagnons.
-Bien entendu, leur communiqua-t-il le sourire aux lèvres, veuillez me suivre, le village n’est plus très loin à présent, pas plus de vingt minutes de marche.
C’est comme çà que Khaleb, natif de P2X-128, se retrouva à la tête d’une équipe d’exploration de la planète Terre, il les guida à travers la sombre forêt vers son village où ils seraient accueillis en héros, lui et les étrangers venus par l’anneau des Dieux. Tout en progressant sur le sentier, le Dr Evans questionnait Khaleb sur son monde et son peuple. Le chemin de terre prenait bientôt fin, à quelques mètres de là on pouvait voir les soleils transpercer les branches des conifères et illuminer le sol. Le petit groupe arriva alors à la fin du bois, s’ouvrant alors sur une vue magnifique. Une région richement boisé où se dressaient de gigantesques montagnes blanches. Plus bas, une longue et sinueuse rivière s’écoulait en faisant miroiter le reflet des astres. Un splendide paysage. Evans sortit une serviette de l’une de ses poches et la passa sur son front ruisselant de sueur. Il faisait chaud. Le major Hicks fit un pas en avant, il était illuminé par les rayons des soleils. L’officier porta alors à ses yeux la paire de lunettes de soleil qu’il gardait toujours dans sa veste, il pouvait voir sans gêne le panorama mais il fut plus attiré par autre chose. Les montagnes bougeaient. Bougeaient !? Il prit ses jumelles et remarqua alors des centaines d’individus fourmillant sur les hauteurs, des installations précaires étaient érigées dans toutes directions, des passerelles en bois supportaient le passage incessant d’hommes travaillant la roche, des nuages de fumée s’échappaient des puits creusé dans la roche pour monter au ciel, des systèmes d’irrigation s’écoulaient le long des monts et des tunnels criblaient la surface des montagnes. Hicks en resta bouche bée, c’était sans aucun doute la plus grande mine à Naquadah qu’il eu jamais vu jusqu’à ce jour. Khaleb invita le groupe à le suivre.
SG-2
Arès - Troisième Partie
L’équipe d’explorateurs dévala la colline surplombant la rivière. Ils longèrent le courant d’eau et empruntèrent un pont suspendu pour arriver de l’autre côté de la berge. Khaleb les guidait à travers la végétation luxuriante de P2X-128. Le major Hicks et ses hommes gravirent une pente abrupte. Il s’écoula de longues minutes avant qu’ils n’arrivent de nouveau sur un sentier plus ou moins stable. Le groupe s’arrêta un instant pour se ressaisir puis reprit de plus belle la marche, progressant sur le chemin de terre qui les mènerait au village.
-Il est encore loin votre village ? Demanda Hicks à l’autochtone.
-Plus très loin maintenant, lui confirma Khaleb, juste derrière les montagnes.
Le major se tourna vers Burk. Le capitaine qui se trouvait en retrait adressa à son supérieur un regard qui en disait long sur la situation, il baissa les paupières et remua successivement la tête de haut en bas.
Derrière les montagnes. Encore fallait-il les traverser. Hicks hocha des épaules en guise d’approbation et plongea de nouveau son regard sur le sentier, il devait rester vigilant.
Ils parcouraient à présent la gigantesque exploitation de Naquadah qui foisonnait d’activités. Une multitude d’hommes vagabondaient dans la mine, supportant sur leur dos des paniers contenant le précieux métal qu’ils déposaient avec peine dans des wagonnets. D’autres apportaient de la nourriture et de l’eau à leurs compagnons. Les ouvriers cessèrent tout travail en découvrant les nouveaux débarqués. Evans observa les mineurs qui les dévisageaient avec méfiance et curiosité. Les outils creusant le sol et les mouvements des travailleurs se turent. Seuls le vent qui soufflait et l’eau s’écoulant dans les canaux d’irrigation se faisait encore percevoir dans ce silence pesant et déstabilisant.
-Ce n’est pas là que nous devrions normalement être accueillis à bras ouverts ? Murmura Evans à ses acolytes.
Les ouvriers tendirent leur cou pour mieux apercevoir les étrangers.
Khaleb convergea vers ses congénères, il attira l’attention sur lui en gesticulant des bras qu’il tendait en direction du ciel.
-N’ayez crainte mes amis, s’exclama Khaleb à haute voix pour qu’il puisse être entendu de tous, ces hommes viennent de l’anneau des Dieux pour explorer notre monde, ils ne nous veulent aucun mal.
Cet élogieux discours n’avait apparemment pas entièrement rassuré les travailleurs, néanmoins ils retournèrent exploiter le sol en observant d’un œil discret l’équipe de SG-2 poursuivre son chemin.
Bien plus tard, ils débarquèrent dans la cité toujours mené par Khaleb. Le groupe dépassa les premières habitations, la plupart étant faites de pierres et de chaumes, cependant quelques unes se distinguaient avec un aspect plus raffiné, ressemblant d’avantage à des structures gréco-romaines. C’était vers l’un de ces édifices que Khaleb conduisait le major Hicks et ses hommes.
-Je vous emmène dans la demeure de mon chef, leur dit Khaleb qui avait du mal à cacher sa joie, je suis certain qu’il sera enchanté de votre présence.
Ils escaladèrent les marches de pierres pour atteindre les portes de l’habitation. Deux gardes étaient flanqués aux portes de la bâtisse, ils veillaient l’accès du palais en brandissant des lances en piteux état. Khaleb prit de l’avance sur ses compagnons et alla discuter avec les sentinelles. Le major Hicks tendit l’oreille mais il ne put entendre ce que disaient les trois hommes. Finalement, les gardes s’écartèrent et Khaleb fit signe aux membres de SG-2 de venir le rejoindre en accompagnant ses paroles avec des gestes d’invitation.
SG-2
Arès - Quatrième Partie
Une fois les portes franchis, ils dévalèrent un escalier et se trouvèrent à l’intérieur d’une pièce spacieuse. Au centre trônait une longue table garni de victuailles, des mets raffinés tout aussi délicieux les uns des autres. Des colonnes sur les côtés supportaient la structure et laissaient apparaître les rayons des soleils dans la salle. Khaleb demanda au major de patienter un instant. Quelques secondes plus tard, un vieil homme chemina vers eux. Il portait une longue robe d’un rouge éclatant, son épaisse et longue barbe blanche qui dépassait de l’étoffe reposait sur son ventre rebondi. Khaleb s’agenouilla devant l’individu.
-Nous ferions peut être mieux de faire pareil, dit Evans à ses coéquipiers, il ne faudrait pas le vexer. L’archéologue posa les genoux à terre. Hicks à contrecoeur fit de même, ses hommes l’imitèrent.
Khaleb s’était relevé et s’entretenait avec ce qui semblait être son chef. Pendant ce temps, un autre homme qui ne devait pas avoir plus d’une vingtaine d’années approcha à son tour. Le chef observa les étrangers tout en écoutant son sujet. Une fois terminé, Khaleb reprit son souffle, c’est à peine s’il avait respiré durant le dialogue. Le vieil homme se dirigea vers Hicks.
-Vous qui êtes venus par l’anneau des Dieux, appuya le vieillard de sa voix tremblante, vous êtes les bienvenus. Je suis le chef de cette cité, mon nom est Efen’C, et voici mon fils, Jaré, dit le vieil homme en désignant son garçon. Nous vous accueillons avec humilité dans notre village, voyageurs d’un monde lointain, puisse votre séjour être digne des Dieux.
Jaré en entendant les paroles de son vieux père fronça des sourcils.
-Père, vous savez très bien qu’ils ne…
-La nuit ne tardera plus maintenant, lâcha Efen’C en interrompant d’une forte voix son fils, les soleils se couchent. Avez-vous un gîte pour cette nuit ?
Khaleb s’était alors dressé d’un bond.
-Je me ferais une joie de recevoir en ma maison les étrangers, mon seigneur, et ma femme en sera plus que ravie !
Efen’C approuva en ayant du mal à cacher son sourire face à l’engouement de Khaleb, il les laissa partir les explorateurs aux bons soins de Khaleb. Dans leur dos, Efen’C et Jaré conversaient et nul doute que la discussion n’avait rien d’amicale.
Dès qu’ils eurent descendus les marches, le major Hicks se tourna vers Khaleb.
-Il me faut retourner auprès de la Porte des Étoiles, lança Hicks. Je dois faire mon rapport à mes supérieurs. Khaleb n’y vit aucun inconvénient, il se proposa même de l’accompagner. Quant à vous, Evans, vous n’avez qu’à déterrer des reliques pour vous occuper.
-Très amusant, major, ironisa l’archéologue.
La nuit était tombée depuis peu sur le paisible village. Les feux étaient éteins et l’obscurité recouvrait à présent les chaumières. Pas un chat ne se promenait à l’extérieur. Dans la maison de Khaleb, le major Hicks et ses hommes profitaient de la chaleur car les nuits étaient fraîches sur la planète. Evans s’était rapproché du feu et observait avec fascination les flammes qui semblaient danser. La compagne de Khaleb, une petite femme dont la chevelure blonde descendait jusque dans le bas de son dos, les invita à les rejoindre autour de la table. Burk tendit sa main vers un plateau de nourriture mais la femme de Khaleb lui tapa sur la main qu’il remit rapidement sous la table. Il s’ensuivit une prière en l’honneur des Dieux puis le repas put alors commencer. Evans discutait avec le couple alors que Hicks frôlait discrètement son fusil mitrailleur au pied de sa chaise, comme pour s’assurer qu’il était toujours bien là. Le capitaine Burk et le lieutenant Anderson conversaient de leur côté, parlant de leur vie dans mais aussi en dehors. C’est ainsi qu’Anderson découvrit que le capitaine avait à sa charge une ribambelle de rejetons et quelques mariages alors que lui n’avait derrière lui qu’une relation ayant tournée court. Le doigt de Hicks se plaça par réflexe sur la détente lorsque quelqu’un frappa à la porte de la maison. Evans observa le major et lui sourit pour détendre l’atmosphère.
-Du calme, major, souffla l’archéologue, ce n’est pas parce que nous n’avons pas rencontré de Goa’ulds qu’il faut raser le village.
Hicks ne prit pas la peine d’écouter les sarcasmes de son collègue et porta toute son intention vers la porte. Il était un soldat, et un soldat se doit de toujours être prêt en cas de crise.
Le silence se fit dans la maison. Khaleb se leva et se dirigea à grands pas vers la porte d’entrée, il l’entrouvrit pour apercevoir l’un des villageois. Ils discutèrent un moment. Enfin, Khaleb revint, la mine sombre. Hicks remarqua que quelque chose clochait dans l’attitude de leur ami.
-On me demande au palais de Efen’C, dit-il avec gravité, il a eu un malaise et je dois l’aider. Miria, va chercher le sac de médecine.
-On peut vous venir en aide ? Demanda Hicks qui venait de se lever.
-Non, les malaises sont de plus en plus fréquents chez Efen’C de nos jours, mais sans danger. Restez ici, sa ne sera pas long.
Hicks regarda Khaleb et sa femme suivre le villageois et quitter leur demeure.
-C’est bizarre, fit Hicks qui avait l’air soucieux.
-Voyons, major, lâcha Evans en repoussant son assiette de la main, vous les avez entendu, ils sont partis soigner leur chef.
Hicks avait à présent posé son arme sur ses genoux.
-Que je sache, le palais n’est pas si proche que çà et je doute que seuls nos deux amis de route soient les seuls capables de soigner leur chef...
« NAKOLA ! »
La porte explosa littéralement, projetant dans tous les sens des morceaux de bois et pailles. Une lance Jaffa fit alors irruption dans la cabane, suivit de près par son propriétaire, il était si grand qu’il dû baisser la tête pour se glisser à l’intérieur. Evans avait immédiatement porté, bien que maladroitement, sa main sur son pistolet mais une décharge d’énergie vaporisa les pieds de sa chaise et il tomba à la renverse. Hicks s’était jeté sur le côté en constatant les fragments du siège sur lequel il se trouvait il y a quelques instants. Un tir frappa Anderson qui s’écroula à terre en poussant un cri déchiré. Burk s’était rapproché de son compagnon et venait de brandir son arme en direction du Jaffa. Hicks vit Evans se glisser le plus loin de la table pour se mettre à l’abri et s’emparer de son pistolet.
-Feu ! S’écria le major Hicks tandis que les salves ennemies redoublaient d’intensité.
SG-2
Arès - Cinquième Partie
L’archéologue brandit son arme, il tira sans se soucier des dégâts qu’il causait et réussit à faire décrocher le lustre. La table s’écroula sous le choc. Le Jaffa c’était alors tourné vers Evans et dirigea sa lance sur lui. Hicks profita de l’inattention du soldat ennemi pour le prendre de vitesse. Lorsque le Jaffa constata son erreur il était trop tard, il se retrouva noyé dans un flot continu de balles qui heurtaient et transperçaient son armure. Hicks se précipita vers Evans et le tira avec force pour le mettre à l’abri. Le Jaffa avait lâché son arme, il s’agenouilla à terre, un filet de sang s’échappa de sa bouche et sans dire mot il tomba à la renverse.
D’autres soldats ennemis apparurent à l’embrassure de la porte, ils s’introduisirent dans la minuscule maison à grande vitesse. Burk se coucha à plat ventre pour éviter les tirs fusant au-dessus de lui, il entendait les cris des Jaffa ainsi que ceux du major Hicks et de Evans. À ses côtés, Anderson qui avait reçut une décharge ennemie était recroquevillé sur lui même et gémissait de douleur. Burk releva la tête et redressa son fusil mitrailleur pour arroser l’ennemi mais il sombra dans l’inconscience lorsqu’une lance Jaffa s’abattit avec violence derrière son crâne.
Burk recouvrit ses esprits lorsqu’il fut jeté au sol, il inspira un important nuage de poussières et toussota bruyamment. Mis à genoux face à l’ennemi il se trouvait dans une position d’infériorité. Le capitaine constata qu’il avait été emmené à l’extérieur de la maison, il vit plusieurs Jaffa maîtrisant de leur redoutable lance la population rassemblée au centre de la rue. Burk avait une insupportable douleur derrière la tête, là où il fut frappé quelques instants plus tôt. Le soldat observa sur les côtés la trace de ses compagnons et les remarqua, le major Hicks et Evans semblaient ne pas être trop amochés, quelques coupures par-ci par là, mais le lieutenant Anderson bien que lui-même agenouillé compressait son épaule sanguinolente en tirant de larges grimaces. Un Jaffa remit en place Burk en lui assenant un revers de sa lance contre sa poitrine. Le capitaine eu le souffle coupé.
Un guerrier c’était alors adressé à la population réunie, il leur expliqua les conséquences de leur acte et le châtiment qui en découlerait. Toujours le même discours, pensa intérieurement Hicks en oubliant la souffrance qui parcourait son corps meurtri. Les Jaffa ne lui avait pas fait de cadeaux, vu le volume que prenait son nez il devait certainement être cassé et avait au moins une côte de fêlé, en espérant qu’il n’y en avait qu’une. En regardant ses hommes il nota que Evans était à peu près dans le même état que lui, Anderson bien que blessé était toujours conscient et Burk ne semblait ne pas avoir trop souffert, en tout cas jusqu’à ce que un Jaffa le frappe de sa lance pour le remettre en place. Hicks remarqua le fils du chef de village au milieu des soldats ennemis, curieusement il ne semblait pas terrifié et il devint clair pour le major que celui-ci les avait vendu aux Jaffa. Le petit traître.
-Alors, Evans, murmura entre ses dents le major. Vous n’avez pas un petit quelque chose pour égayer la situation ?
-Cette affaire sent le roussi, major, souffla à voix basse Evans. Et je crois que j’ai perdu une dent.
Le major se sentait vulnérable face à un régiment de Jaffa qui de plus est était armé alors que son groupe n’avait plus que des chaussures à leur envoyer à la figure. Non, les chaussures pouvaient encore servir.
-Merci pour votre optimiste, Evans.
Le Jaffa qui semblait être le chef du bataillon déposa sa lance dans les mains de Jaré. C’est à ce moment que Hicks découvrit la présence de Khaleb et de sa femme non loin d’eux. Le Jaffa ordonna au fils du chef d’accomplir son devoir pour son dieux. Jaré devint alors tout pâle. Il ne devait certainement pas s’attendre à çà, se dit intérieurement Hicks. Le soldat ennemi commença à perdre patience sous l’hésitation du jeune homme, il intima une seconde fois son ordre avec plus de puissance à Jaré qui était toujours tétanisé. Le Jaffa repoussa le garçon en le précipitant à terre, il reprit son arme et déchargea deux salves avant de s’en retourner. Le Jaffa fit signe à ses guerriers d’emmener le groupe du major Hicks.
Hicks se sentit levé avec force et poussé en avant par un guerrier Jaffa. Une lance se creusa dans son dos, le forçant à avancer. Evans, Burk et Anderson subirent le même traitement de faveur. Ils n’avaient aucune idée de l’endroit où ils seraient conduits.
SG-2
Arès - Sixième Partie
Evans s’effondra lourdement sur le sol, il récupéra son souffle et se releva en sentant des douleurs parcourir tout son être. L’archéologue se redressa et examina la pièce dans laquelle il se trouvait lui et ses compagnons. Ils se trouvaient dans un petit espace confiné qui servait de prison. Evans s’approcha des barreaux de leur geôle et désespéra en voyant l’épaisseur de ceux-ci. L’homme porta son regard au-delà de la cellule et remarqua dans le fond du couloir un Jaffa montant la garde. Evans soupira de désespoir et vint rejoindre le major Hicks et le capitaine Burk.
-Comment va-t-il ? Demanda Evans en désignant le lieutenant Anderson.
Hicks qui étudiait la blessure de son soldat observa l’archéologue.
-L’impact ne l’a pas tué, répondit d’une voix caverneuse Hicks, mais si la blessure s’infecte il ne lui restera pas beaucoup de temps à vivre.
Evans observait son ami qui souffrait le martyre, il eu un pincement au cœur et préféra détourner son regard.
-Où pensez-vous que nous soyons ? fit Evans.
-Je ne sais pas, lâcha Hicks en déchirant un morceau de tissu de sa veste et l’appliquant sur l’épaule du lieutenant, peut-être dans un vaisseau, ou alors dans un palais.
Un groupe de soldats Jaffa fit son apparition au fond du couloir, il marchait à pas sûrs vers la prison. Le verrou céda et l’accès s’ouvrit. Un Jaffa désigna le major Hicks du doigt et lui fit comprendre de le rejoindre.
-Il semblerait que SG-1 nous ai refilé leur poisse, railla Hicks en marchant vers les guerriers qui le poussèrent à l’extérieur de la cellule.
Les trois autres membres de l’équipe SG-2 regardaient impuissant leur chef emmené par l’ennemi. Evans se redressa et alors que la porte se refermait sur lui il porta ses mains sur les barreaux.
-Espérons aussi qu’ils nous aient refilé leur chance, s’écria Evans avec une légère pointe d’ironie. Le major disparut et Evans s’en retourna, se demandant s’il le reverrait.
Il s’écoula presque une journée entière avant que le major ne revienne de son « entretien ». Un contingent de Jaffa le porta jusqu’à sa geôle. Evans vérifia l’état de son supérieur.
-Dîtes, major, fit Evans, vous n’aviez pas tous ces bleus là avant de partir.
Le major tourna son visage endolori et parcouru d’hématomes vers l’archéologue.
-Il semblerait, parvint-il à articuler, que Arès, n’aime pas que l’on se foute de sa face de serpent.
-Arès… continua Evans dont le ton venait de laisser place à une certaine attention, vous saviez que c’était le dieu grec de la guerre ?
Hicks fit gesticuler sa main pour que l’archéologue se taise.
Evans se sentit soulever et traîner hors de la cellule. Deux Jaffa l’avait saisit sous les bras et le conduisait vers leur maître.
SG-2
Arès - Septième Partie
-Où m’emmenez-vous ? S’écriait Evans en tentant de se défaire de l’emprise de ses geôliers, feignant le ridicule en se tordant dans toutes les positions imaginables.
L’un des gardes Jaffa se pencha sur l’archéologue et l’asséna d’un coup de lance dans le creux de l’estomac. Après le cri rapidement étouffé qui s’ensuivit, Evans ne se permit plus d’ouvrir la bouche en présence des Jaffa. Ils suivirent le chemin d’un long corridor partiellement éclairé par les soleils reconnaissables de P2X-128. Ils étaient toujours sur la planète. Evans entendit le grincement caractéristique d’une porte s’ouvrant mais n’arriva pas à voir quoique soit avec les Jaffa qui l’entourait de toute part.
L’archéologue se sentit enfin libre de mouvement mais il se retrouva plaqué au sol une fois relâché par les soldats ennemis. Evans commençait à en avoir marre d’être toujours jeté à terre, pourvu que cela ne devienne pas une habitude. Il se redressa lentement, quittant le contact froid de la pierre mais un Jaffa l’immobilisa sur place.
« À genoux devant ton Dieu ! »
Evans se prépara à protester mais l’arrivée d’un homme de grande stature attira toute son attention. Le nouvel arrivant exhibait une imposante armure faite d’or et de joyaux, il portait un casque de grande taille dont un chapeau de plumes recouvraient le dessus et descendaient jusque dans le bas de la cuirasse. Evans ne parvenait pas à distinguer le visage de l’individu, celui-ci s’installa sur un solide siège qui trônait au centre de la pièce et posa ses puissantes mains sur les accoudoirs. Sa respiration bruyante rappelait fort celle d’une machine en fonctionnement.
« Qu’elle est la raison de votre présence, guerrier Tau’ri ? »
La voix était grave et glaciale. Dépourvue d’émotions et guère rassurante.
L’archéologue ne répondit pas à la demande du sinistre Goa’uld et il se retrouva par conséquent flanqué d’un coup dans le bas du dos.
« Kree’Tall ! » S’écria un garde.
Même sous l’insistance du guerrier, Evans continuait de résister. Il ne devait en aucun cas parler. L’archéologue vit alors le Goa’uld descendre de son trône avec lenteur et s’approcher de lui, il sentit une goutte de sueur perler sur son front lorsque l’individu se figea face à lui. Le Goa’uld se sépara alors de son casque en le présentant à l’un de ses Jaffa qui le réceptionna aussitôt. Evans eu un frisson en découvrant le visage de son interlocuteur. L’homme était dépourvu d’yeux et seules deux orbites vides et noires fixaient rageusement le membre de SG-2, il grimaça de fureur découvrant ainsi une gigantesque balafre allant du sommet de son crâne jusqu’à son menton, d’une seule main il souleva Evans par le col qui se sentit quitter le sol.
« Quelle est votre objectif, infidèle ? »
Evans sentit la main du Goa’uld se refermer d’avantage sur son cou, le faisant presque suffoquer. Il ne pouvait quitter des yeux les orbites sombres.
-Arès, je suppose ? Parvint à dire Evans qui essayait tant bien que mal de sourire avant que l’extraterrestre ne lui crache à la figure toutes sortes d’injures.
Evans ressentit une vive douleur lorsque le Goa’uld le projeta sur l’une des colonnes. Il crut entendre plusieurs os se briser lors du heurt et poussa un cri. L’archéologue leva la tête et observa un petit groupe d’hommes, probablement des serviteurs, entassé dans un coin de la salle, ils observaient en silence l’interrogatoire de leur maître. Toutefois son regard se porta sur l’un des membres en particulier, une personne qui il le savait avait déjà vu auparavant mais ne se rappelait plus où et soudain la lumière se fit dans sa tête.
« Treena Ree’Tur ! »
Arès se mit donc à faire les grands pas dans la salle, puis il frappa de toute sa force un mur qui à jamais gardera les cicatrices marquantes du faux dieu. Le seigneur Goa’uld aboya un dernier ordre à ses Jaffa, puis il disparut dans un tonnerre de vociférations.
Evans rouvrit les yeux. Il tenta de bouger les bras et jambes et laissa échapper un gémissement de douleur.
-Ils n’y ont pas été doucement, major.
-En effet, répondit la voix du major Hicks, allez Evans debout.
L’archéologue remarqua alors la présence du major et du capitaine qui l’observait perplexes. Evans se redressa péniblement et la souffrance qui en découla le força de nouveau à faire une grimace. Il était de nouveau dans la cellule auprès de ses compagnons. Hicks et Burk l’aidèrent à se relever.
-Comment va Anderson ? demanda Evans entre deux respirations difficiles.
-Malheureusement, fit Hicks la mine sombre, très mal. Il semblerait qu’une infection se soit déclaré et la situation empire de minute en minute, plus nous restons et plus il a de chance d’y passer.
Evans se souvint alors du serviteur qu’il lui avait semblé reconnaître.
-Écoutez, major, dit Evans, nous avons peut-être un espoir…
Le garde Jaffa qui surveillait les prisonniers du fond du couloir s’effondra lourdement à terre, produisant vacarme et inquiétude auprès de l’équipe SG-2 qui se tût immédiatement. Un homme enjamba le cadavre du guerrier ennemi et s’approcha du cachot…
SG-2
Arès - Huitième Partie
Hicks observa minutieusement l’individu, il était grand et portait une tunique d’esclave. L’homme s’avança vers le boitier de commandes contrôlant la porte de la cellule et s’activa à faire sortir les membres de SG-2. La porte s’ouvrit.
-Mais qui êtes-vous ? demanda Hicks en s’approchant de l’inconnu.
-Je me nomme Tek’esh, répondit le bienfaiteur avec la voix caractéristique d’un Goa’uld, je suis un Tok’ra.
-Comment savoir si vous êtes bien un Tok’ra ? Lâcha Hicks sur un ton de méfiance. Vous pourriez très bien être un Goa’uld.
Cependant Evans porta la main sur l’épaule du major afin de le rassurer.
-Inutile de vous inquiéter, major, dit l’archéologue, ce qu’il prétend être est vrai, c’est bien un Tok’ra pour la bonne raison que je l’ai déjà vu sur le site Alpha auparavant.
Tek’esh leur présenta leurs affaires qu’il avait préalablement récupérées.
-Et c’est la raison pour laquelle nous devons partir au plus vite, souligna le Tok’ra, avec cet homme connaissant mon identité ma couverture est à présent fichue. Mais ne tardons pas à bavasser, l’ennemi saura très vite notre évasion.
Anderson était incapable de marcher seul, il dût être aidé par Evans et Burk pour se déplacer. Les trois hommes franchirent le seuil de la cellule. Le major Hicks tendit les fusils mitrailleurs et pistolets à ses soldats, puis il s’engagea dans le couloir qui les mènerait hors de la prison.
-Comme çà vous êtes un Tok’ra en mission, fit Hicks en marchant à hauteur de Tek’esh, dans ce cas je suppose que vous savez comment nous tirez de là ?
-Si nous ne rencontrons aucune opposition jusqu’à la sortie, glissa Tek’esh avec un léger sourire, notre évasion ne devrait pas être trop compliquée.
Par delà le mur le major tendit le cou pour examiner la présence d’ennemi dans le corridor et fut soulager de ne rencontrer aucun garde jusque là, l’officier dirigeant balaya sa main en avant, cassant l’air (il parait que sa purifie^^) pour faire signe à sa troupe de s’avancer dans la galerie. Ils progressaient tous les cinq dans les murs du bastion de Arès, arme au poing et sens en alerte.
-Il est curieux de ne pas avoir rencontré de Jaffa jusqu’à maintenant, murmura Burk en soutenant d’une main son coéquipier blessé et de l’autre caressant la gâchette de son arme.
Hicks observa rapidement le capitaine et nota la remarque, le major n’avait aucune confiance en Tek’esh, trop souvent la Tok’ra leur avait fait défaut.
-La sortie n’est plus très loin à présent, souffla Tek’esh, derrière ce couloir.
Le détachement s’arrêta au tournant et inspecta les environs. Hicks vit bien un sortie mais elle se trouvait surveiller par un garde Jaffa. Le soldat extraterrestre avait le dos tourné et il était donc facile pour Hicks de le prendre à surprise, seulement si Evans n’avait pas eu la miraculeuse idée de pousser un gémissement.
-Je suis vraiment désolé, lâcha Evans en se massant l’épaule endolori sur laquelle venait de s’appuyer Anderson.
-On en reparlera plus tard, répondit le major en foudroyant du regard l’archéologue.
Pendant ce temps le garde alerté par le bruit s’approchait du groupe, sa lance pointée en avant prête à cracher sa salve meurtrière. Hicks leva son fusil mitrailleur et se découvrit de sa cachette en déchargeant un tonnerre de balles en direction du Jaffa. Les deux guerriers ennemis hurlèrent à pleins poumons, l’un et l’autre se chargeant.
SG-2
Arès - Neuvième Partie
Suite à l’affrontement ayant opposés le major et le Jaffa se produisit un insoutenable silence. Il était alors difficile de savoir lequel des deux soldats l’avait remporté sur l’autre. Burk se désigna pour en avoir le cœur, il laissa son collègue aux bon soins du docteur Evans et s’en alla prudemment vérifier où en était le major, il longea le mur avec précaution. Le capitaine était de plus en plus inquiet par le silence qui s’imposait, le corridor lui était toujours caché. Burk essuya du revers de sa main son front mouillé, il respira longuement en tentant de reprendre son calme. Le capitaine redressa son fusil mitrailleur. Quand Burk se décida enfin à franchir le pas il manqua de s’accrocher au plafond. Le capitaine réprima un cri de surprise.
-Du calme, capitaine, lâcha Hicks qui venait tout juste de surgir, tout va bien.
Le son reconnaissable des cornes Jaffa emplirent les environs.
-Je crois que nous sommes repérés, major, dit Evans sans une once d’inquiétude.
-Merci beaucoup, Evans, répondit froidement Hicks en serrant les dents. Nous devons à tout prix rejoindre la Porte des Étoiles.
Les cinq soldats dévalèrent les marches de la forteresse sous les retentissements des cors Jaffa, ils empruntèrent une immense place déserte entourée de colonnes de pierres. Evans discerna sur un montant un hôtel devant probablement servir pour les sacrifices, l’archéologue n’eu pas le temps d’admirer les lieux car le major le tira par le tissu de sa veste. Hicks reconnut au loin les mines de Naquadah, de là lui et ses hommes pourraient rejoindre la Porte des Étoiles. Un vrombissement assourdissant passa au-dessus d’eux. Evans tendit le doigt et désigna un planeur de la mort les survolant, l’engin disparut derrière l’édifice. Ce n’était plus le moment de discuter et cela les membres de SG-2 l’avait bien compris. L’équipe progressait aussi vite qu’elle le pouvait sur les terres de P2X-128, bien qu’elle soit ralentit par le lieutenant Anderson qui avait de plus en plus de mal à se tenir sur ses deux jambes.
Le chasseur Goa’uld décrivit un virage serré et se lança dans la chasse. Le pilote Jaffa pianota sur le tableau de commandes du vaisseau et activa les batteries. Le pilote poussa les moteurs de son engin et piqua du nez vers le sol, la manœuvre étant d’effrayer l’ennemi et de le forcer à se rendre mais cette fois-ci la stratégie ne marcha pas, il ne restait donc qu’une seule alternative et ce n’était pas pour déplaire au Jaffa qui grimaça de plaisir à l’idée de désintégrer de l’humain. Le chasseur Goa’uld effectua un second tour, les canons déployés, le Jaffa pressa la détente et les batteries de l’appareil crachèrent des salves destructrices.
Échappant de justesse aux tirs du planeur creusant des trous gigantesques dans le sol le petit groupe de fuyards progressait en direction des mines qui semblaient toujours si lointaines. Le major passa à l’arrière de l’équipe et aida Burk et Evans à relever Anderson qui venait de s’écrouler.
-Plus vite ! hurla-t-il à pleins poumons en apercevant le chasseur revenir sur eux.
Ils leur fallait gagner la cime des arbres pour être en sécurité, le vaisseau aura plus de difficulté à les cerner dans la forêt. Hicks porta son arme à l’épaule et visa l’ennemi, il avait conscience que son arme ferait peu de dégâts au vaisseau de chasse mais cela leur ferait gagner du temps.
SG-2
Arès - Dixième Partie
Ils seraient bientôt à l’abri du chasseur sous le feuillage épais de la forêt. Le major continuait d’assurer les arrières de son groupe en tirant sur l’appareil ennemi.
-Couchez-vous ! s’écria Tek’esh en se jetant de tout son poids sur le major alors que le planeur de la mort se lançait dans une nouvelle descente.
Hicks eut le souffle coupé lorsqu’il s’effondra lourdement à terre, son fusil mitrailleur n’avait cessé de briller et il put découvrir avec satisfaction que les coups avaient fait mouche. Le pilote attrapa les commandes de son vaisseau et remonta en serrant les dents lorsque que la verrière de son cockpit s’étoila. Cette attaque ne représentait aucune gravité pour le chasseur mais pas pour le Jaffa qui à présent avait un champ de vision obstrué et qui par mégarde risquait d’entrer en collision avec un arbre.
-Joli coup, souffla Tek’esh en se redressant, mais il en faudra plus pour briser le blindage de ce planeur.
Hicks se leva à son tour. L’officier ne savait pas si le Tok’ra venait de le complimenter ou bien de le rabaisser. De toute manière le major n’avait pas de temps à perdre avec ces futilités, encore quelques mètres et ils seraient invisibles au chasseur. Tous les cinq se précipitèrent sous la frondaison luxuriante de P2X-128, il y faisait très noir dans cette forêt où les rayons des soleils jumeaux y étaient interdis. Hicks prit la tête du détachement et guidé de sa fidèle boussole progressait dans l’obscure forêt.
Les soleils bercèrent à nouveaux les membres de SG-2 et du Tok’ra. Ils avaient quitté la sapinière pour s’aventurer sur le redoutable sol rocailleux des montagnes. Hicks continuait la menée de ses hommes et se faufila à travers les passages peu faciles d’emprunt.
-Son état empire, lâcha Burk qui soutenait toujours Anderson.
Hicks se mordit la lèvre inférieure. Le temps leur était compté.
-Il faut nous dépêcher, glissa le major entre deux acrobaties.
Evans et Burk qui portaient leur camarade blessé redoublèrent d’effort et se hissèrent tête baissée à la hauteur du major. Les deux soldats constatèrent alors qu’ils se trouvaient au cœur des mines de Naquadah. Les travailleurs observaient en silence les individus traverser les mines, ils semblaient les ignorer et certains même les regardaient avec mépris.
« Nakola ! » S’écria un garde Jaffa qui surveillait l’exploitation minière en amont.
-Attention ! cria Hicks en se mettant à couvert, il hissa son arme sur son épaule et pressa la détente, un simple clic et le canon de son fusil mitrailleur libéra une vague de projectiles. L’armure du Jaffa rayonna et se brisa sous la salve ennemi, sans un mot il dégringola de son perchoir et tomba à quelques pas du major. Pendant ce temps les mineurs s’étaient fait la belle. Un cri occupa l’attention du major. Un autre Jaffa ayant vu la scène s’était emparé de son cors et déclencha l’alarme, puis il se saisit de sa lance et tira.
-Partons, s’exclama à vive voix Hicks en effectuant un bond pour éviter la décharge mortelle du Jaffa.
Les fugitifs dévalèrent la pente sans perdre de temps, ils traversèrent le pont suspendu et purent apercevoir un petit groupe de guerriers les suivre et tirer dans tous les sens.
SG-2
Arès – Onzième Partie
Ils devaient à présent escalader la colline et ce avec leur camarade blessé qui les ralentissait fortement. Tek’esh leur proposa même de le laisser à l’arrière mais le major Hicks refusa catégoriquement, jamais il n’abandonnerait un de ses hommes. Pour la énième fois le docteur Evans tout essoufflé par le poids d’Anderson s’effondra à terre.
-Bon sang, s’exclama Hicks en essayant de garder son contrôle, faites attention.
Le major écarta Evans et aida Burk à relever Anderson qui était maintenant inconscient et donc plus lourd. Les Jaffas au nombre d’une quinzaine venaient de traverser le pont. Encore quelques mètres et ils atteindraient le petit sentier sillonnant la forêt pour les guider jusqu’à la Porte. Les soldats ennemis déchargèrent leur arme sur les fugitifs. Evans qui venait de s’empêtrer dans une racine s’écroula à terre, échappant par la même occasion à un tir qui atteignit un arbre et le réduisit en poussières. Tek’esh redressa l’archéologue, puis ils coururent se mettre à l’abri en amont.
L’ascension des guerriers Jaffa se faisait difficile par le fait de leur imposante armure, leurs gestes étaient moins rapides mais cela n’était sans leur incroyable endurance que leur procurait les larves Goa’ulds. Ils atteignirent le sommet de la colline, cependant par leur lenteur les soldats terriens les avaient devancés. Un Jaffa ne s’avouait jamais vaincu, ils puisèrent d’avantage dans leur force et s’enfoncèrent avec détermination dans la forêt.
Les membres de SG-2 et Tek’esh suivaient le long et sinueux sentier, voilà de très nombreuses minutes qu’ils parcouraient dans la sombre sapinière et ils n’étaient toujours pas en vue de la Porte des Étoiles. Tek’esh s’agenouilla et posa son oreille face contre terre.
-Pressons-nous, souffla-t-il en percevant au lointain le martèlement des bottes d’acier des Jaffas, ils sont de plus en plus proches.
Hicks acquiesça d’un hochement de tête et fit conduire avec une cadence plus rapide ses hommes vers leur point de sortie. Peu à peu une éclaircie se découvrait au loin.
La Porte des Étoiles était là ! Ils descendirent prudemment dans ce qui semblait être une ancienne mine où l’exploitation intense avait creusée une forme de cavité. Il y faisait calme. Pas un bruit comme à leur première arrivée, pas de gazouillis d’oiseaux, pas de vent soufflant. Le silence total.
-Tout çà ne me dit rien qui vaille, murmura Burk en soutenant son ami.
-Activez la séquence, Evans, ordonna Hicks qui surveillait les alentours, et vite.
Evans s’approcha du D.H.D et commença nerveusement à entrer la série de glyphes, il s’essuya rapidement le front et continua la manœuvre jusqu’à ce que le septième chaudron soit activé. Un torrent d’énergie bleuâtre s’échappa du cercle, puis comme aspiré de l’intérieur reprit une forme plus stable. Il ne restait plus qu’à désactiver l’iris de l’autre côté du vortex par le biais d’un code.
-Major, cria Evans de toute sa voix, quelque chose cloche.
Hicks se précipita auprès de l’archéologue et observa le G.D.O, l’appareil semblait soudain devenu fou.
-On dirait qu’un champ magnétique brouille votre transmission, lâcha Tek’esh, nous sommes coupé de tous.
Hicks n’eu pas le temps de lui lancer une remarque acerbe que déjà les Jaffas les avaient rattrapés. Le major fit un bond de côté pour esquiver une déflagration. Evans sortit son pistolet et tira sur les guerriers mais les balles de son arme ne faisaient que ricocher sur leur armure. Tek’esh qui ne souhaitait pas en finir maintenant sortit de sa veste un Zat’n’ktel, il envoya une décharge énergétique sur l’un des Jaffas qui s’effondra à terre.
-Prenez çà, s’écria-t-il à l’adresse d’Evans en présentant son arme, je vais lancer une nouvelle destination où l’on sera en sécurité.
Le Tok’ra c’était alors avancé vers le D.H.D et s’activa à lancer les nouvelles coordonnées. Un tir Jaffa le foudroya dans le dos. Tek’esh émit un cri de douleur et s’affaissa sur l’appareil.
Un planeur de la mort passa juste au-dessus de la Porte des Étoiles. La situation devenait de plus en plus critique pour SG-2 alors que les Jaffas prenaient l’avantage. Burk et Hicks avaient rejoints leurs compagnons près de l’anneau. Evans descendit un soldat de son arme Goa’uld.
-Notre ami Tok’ra est touché, hurla Evans par-dessus les balles et décharges d’énergie.
Hicks tira Tek’esh vers lui. Le Tok’ra avait un mince filet de sang s’échappant de la bouche, autant dire qu’il n’en avait plus pour longtemps.
-Aidez-moi, les supplia-t-il d’une voix caverneuse en toussotant et laissant échapper une gerbe de sang, je meurs. Hicks ne pouvait rien faire mais le Tok’ra reprit avec peine la parole. Je dois vivre, j’ai des informations capitales pour la victoire… Anubis.
-Comment ça Anubis ? fit le major tenant toujours entre ses mains le Tok’ra.
Burk et Evans mitraillaient toujours les Jaffas restants.
-Je dois…vivre, continua Tek’esh, je vais mourir…c’est inéluctable, mais votre ami je peux le soigner…j’en ai le pouvoir.
Hicks observa Anderson étendu sur le sol à l’abri des tirs ennemis. Non. Il n’était pas question que ce Tok’ra l’imprègne.
-Il n’en est pas question, cracha Hicks à l’oreille du Tok’ra, dis-moi ce que tu sais ! Mais les yeux de Tek’esh roulèrent dans ses orbites, ils s’illuminèrent puis s’éteignirent à jamais.
Hicks prit de fureur frappa si fort le D.H.D qu’il entendit les os de sa main craquer. Au même instant un guerrier Jaffa se jeta sur lui. Le guerrier sortit de son armure un poignard et menaça le major avec. Hicks cogna de sa tête le visage du Jaffa qui bondit en arrière. Le serviteur d’Arès se releva, laissant entrevoir un nez ruisselant de sang, il se jeta à corps perdu sur le major en poussant un cri déchiré. Hicks avait également sortit son couteau. Les deux soldats se défiaient l’un à l’autre, les bras emmêlés et les poignards à quelques centimètres de leur visage. Un revers du coude et Hicks se retrouva les fesses au sol face au Jaffa victorieux, il était fichu. C’est alors qu’un tir provenant probablement d’un chasseur Goa’uld explosa au-dessus de la Porte. Déchiqueté par la roche le Jaffa croula lourdement sur le major. Un cargo Goa’uld survola le lieu, à son bord une escouade de Jaffas prêt à en découdre.
Le symbiote Tok’ra répondant au nom de Tek’esh s’extirpa de son défunt hôte, il se faufila à travers les roches et cadavres, il se rapprochait d’Anderson. Hicks le vit et se lança aussitôt à sa poursuite. Le symbiote menaça de sa gueule béante l’officier. Le major ramassa alors son fusil mitrailleur et tira en direction du Tok’ra. Trop tard, Tek’esh de ses minuscules dents tranchantes creusa la poitrine du soldat blessé et s’enfouit en lui, il entendit le cri de rage du major mais il s’en moquait éperdument car les informations qu’il devait faire circuler étaient vitales pour son peuple. Ce qu’il faisait à l’instant était juste.
Burk détacha une grenade de sa ceinture et l’envoya en direction des Jaffas, il y eu une explosion et trois types s’envolèrent dans les cieux. Une seconde déflagration au-dessus de la Porte des Étoiles fit recouvrir les membres de SG-2 sous un nuage de poussières. Pendant ce temps le cargo déchargeait des troupes fraîches.
-Dans les bois, cria Hicks à ses camarades, dans les bois !
Arme au poing, Burk et Evans se lancèrent à l’assaut des quelques Jaffas restants. Hicks porta Anderson sur ses épaules et suivit ses hommes.
SG-2
Arès – Douzième Partie
Tout s’était passé si vite, trop vite. Le major Hicks renversa sa tête en arrière et tenta de remettre au clair ses pensées. Ils avaient déambulés si profondément dans la forêt qu’ils doutaient de savoir réellement où ils étaient, même les Jaffas ne parviendraient pas à les retrouver mais heureusement pour eux le major détenait toujours la précieuse boussole. Ils avaient finalement tous les quatre trouvés refuge dans une minuscule clairière où filtraient de minces filets de lumière des soleils jumeaux de la planète. Chacun reprenant son souffle. Le teint du docteur Evans avait viré au violet et peinait à respirer normalement.
Allongé à part mais surveillé de près le lieutenant Anderson était toujours inconscient. Hicks avait pris soin de lier ses mains et ses pieds, il préférait être prudent avec lui, plus par méfiance envers le parasite que de son homme mais le mal était fait. Le Tok’ra, s’était emparé du corps d’Anderson et bien que celui-ci avait réussi à soigner l’officier Hicks n’était pas prêt à lui offrir des roses, tout au contraire.
Hicks avait rassemblé ce qui lui restait d’hommes valides, le capitaine Burk et le docteur Evans dont il se serait bien gardé de l’avoir encore en bonne santé. L’archéologue d’ailleurs paraissait d’humeur maussade en s’apercevant quelques instants plus tôt que le peu de cheveux qui lui restait sur le crâne venaient de partir en fumée pendant l’échange de tir les opposant aux Jaffas. Hicks n’avait pas oublié de le lui mentionner. Cependant l’atmosphère n’était pas à la plaisanterie et très vite ils reprirent leur sérieux.
-Nous devons changer de stratégie d’approche, murmura le major à ses hommes.
-Pourquoi pas, lui répondit Evans avec dédain, au lieu de fuir attaquons-nous à l’armée d’Arès, sa en fera au moins d’un de content.
Hicks n’écouta pas et se tourna vers Burk.
-Capitaine ?
-J’ai constaté que les forces en présence sur la planète étaient minimes, souffla Burk à mi-voix, tout au plus une cinquantaine de Jaffas, pour ce qui est de la frappe aérienne je ne pense pas qu’elle soit conséquente et l’on sait jusqu’à présent qu’ils ont au moins un vaisseau cargo.
-Quelle est votre idée, capitaine ? Continua Hicks.
-Et bien il est totalement exclu de les affronter, l’ennemi est en nombre supérieur mais si il était possible que les natifs de la planète nous viennent en aide la situation serait inversée de manière radicale.
-Une excellente idée, capitaine, mais il faudra les convaincre de se joindre à nous et sa ne saura pas forcément évident.
-Avec le spectacle de la nuit dernière, poursuivit Evans, je ne vois pas pourquoi ils ne nous rejoindraient pas. D’une façon ou d’une autre leur aide sera cruciale.
De son côté Tek’esh semblait reprendre ses esprits, lentement il tourna la tête vers les trois soldats terriens. Le Tok’ra remarqua alors qu’il avait les mains et pieds liés, l’empêchant ainsi de se déplacer à sa guise. Le major Hicks qui venait d’assister à son réveil s’approcha de lui.
-Libérez-moi, siffla férocement Tek’esh de sa voix caverneuse à travers l’enveloppe charnelle d’Anderson.