Après plusieurs jours d'hésitation, j'ai décidé de vous donner la fin (?) de mon récit, bien que je ne sois pas satisfait de ma conclusion... Alors je compte sur vos suggestions pour l'améliorer !
Note : J'ai rédigé le flash-back avec une musique bien particulière en tête : les choeurs apocalyptiques de la cathédrale St Alexandre Newsky qu'on peut entendre dans "La Jetée" de Chris Marker... Chanceux que vous êtes, "La Jetée" est justement diffusée dimanche soir par Arte dans le cadre de son théma consacré au temps !
Acte 9
L’étranger se trouve dans une pièce remplie de diverses machines et consoles aux diodes clignotantes. A travers une vitre il aperçoit Hadrazzar qui explore l’endroit, ébahi par cette technologie avancée qu’ils sont incapables d’imaginer. L’étranger se lance à sa poursuite, et se jette dessus pour le maîtriser.
- Flash-back -
Le groupe atteint le sommet d’une colline, dissimulés par la végétation. Laïna se retourne pour aider ses enfants quand son visage se fige. Ses yeux regardent au loin, incapables de se détourner de la scène dont ils sont témoins.
Ronar,
inquiet : Maman ?
Laïna détourne en fin son regard embué de larmes vers son fils. Les autres reviennent pour la chercher, mais eux aussi aperçoivent le terrible spectacle qui a bouleversé Laïna.
De longs pleurs déchirent le silence engourdi de cette fin de journée estivale. Les autres ne disent rien. Ils savent, ils pressentent. Ils sont les seuls survivants. Personne ne pourrait échapper à des flammes d’une telle violence.
Et puis il faut repartir. Hadrazzar aide Kélès à relever Naïa, tandis que l’étranger s’occupe de Laïna. Alors ils reprennent leur chemin, s’enfonçant dans la forêt qui s’étend de l’autre coté de la colline.
- Fin du flash-back -
Hadrazzar évite l’attaque de l’étranger. Le temps de reprendre leur souffle, et ils repartent à l’assaut. Accrochés l’un à l’autre, ils luttent pour maîtriser l’adversaire dans un ballet grotesque. Hadrazzar plaque l’étranger sur une console, sans pouvoir néanmoins le bloquer. Ce dernier en profite et plaque à son tour Hadrazzar sur une autre console qui s’affaisse sous le choc.
L’étranger : Mais qu’est-ce qui te prend, enfin !
Hadrazzar,
difficilement : Je ne suis pas fou !
L’étranger : Tu n’es pas fou ? Tu brûles ton propre village et tu n’es pas fou ?
Hadrazzar,
surpris : Tu es futé… Beaucoup plus que tu n’en as l’air… Il fallait bien que je fasse quelque chose…
L’étranger,
suspicieux : Quelque chose ? Inventer des histoires abracadabrantes ?
(s’énervant) Pour quoi faire, hein, pour quoi faire ? Réponds !
Hadrazzar : Je fais ça pour son bien… Tout ce que je voulais c’était la protéger de toi… Tu as tué son mari, qui me dit que tu n’aurais pas continué ?
L’étranger : Alors tu as brûlé ton village et tué tous ses habitants juste parce que tu crois que j’ai tué quelqu’un…
Il remarque enfin une coulée rouge qui se répand sur la console. Hadrazzar perd connaissance.
L’étranger : Hadrazzar !
De la fumée jaillit de la console, accompagnée d’étincelles. Bientôt, il est impossible de voir quoi que ce soit tellement la fumée est épaisse et âcre. Toussant à pleine gorge, l’étranger retourne sur ses pas vers les anneaux, non sans se cogner contre d’autres consoles. Il réussit néanmoins à se frayer un chemin et à activer la commande pour disparaître dans un flash de lumière blanche.
Dans la forêt, les survivants sortent de la caverne, soulagés, mais aussi blessés par cette terrible aventure. Naïa s’approche de Laïna avec son fils.
Naïa : Laïna, Kélès et moi avons discuté, et avec ta permission, on aimerait bien l’appeler Hogar, pour lui rendre hommage…
Laïna admire un instant le nouveau-né, et sourit.
Laïna : Faites-le, c’est bon pour moi…
Elles rejoignent les autres, et le groupe se met en route, avec l’étranger en tête.
Dans la salle où se sont battus Hadrazzar et l’étranger, une console émet un signal continu…