Bon, je viens de terminer les deux épisodes de ce soir... et la seule chose qui me vienne à l'esprit, c'est... waouhhh !!

Jamais je n'aurais cru pouvoir voir deux épisodes d'une telle intensité.
L'histoire de la roquette dans le corps de cet homme est déjà incroyable mais la façon dont le suspens est géré durant les deux épisodes est tout simplement époustouflant...
Que j'ai été surprise et choquée lorsque la bombe saute, tuant sur le coup les démineurs...
Pour les personnages et leur évolution :
Meredith : pour une fois, elle est vraiment l'héroïne des deux épisodes. Enfin, elle a un rôle d'une réelle profondeur, ne passant pas son temps à déambuler comme une âme en peine mais agissant, sans réfléchir pour sauver une situation qui pourrait s'avérer dramatique sans son intervention.
J'ai été profondément surprise de la voir prendre la place de la secouriste Anna. Mais en même temps, elle a agi par réflexe, sans penser aux conséquences... c'est de la témérité mais aussi une grande dose de courage car lorsqu'elle comprend ce qu'elle a fait, elle ne panique pas en abandonnant son poste.
J'ai adoré le moment où le démineur lui dit que pour pouvoir agir, elle peut, si elle le souhaite le remplacer par une personne qu'elle aime. Bien sûr, la seule personne qui lui vient à l'esprit n'est autre que Shepherd. Elle le voit face à elle. Dans ces moments-là, les vrais sentiments réapparaissent toujours. J'ai été profondément touchée par la façon dont elle lui dit qu'elle a peur et la tendresse avec laquelle il lui répond. C'est d'ailleurs cette attitude qu'elle imagine qui lui donne la force d'aller jusqu'au bout.
J'ai trouvé très émouvant le moment où elle dit ses dernières volontés au démineur au sujet de ses amis... Elle peut mourir mais ne pense qu'à eux... un trait de caractère que l'on n'avait que peu vu jusqu'à présent chez elle.
Combien était belle la scène finale lorsque Shepherd lui rappelle leur dernier baiser, allant jusqu'à évoquer les odeurs qu'il avait perçu et qui s'étaient gravées dans sa tête...
La Meredith de ses deux épisodes est à mon avis, enfin un personnage digne d'être l'héroïne de cette série et j'espère que son rôle continuera d'être aussi intéressant et passionnant.
Shepherd : pour une fois, je dis bravo. Enfin, il se montre à la hauteur d'une situation, réussissant son opération malgré le stress et la peur ambiante.Il est tout dévoué à ses patients et en donne la preuve en n'hésitant pas à mettre sa vie en danger pour sauver celle du mari de Bailey. J'ai beaucoup apprécié ses discussions avec Preston Burke au sujet du fait qu'ils ne s'appellent toujours pas de leurs prénoms.
Aussi, j'ai trouvé très sympa le moment où ils se félicitent enfin en laissant tomber leur barrière... le début d'une amitié ?
Le deuxième épisode nous prouve qu'il n'est toujours pas remis de ses sentiments pour Meredith... la façon dont il réagit en apprenant que c'est elle qui est en danger... la façon dont il accueille sa femme sans joie ni soulagement, ce qui fait dire à la femme de son supérieur que ce n'était pas elle qu'il cherchait... le fait qu'il aille voir Meredith chez elle pour lui parler ne serait-ce qu'un instant. Pourtant, la preuve flagrante reste l'évocation de ce jeudi matin où la jeune femme lui a donné un baiser rapide, simple, mais qui pour lui, avait le goût des baisers qu'on échangera toute sa vie...
Lizzie et Alex : eux, je les mettrais ensemble aujourdh'ui car ils ont enfin réussi à trouver leurs marques... en période de crise, au moment où tout semble perdu, ces deux-là réussissent enfin à se trouver, passant dans les bras l'un de l'autre les minutes qu'ils pensent précéder leur mort, faisant fuir la peur par un sentiment de sécurité fugace mais intense.
J'ai aimé la phrase de Lizzie lorsqu'elle quitte Alex : 'merci de m'avoir dit que ça allait aller, même si ce n'est pas vrai'... c'est ce réconfort, certes vide de certitude, qui aide souvent à affronter les situations les plus difficiles.
Georges : Alors d'abord, l'épisode commence sur un de ses rêves disons... très agréable

à tel point qu'il en tombe du lit lol
Enfin, pour parler sérieusement de lui, on sent une évolution du personnage dans la fin du deuxième épisode. Quasiment tout le temps, il suit, se laisse diriger, demande des conseils, à l'air perdu... mais Addison lui fait prendre conscience que tout le monde est bouleversé et qu'il doit se prendre en main et se rendre enfin utile.
Et là, il m'a littéralement épatée. Comment il prend sur lui pour pousser Miranda Bailey à l'écouter... D'abord il l'a 'secoue' puis il se met à l'humecter tout en lui parlant doucement, en lui disant qu'elle a un combat à gagner, qu'elle doit se battre... Et comment il s'asseoit derrière elle pour la soutenir durant tout l'accouchement, j'ai été tellement émue de ces scènes... là, il se montre non seulement un médecin doux et compatissant mais aussi un ami exemplaire...
Miranda Bailey : Egale à elle-même durant le début de l'épisode, elle reprend les choses en main malgré sa fin de grossesse. C'est la maîtresse femme, le tyran... même lorsqu'elle s'apprête à avoir son bébé, elle prend les choses en main... et puis, la carapace s'effrite lorsqu'elle apprend l'accident de son mari. Là, plus rien ne compte à part le fait qu'elle ne peut pas avoir son bébé sans son mari.. Elle est prise de panique, refusant d'accoucher... il est très émouvant de la voir si humaine, si fragile... j'ai adoré la façon dont Georges lui parle et le fait qu'elle l'écoute et le laisse l'aider... mais elle redevient vite elle-même lorsqu'elle lui lance qu'il peut l'aider mais pas regarder...

Par contre, j'ai trouvé très touchant qu'elle est appelée son fils William Georges Bailey Johnson... un remerciement très attendrissant venant d'une femme vraiment très surprenante.
Addison : courageuse, elle continue à s'occuper de Bailey tout en sachant que son mari risque la mort. Elle l'aime profondément, cela ne fait aucun doute. Elle est professionnelle, acceptant de travailler avec Meredith quand il le faut mais souffre toujours de savoir son mari partagé entre elles deux. Combien j'ai été triste en voyant avec quelle sincérité elle se jette dans les bras de son mari, très heureuse de le savoir en vie... surtout à la vue du visage ravagé de son mari qui lui ne s'inquiète que d'une autre...
Enfin, mes chouchoux:
Cristina et Burke : LE couple de la série à mon avis... ils ont beaucoup de mal à se trouver car Cristina bloque dès que Preston fait un pas en avant.
Dans cet épisode, Burke fait preuve d'un très grand courage en restant dans la même pièce que la bombe afin d'opérer le patient.Il n'a qu'une exigence, faire sortir Cristina du bloc. Il lui parle doucement, lui faisant comprendre à mi-mot qu'il ne veut pas la perdre.
Quant à Cristina, j'adore ce qu'elle lui dit avant de partir :'dans les films, y'a toujours l'homme courageux et le second qui finit par partir en courant... s'il te plait, sois le second'.... par là-même, elle lui montre à quel point elle tient à lui. D'ailleurs, elle est incapable de rester sans rien faire. Alors, elle va aider le Dr Shepherd puis, lorsqu'elle comprend que Meredith et la bombe sont déplacées ailleurs, elle les suit.
J'ai trouvé plein d'humour (et oui, le formidable dans cette série, c'est de pouvoir offrir une petite dose d'humour dans une situation dramatique, sans que cela fasse faux ou déplacé) qu'elle raconte durant ce trajet périlleux, le fait que Burke lui a dit qu'il l'aimait dans son sommeil... une petite note de douceur dans toute cette histoire d'une intensité extrême.
Et combien était touchant le moment où, le soir après les évènements, la jeune femme ouvre enfin son coeur à Preston en lui avouant qu'elle l'aime... L'a-t-il entendu ou dormait-il, ça s'est une question à laquelle nous ne pouvons pas répondre... le plus important étant qu'elle l'a dit...
Voilà pour l'étude des personnages des épisodes de ce soir... Elle n'est pas exaustive, je suis sûre que vous aurez trouvé d'autres choses intéressantes à dire sur ce sujet, alors n'hésitez pas.
Oh, un dernier point... j'ai beaucoup aimé la dernière phrase de Meredith :
Si vous saviez que c'est le dernier jour de votre vie, comment voudriez-vous le passer ?
C'est un grand débat... mais... y avez-vous déjà songé ?
Moi, oui... mais ça, c'est une autre histoire

** - You see that one? That's that star right there... the bright one. That's my point of reference... my guide... and it always becomes the center of my chart. I always name it Aeryn
- You say it's your guide?
- It's my one constant. ** Farscape