Huis-Clos...trophobie

Lala
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Re: Huis-Clos...trophobie

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Moi aussi j'allais faire la remarque de "supputer" Vraiment Weir sort le dictionaire la classe c'est ce que j'aime de ton écriture très stylisé avec un nuage de lait. J'ai aussi adoré le fait que le rêve soit si fidélement retranscri sans pour autant que John perde sa jambe lol (macabre) et l'oeil du cyclope est une idée brillante.
Eddy
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Re: Huis-Clos...trophobie

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Toujours aussi bien !!
Moi je vois pas de fautesd mais c'est parce que c'est pas mon fort !
Sinon continue comme ça !
l'enfanteuse
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Re: Huis-Clos...trophobie

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Chapitre cinq

Ennemis personnels

Elisabeth se retient d’exploser. Si elle pouvait désintégrer le docteur Zelenka d’une simple pensée, ce serait chose faite. Et puis, pourquoi ne pas ajouter dans le lot le major Lorne ?
Non finalement, plus elle y pense, plus elle se dit que se devrait être tout le monde, Sheppard et McKay inclus, ou personne. Bon, puisqu’il en est ainsi, Elisabeth choisit de ne faire disparaître personne... elle s’en chargera dans son prochain rêve.

Le docteur Radek Zelenka est un peu surprit. Le docteur Weir ne semble pas savoir de quelle expérience il s’agit. Pourtant, il lui a lu les données au fur et à mesure, pourquoi ne l’a-t-elle pas écouté ? Voyant que la responsable d’Atlantis est au bord de l’explosion, il préfère prendre les devants plutôt que d’attendre la remontrance.
-« Je ne comprends pas docteur Weir, je vous ai fait part de mes découvertes. Vous ne m’avez pas écouté pendant que je parlais ? »
Elisabeth a de plus en plus de mal à se contenir. Le sourire de Lorne et l’air un peu perdu de Beckett ne l’aidant absolument pas à garder son calme.
-« …Si docteur Zelenka. Je vous ai ECOUTE, mais je n’ai rien compris.
Je…ne…parle pas…tchèque… MOI !!!! »

La réplique d’Elisabeth a pour effet de faire disparaître le scientifique. Comme par magie, ce dernier se disloque derrière son écran d’ordinateur.
Une petite voix venue de nulle part accompagne la tête de Radek lorsque celui-ci émerge enfin.
-« Je suis confus docteur Weir. Je ne m’en étais pas rendu compte.
-N’en parlons plus. Voulez-vous bien éclairer nos lanternes maintenant docteur Zelenka ?
-Et bien comme nous le soupçonnions depuis le début, les Anciens s’intéressaient aux différents modes de transports par téléportation. J’ai noté leur grand intérêt pour la technologie Asgard qu’ils connaissaient parfaitement évidement, mais qu’ils ne savaient visiblement pas reproduire sur leurs propres vaisseaux.
-Comment est-ce possible ?
-Je suppose que les Asgards ont agit avec les Anciens comme il le font avec nous, les faisant profiter de leur technologie tout en préservant les secrets de fabrications. Hors les Anciens voulaient visiblement non seulement maîtriser la technique, mais également l’améliorer.
-Continuez.
-C’est dans cet optique que les données relatent la curiosité des Anciens vis-à-vis des faisceaux qu’utilisent les wraiths pour capturer leurs proies. Enfin, tout cela est mis en corrélation avec les anneaux de transport. D’ailleurs à ce sujet, la base de donnée parle explicitement de l’utilisation qu’en font les Goa’ulds.»

Le docteur Zelenka s’arrête volontairement, sachant que ces derniers mots nécessitent un minimum de temps pour être assimilés correctement. C’est le major Lorne qui réagit le premier.
-« Je ne pensais pas que les Anciens d’Atlantis avaient été en relation avec les Goa’ulds. »
Elisabeth ressent une grande lassitude. Anciens, Asgards, Goa’ulds, tout cela commence à prendre une ampleur qu’elle n’aurait jamais imaginé.
-« Savez-vous ce que cela implique ? »
Visiblement, le docteur Zelenka n’en a qu’une vague idée. Il regarde Elisabeth avec plus d’étonnement que de réelle curiosité.
-« Cela signifie qu’Atlantis était en contact avec la Terre durant les premières années, voire siècles, d’occupation de Râ. »
Elisabeth poursuit avec un ton emprunt de tristesse et de regret.
-« Et qu’ils n’ont rien fait ! »


***


McKay s’est arrêté sans pour autant oser se retourner. Les ombres blanches ont disparu mais derrière lui les bruits émis par les consoles de commande traduisent toujours la présence de l’intrus. La peur submerge le scientifique qui commence à se sentir mal. Une pression lente mais certaine, oppresse ses poumons. Sa respiration devient laborieuse. Il s’assoit au sol et tente de se raisonner.
-« Calmes-toi Rodney ! Respires profondément et retournes-toi doucement.
-Pourquoi ? C’est peut-être un ennemi.
-Oui, mais c’est peut-être un ami.
-Si c’était un ami, il serait venu me voir au lieu de m’observer discrètement.
-Si c’était un ennemi, il t’aurait tué bêta !
-Hum, ce n’est pas faux. »

Lentement, avec un luxe de précautions incroyable, McKay quitte sa position et revient sur ses pas. A l’approche du centre de contrôle, il se glisse derrière une lourde porte métallique affublée d’un hublot, vestige d’un paquebot victime comme eux de la folle ambition des Anciens.
N’osant pas regarder de façon directe, McKay jette un regard fugace à travers la vitre dépolie du hublot. L’image est un peu floue mais parfaitement reconnaissable.
Pris de panique, le terrien se laisse glisser au sol, dos contre la porte. Il retient sa respiration comme si celle-ci pouvait trahir sa présence. Tout doucement il entreprend de se relever et d’avancer, sans jamais se retourner.
-« Je savais que c’était une mauvaise idée. »
McKay progresse à pas de loup sans se soucier de la direction, pourvu qu’elle l’éloigne de la porte et surtout de l’intrus.

Un léger bruit le fait sursauter. Bien que peu rassuré il jette un œil par dessus son épaule. L’origine du bruit est là, debout, en équilibre parfait sur le mât de misaine d’un vieux brick à peine reconnaissable. Paniqué, McKay sort son colt et tire sans même chercher à atteindre sa cible. Il tire et court en même temps, ne songeant qu’à une seule chose…sauver sa peau !
Sa course effrénée le conduit devant le Scorpion qui fut son premier refuge. L’idée d’être de nouveau coincé dans le sous-marin nucléaire ne l’enchante guère, mais il ne voit pas de meilleur abri. D’ailleurs, il n’en voit tout simplement pas d’autre, qu’ils soient meilleur ou pire.
Prenant son courage à deux mains, il escalade la montagne d’acier jusqu’à atteindre le kiosque et l’ouverture laissée béante par le colonel Sheppard.
Son ennemi ne semble pas prêt à le laisser s’échapper. Il court vite, trop vite, et l’idée d’être enfermé tétanise McKay. Il hésite, regarde autour de lui. Aucune trace de Sheppard. En revanche son adversaire l’a repéré et s’apprête à monter sur le submersible. McKay tire à deux reprises, espérant, si ce n’est tuer son poursuivant, au moins le retenir assez longtemps pour fermer l’écoutille. Malgré la terreur qui l’envahit lorsqu’il pénètre dans le Scorpion, McKay ne peut retenir un soupir de soulagement une fois l’écoutille hermétiquement close et bloquée de l’intérieur. *
A l’extérieur, l’ennemi s’énerve, tape frénétiquement sur la coque et hurle atrocement. McKay ignore ce qui l’a mis dans un tel état de fureur. Sa nature belliqueuse tout simplement ou le fait que Rodney ai malencontreusement détruit le mécanisme d’alimentation géothermique…peut-être un peu des deux.
Dehors l’ennemi rode.
Dehors, le colonel Sheppard est en quête de son ami.


***


-« Voila général Landry. »
Elisabeth termine tout juste son rapport au SGC quand surgit derrière elle le major Lorne. Sans attendre que celle-ci lui donne la parole, le soldat attrape sa manche et la tire vers lui.
-« Venez, il faut que je vous montre quelque chose.
- Major Lorne ! Je suis avec SGC ! »

Evan regarde autour de lui, comprenant seulement à ce moment-là, l’insubordination de son geste.
-« Heu… désolé madame. »
Le docteur Weir reprend sa conversation avec le général Landry, comme si de rien n’était.
-« Donc nous pensons qu’ils sont dans la zone communément appelée le triangle des Bermudes. Pensez-vous pouvoir les localiser ?
-Nous verrons cela. Ce que j’aimerais comprendre docteur Weir, c’est pourquoi les Anciens ont créé un tel piège.
-Ce n’était pas vraiment un piège mais plutôt une expérience militaire qu’ils ont négligemment oubliée lorsque la guerre contre les wraiths a éclaté.
-Oublié !!!
-Disons, qu’ils avaient d’autres chats à fouetter si vous me passez cette expression. Ils ont ensuite évacué Atlantis, dans l’urgence. Laissant malheureusement tout en état.
-Bon. Nous allons étudier cela. Je vous tiens au courrant.
-Et pour le lieutenant-colonel Sheppard et le docteur McKay ? »

Le général tousse discrètement dans son poing fermé.
-« Je vous rappelle quand on a du nouveau. Merci docteur Weir, bon travail. »
Le SGC interrompt aussitôt la communication, laissant Elisabeth furieuse.
-« Je vous tiens au courant. Bon travail ! Mais pour qui se prennent ces militaires à la fin ?!
-Hum hum ! »

Une petite toux rappelle Elisabeth à l’ordre. Une petite toux qui lui fait aussitôt penser à celle du général Landry, ce qui n’est pas pour la mettre de bonne humeur. Elle se retourne, prête à découper en rondelles la première personne en sa présence. Et la première personne est…Ronon.
Bon et bien, finalement, elle attendra un peu avant de laisser sa fureur éclater.
-« Ronon, que voulez-vous ?
-Evan et moi aimerions vous montrer quelque chose d’intéressant docteur Weir.
-Evan ? Ah oui. De quoi s’agit-il ?
Nous avons envoyé un MALP sous-marin** explorer la porte et les images sont…disons, intéressantes.
-Un MALP sous-marin ? Cela existe ?
-Faut croire. Bon vous venez ? »

Elisabeth ne cherche pas à en savoir davantage, mais lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec le major Lorne, sa colère contre les militaires se libère subitement.
-« Je vous avais dit de ne pas y retourner ! »
Totalement pris au dépourvu, le major Lorne ne sait plus à quels saints se vouer.
-« Oui, madame, mais je n’y suis pas allé directement. On y a envoyé un robot espion légèrement trafiqué.
-Par qui ?
-Par moi. »

Une jolie bouille ronde aux yeux bridés fait son apparition derrière le major Lorne. La tête baissée, la jeune scientifique attend la remontrance avec une dignité toute asiatique.
Elisabeth sent sa colère s’envoler. Personne sur Atlantis n’ignore l’affection que porte la jeune femme à Rodney McKay. Personne sauf McKay lui-même, bien évidement.
-« Bon, montrez-moi ça. »
D’une simple pression sur une touche, Evan déclenche un diaporama d’images montrant la porte. Une première série montre la porte inactive. Une seconde série représente le créneau horaire durant lequel la porte émet son signal. Evan désigne du doigt des voyants lumineux qui n’apparaissaient pas sur les premiers clichés.
-« Bon et qu’est-ce que cela a d’extraordinaire. Je sais déjà qu’il y a une activité cyclique de la porte.
-Attendez les photos suivantes. Ceux-ci correspondent également à une phase de repos. J’accélère le défilement. Voilà, c’est là ! »

Evan désigne du doigt les voyants lumineux.
-« Regardez, sur ces photographies, les voyants sont les mêmes. Sur ceux-ci en revanche, il y a une activité nouvelle et enfin…regardez ! Vous voyez, la porte s’est soudainement éteinte.
-La fin du cycle sans doute.
-Non, le MALP est resté sur place et c’est même rapproché. La porte est restée inactive, elle ne fonctionne plus. »

Ronon s’approche d’Elisabeth.
-« C’est signé McKay. »


***


John s’approche doucement du vaisseau. Ce n’est pas la première fois qu’il en voit un de si près. Il a même déjà eu l’occasion d’en piloter un. Tout cela ne lui rappelle d’ailleurs pas de bons souvenirs. D’une main il caresse la mécanique, mais il retire brusquement ses doigts, comme s’il avait reçu une décharge électrique. Le petit vaisseau fonctionne parfaitement. Il ressent les vibrations de l’influx énergétique qui parcourt l’appareil.
La peur s’insinue en lui lorsqu’il prend conscience de ce que cela signifie. Ce vaisseau est là depuis peu et son occupant est forcément encore vivant, errant sous le bouclier à la recherche de nourriture.
Le colonel jette un rapide coup d’œil autour de lui. Le silence règne en maître dans la bulle sous-marine. Il aimerait examiner le vaisseau de plus près mais l’absence de bruit et de coup de feu l’inquiète. Maintenant qu’il connaît la nature de l’ennemi, il ne souhaite qu’une chose, retrouver le docteur McKay en vie.
Avant de retourner à son exploration, le colonel prend le temps de soigner sa cheville. Son pied est boursouflé par l’œdème. Ce n’est pas excessivement douloureux tant qu’il ne cherche pas à utiliser son articulation et à poser son pied. Malheureusement l’immobilité étant impossible, le colonel se fait une raison. S’il doit souffrir autant tenter de limiter les dégâts. Après avoir fait un pansement compressif sur la plaie suintante, le colonel enlace son pied et sa cheville à l’aide d’une bande auto agrippante. Il ajuste la tension de la bande afin de lui permettre un minimum de mouvement. Cela ne rend pas ce strapping improvisé particulièrement efficace, mais s’il veut courir, il n’a pas d’autre choix.
Quelques mouvements lui apprennent que la douleur est toujours présente mais moindre et surtout moins invalidante. Prêt à repartir, Sheppard prend son arme en main, découvrant à cette occasion la marque laissée par sa dentition. Le colonel sourit, désabusé et fataliste puis prend une grande inspiration et s’élance. Derrière lui la carcasse du dart disparaît peu à peu.


***


Le wraith s’acharne sur la porte du sous-marin avec toute l’énergie du désespoir. Lorsqu’il a vu la porte s’activer il a comprit qu’un autre vaisseau s’était fait capter par l’étrange rayon. Aussitôt il est parti en quête de survivants, potentielle source de vie pour lui. Mais comme d’habitude le faisceau blanc est venu brouiller les règles du jeu, l’obligeant à chercher sa proie au gré des interventions de la machine.
La machine, c’est ainsi qu’il a nommé la sphère d’où émane le rayon. Cela fait presque un an qu’il est prisonnier de ce bouclier. Le souvenir de sa capture est hélas encore bien présent. Il volait avec le reste de son escadrille vers la cité atlante quand un signal a capté son attention. Il a eu le tord de vouloir en connaître l’origine, pensant à un piège caché par les terriens. C’était bien un piège mais les terriens n’en étaient pas à l’origine.
Depuis un an qu’il farfouille dans la bulle d’air posée au fond de l’océan, il a eu plus que le temps nécessaire pour comprendre ce qu’était sa prison. Une expérience des Anciens, son ennemi originel, pour utiliser la technologie de la téléportation. Au vu des différents vaisseaux présents sous la cloche, dont la plupart lui sont inconnus, le wraith a deviné depuis longtemps que la porte d’Atlantis n’est pas la seule trappe donnant accès à l’antre de la machine. Les Anciens voulaient sous doute être certain que leur rayon pourrait atteindre tous les types de vaisseaux.
Qui craignaient-ils donc autant ?
La réponse à cette question, comme à bien d’autres encore, est malheureusement restée sans réponse…du moins jusqu’à aujourd’hui.
En voyant le terrien s’approcher de la machine, le wraith avait eu bien du mal à ne pas se jeter sur lui pour s’alimenter. Cependant, il n’était pas à quelques heures près et il voulait savoir si l’homme saurait comment s’extirper de ce piège fatal. Le wraith ayant pour sa part tout essayé. La porte ne s’activait que dans un sens et ne présentait donc aucune planche de salut. Il en était même venu à douter de l’existence d’une solution alors s’il y avait la moindre chance que l’homme sache comment sortir d’ici, il fallait la tenter…
Le wraith avait joué et avait perdu !
Non seulement l’humain n’avait pas su trouver de sortie mais en plus il avait détruit le mécanisme d’alimentation géothermique. Le bouclier allait doucement céder et l’eau les emporter. Finalement c’était bien une sortie, mais pas celle envisagé de prime abord.


***


McKay se laisse mollement aller sur le sol de la salle des commandes. Dehors le bruit des coups devient de plus en plus lointain jusqu’à disparaître. Il n’entend plus que le doux murmure de sa respiration. Apaisé McKay ferme les yeux et reste ainsi un temps qu’il voudrait infini.
Un autre murmure vient lui titiller les oreilles. Un bip régulier. Le scientifique associant systématiquement bip et problème, se relève et part en quête de sa provenance. Ses pas d’abord aisés deviennent doucement lents et difficiles. L’oppression qui l’avait saisit à l’extérieur du Scorpion refait surface dans tout son être phobique. Il regarde autour de lui à la recherche de quelque chose susceptible de le rassurer mais seul la pénombre et la proximité des cadavres l’enveloppent. Soudain il remarque un voyant qui clignote faiblement au-dessus de lui. Portant davantage son attention sur les différents tableaux de commandes, il réalise alors que plusieurs voyants sont allumés et que le bip est en fait multiples. Pris de panique, il commence à courir dans les couloirs du sous-marin.
Il passe ainsi un, puis deux sas, sans trop réagir quand soudain quelque chose le frôle. Un frisson le parcourt, lui hérissant chaque centimètre carré de peau. Un murmure raisonne dans l’habitacle du sous-marin. Une parole chuchotée comme un avertissement, une menace. Affolé McKay commence à battre des bras dans tous les sens, chassant les fantômes qui attaquent son esprit. Il cri et gesticule comme un dément, continuant à courir comme si le diable était à ses trousses. Il ferme les écoutilles dans l’espoir de s’isoler mais chaque compartiment a son lot de souffrance et de douleur à expectorer. Plus il avance plus la folie le gagne.
Les yeux exorbités, il regarde les squelettes prendre vie et les fantômes des sous-mariniers danser la gigue. Terrorisé par ses multiples hallucinations le terrien s’effondre au sol. Un petit filet de bave s’échappe de la commissure de ses lèvres. Dans le sous-marin, seul le geignement du scientifique est perceptible. McKay a les yeux ouverts sur un monde qui n’a pour origine que ses phobies et ses démons personnels.
Si le scientifique était lucide, il comprendrait qu’en désactivant la source d’énergie, il a interrompu le champ électromagnétique qui paralysait les appareils au sol. Si McKay n’était pas prisonnier de ses propres terreurs, il réaliserait que les voyants et autres bruits qui naissent doucement sous tout le bouclier sont juste la traduction des énergies résiduelles présentes dans les vaisseaux. Si le scientifique était encore présent dans la tête de McKay, il saurait que le jumper est de nouveau en état de marche. Beaucoup de si et un petit mais… mais Rodney n’est plus que l’ombre de lui-même, loin du scientifique, loin de celui qui porte l’espoir.


***

*Là, j’avoue, j’ignore si on peut bloquer une écoutille de l’intérieur. Personnellement, j’en doute, mais pour les besoins de ma fic, merci de faire semblant d’y croire.
**Le MALP et moi, c’est une longue histoire d’amour. Après le mini-malp (La tombe) voici le malp sous-marin.
Dernière modification par l'enfanteuse le 16 janv. 2007, 05:20, modifié 1 fois.
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J'adoooooooore la chute !

"Si McKay savait que <révélations>"
Et là on ne peut s'empêcher de lacher intérieurement un "Ahhhh ouaiiiiis okayyyyy" tellement on est heureux de savoir quelle est l'unique sortie qui va sans doute les sauver. :lol:

C'est super bien fait ta façon de laisser traîner le suspense, par exemple quand tu annonces qu'il y a un ennemi, et que tu nous fais attendre avant de nous faire découvrir qu'il s'agit d'un Wraith (on sera passé par un cyclope entre temps lol). ^_^


Ah et sinon, les fautes: :P

- ne songeant qu’à une seule chose… sauvez sa peau ! (sauver)
- Nous allons étudiez cela (étudier)
- Nous avons envoyez un MALP (envoyé)
- Je vous tiens au courrant (courant - faute faite plusieurs fois)
- l’idée d’être enfermée (enfermé - le pauvre McKay est mis au féminin ? Il n'y a pas de verbe conjugué ici, et c'est McKay qui est enfermé, pas l'idée !)
- son occupant est forcement encore vivant (forcément)
- au grès des interventions de la machine (au gré)
- Un frisson le parcoure (parcourir ! il n'y a que les verbe en ER qui prennent un E - parcourt)


"Episode" excellent comme toujours ;)
Tous mes encouragements pour la suite ! :clap:



PS: On peut toujours fermer un sous-marin de l'intérieur... en mettant un bâton en travers du volant qui permet de le verouiller, comme dans n'importe quel dessin animé :D
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Re: Huis-Clos...trophobie

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CITATION (lonekiller,Lundi 15 Janvier 2007 21h45) J'adoooooooore la chute !

"Si McKay savait que <révélations>"
Et là on ne peut s'empêcher de lacher intérieurement un "Ahhhh ouaiiiiis okayyyyy" tellement on est heureux de savoir quelle est l'unique sortie qui va sans doute les sauver. :lol:

C'est super bien fait ta façon de laisser traîner le suspense, par exemple quand tu annonces qu'il y a un ennemi, et que tu nous fais attendre avant de nous faire découvrir qu'il s'agit d'un Wraith (on sera passé par un cyclope entre temps lol). ^_^



PS: On peut toujours fermer un sous-marin de l'intérieur... en mettant un bâton en travers du volant qui permet de le verouiller, comme dans n'importe quel dessin animé :D
Merci pour mon orthographe déplorable! J'ai fait ce chapitre d'une traite en une soirée et à force de la relire, je n'en pouvais plus du tout. :blink:
Merci pour les explications, mais j'ose espérer que de ce côté, ça va encore... Rien de bien dificile. :tomato:

Pour le jumper... Hum tu vas vite en besogne, je trouve. Relis en arrière et tu verras que McKay précise que le jumper ne résisterait pas à la pression... Mais il y a des choses qu'ils ignorent encore... suspens...



ah oui, ton PS, j'adore!!! ça me donne uneidée, je pourrais faire une fic avec es personnages vu par Tex Avery!!!! Lala, si tu m'écoutes???? :clap:
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par ancien membre »

CITATION (l'enfanteuse) Pour le jumper... Hum tu vas vite en besogne, je trouve.
Hé ho ! Balise tes spoilers !!! :lol:

Tu as raison ma foi, disons que ce que je voulais dire, c'est que sur le coup, on est heureux d'une telle révélation. Même si ce n'est pas forcément comme ça qu'ils vont s'en sortir, on aime le fait de découvrir que les vaisseaux sont de nouveau opérationnels.

J'aurais bien une supposition...
enfin pas tout à fait: supposition
Je dirais que maintenant que les vaisseaux fonctionnent, les dhd peuvent contrôler la porte ?
Désolé pour mes "explications" lol... loin de moi l'idée que tu sois incompétente dans le domaine... :wacko: :lance:
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Re: Huis-Clos...trophobie

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CITATION (lonekiller,Mardi 16 Janvier 2007 13h33) J'aurais bien une supposition...
enfin pas tout à fait: supposition
Je dirais que maintenant que les vaisseaux fonctionnent, les dhd peuvent contrôler la porte ?
Désolé pour mes "explications" lol... loin de moi l'idée que tu sois incompétente dans le domaine... :wacko: :lance:
Ouaiiiiiiiiiii super idée!!!! Sauf que non, la porte fonctionnait même avant que Mckay dégomme tout, sinon, comment seraient-ils entrés? Le problème c'est qu'elle est en sens unique.Pas de DHD, limite pas de chevrons, juste une entrée sans retour prévu...

-"Les pauvres quand même, l'enfanteuse t'es pas sympa!
-Nan! Suis une méchante et puis faut pas m'énerver!"

En fait j'aurai bien fait un retour dans le SNN, mais soyons logique, ni McKay, N Sheppard n'ont les compétences recquises et en plus, ils ne so,nt pas assez nombreux pour le mettre en marche...mais bon, c'est pô grâve, je sais MOI comment ils vont sortir....mais là n'est pas le seul problème. :lol:
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Re: Huis-Clos...trophobie

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Toujours super. Un gros +1 pour le Wraith. Alors lui, je ne l'attendais pas du tout à cet endroit. Belle surprise. Aussi, bien vu pour le triangle des bermudes, ca donne vraiment plus de réalisme à ta fic.
Bref, j'attends toujours la suite avec impatience. :D
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Re: Huis-Clos...trophobie

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Chapitre six

Combats


Elisabeth est nerveuse. Cela fait plusieurs heures qu’elle attend de reprendre contac avec SGC.
Que se passe-t-il là-bas ?
Tentent-ils vraiment de venir au secours de ses hommes ou simplement d’extraire de cette mésaventure une potentielle utilisation militaire ?
L’un des techniciens en charge des communications la sort de ses rêveries.
-« Docteur Weir, j'ai l'appel prioritaire pour la Terre que vous avez demandé. Le général Landry est en ligne.
-Passez-le moi ! Général, ici Elisabeth Weir. Vous avez du nouveau ? »


Le général marque un très court temps d’arrêt, montrant bien qu’il désapprouve la précipitation du docteur Weir. Son empressement à retrouver le colonel Sheppard et le docteur McKay l’agace prodigieusement car il signe son implication personnelle. Le général Landry n’est pas un homme insensible et il comprend parfaitement l’inquiétude d’Elisabeth. Cependant, c’est avant tout un militaire et qui plus est, un général… les sentiments personnels doivent donc être sinon oubliés, du moins laissés de côté au bénéfice de l’action.

-« Je pense que vous serez rassurée de savoir que le Deadale est sur zone.
-Oui, merci général. Le colonel Caldwell est un excellent professionnel et je ne pouvais espérer meilleure équipe de secours. Merci mon général. »



***


Dans la bulle sous-marine, seul le silence est perceptible.
Le colonel Sheppard continue d’avancer mais sa cheville lui rappelle à chaque instant qu’il n’est pas au mieux de sa forme. Pire, une sourde douleur qu’il croyait guérit a refait son apparition. Fatigué et littéralement vidé par ses multiples sauts dans l’espace, le colonel souffre de ses récentes blessures et en particulier de sa perforation aux poumons (Fanfic : Autres regards). Sa respiration est difficile et lui occasionne brûlure et tiraillements.
Alors qu’il progresse lentement, Sheppard réalise qu’une nouvelle difficulté vient de faire son apparition. De l’eau s’écoule par de multiples percées au sein du bouclier.
Tout comme le bouclier d’Atlantis lors de leur arrivée, celui-ci semble canaliser ses dernières réserves d’énergie pour préserver le cœur du programme. Ainsi seul le haut du dôme énergétique semble épargné par les brèches.
En voyant l’eau s’infiltrer entre ses pieds puis grimper frénétiquement le long de sa cheville, le colonel ne peut réprimer un frisson d’angoisse. L’eau progresse vite, trop vite !
Il y a déjà quinze bons centimètres d’eau au sol. Un liquide froid et saisissant. Une eau salée, plus algique qu’apaisante.
-« Encore un coup de McKay ! »
Sheppard grimace en pensant à son ami. La présence du wraith, les détonations entendues et maintenant le silence… tout cela n’est guère rassurant.


***



Pourquoi les fantômes ne le laissent-ils pas en paix ?
Rodney McKay est plongé corps et âme dans son cauchemar phobique. Autour de lui, des formes incertaines flottent, dansent et chantent des hymnes à la mort. Un chant doux et enivrant qui hypnotise McKay. De pales et inconsistantes, les silhouettes se transforment soudain en sirènes.
-« Rodney, reste avec nous…
-Rodney, viens avec nous… »

McKay se laisse bercé avec plaisir. Un petit sourire vient apaiser le visage crispé du scientifique. Il se détend et se laisse aller…
Sa respiration se fait plus lente, plus douce, puis s’arrête.
Il reste ainsi, les yeux grands ouverts sur les divines apparitions. Ses oreilles bourdonnent mais qu’importe, ce n’est que le chant de ses princesses. Sa tête est lourde mais son corps est si léger. Il se sent flotter.
Rodney McKay, l’éternel pessimiste est heureux.
Doucement, comme on ferme la lumière, sa vue s’amenuise, ne laissant plus qu’une petite teinte de couleur au centre de son champs visuel. Dans sa poitrine son cœur bats frénétiquement un appel à l’aide. Rodney le perçoit mais n’en à cure…il est si bien, loin des aléas du corps humain.

C’est alors qu’un bruit sourd tente de l’extirper de son néant. McKay lutte pour rester dans son mortel cocon mais le bruit se réitère. Son cœur bat plus fort et rythme les sensations qui refont surface. Sa poitrine le brûle intensément.
D’un bond, McKay se redresse, la bouche béante et les yeux exorbités. Il prend une grande inspiration, reste un instant en apnée puis reprend son souffle vers une respiration plus harmonieuse.
Comme un homme sortant enfin la tête de l’eau, il regarde hébété autour de lui. Il est toujours dans le sous-marin nucléaire. Son regard se porte à droite puis à gauche, sur les traces qui furent les occupants du Scorpion.
Machinalement, de la paume de ses mains, il essuie le haut de sa combinaison comme si une substance invisible l’avait enveloppée. McKay se débarrasse ainsi de la désagréable sensation de contact avec les fantômes. Le toucher de ses mains avec son torse lui redonne une image complète de son corps, image qui pendant un certain temps s’était évaporée avec ses songes.

Une nouvelle détonation secoue le submersible. McKay pense aussitôt au wraith laissé dehors.
Se pourrait-il qu’il cherche à ouvrir de force l’écoutille ?
Bien sur pour l’ennemi la capture du terrien est non seulement capitale, mais plus encore vitale. Il ne doit pas y avoir tous les jours de bonnes petites vies bien fraîches à déguster.
McKay se relève et cherche du regard la sortie. Dans sa panique, il a fermé toutes les écoutilles derrière lui, espérant se préserver de ses poursuivants imaginaires. Maintenant lucide, le scientifique repart vers la salle de contrôle. Plus il y pense, plus il se demande si les détonations ne sont pas plutôt le fait du colonel Sheppard. Comme pour lui donner raison, une explosion fait un sombre écho dans le sous-marin. McKay commence à courir, ne pensant qu’à une chose, aider son ami.
Oui mais l’aider comment ?
McKay stoppe net sa course, revient sur ses pas, récupère deux, trois petites choses qui pourraient lui être utile puis repart vers le kiosque et la sortie.


***



Il est là, sur le Scorpion !

Tout en progressant laborieusement vers le centre du bouclier, le colonel Sheppard a bifurqué vers le sous-marin. Si McKay est encore en vie, il cherchera refuge dans un endroit connu… et qu’est-ce qui peut mieux le protéger d’une inondation, si ce n’est un sous-marin ?
En apercevant le Scorpion, le colonel Sheppard avait été pris d’un fol espoir de retrouver McKay. Mais en voyant le wraith debout sur le pont du vaisseau, ses illusions s’étaient envolées.

D’une foulée plus rapide que ne le laisse présager sa patte folle et l’eau qui gagne ses genoux, le colonel se glisse au plus près du sous-marin. S’il doit mourir ici, il préfère autant que cela soit au combat plutôt que dans l’attente d’une noyade certaine.
Le Beretta bien en main, il se positionne. Le wraith semble particulièrement énervé et s’agite sur le volant de l’écoutille.
Un large sourire illumine le visage de Sheppard. McKay est forcement vivant. Il s’est enfermé dans le sous-marin. C’est la seule solution logique et cela explique pourquoi le wraith s’agite comme un chat devant un bocal de poissons rouges.

Trente mètres… encore un peu loin pour atteindre le wraith avec le Beretta.
Sheppard se faufile doucement. Un chat contre un chat.
Le wraith est sans doute affamé et donc une proie plus facile que ses congénères.

Vingt-cinq mètres…faisable pour un tireur comme le colonel Sheppard.
Oui, mais bien qu’affaiblit, c’est toujours un wraith, dangereux et diablement difficile à abattre. Sheppard veut mettre toutes les chances de son côté. Le colonel sait qu’il n’est pas dans des conditions optimales et qu’il n’aura sans doute pas la possibilité de tirer plusieurs fois avant un corps à corps inévitable. Il continue sa progression. Le wraith ne l’a pas perçu.

Vingt mètres… plus qu’il n’en faut !
Sheppard vise son ennemi et tire plusieurs fois consécutivement. Les balles sont éjectées avec force et traversent rapidement la faible distance qui les sépare de leur but.
Chaque projectile fait mouche avec brutalité.
Touché au thorax, le wraith perd l’équilibre et tombe au sol. L’eau amortit passablement le choc, mais le wraith ne semble pas se relever de l’impact.
Sheppard s’avance prudemment, loin d’être dupe. Même affamés, les wraiths ont une résistance hors du commun.

Alors que Sheppard n’est qu’à quelques pas, le wraith surgit hors de l’eau, comme propulsé par un ressort invisible. Il se jette sur John qui n’a que le temps de se mettre en garde. Unis par une étreinte loin d’être passionnelle, les deux silhouettes disparaissent à leur tour dans l’eau glacial.

Trente seconde… si court et si long.
Trente-cinq seconde. Le couple émerge brutalement. Le wraith grogne sa rage alors que Sheppard se contente d’une inspiration salvatrice.
Soudainement, comme sous l’impulsion d’une décharge électrique, leurs corps se séparent.
Un instant ils se font face, le regard jaune de l’un, noyé dans le bleu de l’autre.
L’instant suivant ils sont au corps à corps, lame contre lame.
Le couteau du wraith vogue sur des flots invisibles alors que celui de Sheppard reste bien ferme dans sa main. Le combat s’enchaîne comme dans une chorégraphie bien rôdée. Les armes s’entrechoquent, croisant ça et là muscles et muqueuses gorgées de sang.
Au troisième assaut, les deux protagonistes sont à égalités.
Sheppard a le bras gauche entaillé par une belle estafilade, mais c’est une profonde plaie à l’épaule gauche qui le fait souffrir. Décidément cette épaule est la proie de toutes les lames (Fanfic : Aux extrémités de la vie).
Le wraith quand à lui souffre de plusieurs petites plaies au flanc gauche et d'une large incision sur le thorax. Ajouté aux perforations par balles, l’incision est la seule blessure qui ne semble pas se cautériser d’elle-même. Un espoir de vaincre pour le terrien.

Un nouvel assaut, une parade, une tierce puis de nouveau les corps qui se séparent dans le glissement métallique des lames.
L’eau atteint maintenant la mi-cuisse de John. Dans un premier temps le froid endort artificiellement ses multiples blessures. Rapidement l’engourdissement gagne tous ses membres, et bien que ses mouvements en soient ralentit, cela lui octroie un petit répit bien appréciable. Mais c’est sans compter avec les sels marins qui attaquent ses plaies avec délice, donnant au militaire la désagréable impression qu’un couteau est plongé dans chacune de ses meurtrissures.

Voyant le temps passé et l’eau monté, le colonel Sheppard prend la seule solution qui s’offre à lui pour abréger le combat. Il glisse une main dans sa combinaison et en extrait une grenade. Sheppard la dégoupille aussitôt mais à tout juste le temps de la lancer avant que le wraith revienne à l’attaque. La grenade explose bien plus près que prévue, faisant voler en éclats la proue d’une petite frégate.
Poussé par le souffle de la déflagration, le colonel Sheppard perd l’équilibre et s’étale de tout son long dans l’eau agitée. Lorsqu’il en ressort, la tête bourdonnant follement, il a la vision sommaire du wraith debout, inébranlable. Surprit et furieux contre son incapacité à se débarrasser de son ennemi, il ne prend pas garde aux débris de métal et de bois qui tombent autour de lui. Un morceau de la coque vient le frapper de plein fouet, l’assommant sur le coup.
Le corps inarticulé, le colonel John Sheppard s’enfonce dans l’eau glaciale de l’océan terrien.


***


McKay tourne lentement le volant de l’écoutille. L’air frais s’engouffre dans le sous-marin. Son odeur métallique est chargée d’une touche de fumée et d’un soupçon d’amertume…l’odeur du combat, l’odeur de la mort.
McKay se hisse sur le kiosque et découvre l’horrible tableau. Sheppard est inanimé. Seule sa tête et le haut de son torse dépassent de l’eau. Une eau rougie par le sang qui s’écoule abondement de l’épaule blessée et du cuir chevelu du colonel. Le wraith est debout devant lui, inerte également.
Devant ce tableau sans vie, le docteur McKay est submergé par une rage folle. Dans un cri libérateur il arme son colt et tire sur le wraith.
La première balle ricoche sur l’eau à quelques mètres de lui… pas très loin du colonel. La seconde balle s’encastre bruyamment dans un morceau de ce qui devait être le pont de la frégate avant que le colonel Sheppard ne la désintègre. La troisième balle s’enfonce méchamment dans le dos du wraith. Celui-ci se retourne lentement, les yeux chargés de haine. Il se retourne et fait face à un McKay tremblant de colère, le pouce tétanisé sur la gâchette.
Clic, clic, clic…le chargeur est vide.

Le wraith fait encore quelques pas en direction du scientifique.
-« Co…colonel Sheppard ! John ! Qu’est-ce que… je dois faire ? John ?!! »
McKay bafouille de peur mais ne se sauve pas. Le wraith avance lentement, comme un animal blessé. Il n’en est pas moins effrayant et dangereux. Rodney fouille dans ses poches à la recherche d’une solution. Soudain, il frémit en sentant sous ses doigts les deux grenades que lui avait donné Sheppard. Sans attendre, il envoie la première grenade, ne réalisant que trop tard qu’il ne l’avait pas amorcée. Se maudissant intérieurement, il dégoupille la seconde et la jette sur le wraith.
Rapide comme l’éclair se dernier l’attrape au vol et la relance en direction du Scorpion.
L’explosion est assourdissante lorsqu’elle frappe la coque métallique du sous-marin. McKay essaye de se maintenir sur le kiosque mais le submersible entame une lente chute sur le coté, projetant le terrien dans des eaux peu accueillantes.


***



Le colonel Caldwell est serein.
Son vaisseau saura bien retrouver le jumper de Sheppard, surtout dans une zone aussi délimitée que l’océan Atlantique et la zone des Bermudes.
L’idée de sauver le colonel Sheppard et le docteur McKay lui donne le sourire.
Une occasion de moucher cet effronté militaire et cet arrogant scientifique. Une occasion aussi de se retrouver auprès d’Elisabeth.
-« Commandant, nous sommes en phase avec la zone de recherche. »
Le technicien sort Caldwell de sa douce rêverie.
-« Bien, Hermiod, pouvez-vous localiser le jumper ? »
L’absence de réponse du Asgard étonne le militaire. Ce silence est d’autant plus suspect que le Asgard a plutôt l’habitude de répliquer des « évidement » ou des « dans deux secondes…voila c’est déjà fait ! ».

Le colonel Steven Caldwell quitte son poste de commandement pour rejoindre le docteur Novak et Hermiod.
L’Asgard ronchonne dans son coin et ne jette qu’un œil discret sur le commandant.
-« Novak, que se passe-t-il ?
-Hermiod est contrarié. Il y a un champ de force électromagnétique qui perturbe les données et rend la recherche difficile. Si le jumper s’approche de la surface nous pourrons le repérer et même le téléporter sur le Deadale, mais tant qu’il reste au fond, c’est impossible. »



***

Etourdit par la détonation et son impressionnante chute, McKay tarde a reprendre le contrôle de son corps. Il sent la froideur de l’eau qui lacère sa peau comme des millions de petites lames acérées. Il sent l’air de plus en plus frais qui glace la ciliation de ses narines. Sa respiration est douloureuse mais traduit au moins qu’il est encore en vie.
Doucement, McKay se relève. Autour de lui, tout n’est que chaos.
Avions, bateaux militaires ou de plaisance, vaisseaux aliens connus et inconnus, tous n’est plus qu’un capharnaüm monstrueux. Son regard s’évade d’un navire à l’autre sans vraiment accrocher le moindre objet. McKay est encore un peu perdu lorsqu’il capte enfin un élément le raccrochant au présent.
Le wraith est juste à quelques pas de lui, les yeux vitreux, empalé sur le schnorchel du Scorpion. McKay prend alors conscience de la situation. L’ennemi n’est plus, mais un danger bien plus grand les guette.

L’eau atteint maintenant plus d’un mètre, dépassant largement les cuisses du terrien. Affolé, McKay part à la recherche du colonel Sheppard.
Lorsqu’il le retrouve, Sheppard a le teint blafard, les lèvres cyanosées et est à peine conscient. Seule sa tête émerge encore de l’eau. McKay plonge a plusieurs reprises pour dégager son ami de son étau de métal. Enfin libéré, Sheppard se laisse guider docilement par Rodney, sans vraiment réagir.
Bien que très inquiet, le scientifique ne se laisse pas gagner par la peur. Il passe le bras meurtri de son ami sur ses épaules et l’aide à avancer.

Maintenant qu’ils sont de nouveau réunis, McKay n’a plus peur…enfin presque.
Il sait qu’ensemble, ils soulèveraient des montagnes. Il fixe intensément Sheppard dont le regard est perdu quelque part dans un monde irréel.
-« John, il faut y aller. Aidez-moi. »
Devant l’absence de réponse, McKay se contente d’avancer sans vrai but précis, si ce n’est trouver un refuge le plus vite possible.
-« Allez, courage, il faut grimper sur ces débris. Nous y serons à l’abri. »
Tout en avançant, McKay exprime ses idées à voix haute, conscient de n’être vraisemblablement pas écoutez par Sheppard. Pourtant…
Pourtant, le colonel se redresse légèrement et désigne du doigt les restes d’un vieux trois-mâts. McKay est heureux de voir son ami réagir mais ne comprend pas du tout où il veut en venir.
-« Non, on ne peut pas monter là-haut. »
Sheppard répond d’une voix que l’on croirait sortie d’outre-tombe.
-« Pas moi…vous !
-Hein ! Vous voulez que je grimpe en haut du mât ? Pourquoi ? »

Sheppard peine à parler.
-« Pour trouver le jumper.
-Mais, mais… Allez-y vous, moi je ne pourrais jamais, j’ai le vertige. »

Le colonel Sheppard lance son plus beau regard de chien battu. Pour une fois il n’a guère besoin de se forcer pour y ajouter la petite larme et l’étincelle de pitié.
-« Ha non hein, pas à moi ! Je ne marche pas … Bon d’accord. De toute façon, on ne peut pas continuer à tourner ainsi en rond. »
Sheppard lui adresse un superbe sourire, taquin à souhait.
-« Je savais que vous étiez un homme intelligent. »

Prenant son courage et le mât à deux mains, le docteur McKay commence son escalade. A mi-chemin il jette un coup d’œil vers la bas. Grave erreur !
Au pied de la mâture, Sheppard s’est laissé aller, ne cherchant plus à cacher son pitoyable état. Il respire doucement, prenant à chaque insufflation d’air un peu plus d’énergie pour les heures à venir. Sa silhouette vue de haut ressemble à un bonbon Kréma fondu au soleil. McKay le regarde avec la nette impression que le bonbon s’étale de plus en plus jusqu’à disparaître en tourbillonnant.
Son vertige est à l’attaque !
Le pauvre scientifique est loin d’être le plus sportif d’Atlantis. McKay aurait certes, aimé une position dans les hautes sphères, mais pas de ce genre là. Paniqué, il enlace le poteau avec toute la ferveur d’un amant.

Une toute petite voix lui parvient des limbes de l’océan.
-« Rodney, magnez-vous, l’eau monte carrément vite par ici !! »
S’attendant presque à entendre la voix enchanteresse des sirènes, McKay est déçu. Cependant, cela lui assène un petit coup de pied virtuel sur les fesses et le pousse à avancer davantage.
Arrivé au post de vigie, McKay prend une immense inspiration puis regarde confiant autour de lui. Malgré le vertige et l’appel du vide qui le titille méchamment, le spectacle lui paraît magnifique.
La mer a commencé à gagner du terrain et tous les vaisseaux capturés par l’expérience des Anciens sont maintenant la proie de remous écumant de rage. La porte n’est pas épargnée.
-« C’est magnifique !!!
-Quand vous aurez fini d’admirer le panorama, souvenez-vous que l’on cherche un vaisseau susceptible de nous sauver…un JUMPER par exemple !!! »

Rappelé à l’ordre, le docteur McKay s’active à la tâche qui lui avait été assignée.
D’un regard circulaire il englobe l’ensemble des navires et retrouve aisément le jumper dont l’allure diffère grandement avec les autres navires.
-« Il est là ! »
Le colonel Sheppard se relève et cherche des yeux l’objet de tant d’attention…en vain.
McKay redescend triomphant.
-« Je l’ai trouvé ! J’ai réussit.
-Mouai… On en reparlera quand nous serons à l’abri dans le jumper.
-Facile, il est là…heu, par là… »

McKay réalise soudain que les distances ne sont pas les mêmes lorsque l’on est au raz du sol, ou plutôt de l’eau. D’une main ferme il aide le colonel Sheppard à se maintenir debout et ensemble, partent dans la direction indiquée.
Un combat commence. Une course contre le temps et l’eau qui œuvre silencieusement.


***
Dernière modification par l'enfanteuse le 19 janv. 2007, 10:10, modifié 1 fois.
On the pages and the text
And I don't really care
What happens next.
La voix éraillée de Dylan tourne en boucle dans sa tête. Spencer aussi voudrait refermer le livre, négliger le futur et laisser le temps en construction l’effleurer sans jamais l’atteindre.
Extrait d'une fanfic Criminal Minds
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par soular12 »

Ca m'énerve autant de suspens. Il me tarde vraiment de savoir comment cela va se finir. Bon pour le wraith, tu y va quand même fort avec 2 grenades mais j'ai bien aimé le coup de McKay qui balance la grenade sans la dégoupiller. :lol: . A quand la suite?
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par tyrsia »

alors au début je m'ennuyais un peu mais l'arrivée du wraith, super, disons que c'est pas là que j'aurais pu pensé en trouvé un.Cela à relncer mon inérêt pour cette histoire.
Et maintenant on a le droit à une course contre la mont...ée de l'eau (j'allais mettre montre).
Génial, ya pas à dire, t'aimes bien le faire souffrir Sheppard mais aussi les wraiths, qu'est ce qu'il s'est prit dans la figure/le corps le pauvre.
Comme d'hab vivement la suite.
PS : le titre superbe jeu de mot.
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par Eloa »

Je m'absente 15 jours et je me rends compte à mon retour que tu as vraiment bien avancé dans ta fic. :lol:

J'ai l'impression de me répéter mais je trouve que ton style est vraiment prenant et agréable à lire.
Il y a pleins de rebondissement et je suis à chaque ligne agréablement surprise par la tournure des évènements !!!!
De plus j'adore la façon dont tu tortures notre pauvre Sheppard (le pauvre :P !!!) ainsi que tous les dialogues entre ce dernier et McKay (tu arrives très bien à retranscrire les petites piques qu'ils s'envoient !!!)

Je n'ai donc que trois mots à dire :

VIVEMENT LA SUITE !!!!!!!!!!!!!!!! :D
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par l'enfanteuse »

Voila, c'est (enfin) déjà la fin! :cry:

Chapitre sept

(Auto) Destructions



L’eau s’infiltre partout sans aucune retenue. Le froid et la fatigue gagnent également du terrain. En revanche, la progression des deux terriens est de plus en plus lente et laborieuse.
Heureusement, au détour de ce qui devait être l’un des Avengers de l’escadrille 19, le docteur McKay aperçoit le jumper.
Le petit vaisseau est au trois quart sous l’eau, mais le sas arrière est accessible sans grande difficulté. Requinqués par cette vision, Sheppard et McKay accélèrent le pas, faisant fis de l’eau qui atteint maintenant leur poitrine. La pression de l’eau et sa température extrêmement basse freine considérablement leur marche mais l’espoir est le meilleur des moteurs.

McKay arrive le premier devant la porte du jumper. Il glisse sa main dans un petit interstice visible uniquement pour l’œil averti. Un bruit mécanique se fait entendre, aussitôt suivi par l’ouverture du sas. McKay se hisse à l’intérieur puis aide le colonel Sheppard à en faire autant. John retire son gilet militaire gorgée d’eau et souillé de sang puis s’étale sur le plancher.
Il ferme les yeux et se laisse aller. Sur son front le sang a cessé de couler et forme maintenant un épouvantable masque rouge sombre. Sa peau infiltrée d’eau est boursouflée aux niveaux de ses diverses plaies, donnant une désagréable impression d’infection purulente. Le colonel n’y prête plus attention. Après avoir enflammé les blessures, le sel de l’eau de mer les a provisoirement anesthésiés. Trop de douleur camoufle la douleur…le colonel Sheppard ne s’attarde donc plus sur des souffrances qu’il ne peut définir.
Comparé à son ami, Rodney McKay est au mieux de sa forme. Il est si heureux d’être encore en vie qu’il déborde d’une énergie positive. Plein d’entrain, il transite par le compartiment arrière du jumper, sans faire particulièrement attention au militaire qui fait carpette. Il se précipite devant le tableau de commande et d’une impulsion psychique redonne vie à l’appareil Ancien.
-« Colonel, il faut y aller.
-Deux minutes Rodney, je peux ?
-Non ! Il faut retourner auprès de la porte, tout de suite, avant qu’elle ne soit totalement submergée. »

Le colonel Sheppard se redresse, étonné et subitement curieux.
-« Pour quoi faire ? Je croyais que la porte ne pouvait pas nous être utile ?
-La porte non, mais dans la précipitation j’y ai laissé mon ordinateur.
-Et vous comptez nous sortir de là avec votre PC ? »

Le ton légèrement sarcastique du colonel aurait du agacer le docteur McKay, mais celui-ci est au contraire particulièrement heureux de retrouver enfin le bon vieux John Sheppard, taquin et horripilant à souhait.
-« Ha ha ha ! Je n’ai jamais dit que j’allais pouvoir nous sauvez.
-Non, mais vous allez quand même le faire…n’est-ce pas? »

Une grimace à la McKay pour toute réponse et un sourire à la Sheppard en retour.
Sans plus de commentaire, le colonel s’extirpe de son trop court repos et s’installe aux commandes du vaisseau. Le jumper s’extrait sans mal de sa gaine aquatique et s’élance vers le centre du bouclier.
Vu du haut du dôme le laboratoire n’est plus que désolation. Ce qui était magnifique une heure plus tôt n’est plus maintenant qu’un immense désastre.

Le jumper s’approche doucement de la porte. C’est la première fois que Sheppard la voit de si près et sa taille démesurée l’impressionne beaucoup.
-« Pourquoi une si grande porte.
-Franchement je l’ignore. Tous les vaisseaux capturés par le rayon tracteur sont projetés à travers un vortex aboutissant sous cette coupole. Là, le faisceau téléporteur frappait les occupants, sans distinction aucune, les baladant d’un vaisseau à l’autre au grès d’un programme sans doute préenregistré, mais dont je ne comprends pas le mode opératoire.
-Mouai. Ils leur fallaient des cobayes et ils nous ont trouvé.
-Je ne pense pas que se soit si simple. Il y a forcément un élément qui manque à notre compréhension. Tenez, voila mon ordinateur. On a de la chance, l’eau ne l’a pas encore atteint. »


Sheppard se colle au plus près des tableaux de commandes. La plupart sont totalement noyés sous la masse contacte de l’eau, mais certains sont encore visibles, exhibant les restes de l’immense et monstrueusement diabolique machine.
La porte du sas arrière s’ouvre et McKay attrape son précieux engin. D’une main ferme, il saisit l’ordinateur ainsi que des composants translucides, témoignages de l’implication des Anciens.

A l’avant du vaisseau, le colonel s’inquiète de la suite des évènements.
-« Et maintenant ? »
Pas de réponse. Un regard derrière son épaule apprend au militaire que le scientifique œuvre. McKay est concentré sur sa bécane. Sheppard le rejoint silencieusement.
-« Rodney ?
-Chut, laissez moi me concentrer.
-Oui mais le bouclier va bientôt céder… et vous aviez dit que le jumper ne résisterai pas à la pression alors…
-Alors ?
-Alors, j’aimerai savoir quel est votre plan.
-Qui vous dit que j’ai un plan ?
-Rodney !
-Bon, et bien on va simplement dériver l’énergie de l’occulteur pour créer un bouclier.
-Tien, tiens. Cela me rappelle quelque chose. Ce n’était mon idée ça, par hasard ?!
-Voui. Vous avez déposé un brevet ? »

Le docteur McKay n’a pas quitté un instant des yeux ses calculs. Heureusement, sinon, il aurait vu le sourcils relevé et le sourire en coin du colonel Sheppard.
-« Très amusant Rodney ! Mais si c’est si simple que cela, pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ?
-Parce que ce n’est malheureusement pas si simple. Nous ne pouvons pas détourner assez d’énergie pour avoir un bouclier suffisamment performant. Au mieux, il résistera quelques minutes.
-Merci, vous avez l’art d’annoncer les bonnes nouvelles.
-La bonne nouvelle c’est justement que j’ai là de quoi booster un peu le bouclier de notre jumper.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Un souvenir que j’ai fauché à la porte. Un petit réacteur à Naquadah. »



***


Le colonel Steven Caldwell est particulièrement attentif aux relevés que lui communique régulièrement le docteur Novak. Il y a beaucoup d’agitation sous cet océan. Les perturbations créés par le champ électromagnétique sont depuis peu instables et laissent filtrer quelques données intéressantes.
Ils perçoivent bien la présence d’ondes qui pourraient parfaitement être générées par une porte des étoiles, mais aucunes traces du jumper ou de quelques présences vivantes.

Caldwell est néanmoins positif. En de maintes reprises le colonel Sheppard lui a prouvé qu’il savait se sortir des pires situations. Caldwell ne porte pas particulièrement le soldat Atlante dans son cœur. Même si Sheppard est un bon militaire et globalement un très bon stratège, le colonel Caldwell ne digère pas totalement s’être fait souffler sous le nez, la place de chef militaire d’Atlantis. Cette rancœur a été dernièrement mauvaise conseillère (Fanfic : Autres) et le colonel garde un goût amer de cette mésaventure. A deux doigts d’être pris en faute devant son équipage et devant le personnel d’Atlantis, il aurait pu être rétrogradé et quitter définitivement ses rêves de promotion. Il a déjà été difficile pour lui de réimposer le respect après sa possession alien, une telle gaffe aurait été la goutte en trop. Mais le temps a passé et grâce à l’intelligence d’Elisabeth Weir, son honneur est resté sauf.
Caldwell voudrait tirer un trait sur tout cela et l’occasion de revenir en héros dans la cité des Anciens est trop belle.

Le colonel est tiré de ses pensées par un appel de Novak.
-« Colonel, Hermiod capte énormément de fuite d’énergie en provenance de la zone. Pour l’instant aucun signe du jumper mais nous sommes prêt à intervenir à l’instant où il apparaîtra.
-Bien.
Opérateur radio, mettez-moi en relation avec le commandant du DDG 85. »


Plusieurs centaines de mètres sous le Deadale, un destroyer américain attend des instructions. Envoyé par les pontes du Pentagone, les militaires du navire doivent repêcher tout ce qui sera récupérable. Les pauvres marins sont bien en peine. D’une part ils ignorent tout de la nature du matériel à rechercher, d’autre part sonars, radars et autres appareils de détection sont définitivement muets.
Le commandant du vaisseau de guerre est un vieux baroudeur ayant à peu près tout vu, du moins le croit-il.
-« Colonel Caldwell. Je suis ravi de vous entendre. On m’a demandé de vous rejoindre et d’attendre vos directives, mais je n’ai nulles traces de votre présence. Où êtes-vous donc ?
- Pas loin, amiral Block…mais nous disposons d’un vaisseau furtif.
-Quel genre ?
-Secret défense !
Amiral, je vous contact car nous enregistrons de fortes turbulences dans les fonds marins et il n’est pas exclus que des objets remontent à la surface. J’aimerais que vous les récupériez.
-Si je comprends bien, vous nous avez fait venir pour une mission de récupération et non de sauvetage.
-Un peu des deux, amiral. Il est possible que des hommes soient prisonniers de ces structures.
- Quelles genres de structures?
-N’importe, même et surtout celles qui vous semble étranges.
-Attendez, je…
-Le reste est secret défense, désolé amiral. »

Caldwell coupe la discussion. Moucher un amiral de la Navy a toujours un petit côté jubilatoire. Etre dans le secret des dieux est particulièrement gratifiant mais lorsque personne sur Terre n’est au courrant et que l’on se retrouve régulièrement au mess avec des ignares arrogants…
Une petite vengeance douce et pas bien méchante, pense le colonel en son fort intérieur.


***


-« Docteur Weir, vous devriez venir au laboratoire. »
L’appel provient du major Lorne. Lorsque Elisabeth le rejoint, Evan et Ronon sont toujours scotchés à la vidéosurveillance de la porte aquatique.
Lorne ne laisse pas le temps à Elisabeth de le questionner. Il l’attrape par le bras et l’attire vers l’écran.
-« Il y a de l’agitation là-dessous. La porte semble toujours inactive mais des voyants se sont allumés et clignotent sporadiquement. Il va se passer quelque chose. Docteur Weir, j’aimerai y retourner.
-…
-Je vous promets de me sauvez illico presto si je capte le moindre signal suspect.
-…
-Ronon va m’accompagner. »

Elisabeth ne répond pas de suite. Ayant eu la parole coupée à deux reprises, elle attend d’être certaine de l’attention qu’on lui porte. Elle jette un regard amusé au guerrier de Pégase.
-« Vous voulez partir avec le major Lorne ?
-Oui. Ici je ne sers à rien et j’aimerai voir cette porte de plus près. Peut-être y verrais-je des signes qui ne vous évoquent rien, à vous autres Terriens. »

Le docteur Weir ne relève pas la remarque acerbe d’impuissance et accède à leur requête.
-« Bien, mais ne vous en approchez pas de trop. Entendu ? »
Le major Lorne et Ronon sont déjà partis. Une réponse collective parvient tout de même à Elisabeth mais elle est étouffée par la distance.
-« On essayera ! »


***


Un énorme bruit sourd résonne dans le jumper. Le bouclier vient de céder et le plafond aquatique semble s’effondrer sur tout ce qui restait encore intact. Une forte poussée propulse le vaisseau vers le fond de l’océan et malgré les inhibiteurs inertiels, Sheppard et McKay perdent aussitôt connaissance.
Le jumper descend lentement et se pose comme une feuille morte sur le fond marin. Dans l’habitacle, deux corps gisent inertes. Le souffle silencieux de leur respiration fait buller le sang qui s’écoule de leur nez.
Sous l’océan le calme règne en maître. Au-dessus de leur tête, la dépression d’eau a créé la tourmente. John et Rodney dorment, inconscient du drame qui se joue loin au-dessus du ciel de mer.


***


Ronon et Evan s’approchent de la porte. Une multitude de voyant clignote à un rythme aléatoire. Subitement le jumper semble se mettre en phase avec le tumulte visuel. Un puis deux voyants s’activent. Si le major Lorne n’avait pas sombré dans un profond sommeil hypnotique, il aurait sans doute reconnu les signes avant-coureurs d’une transmission psychique via le jumper.
Ronon n’a pas réalisé que le jumper et les commandes de la porte s’étaient connectées. Il examine abasourdit l’étrange tableau.
-« Etait-ce ainsi à votre première approche ? »
L’absence de réponse du major Lorne lui donne l’occasion de visualiser ce que peut-être le fardeau d’avoir de l’ADN ancien. Non sensible aux ondes émises par le jumper et le programme de la porte, Ronon ne peut qu’être spectateur.
Le major Lorne est affalé sur le tableau de bord du petit vaisseau. Ses mouvements oculaires ne laissent aucun doute qu’en a la nature de son sommeil. Ronon a déjà vu cela auparavant et n’en garde pas un souvenir particulièrement heureux (Fanfic : La tombe).
Ce qu’il découvre en revanche c’est l’imagerie qui va avec le songe.
Des séquences ultra rapide d’images apparaissent sur l’écran holographique du jumper. Des formes et des couleurs si fugaces, que Ronon ne peut en saisir la nature.
Du bleu… la mer pense aussitôt Ronon.
Du rouge… serait-ce du sang ?
Et du blanc…

Ronon ne peut qu’attendre.


***


Depuis le départ du major Lorne, Elisabeth ne peut se défaire d’un sentiment de danger immédiat. La tension accumulée ces derniers mois et la culpabilité qui l’assaille depuis l’expérience Michael l’ont énormément fragilisée, bien plu qu’elle ne l’imaginait. Lorsque toute cette histoire sera finie, elle s’octroiera un repos bien mérité.
Dans l’attente de ce répit salutaire, le docteur Weir doit gérer au mieux la situation de crise. Elle aimerait contacter la Terre mais cela ne ferait que gêner SGC dans ses manœuvres. Etre le chef d’une expédition comme Atlantis requière aussi du sang froid. Cependant le détachement que l’on attend d’elle lui donne l’impression parfois d’être déshumanisée.

Le docteur Zelenka n’a pas quitté sa console depuis le début de l’aventure.
Le nez plongé au plus profond de la mémoire des Anciens, le scientifique dissèque la moindre donnée. Aussi lorsque celle-ci lui semble importante, c’est avec délectation qu’il la partage avec le docteur Weir…Et si possible pas en Tchèque.

-« Je pense avoir enfin déniché une explication à tout ceci.
Les Anciens avaient conscience qu’un jour futur les Oris referaient leur apparitions. Certains permis les plus grands chercheurs ont demandé à pouvoir étudier toutes les technologies existantes et les confronter les unes aux autres dans l’espoir de pouvoir rivaliser avec la technologie des Oris.
Je ne saisis pas tout mais il semble qu’un problème éthique se soit posé mais qu’il ait été levé au vu du rapport bénéfice/sacrifice… Bon là je pense que cette partie, vous la traduirez bien mieux que moi.
Bref, les recherches ont commencé sur la Terre où fut installé le laboratoire. Lorsque les Anciens se sont sauvés vers la galaxie de Pégase, l’expérience a été mise en veille.
-Pourtant la porte aquatique était parfaitement opérationnelle ?
-Oui, il semblerait qu’ils aient relancé le programme à l’apparition des wraiths. Sans doute ont-ils, tout comme nous, été incapable de passer outre le bouclier des vaisseaux ruches. N’oublions pas que l’expérience avait pour but de maîtriser la téléportation au sein d’un vaisseau ennemi, quelqu’il soit.
-Quand même, je trouve le procédé assez disproportionné. Et pourquoi ne l’ont-il pas arrêter à leur départ ?
-En fait, il semblerait que cela aurait du être le cas mais j’ignore comment.
-Bon, on traduira tout cela plus tard. Y a t il les coordonnées exactes du laboratoire terrien ?
-Oui, les voila…Non attendez !
-Qu’est-ce qui se passe ?
-Il y a un virus. Tout se détruit, je n’ai pas le temps d’enregistrer la moindre donnée. Ca va trop vite. Stop !!! »

Elisabeth regarde médusée le scientifique qui s’acharne sur l’écran.
Tout ce que celui-ci montre, c’est une série de chiffres et de lettres qui apparaissent et disparaissent avec une vélocité que l’œil humain ne peut pas suivre.

Aussi rapidement qu’elle était apparu, la frénésie virtuelle s’interrompt, ne laissant plus qu’un écran vierge de tout symbole.
Le docteur Zelenka est abasourdi.
-« Un virus. Il y avait un virus. Voila comment les Anciens comptaient stopper l’expérience. Il y avait un système d’autodestruction.
-Et qu’est-ce qui a lancé le programme ?
-Je l’ignore. »

Elisabeth Weir garde le silence avant d’émettre une hypothèse peu rassurante.
-« Lorne ! »


***



Le major Lorne nage dans une eau glaciale. Le froid le brûle avec violence. D’un geste désespéré il tend le bras vers le ciel. Une main s’agrippe à lui et le hisse en hauteur, le sortant des eaux troubles.
McKay ne le lâche pas.
-« Courrez, vite on s’enfonce ! »
Sans se poser plus de question, poussé par les remous de l’eau qui s’agite frénétiquement derrière lui, le major Lorne court à en perdre haleine.
Il court sur le pont d’un immense paquebot qui s’enfonce inexorablement dans la mer. Le navire se verticalise brusquement, faisant sombrer tout ce qui n’était pas bien amarré.
Lorne regarde les formes qui disparaissent dans l’océan déchaîné. Elle ressemble à des ombres fantomatiques qui en pénétrant dans l’eau laissent à la surface leur drapé blanc. L’eau devient diaphane. L’épais tapis d’ectoplasmes blancs dissimule le bleu de l’océan et lui donne une structure tout en relief.
Un blanc façonné de glaces tranchantes et assassines. Un iceberg qui éperonne le paquebot sans aucune pitié.
McKay n’a pas lâché la main du major. Ensemble ils grimpe jusqu’au sommet du navire. Rodney y marque un temps d’arrêt puis saute dans le vide, entraînant dans sa chute un pauvre major hurlant de terreur.
Sa vue se brouille.
Il est au sec dans une petite bulle d’air qui cherche à gagner la surface.
Merci Archimède !
La bulle se cogne soudain à une petite couche de glace. Au-dessus de sa tête se joue un match de hockey sur glace. Malgré les suppliques du major, personne ne semble deviner sa présence. Le match se joue comme si de rien n’était. Le match se joue de lui.
Lorne reconnaît aussitôt le docteur McKay, aux couleurs du Canada, qui fait danser agilement le palet d’une caresse de sa crosse. Face à lui, le colonel Sheppard exhibe fièrement le drapeau américain. Il est le gardien de son équipe. Son visage est caché derrière un affreux masque rouge sang.
McKay pousse rageusement le palet. Celui-ci vole vers la cage et y pénètre dans une explosion de joie.
L’explosion est plus visuelle que sonore. Tout semble se désintégrer derrière les pupilles du major.

Lorne pousse un cri et se réveille en sursaut. Cette fois-ci, il reconnaît aussitôt les stigmates du cauchemar induit. Céphalées, nausées et sensation de profonde déprime.
Il se tourne vers Ronon.
-« Je crois qu’il est trop tard. »
Comme pour confirmer ses sombres propos, tous les voyants de la porte s’illuminent d’un coup puis un souffle repousse violement le jumper. Lorsque celui-ci se stabilise, Ronon et Evan découvrent stupéfaits que la porte s’est effondrée, dispersant au gré des courants des morceaux de sa charpente.
Lorne remonte rapidement vers la surface.
-« Docteur Weir, ici le major Lorne. La porte s’est autodétruite ! »


***



Sheppard se réveille le premier. McKay ronfle doucement sur le plancher du jumper. Un regard circulaire lui apprend qu’il ne reste rien de l’expérience des anciens. Les épaves ont été désintégrées par l’intense pression de l’eau et la porte, ainsi que les diverses tableaux de commandes, ne sont plus que partiellement reconnaissables. De nombreux débris remontent doucement vers la surface.
Le colonel Sheppard admire le paysage de désolation avec beaucoup de respect. Tant de pertes humaines et sans doutes aliennes pour en aboutir là. La tristesse qui l’accable ne l’empêche pas d’être conscient du danger toujours présent au-dessus d’eux. Des milliards de tonnes d’eau qui n’attendent qu’une chose, les écraser de leurs masses.
Sheppard se met donc aux commandes du jumper et entame la lente et salvatrice remontée.


***


-« Commandant, l’amiral Block nous fait savoir qu’ils sont actuellement en train de repêcher de très nombreuses structures métalliques mais qu’il n’y a aucune trace de nos hommes, vivants ou morts.
-Merci lieutenant. »

Depuis plus d’une heure des débris remontent à la surface, mais rien ne laisse présager un dénouement heureux.
Soudain Novak contact le colonel Caldwell.
-« Commandant, Hermiod a repéré une structure dont la résonance serait bien de nature ancienne. Sa masse paraît légèrement inférieure à celle d’un jumper mais au regard de la faible qualité de nos enregistrements, cela pourrait fort bien être ce que l’on recherche.
- Parfait ! Dès que possible, téléportez-le sur le pont.
-Bien commandant. D’après Hermiod se sera fait dans quinze secondes.
Dix… »



***


La couleur de l’eau s’éclaircit, traduisant la proximité de la surface. Même si elle n’est que visuelle, la clarté du soleil réchauffe le colonel Sheppard. Il regarde les mètres le séparant de la surface diminuer avec l’oeil pétillant de l’enfant en extase devant une monstrueuse pâtisserie.
Derrière lui un grognement traduit le réveil de McKay.
-« Où sommes-nous ?
-Bientôt à l’air libre.
-Mon bidouillage a marché alors? »

Sheppard rit de l’innocence de Rodney.
-« Ben sinon, on ne serait plus là. Par contre le jumper fonctionne vraiment à capacité réduite. Je peux juste le faire remonter. Il ne faut pas m’en demander plus.
-Personnellement, je m’en contenterai largement.
-Je me disais aussi… »

Tout deux se regardent avec un sourire complice quand une étrange sensation secoue le jumper.


***



-«Cinq secondes…
Téléportation achevée. »

Novak a égrainé les secondes comme une machine bien huilée, mais au fond d’elle-même un nœud s’est fortement serré.
Elle a travaillé à plusieurs reprises avec le docteur McKay et malgré sa haute opinion de lui-même, c’est un homme charmant qu’elle a en grande estime. D’autant plus grande que Rodney ne se privait pas d’argumenter avec Hermiod, donnant un peu de baume au cœur de l’humaine soumise qu’elle était parfois face au Asgard.

Sur le pont de Deadale, une silhouette métallique s’est matérialisée…les restes d’une petite porte des étoiles.


Voila! Ha oui, j'ai oublié de dire qu'il y a un épilogue. :p90:
Dernière modification par l'enfanteuse le 22 janv. 2007, 09:29, modifié 1 fois.
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par raptorslide »

L'épilogue !!! vite vite ^^ J'adore ta fanfiction , digne d'un roman dans son originalitée !
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par Eloa »

Ahhhhhhhhhhh :o :o

Il nous faut la suite vite !!!!! :D


C'est magnifique et tellement dommage que ce soit déjà la fin !!! :(
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par l'enfanteuse »

CITATION (Eloa,Dimanche 21 Janvier 2007 21h26) C'est magnifique et tellement dommage que ce soit déjà la fin !!!  :(
Snif moi aussi je ne termine jamais une histoire sans une petite larme...mais bon. :cry:
En même temps, je déteste les fics qui s'éternisent et s'enlisent. :p90:

Bref, c'est bientôt la fin mais tu sais au départ, j'avais juste en tête de plonger nos héros dans un sousmarin nucléaire...je trouve que le papier d'emballage est déjà pas mal. :rolleyes:
Et bonne nouvelle (enfin, pour mes lecteurs préférés), j'ai déjà le synopsis de ma prochaine fic...très différente...avec un peu de chance Sheppard s'en tirera avec pas trop de bobos :lol: ^_^

Merci à tous ceux qui me lisent et prennent le temps de mettre des retours...vous êtes mon carburant. ^_^



MDR, on dirai une spéciale dédicace à.... (égo quand tu me tiens) :tomato:
Dernière modification par l'enfanteuse le 21 janv. 2007, 21:37, modifié 1 fois.
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par Eddy »

J'ai adoré !!
Domage que ce soit déjà finit mais la qualité est impecable .
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par l'enfanteuse »

Epilogue


Consternation et découragement, voila les mots les plus adéquats pour décrire les sentiments qui se bousculent sur le Deadale et sur la cité Atlante.

Hermiod ne cache pas son mécontentement. Pour le Asgard, l’échec de cette mission est profondément troublant. Tous ses paramètres indiquaient la présence d’une structure de nature ancienne. De fait, la structure était bien là, mais il ne s’agissait pas d’un laboratoire secret ni d’un jumper d’Atlantis. Juste une porte, et encore, inutilisable. Au dire des militaires en contact avec Pégase, il s’agirait d’un processus d’autodestruction ayant également agit sur la porte aquatique de l’océan Lantien.
La question en suspens est maintenant de savoir si ces explosions ont précédé une éventuelle destruction du laboratoire ou si elles en sont la conséquence.

Sur les flots déchaînés de l’océan Atlantique, l’amiral Block a également du mal à garder son sang-froid. Il a la désagréable impression d’être le dindon de la farce. Le Pentagone lui a expressément donné l’ordre de venir sur cette zone et de suivre les instructions du colonel Caldwell. Cependant après plusieurs heures de pêche à la ferraille, il n’a vu ni colonel, ni rescapés, ni quoi que se soit qui mérite le déploiement d’un destroyer et d’un vaisseau furtif.
Lorsqu’un ordre de retraite lui parvient, il n’est que trop heureux de quitter cette farce ridicule qui fait perdre inutilement de l’argent à l’armée américaine et aux contribuables.
La page est tournée pour le destroyer.
Pour le Deadale en revanche, l’échec est cuisant et ce ne sont pas les maigres informations qu’ils tireront de la porte qui peut les consoler. La mort dans l’âme, le colonel Caldwell donne l’ordre de retourner en orbite terminer les derniers préparatifs pour le voyage vers Atlantis.


***


Le major Lorne et Ronon ont rejoint la cité des Anciens. Ils sont accueillit par le docteur Weir. Elisabeth les met au courant de l’existence du virus. La destruction des données, couplée à celle de la porte ne laisse guère d’espoir de retrouver le colonel Sheppard et le docteur McKay vivants.
Dans un silence pesant les membres d’Atlantis se séparent, allant chacun vaquer à des occupations basiques.
Elisabeth s’isole dans son bureau, commençant à rédiger un rapport qu’elle sait douloureux. Ronon accepte l’invitation d’Evan pour une magistrale cuite. Le docteur Radek Zelenka poursuit inlassablement ses recherches informatiques. Il ne sait plus vraiment ce qu’il cherche mais se perdre dans les chiffres est bien agréable.


***

Sheppard et McKay sont abasourdit par leur découverte. Ils se croyaient dans l’océan Atlantique, montant vers le ciel bleu des Bermudes. Quelle erreur !
McKay est le premier à rompre le silence de la surprise.
-« On aurai du s’en douter.
-Comment ? Les Avengers, le Scorpion, tout ces vaisseaux avaient disparu dans le triangle.
-Oui, mais pas le jumper, ni le dart, ni même le planeur de la mort que l’on voyait du bombardier. Le triangle des Bermudes n’est ni plus ni moins la zone de capture de la Terre, pas le laboratoire. C’était pourtant évident.
-Mouai, si vous le dites. Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? »


Au-dessus de leur tête, une épaisse couche de glace les empêche d’atteindre la surface. Sheppard fulmine en regardant la sortie si proche et si inaccessible.
-« Bon et où sommes nous ?
-En Antarctique, vraisemblablement. C’est si logique quand on y pense.
-Et maintenant ? Je suppose qu’un drone ne pourrait pas ouvrir une brèche de salut.
-Non effectivement. »

McKay a le sourire canaille du gamin qui a fait une bonne blague. Sheppard ne se méprend pas sur la signification d’une telle grimace.
-« Ne me dite pas que vous avez un autre générateur à Naquadah dans votre pochette Kinder ?
-Non, j’ai mieux ! »

McKay fouille dans ses poches et expose triomphant une charge nucléaire qu’il a extrait des torpilles du Scorpion. Le colonel Sheppard est ahurit.
-« Ce n’est pas un bonbon Rodney ! En règle générale, les gens normaux ne se baladent pas avec une ogive nucléaire dans les poches.
-Non, mais les gens normaux ne doivent pas sauver le monde.
-Vous ne pensez pas que vous exagérez un peu ? Commencez par sauvez notre peau, ce sera déjà pas mal. »


McKay s’active sur l’un des drones avant de donner au colonel son feu vert. Sheppard hésite avant de tirer.
-« Est-ce que le drone ne risque pas de s’enfoncer bêtement dans la glace, la faisant s’effondrer sur nous ?
-Si, c’est exactement ce qui va se passer.
-McKay !!!
-La banquise va se fendre sur le trajet du drone et l’explosion nucléaire, bien que minime, va achever le travail et ouvrir une brèche. Maintenant si la question était : faut-il se planquer ?… alors la réponse est oui, mieux vaux retourner un peu dans les profondeurs. »


Tout en grommelant une réponse incompréhensible mais sans aucun doute acide, le colonel Sheppard refait plonger le jumper.
La pénombre pénètre de nouveau dans l’habitacle. La vitre avant ne permet plus que de voir l’épaisse couche de glace qui les enveloppe. Une sensation d’oppression saisit le colonel.
Un rapide coup d’œil à McKay indique que le scientifique est également la proie d’une terrible angoisse. Cruelle situation qui les oblige à replonger alors que la sortie est si proche. Un regard lourd qui en dit long sur la fatigue psychique des deux terriens.

Sheppard se concentre et envoie le drone qui file dans l’océan, traçant un étrange sillon sinueux. L’impact est bizarrement silencieux. Seul l’orifice d’entrée du drone est visible. Si petit, si insignifiant.

Les secondes passent, stressantes, mortelles…

John et Rodney se regardent sans oser parler. Leur échange visuel parle de lui-même. En aucun cas ils n’avaient abordé la possibilité d’un échec. Et pour cause.
Autour d’eux tout n’est qu’un immense labyrinthe de glace. De droite comme de gauche des tunnels bleutés ouvrent de multiples chemins possibles, chacun aboutissant peut-être à la surface ou à la mort. Sous le jumper, les profondeurs semblent plus salutaires, mais le bouclier n’a plus l’énergie nécessaire.

Les secondes passent…

Sheppard se réinstalle aux commandes. Un regard suffit pour avoir l’acceptation de Rodney.
-« Nous n’avons pas d’autres choix que de chercher une issue dans ce dédale de glace.
-Je sais colonel. Allons-y ! »


Le jumper emprunte le boyau le plus proche quand soudain l’habitacle se rempli d’une étrange luminosité bleutée. Sheppard et McKay découvrent stupéfait le ciel qui vient se poser doucement sur la surface de l’océan. La banquise s’est fendue en deux sur une bonne dizaine de mètres, laissant béante une porte de sortie.
Sheppard ne se fait pas prié et élance le jumper vers le ciel terrien.



***


-« Vous en voulez encore un peu Rodney ?
-Non merci John, ça ira. »


Le colonel Sheppard et le docteur McKay sont allongés sur une épaisse couche de petit gravier. La sensation de fermeté du sol et l’extrême sécheresse de l’air ambiant sont un plaisir pour leurs sens.
Une fois sortie de l’océan et de son mortel étau, le colonel Sheppard a pénétré davantage dans les terres et a gagné une zone sécurisée de l’Antarctique. Grâce à l’occulteur du jumper, ils ont pu aisément se poser dans la vallée sèche de McMurdo. Sheppard connaît bien cette région et c’est avec plaisir qu’il a fait découvrir à Rodney son coin secret, celui où s’entassent encore les restes de trois canettes de bière.
McKay regarde l’étiquette de sa Gauloise Brune et la laisse tomber au sol. La quatrième canette vient entrechoquer les autres cadavres.
-« Et bien, ça fait vraiment du bien ! 8,1 degrés… elles sont sacrément fortes !
- Oui, ce sont les plus fortes que j’ai pu me procurer. Je les avais eu dans la zone française, à Urville. »


McKay se laisse aller sur le dos et admire le magnifique ciel bleu.
-« Et maintenant ?
-Vous vous souvenez de ma remarque, dans l’Avenger ? »

Sheppard éclate de rire.
-« Je pense qu’il est temps d’aller faire un petit coucou au SGC. »
Rodney est tout aussi hilare que John.

L’ivresse n’est pas des profondeurs, et c’est bien cela qui les rend le plus joyeux.
-« En occulteur Colonel ?
-En occulteur Docteur ! »

Leurs rires font encore écho lorsque le jumper s’envole puis disparaît dans le ciel.



FIN


Bon c'est vraiment fini cette fois!
Aller, on séche les larmes! Je reviens très vite avec une nouvelle fic...
Dernière modification par l'enfanteuse le 07 févr. 2007, 23:09, modifié 1 fois.
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Eddy
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par Eddy »

Superbe fin !!
Merci pour cette fic extrement bien réussi .
soular12
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par soular12 »

j'en ai un peu marre de me répéter mais c'est toujours aussi bien et toujours aussi agréable à lire. Par contre, j'aurais bien aimé voir la réaction du SGC, juste par curiosité mais bon, tu nous as déjà bien assez régalé avec ta fic.
A bientot pour une nouvelle avec peut être un petit spoiler non? Juste pour nous faire patienter!!! :P
Lysiam
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Re: Huis-Clos...trophobie

Message non lu par Lysiam »

Moi aussi, moi aussi!!! ^_^ L'enfanteuse voici une demande spéciale venant des fans de ta fic et que tu ne peux pas nous refuser. On veux un EXTRA :clap:
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