Non, moi, je ne suis vraiment pas satisfaite!!!!
Où est la suite? je farfouille sur tous les sites à la recherche de la suite et elle est introuvable?!
Bon, passons cet écart de jeunesse qui nous fait languir, souffrir...Voyons...bon, il me reste encore un ongles ou deux, je peux donc encore attendre un peu!
J'adore l'évolution. Ton texte est beaucoup plus fluide et agréable à lire, y'a vraiment une meilleur attention portée sur la syntaxe etc etc etc... Quand au texte et dialogue, j'adhère à 100%, surtout Sheppard versus Jack.
@ très vite alors...ici ou ailleurs.
On the pages and the text
And I don't really care
What happens next.
La voix éraillée de Dylan tourne en boucle dans sa tête. Spencer aussi voudrait refermer le livre, négliger le futur et laisser le temps en construction l’effleurer sans jamais l’atteindre.
Extrait d'une fanfic Criminal Minds
- Activez le bouclier !
O’Neill se tenait auprès de Radek. Il lui donna cet ordre en posant sa main sur l’épaule du scientifique, cherchant à le rassurer.
Weir aussi était présente, dans un coin de la salle, regardant la console des anciens.
Les vaisseaux goa’ulds venaient tout juste d’apparaître sur les radars. Le bouclier enveloppa alors la cité de son voile rassurant et protecteur. Combien de temps tiendraient t-ils avec un seul EPPZ ? Il faudrait maintenant attendre. Attendre et prier.
Le bombardement commença alors, tous le vaisseaux goa’ulds y prenaient part.
Sur l’ordinateur de Radek, des points lumineux s’allumaient à chaque impact sur un quadrillage demi-sphérique, représentant le bouclier.
Et ils étaient nombreux. La cité tout entière raisonnait des tirs ennemis qui finissaient absorbés par sa protection temporaire.
Jack paraissait réjoui. Il donna un grande tape dans le dos de Radek qui semblait hypnotisé par les chiffres qui apparaissaient en bas de son ordinateur.
- Bravo ! A la seconde près ! Bien joué Zelenka. On va leur donner à réfléchir à ces sals reptiles !
Zelenka se retourna l’air ahurit.
- Je crois qu’il y a un problème.
- Vous croyez … ? lui demanda Jack, les sourcils levés en signe d’incompréhension.
Le visage de Weir devint grave et elle s’approcha du scientifique.
- Quels problèmes ?
- C’est le bouclier. Nous avons sous-estimé la force de frappe de ces vingt vaisseaux. Ce n’est pas un ou deux jours que nous avons, mais une ou deux heures. Ils ont sûrement aussi copié les …
Le visage de Jack s’allongeait au fur et à mesure que le scientifique parlait. Il finit tout de même par l’interrompre, horrifié.
- Une à deux heures ! Mais ce n’est pas assez ! L’équipe de Sheppard n’aura jamais le temps de …
Ce fut cette fois au scientifique de lui couper la parole.
- Attendez, je crois que j’ai une idée. Mais c’est un pari à prendre.
Jack se pencha vers Radek, le regardant droit dans les yeux.
- Quel pari ?
Zelenka inspira profondément. Espérant que cela puisse l’aider à trouver le cran d’expliquer sa folle théorie.
- Voila, j’ai pensé que puisque Hary a expliqué que les goa’ulds voulaient se servir de la cité pour reconquérir leur pouvoir, ils n’ont aucune raison de la bombarder. Ils vont essayer de faire le moins de dégâts possibles. Pour qu’elle puisse voler, il faut que son intégrité reste intacte. Donc voici ma théorie : si nous abaissons le bouclier, nous n’aurons qu’a lutter contre les chasseurs goa’ulds. Je pense qu’on peut tenir ainsi … plus de deux heures en tout cas.
Jack secouait la tête, pas du tout convaincu par la théorie qu’avait exposée le scientifique.
- Ils ne veulent pas bombarder la cité ? Tient donc ? Ils font quoi là alors ? Ils larguent des bombes à eau pour inonder la cité ?
- Non, ils ne bombardent pas la cité. Ils tirent sur le bouclier.
L’argument porta. Jack ne répondit pas. Il se leva et commença à faire les cent pas, les mains dans le dos.
Radek continua :
- Et si ma théorie est fausse, on peut toujours réactiver le bouclier. Les dégâts seront minimisés.
- Vous me demandez de choisir entre l'électrocution ou l’injection létale si j’ai bien compris.
Jack se prit le visage entre les mains.
Weir, quand à elle, hochait la tête, souriante.
- On peut toujours essayer Jack. Nous n'avons rien à perdre.
O’Neill ricana.
- Si, la cité.
Puis il regarda l'ordinateur de Radek, ou l'on voyait clairement la jauge indiquant la puissance du bouclier diminuer à vue d'oeil, et ajouta :
- D'accord. On a qu'à tenter le coup. Je veux que tout soit prêt pour évacuer la cité. A mon signal tout le monde passe la porte. Veuillez aussi préparer l'autodestruction d’Atlantis, Radek. On ne peut plus attendre le signal de Sheppard et de son équipe. Envoyer un message à Crichton. C'est à lui de jouer maintenant.
**
Alors qu’il courait, un nuage de sable enveloppa Sheppard qui fut obligé de se protéger les yeux avec sa main. Rempart précaire mais efficace. L’impact n’était pas passé loin ! Lui et son équipe tentaient de rejoindre leur Jumper, poursuivis par les Wraith. John savait que la chasse ne durerait pas longtemps en terrain découvert, avec les darts qui ne tarderaient pas à entrer en jeu. Le jumper n’était pas loin ! Courage ! Il se retourna et abattu un des nombreux Wraith qui les poursuivait. Ronon en tua aussi un, alors que le premier se relevait.
- Ils ont la peau dure ! Ils ont du se nourrir récemment, commenta Tey’la.
- Oui, fit McKay hors d’haleine mais toujours aussi sarcastique, s’ils sont repus ils nous laisseront peut être la vis sauve.
Soudain, alors qu’ils arrivaient en haut d’une dune, une dizaine de Wraiths apparurent dans leurs champs de vision, juste devant eux, à quelques pas du Jumper camouflé.
Bien que Sheppard, Ronon et Teyla fussent partant pour en découdre avec l’ennemi. Des Wraith devant, d’autres derrière, un jumper hors de porté, et un McKay en nage, éreinté.
Non ! Il fallait trouver autre chose et vite !
- Suivez moi ! Commanda le colonel Sheppard partant sur sa droite, alors que les tirs des armes énergétiques Wraith s’abattaient tel la foudre tout autour d’eux, formant un nuage de sable particulièrement désagréable pour les sens, mais qui avait un gros avantage : celui de les cacher partiellement à la vue des ennemis qui les poursuivaient.
- Vous nous emmenez où ?! Cria Rodney l’air passablement sur les nerfs. Autant rester là au point ou on en est.
- Non Rodney, fit Sheppard sans se retourner, respirez un bon coup et emboîtez-moi le pas. J’ai un plan.
- Respirer ? Vous en avez de bonnes vous ! Entre le soleil, la course effrénée sur un terrain guère propice à ce genre d’exercice, le sable qu’on respire … en plus en courant, j’ai perdu une de mes paire de lunettes …
***
- Tenez vous prêt ! Allez-y Zelenka ! O’Neill venait de donner l’ordre tant redouté sur Atlantis.
Le bouclier de la cité se désactiva. Les tirs des vaisseaux goa’ulds, qui étaient auparavant absorbés par le dôme de la cité, ne rencontrant dorénavant aucun obstacle, heurtaient la surface tout autour d’Atlantis, au grand dam de Radek. Sa théorie était-elle erronée ? Que dirait Rodney à son retour ? Il entendait déjà les remarques désagréables et les boutades du scientifique imbus de sa personne. Il était prêt à réactiver la protection, lorsque les tirs stoppèrent comme par miracle. La cité n’avait pas été touchée.
- Ouf, dit alors Zelenka, soulagé, j’ai bien cru un moment qu’ils continuaient à nous bombarder.
- Parce que vous n’étiez pas sur de vous ? demanda Jack incrédule.
Le scientifique ouvrit grand les yeux, fit mine de parler, puis se ravisa et disparu derrière l’écran de son ordinateur.
Jack saisit sa radio tout en fixant d’un regard noir le haut des cheveux de Radek, seule partie de Zelenka qui était encore visible.
- Ici le général O’Neill, à toutes les équipes chargées de a protection de la cité. Tenez vous prêt. Arrivée imminente des chasseurs goa’ulds.
« Merci Jack, mais je me sentirais tout de même plus rassuré si tu venais nous aider »
O’Neill aurait presque pu prendre l’intervention de Harry pour un compliment. Mais il aurait fallu pour cela qu’il n’entende ni le sarcasme dans la voix de Maybourne, ni le petit ricanement qui avait conclue sa phrase. Il décida de l’ignorer. Jack n’avait pas de temps à perdre avec ces enfantillages, il avait un autre ordre à donner, au plus vite …
****
Les techniciens Goa’ulds étaient arrivés à la conclusion que le bouclier de la cité ne tiendrait pas longtemps. Mais lorsqu’il céda, cela surprit tout le monde. A tel point que plusieurs tirs atteignirent presque la cité. Heureusement, il n’y eut pas de dégâts. Il leur fallait la cité intacte !
Depuis des chasseurs avaient été envoyés vers Atlantis. Une nuée noire au loin, contrastait étrangement avec le bleu de l’océan, telle une nuée de moucherons une soirée d’été orageuse. Et de fait l’orage arrivait. La foudre des goa’ulds allait s’abattre sur la cité !
Ils feraient le moins de dégâts possible bien entendu, mais il n’y aurait pas de survivants ! Ce peuple primitif ne porterait plus atteinte au pouvoir des goa’ulds ! Plus jamais ! La terre serait la première planète détruite après Dakkara, une fois Atlantis remise en marche.
Mais on en était pas encore là et Ba’al le savait très bien. Il était avancé sur son siège, se frottant le menton tandis qu’il scrutait fixement le nuage de chasseurs qui partait à l’abordage de la cité !
De la réussite de cette mission dépendaient tous leurs rêves de reconquête de leur pouvoir déchu.
Il n’y avait plus qu’à attendre.
- Monseigneur, un vaisseau se rapproche de notre position, il vient de décoller du continent.
Ba’al sourit, ces humains étaient malins mais prévisibles. Ils avaient éloignés le Dédale de la cité, pour pouvoir les surprendre, être en dehors de portée de tir des vaisseaux lorsqu’ils décolleraient. C’était bien vu, ils avaient gagnés assez de temps pour s’enfuir, mais ils n’iraient pas loin.
- Nous n’allons pas les laisser s’échapper ! Toute la puissance de tir sur le Dédale, dès qu’il passera en hyper espace, mon frère Ba’al partira avec 10 vaisseaux à leur trousse. Avec les dix restants nous resterons nous occuper de la vermine atlante. C’est largement suffisant.
- Bien monseigneur Ba’al ! Je le préviens.
Les Ha’tak pivotèrent pour faire face au Dédale. Le vaisseau terrien avançait droit vers la flotte Goa’uld. Les impacts de tirs étaient pour le moment absorbés par son bouclier mais ça ne pouvait durer bien longtemps. Il approchait encore, et encore. Le petit point lointain devint vite un grand vaisseau, incroyablement proche.
- Que fait il ? Il ne nous attaque pas tout de même, c’est du suicide ?
- Il ne tire pas en tout cas mon seigneur. Mais ces boucliers ne tiendront plus longtemps.
Le Dédale avançait toujours, droit sur leur vaisseau.
Tout d’un coup, il bifurqua et partit en Hyper espace. Dix vaisseaux se détachèrent soudain de la flotte goa’uld et partirent à sa poursuite.
- Monseigneur, leur bouclier a cédé, ils ont subits plusieurs impacts et sont partis. Nos vaisseaux les suivent, comme vous l’aviez demandé.
- Qu’ont-ils voulu nous prouver c’est idiot !
Il ne comprendrait décidément jamais les terriens. Ils auraient pu s’échapper sans trop de dommages, ou ils auraient pu tirer sur les vaisseaux goa’ulds, ils auraient peut être ainsi réussis à en détruire un. Au lieu de cela ils avaient foncés tête baissée vers leur ennemi, sans riposter, jusqu’à ce que leur bouclier cède ! Il fallait qu’on lui apporte des explications !
- Appelez moi l’agent du NID, j’ai à lui parler.
- Bien, monseigneur.
Lui saurait sûrement lui apporter les réponses à ce mystère. Qui mieux qu’un terrien pouvait penser comme un autre terrien ?
- Il ne répond pas, monseigneur.
Le visage de Ba’al s’assombrit
- Ah, comme ça il ne veut pas répondre. Qu’on aille le chercher sur le champ ! Traînez le devant moi s’il le faut ! Nous verrons s’il ne veut toujours pas daigner parler à son dieu !
*****
Des traînés de blanc et de bleu striaient le noir sidéral alors que le Dédale venait de passer en Hyper espace. Dans la salle de contrôle, l’équipage se congratulait. On n’était pas passé loin de la casse, mais le plan avait fonctionné ! Les manifestations d’allégresse ne durèrent qu’un temps, les hommes sachant que la partie était loin d’être gagnée. En effet, le vaisseau était dans un sal état.
- Evaluation des dégâts ? Demanda Crichton.
Le technicien assit à sa gauche, le seul à ne pas avoir laissé éclater sa joie, trop occupé qu’il était à compter les dégâts, lui répondit :
- Des brèches dans la coque ont provoqués la dépressurisation de deux zones qui ont été condamnées. Les boucliers sont HS, Hermiod travaille dessus. Quand aux moteurs, le vaisseau étant endommagé, on ne peut les pousser à leur pleine puissance sans risquer des dégâts plus importants. Mais nous n’avons à déplorer aucune victime.
Ce n’était pas si mal. Cela aurait pu être pire. Bien pire.
- Le colis a-t-il été livré ?
- Oui, mon colonel.
- J’aurais aimé être présent pour voir leurs têtes. Ils ont rien du capter ces reptiles miteux !
Tout c’était passé comme prévu. A la fin du premier round ils s’en tiraient finalement à bon compte avec seulement quelques égratignures. Si tout suivait son chemin, le deuxième round serait synonyme de KO pour les goa’ulds. De plus le vers était maintenant dans le fruit …
- Monsieur, Hermiod veut vous parler.
Crichton leva les yeux au ciel.
- Que me veut-il Roswell ? Je le prends.
Il pressa un bouton, sur le tableau de bord, en face de lui, et la voix de l’arrogant Asgard se fit entendre, raisonnant dans la salle.
- Le radar, que nous vous avons gracieusement offert …
- On le saura qu’il est à vous ! Beugla le colonel, de sa grosse voix de baryton, faisant sursauter par la même occasion toute la salle.
Hermiod continua comme si de rien n’était.
- … indique que dix vaisseaux goa’ulds nous suivent. Nous devrions …
Crichton coupa la chique à l’Asgard en appuyant de nouveau sur la console du Dédale.
- Parfait, pour l’instant tout se passe comme prévu. Si ce satané vieux rafiot veut bien nous mener à bon port, et si Sheppard effectue sa part du travail, ça va être une vrai promenade de santé mes enfants. Il n’y a plus qu’à espérer pour Atlantis que SG-1 réussisse sa mission …
******
Voila tout était fait pour accueillir Maybourne. L’agent du NID ricana doucement alors qu’il pensait à la tête que feraient les deux goa’ulds quand ils apercevraient sa trahison. Le NID ne serait pas content non plus. Quelle douce vengeance ! Il avait trafiqué les commandes du vaisseau goa’uld pour que l’opération soit possible. Il n’y avait plus qu’à attendre. Il avait posé un micro en salle de commande et une oreillette lui permettait d’entendre ce qui s’y passait : le Dédale se dirigeait droit sur eux. L’agent sourit et enleva son oreillette.
Tout à coup, une lumière aveuglante envahit la salle, puis disparue, laissant à sa place trois hommes et une femme, en tenu de militaire, dont un avait une lance goa’uld. Les autres était armés de zats. Etait apparu aussi, avec eux, une énorme malle, de la taille d’un sarcophage Goa’uld.
L’agent du NID pointa son arme sur les nouveaux venus.
- Qui êtes vous ? Où est Harry ?
- Nous sommes l’équipe SG-1, répondit Cameron. Vous, vous êtes Peter Mayers, je suppose, l’agent du NID dont nous a parlé Maybourne?
Il avait entendu parlé de SG-1, à l’époque où O’Neill était aux commandes. Harry lui en avait souvent parlé. Il paraissait aussi que Cameron Mitchell le remplaçait efficacement et avec talent. Mais là n’était pas la question. Pourquoi donc Harry n’était-il pas présent ?
- Pourquoi, commença Peter … ?
Cameron, n’avait pas de temps à perdre en explications.
- Harry n’a pas pu venir, il a d’autres chats à fouetter, et non des moindre. Mais nous n’allons pas discuter indéfiniment. Du travail nous attend, alors baissez votre arme !
Il était certain que seul Harry était au courant du plan de Meyers, qui consistait à bricoler les commandes du vaisseau pour que les protections soient désactivées quelques dixièmes de secondes, le temps qu’une téléportation soit possible du Dédale jusqu’ici. C’était une opération dangereuse, surtout qu’il fallait s’approcher un maximum du Ha’tac pour rendre ce plan possible. Les risques encourus par cette équipe avaient été importants. Il fallait se rendre à l’évidence, ils ne se seraient pas donnés autant de mal pour piéger un simple agent double du NID.
Il baissa son arme.
- Très bien, enchaîna Cameron. Nous allons pouvoir commencer. Teal’c, et moi, nous allons faire le guet. Carter, Daniel et Mayers, occupez vous du matériel.
*******
La salle était carrée, bas de plafond, construite en briques de boue séchée. Une natte en guise de sol, était posée directement sur le sable.
Un brouillard jaunâtre empêchait de voir très loin à l’extérieur de la construction. Teyla et McKay étaient accroupis au fond de la pièce, à l’abri des regards, alors que Sheppard et Ronon en gardaient l’entrée.
Un peu avant leur arrivée dans le village déserté, une tempête de sable s’était levée, ce qui leur avait permis de perdre leurs poursuivants. On entendait les darts siffler tel des guêpes géantes, passants au dessus d’eux régulièrement, mais considérablement gênés dans leur recherche par ce fâcheux contretemps.
Ce n’est pas l’équipe de Sheppard qui s’en plaindrait.
- Dame nature nous a à la bonne on dirait, plaisanta John.
- Vous avez eut une bonne idée de nous mener vers ce village.
John remercia Teyla de son sourrire le plus charmeur.
- Merci, je me suis rappelé que nous en avions aperçu deux quand nous observions les vaisseaux Wraiths. Là, au moins, nous somme à armes égales. A nous d’organiser notre mini guérilla urbaine.
Rodney ricana moqueusement.
- Parce que vous appelez ça un village vous ? Une centaine de maisons qui se battent en duels ! Qui n’ont de plus qu’une seule pièce ! Ni chauffage, ni eau courante, ni …
- Ça suffit McKay ! Trouvez nous un moyen de remplir notre mission.
Un sourire narquois apparu sur le visage du scientifique.
- Ah, tiens ! Moi je pensais qu’en nous amenant dans ce bled paumé, vous aviez un plan.
- Oui, pour nous débarrasser des Wraiths, mais …
- Et voila ! C’est maintenant à McKay de se décarcasser, comme toujours ! Ahh, et si je n’étais pas là vous feriez comment pour vous en sortir ! Je me demande bien …
- Bon, l’interrompis Sheppard, qui savait que le scientifique pouvait continuer à pérorer indéfiniment si personne ne l’arrêtait, je vous fais confiance pour nous trouver une solution. Pendant ce temps, les autres, venez avec moi, nous allons préparer le terrain.
- Quoi ! Vous me laissez tout seul ?
Cette fois le visage de McKay s’allongea.
- Ne soyez pas si couard Rodney ! On ne va pas loin, si les Wraiths se rappliquent, on vient vous chercher.
- Mais je …
- Bon courage McKay.
Et ils sortirent tous les trois, braver la tempête de sable.
********
- Attention !
Harry plongea sur le coté, juste à temps. La batterie de tir devant laquelle il se tenait, s’enflamma, ainsi que le malheureux lieutenant qui venait de le prévenir, tout deux victimes du tir d’un chasseur goa’uld. Harry sentit une vieille douleur à l’épaule se réveiller, qui le lançait furieusement. Mais la blessure physique n’était rien à coté de ce qu’il ressentait à l’intérieur de lui même.
- Merci petit, murmura t-il, en direction du cadavre calciné du lieutenant.
Il saisit alors sa radio pour rendre compte de la situation à O’Neill.
- Jack ? Ici Maybourne, Je quitte mon secteur, Peter est mort, et ma batterie de tir est HS.
« Bien reçu, Harry, je suis désolé d’entendre ça. Va rejoindre la batterie 24, dans l’aile nord. Personne ne répond là bas. Je crains le pire. Je t’y rejoins ».
Harry sourit. Il fallait s’en douter, Jack ne pouvait pas résister à l’appel de l’action. Rester les bras croisés à réfléchir, pendant que ses hommes se faisaient tuer, ce n’était pas sa conception d’un bon commandement.
Il leva la tête. Les étoiles tachetaient les cieux, et les balles traçantes dessinaient des motifs en toile d’araignée tout autour de lui. De multiples explosions rompaient l’obscurité ambiante. Les planeurs de la mort, sifflaient en passant au dessus de d’Atlantis. Ils étaient incroyablement nombreux, tel des vautours tournants autour d’un animal blessé, attendant patiemment qu’il meure. Mais la cité n’allait pas rendre l’âme si facilement ! Le combat était inégal, mais pour l’instant, les pertes goa’ulds étaient plus nombreuses que les pertes terriennes. Le problème étant que les assiégeants étaient infiniment plus nombreux que les assiégés…
Maybourne, décidé, entra en trombe à l’intérieur du bâtiment, et couru en direction de l’aile nord …
C'est une très bonne suite mais elle me laisse sur ma fin...
A quand la suite ?
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
**********
- On a de la visite !
On entendait clairement des bruits d’armes et d’armures s’entrechoquant. Les ja’fas approchaient ! Carter, qui venait tout juste de finir, tendit un sac à Daniel, un autre à Teal’c, et en mit un troisième sur son dos.
- Voila ! J’ai terminé ! On peut y aller maintenant ! Mais il faut faire très attention aux sacs à dos, ou notre carrière se terminera précocement.
Cameron était maintenant face au couloir, l’arme en joue.
- D’accord. Teal’c, Daniel et Sam, vous passez devant. Moi et notre ami du NID, on vous couvre.
Peter Mayers leva les sourcils, puis secoua frénétiquement son majeur devant le nez de Mitchell, en signe de refus.
- Je ne devais pas prendre part à …
- Vous deviez nous aider à neutraliser la flotte, dit alors Mitchell pour mettre les choses au point. Mais vous préférez peut être attendre l’arrivée de vos amis ? Si vous voulez mon avis, ils viennent vous chercher.
L’agent du gouvernement baissa la tête.
- Très bien, repris Cameron, Daniel va vous donner son arme.
Daniel s’exécuta et Mayers prit place à coté de Mitchell. Les ja’fa apparurent aussitôt et les tirs des armes énergétiques se mirent à pleuvoir sur SG1. Les ja’fa étaient bien trop nombreux pour qu’ils puissent leur tenir tête. Et c’était bien trop dangereux, vu la nature de leur chargement …
SG-1 se tenait à un bout du couloir, et les goa’ulds à l’autre. Tous se protégeaient à l’aide d’infractuosités caractéristiques de ces vaisseaux, sortes de piliers accolés à la cloison.
Mitchell et Peter tiraient sur les ja’fa alors que l’autre parti de l’équipe menée par Teal’c, disparaissaient dans le couloir. Il fallait maintenant retarder un maximum les ja’fa pour que Carter réussisse la mission.
Et ils étaient très nombreux. Les tirs de lances et de zats étaient si rapprochés, qu’il était difficile de riposter sans se faire toucher. Alors que Cameron tendait le bras pour lancer une grenade, un tir de lance lui heurta l’épaule et lui fit lâcher son projectile. Mayers s’en saisit rapidement et eut à peine le temps de le jeter. Il explosa à quelques mètres. Un fragment atteignit Peter à la jambe. L’agent hurla de douleur avant de s’écrouler sur son séant. Cameron, se tenant l’épaule droite de la main gauche, continuait à tirer.
- ça va Mayers ?
L’agent ne répondit pas tout de suite, il venait de plonger sa main vers sa blessure, et s’employer à extirper le fragment de grenade. On entendit un autre cri de douleur puis un bruit de métal qu’on jette au sol.
- Maintenant sa va un peu mieux, dit-il.
Il enleva sa chemise blanche et la déchira, tandis que John continuait à riposter seul. Il en fit un garrot qu’il serra en haut de sa cuisse. Il se releva alors à la force des bras en s’aidant de la cloison, et à son grand étonnement, il arriva à tenir debout. La douleur avait été tellement atroce, qu’il était trempé de sueur.
- Je prends le relais Cameron.
- Merci.
John fut soulagé, il avait eut de plus en plus de mal à se tenir le bras, la crampe le guettait. Il fit reposer un peu son membre blessé, puis reprit sa place.
De l’autre coté, les cadavres des ja’fas s’entassaient, mais l’ennemi gagnait du terrain.
- Je ne pensais pas qu’ils soient si nombreux, déclara Mitchell, avec tous les planeurs de la mort qu’ils ont envoyés sur Atlantis ! Bon, on les a retenus suffisamment. On part d’ici, avant de finir en beefsteak !
L’agent rigola intérieurement. Oui, c’était tout à fait ça : deux gros beefsteak, saignant pour lui, et bien cuit pour Cameron !
Ils lancèrent, en même temps, une dernière salve de tirs, puis disparurent à l’angle du couloir. Un cri en ja’fa les prévint que, derrière eux, la chasse était donnée …
***********
La tempête de sable était à son paroxysme. Sheppard et Ronon marchaient côte à côte contre le vent. Ils tenaient tout deux un mouchoir devant leur bouche et leur nez. Le sable s’insinuer partout. Leurs chaussures, leur sac, leur tenue, ils avaient l’impression de peser plusieurs tonnes. Ils virent une forme indistincte se diriger à grands pas vers eux. Ils se couchèrent sur le sol, l’arme pointée vers le nouveau venu.
Alors que John s’apprêtait à tirer, Ronon cria.
- Baissez votre arme, ce n’est que Teyla.
En effet la belle athosienne apparut bientôt. Son visage était grave.
- Ils arrivent. Avez-vous terminé ?
Une explosion retentit soudain a l’entré Ouest de la ville, faisant sursauter Teyla.
- Cela répond à ta question, répondit Sheppard, le sourire aux lèvres. Ne traînons pas trop tout de même. Ronon, tu prends l’entré est, moi l’entré ouest. Teyla tu va voir où en est McKay. Prévient nous dès qu’il a trouvé un nouveau plan. Nous pour l’instant, on va essayer de tenir la baraque.
Il avait été obligé de crier pour se faire entendre malgré la tempête de sable, il marqua donc un temps avant de continuer.
- N’utiliser la radio qu’en cas d’extrême nécessité. Notre tactique de guérilla implique une discrétion maximum. Bonne chance !
Sur ce, ils se séparèrent, et Sheppard couru en direction de l’ouest, content de constater qu’il avait le vent dans le dos pour l’aider. Mais cela ne durerait pas bien longtemps, vu la fâcheuse tendance au changement, de cet élément capricieux, sur cette planète.
Soudain il vit une forme, au loin, en mouvement. Il sauta alors sur le coté gauche, pour se cacher des wraith, fit un roulé-boulé, qui le remit sur ces jambe, puis contourna la maison, pour pouvoir observer ses ennemis de plus près.
Ils marchaient par trois. L’explosion qu’avait entendu Sheppard avait forcé ses ennemis à prendre moult précautions. Deux Wraiths remuaient le sable à la recherche de pièges, tandis que le troisième épiait les alentours. L’un deux, bientôt mis la main sur un des engins. Il était triomphant.
Sheppard sourit, et pensa :
« Il va falloir trouver une autre technique mes amis »
Il sortit alors un petit boîtier noir de sa poche et pressa un bouton.
L’explosion fut moins violente que la précédente, mais deux des trois Wraith explosèrent littéralement, répandant leurs morceaux tout autour d’eux, y compris sur leur troisième congénère, fulminant. Le wraith restant courait en tous sens, furieux, au mépris du terrain miné.
Trois Wraith apparurent soudain, dans le champs de vision de John, l’obligeant à quitter sa position. Ils marchaient tous les trois côte à côte, scrutant les environs, leur arme dressée. Sheppard commençait tout juste à trottiner, lorsque soudain, le wraith couvert du reste peu ragoûtant de ses amis, l’aperçu. Son visage était tordu en un rictus qui en disait long sur ce qu’il lui ferait s’il l’attrapait. Sheppard accéléra la cadence. Il était facile de perdre quelqu’un avec ses conditions météorologiques, mais il fallait rester prudent. Alors qu’il réfléchissait à un endroit adéquat pour continuer son jeu de massacre, il faillit presque oublier un des engins explosifs qu’il avait posé et fit au dernier moment un grand bon pour l’éviter. Il s’affala sur son flan droit de tout son poids.
« Ouf je l’ai échappé belle, se dit-il, on m’aurait ramassé à la petite cuillère ! »
Les wraith se rapprochaient, mais il n’y avait pas encore péril en la demeure. Mais là il se trompait. Il ne vit qu’au dernier moment l’ennemi qui sortait d’une maison, à a peine deux mètres de lui. Il se leva en vitesse, mais il était trop tard. Le wraith l’avait vu, pointa son arme sur lui et … posa son pied sur la mine. Il fut aussitôt pulvérisé en milles morceaux et le souffle de l’explosion, propulsa Sheppard à cinq mètres de là. Il retomba lourdement sur son épaule droite.
La douleur était atroce et courait sur tout son corps, à tel point qu’il se demandait s’il ne c’était pas fracturé la colonne. Il sentait des brûlures sur tout son coté gauche. Le sable, soufflant en tempête, s’insinuait dans ses plaies ouvertes. Alors qu’il tentait de se relevait, il s’affala en avant. Il venait de repérer deux nouvelles blessures. Il avait très certainement la jambe gauche cassée, mais la douleur qui le faisait le plus souffrir venait de son épaule qui était démise. Il lui fallait se relever le plus vite possible s’il ne voulait pas se faire repérer ou être enterré vivant. Il commença alors à ramper sur le sable à l’aide de son bras gauche, en direction d’une maison. Pour le pauvre Sheppard, l’opération ne fut pas aisée et il eut l’impression que cela durait une éternité. Lorsqu’il y arriva, il s’aida du mur pour se mettre debout. Son épaule le lançait continuellement. Il suait à grosses gouttes. Ah ce qu’il aurait voulu être Riggs dans « l’Arme fatale », et se remettre l’épaule en la tapant sur le mur ! Mais l’opération nécessité une certaine expérience qui lui faisait défaut. Il doutait même que cela fut possible.
Une explosion au loin le fit sursauter.
« Ça, c’est signé Ronon», pensa t-il.
Un bruit derrière lui le fit se retourner, l’arme à la main. Ce fut trop rapide pour sa jambe cassée. Il perdit l’équilibre et tomba à genou. John sentit un rayon le percuter de plein fouet et perdit connaissance.
************
Pour Jack, Weir pouvait très bien s’occuper seule de la cité. C’était une femme compétente et intelligente. Il lui faisait complètement confiance. Les hommes tombaient comme des mouches et O’Neill en avait marre de tourner en rond, attendant qu’on lui apprenne un nouveau décès. Il allait maintenant passer à l’action.
- Ah ! Voilà, c’est ici.
Il ouvrit la porte à la volée.
Derrière, se trouvait Hary qui s’installait tout juste sur la batterie de tir.
- Hey ! Salut Jack ! Tu viens profiter du feu d’artifice ?
Maybourne avait le chic pour énerver n’importe qui. Il aurait fait perdre patience à un saint.
- Pousse toi de là ! Je prends ta place. Occupe-toi des munitions.
Harry sourit, et lui fit un salut militaire.
- A vos ordres mon général à la retraite !
Jack prit sa place, et commença à vider son chargeur sur l’ennemi, pour se calmer les nerfs.
Il était difficile de discerner les vaisseaux dans l’obscurité. La pleine lune et les étoiles se reflétaient sur l’océan, permettant une vision superficielle des cieux autour des belligérants. Les batteries de tir fonctionnaient à leur plein, bien que leur nombre allait en baissant au fil des minutes. Les vaisseaux touchés s’écrasaient sur la cité, provocants de nombreux incendies, ou sombraient dans l’océan. On voyait des vaisseaux tournoyer, d’autres tirer, plonger en piquet ou planer au dessus d’Atlantis. Leur ballet était incessant. Certains vaisseaux, touchés mais pas détruits, percutaient d’autres planeurs qui explosaient, brisants l’obscurité momentanément. Le visage de Jack était crispé alors qu’il se concentrait pour viser juste. Une salve de son arme toucha la queue d’un appareil, qui fit volte face, laissant échapper une traînée de fumée, tira dans leur direction et s’écrasa non loin de là.
- Jack ! Fait gaffe à les faire exploser en vol, où on va s’en prendre un en pleine poire !
Plus facile à dire qu’à faire. L’important étant de ne surtout pas lui faire le plaisir de répondre.
O’Neill en détruisit comme cela plusieurs dizaines, mais leur nombre ne semblait pas baisser. Une dernière salve atteignit un vaisseau qui se dirigea droit vers eux, dans le but de détruire l’ennemi quel qu’en soit l’issu pour son pilote. Comme les Kamikaze japonais lors de la dernière guerre mondiale. Jack s’apprêtait à fuir, lorsque un autre appareil, endommagé, apparu dans leur champs de vision. Leurs trajectoires se coupaient. Aucun des deux appareils ne put redresser à temps.
Les deux planeurs étaient si proche qu’il pu voir l’effroi sur le visages des pilotes, une demi seconde avant l’explosion. Des bouts d’appareils tombèrent tout autour d’eux.
Jack inspira profondément, puis continua à tirer. Hary, quand à lui, transpirait abondamment.
«La batterie 9 ne répond plus », entendit-on dire Weir à la radio de Jack.
Bientôt se fut le cas de la 20, 13, 7, 12 …
Les équipes tombaient comme des mouches, et le nombre de vaisseaux ennemi ne semblait pas baisser.
« Le major Lorne est blessé, il requiert de l’aide au secteur 2. »
Jack allait répondre lorsque Hary saisit le militaire et le jeta à terre. Il savait bien pourtant qu’on ne pouvait faire confiance à un ex-agent du NID ! Il avait pourtant prévenu Landry ! Le traître ! Un coup droit vengeur atteignit Maybourne au nez, alors que leur batterie explosait, éparpillant ses morceaux aux quatre vents.
L’orifice nasal de Harry saignait abondamment.
- Merci jack, fit-il d’une voix nasillarde, tandis qu’il se pinçait le nez pour stopper l’hémorragie.
O’Neill répondit, tout penaud.
- Il faut dire pour ma défense que tu as été un peu brusque.
Harry se fit sarcastique.
- Oui, de rien. C’était naturel, tu aurais fait la même chose pour moi.
- Bon, d’accord, merci ! dit-il, énervé, saisissant sa radio.
Maybourne n’était pas dupe, il voyait au comportement de Jack, qu’il s’en voulait de s’être fait sauvé par l’ex-agent du NID. Mais le général lui en été gratifiant. Il n’en doutait pas … ou presque pas.
- Ici O’Neill, nous partons sur le champs au secteur 2. Notre batterie est inutilisable.
« Encore une ! s’exclama Weir, nous n’allons pas pouvoir tenir encore longtemps Jack »
- Commencez à évacuer tout le personnel non indispensable.
Sur ce, ils partirent en trottinant, porter assistance au major Lorne.
Dernière modification par Yaneore le 13 févr. 2007, 21:18, modifié 1 fois.
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
- C’est ici !
Cameron tourna la tête et découvrit deux Jaffas allongés sur le sol, avec des marques sanglantes sur leur torse, laissées par une lance goa’uld. C’était du Teal’c tout craché. Les deux corps entouraient une porte. Avant que Mitchell ait put dire quoi que ce soit, l’agent de "la confrérie" entra, et … il tomba nez à nez avec l’arme du jaffa, avec son propriétaire au bout, à l’air particulièrement féroce.
- Ohé Teal’c, baissez votre arme, cria Cameron, vous allez tuer quelqu'un.
Il obtempéra et regarda les deux nouveaux venus de haut en bas en levant un sourcil. Ils avaient l’air passablement mal en point. Mitchell se tenait un bras, tandis que Mayers boitait, un bandage ensanglanté lui entourant une de ses cuisses. Ils avaient l'air tout deux de revenir droit de l'enfer.
- Qu'est ce qu'il y a ? On a l'air si mal en point que ça ? fit Peter, ironique.
Teal'c hocha la tête et fit une fois de plus honneur à son style laconique :
- En effet.
Cameron balaya la pièce du regard. Daniel était assis au milieu d’un cercle, tracé sur le sol, bricolant trois générateurs à Naquadah, tandis que Carter était concentrée sur un boîtier de commande qui était sur le mur, au fond de la pièce.
- On a bientôt fini, dit-elle, il faut que le minutage soit parfait.
- Sinon ? demanda Daniel, en levant brusquement la tête, avec l’air de quelqu’un qui vient de sortit de ses songes.
- Ben …
Daniel rabaissa la tête.
- Non, je crois que je ne préfère pas savoir.
Teal’c était resté à la porte, et observait le couloir. Il se retourna brusquement et cria :
- De nombreux Jaffas arrivent !
Mayers ricana :
- Ce sont nos amis de tout à l’heure, je pensais qu’on les avait semés.
Cameron s’avança vers Sam :
- Vous en avez pour combien de temps Carter ?
- Un petit quart d’heure, mais je …
- Je vous laisse dix minutes. Ils sont nombreux et nous ne tiendrons pas longtemps.
Sur ce, Mitchell fit signe à Teal’c et ils sortirent de la pièce. Ils s’accroupirent, plus loin, à couvert. Mayers referma la porte derrière eux.
- Ils vont les retarder le plus possible, mais ça va être difficile.
- Je sais, fit Carter. Laissez-moi me concentrer maintenant.
La réussite de la mission reposait sur un minutage parfait, qui dépendait quasi essentiellement des compétences de Sam. Elle sentait la sueur perler sur son front, alors qu'elle se concentrait. Encore quelques minutes …
*
Sheppard ouvrit un œil, puis le deuxième suivit bientôt. Mais il ne voyait rien du tout. Un voile blanc lui couvrait le regard. Il cligna des yeux plusieurs fois pour accommoder, et bientôt il distingua des formes, de plus en plus nettement. Ses oreilles bourdonnaient effroyablement, mais il reconnu bientôt, clairement, la voix de Teyla.
- John ? Vous m’entendez ?
- Très bien Teyla, mais parlez plus doucement, j’ai une de ses gueules de bois ! Ça me rappelle le bon vieux temps.
Il essaya de se relever, mais retomba vite au sol. Sa jambe gauche ne le portait plus.
- Doucement John, murmura Teyla, je vous ai remis l’épaule pendant votre sommeil, mais votre jambe est cassée et je n’est pas d’attelle disponible.
Sheppard avait maintenant recouvré complètement la vue, et ce qu’il voyait ne le rassurait guère.
Ils étaient dans un vaisseau Wraith ! Dans une cellule pour être exact. Rodney était dans un coin, recroquevillé sur lui-même, maugréant et jurant. Ronon, quand à lui, était debout devant la porte, regardant fixement à l’extérieur, l’air furieux, la tête basse, tel un taureau s’apprêtant à charger.
- Que c’est-il passé ? demanda Sheppard, complètement désorienté.
Teyla se tourna vers Dex, qui émit un bruit, une sorte de … grognement.
- Ronon s’est fait capturé par un faisceau Wraith, et nous nous sommes fait prendre alors qu’on essayait de sortir du village. On aurait presque réussi si cette satanée tempête ne s’était pas calmée. Mais on a eu plus de chance que vous John on dirait.
- Bah, ce ne sont pas quelques brûlures, une jambe cassée et une épaule démise qui vont me faire peur. J’ai connu pire. Ronon, vous n’avez pas essayé de …
- Ils m’ont prit toute ma réserve de couteaux ! dit alors l’homme, rageusement, toujours tourné vers l’ouverture.
Ils n'avaient donc désormais que peu de chances d'accomplir leur mission, John en était conscient. Il souffrait énormément, mais il ne voulait pour rien au monde que ses compagnons le remarquent. Sa jambe et ses brûlures lui faisaient souffrir le martyr. Même son épaule, remboîtée, lui faisait mal. Il était difficile maintenant de se rendormir. Il aurait préféré ne pas s’être réveillé. Avec la fièvre, ses songes avaient été peuplés de cauchemars. Mais c’était de loin préférable à la douleur du réel. Surtout qu’il n’avait pas fait que des cauchemars. Certains de ces rêves avaient été fort plaisants … Il commençait à se laisser gagner par une certaine torpeur, lorsque …
- EUREKA !!
Sheppard sursauta et tous se tournèrent vers un McKay rayonnant et plus suffisant que jamais.
- Je sais comment remplir notre mission ! Tout n’est pas perdu, bien au contraire !
**
Sa respiration devint de plus en plus faible, puis dans un dernier long soupir, il rendit l’âme.
Un de plus ! Il n’avait pas pu sauver un seul des hommes qu’on lui avait apporté. La plupart étaient grièvement blessés ou amputés d’un membre quand ils arrivaient. Les plus chanceux étaient déjà morts, les autres souffraient le martyr. Tout ce qu’il avait pu faire c’était d’apaiser les quelques minutes qu’ils leur restaient, avec un peu de morphine. C’était là sa seule utilité…
Carson sortit de sa morosité lorsqu’il vit bientôt arriver Maybourne, le bas du visage ensanglanté, qui tenait dans ces bras un Lorne en piteux état. Weir suivait à quelques pas. Ce fut elle qui parla en premier.
- Docteur ! On a besoin de vous vite ! Il respire encore !
Becket indiqua du doigt un lit au milieu de l’infirmerie.
- Posez-le ici, je m’en occupe.
Carson l’ausculta un long moment. Cela parut une éternité pour les deux observateurs.
Lorsqu’il eut enfin fini, il leva la tête et révéla son pronostic.
- Il peut s’en tirer, mais il faut que je l’opère dès maintenant.
Harry sourit, sortit un mouchoir de sa poche, et commença à essuyer le sang qui coulait toujours de son nez.
Tandis que le médecin partait préparer son bloc opératoire, Weir se tourna vers l’ex agent du NID.
- Harry, vous êtes blessé, laissez un médecin vous soigner.
Maybourne ricana.
- Non, ce n’est rien, ça va passer, ça ne coule presque plus. Cela n’a rien à voir avec une blessure de guerre. C’est ce bon Jack, qui m’a fortement, mais clairement exprimé sa gratitude lorsque je l’ai sauvé d’une crémation prématurée mais certaine. Sur ce, je vous laisse, je vais le rejoindre.
Puis il quitta la pièce en riant aux éclats.
Weir sourit et secoua la tête. Il est parfois bien difficile de comprendre les militaires !
***
Sheppard souffrait toujours autant. Il savait que sans soins médicaux, cela irait en s'empirant jusqu'au coma, puis … Il préférait ne pas y penser. Il restait un mince espoir de s'en sortir, en suivant le plan de McKay à la lettre. Le scientifique n'était jamais aussi compétent que sous une forte pression. Il venait encore de le démontrer.
Ronon tournait et virer tel un lion en cage, cherchant quoi que soit qui pourrait l'aider à sortir de là. Teyla restait assise, prêt de John, l'aidant à tenir le coup.
Mckay, quand à lui, souriait depuis prêt d'une heure, sans signe de crampe aucune. Il irradiait la joie de vivre et la fierté depuis sa déclaration théâtrale.
Un bruit fit sursauter Ronon. Teyla se leva, tout doucement et tandis l'oreille.
- Ce sont eux, fit-elle, ils arrivent.
Le sourire de McKay disparu comme il était venu. Il partit s'accroupir dans un coin, le visage livide.
Trois Wraith apparurent, l'arme à la main.
L'un deux ouvrit la porte de leur cachot. Puis ils entrèrent à l'intérieur de la cellule, l'air féroce, toutes leurs dents dehors.
Ronon se déplaça légèrement sur sa gauche, pour prendre les Wraith par surprise. Mais cela n'échappa pas à l'un d'eux qui, sans un mot, lui appuya son arme sur le torse.
John décida qu'il était temps d'intervenir pour éviter à Dex d'autres ennuis :
- Pardonnez-moi de rester ainsi allongé. Ce n'est pas par manque de politesse, mais je ne suis pas en état de recevoir. Revenez plus tard, si vous le voulez bien.
Le sourire du Wraith qui tenait Ronon en joue, répondit à celui de Sheppard. D'un mouvement de la tête, il envoya ces deux congénères récupérer John.
- Notre Reine voudrait … s'entretenir avec vous.
Teyla s'interposa entre les créatures et Sheppard.
- Vous ne pouvez pas. Prenez-moi plutôt.
Sheppard s'était levé en s'aidant de la cloison, au prix d'une douleur horrible. Ruisselant de sueur, il posa la main sur l'épaule de l'Athosienne,
- Laissez-moi y aller.
Les deux Wraith écartèrent Teyla sans ménagement et sortirent en traînant leur fardeau.
Le troisième referma la cellule et annonça :
- J'espère qu'il saura répondre aux questions qu'on lui posera. Sinon nous reviendrons interroger l'un de vous.
Il tourna ensuite les talons et s'éloigna, laissant les trois prisonniers profondément peinés et inquiets. Ils avaient bien pensés qu'ils viendraient les interroger. A vrai dire cela était même nécessaire, voir primordial … Mais ils avaient tous espérés qu'ils ne prendraient pas Sheppard. Même McKay se reprochait d'avoir été si peureux, alors que John, dans son état, avait maintenant le sort d'Atlantis entre ses mains.
Bien que diminué, tous savaient que Sheppard s'acquitterait de sa mission, mais ils auraient souhaité lui éviter cela.
"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine,
mais en ce qui concerne l'univers
je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue."
(Albert Einstein)
**
- Monsieur …
- Quoi encore !
- Monsieur, nous avons recouvrés une partie des boucliers mais …
- Mais quoi !
- Mais nous ne tiendront pas longtemps face …
- Combien de temps ! Allez droit au but non de non !
- Quelques salves.
John Crichton tapa du poing sur le tableau de bord devant lui, faisant tomber par la même occasion une pile de documents sur le sol.
- Ben il vous en aura fallu du temps ! Dites à Roswell de se préparer, nous allons bientôt sortir d'Hyperespace.
- Tout de suite mons…
- MAINTENANT ! Pas demain !
L'intendant saisit son casque avec micro intégré, et contacta l'asgard. Il jetait de temps en temps un regard à Crichton, pour voir s'il le surveillait. De son coté, le colonel se préparait à une manœuvre … délicate pour le moins.
John se mit à murmurer pour lui-même :
- Tient bon mon bon ami. Ne me laisse pas tomber pas maintenant. Ce bon vieux Caldwell ne me le pardonnerait pas si je ne te rendais pas entier.
Il saisit ensuite son micro et entreprit de le faire marcher en … tapant dessus ainsi que sur le tableau de commande.
Un ingénieur affolé vint vers lui en poussant des cris d'orfraies et lui montra comment s'en servir.
- Merci bien. Saleté d'informatique !
- Monsieur, Rosw …, Hermiod veut s'entretenir avec vous sur …
- Dites lui que je ne suis pas là ! Qu'il se débrouille ! Après tout ce sont eux qui sont si évolués.
- Mais monsieur …
- Débrouillez vous avec lui ! J'ai une annonce à effectuer.
Il appuya sur un bouton en face de lui, d'un coup de poing, et déclencha ainsi tous les hauts parleurs du vaisseau.
- Mes amis, nous allons incessamment sous peu, sortir de l'hyperespace. Nos bouclier sont amoindris et les dégâts du vaisseaux importants. Mais je compte bien mener ma mission à bien ! Bonne chance à tous.
***
Il arrivait à l'histoire de bégayer de temps en temps. C'est avec cette affreuse impression de déjà vu, que Sheppard fut assis sur une chaise, avec brusquerie.
Cette salle immense … cette chaise … cette table … Tout cela ne lui était que trop familier.
Ses vêtements lui collaient à la peau, et il luttait constamment pour ne pas défaillir. Il ne devait pas être très beau à voir.
Les trois Wraith restèrent autour de lui, tel une garde rapproché, alors que la reine apparaissait à l'autre bout de la pièce. Sa robe verte, claire, était magnifique. John en vint à penser à une de ses connaissances, qui aurait été magnifique avec cette robe. Le visage de la Wraith, se transforma soudain en celui de Teyla. Ce fut ensuite Weir qui prit la place de l'Athosienne. Sheppard secoua la tête. Il fallait rester lucide ! Ne pas se laisser entraîner par cette torpeur qui commençait doucement à s'emparer de son corps. L'interrogatoire n'en serait que plus facile pour la Wraith.
Il reprit peu a peu ses esprits et en vint à se demander comment se visage hideux, avait bien pu lui faire rappeler ses collègues féminines.
La reine s'approcha et le gifla avec force. Il atterrit à terre avec fracas et laissa échapper un gémissement. Son épaule droite s"était déboîtée de nouveau. Cette fois-ci, plus besoin de lutter. Cette douleur intense lui avait fait reprendre ses esprits. Mais il savait que ce n'était que temporaire.
Il fut réinstallé sur sa chaise par ses geôliers, puis l'interrogatoire commença.
- Qui êtes vous ?
- John et vous ?
Une deuxième gifle l'envoya valdinguer sur le sol. La douleur était maintenant intenable. Lorsqu'il fut réinstallé sur le siège, la reine sourit.
- Dois-je répéter la question ?
- Non, c'était on ne peut plus clair.
Il marqua un temps de pause. C'était à lui de jouer maintenant.
- Je suis envoyé en éclaireur par la flotte de Ba'al, seigneur Goa'uld. Je suis sûr que vos radars ont déjà détectés ses vaisseaux.
Un long silence accueillit ses dires. Le visage de la Wraith se fit encore plus dure.
- Qui sont les goa'uld ?
- Des guerriers bien plus puissants que vous ne l'êtes et que vous ne le serez jamais. Relâchez moi, et je demanderais leur clémence pour vos actes.
La reine leva la main, et Sheppard s'attendit à un nouveau coup, probablement fatal, au vu de son état. Au lieu de ça, elle se ravisa et appliqua sa main sur le torse de John. La sensation était toute sauf sensuelle. La main glacée semblait aspirer son corps meurtri. Tel une sangsue se collant à sa proie avant son festin sanglant.
- Nous allons nous mettre en orbite autour de la planète. Nos radars ont en effet détectés onze vaisseaux en approche. Avant que je n'abrège vos souffrances et ma faim par la même occasion, dites-moi pourquoi …
Elle s'immobilisa soudain, le regard dans le vide, la tête légèrement tournée.
- Voici vos amis, John. Je m'occuperai de vous plus tard. Les batailles me mettent en appétit. Nous ne laisserons pas le temps aux vôtres de riposter.
Elle sortit ensuite de la salle, laissant Sheppard seul, dans la pièce avec trois Wraith armés … Mais le plus dure était fait, les Wraith feraient finalement face aux goa'ulds …
****
- 5 … 4 … 3 … 2 … 1 … Nous sortons de l'hyperespace !
L'espace, constellé d'étoiles, apparut soudain à l'équipage du Dédale. Une planète orangée pas plus grande que la Lune était à leur gauche, et deux vaisseaux Wraiths leur faisaient face. Ils étaient là ! John avait du réussir !
- Monsieur, devons nous tenter de prendre contact ?
- ça c'est une super idée, commandez moi un Big Mac avec des frites pendant que vous y êtes ! Nous ne faisons rien tant que la flotte de Ba'al ne nous a pas rejoint ! Si vous voulez faire quelque chose : faites que l'hyperpropulsion soit prête à fonctionner à tout moment et soyez prêt à lancer tout notre armement vers le vaisseau Wraith le plus prêt !
Le technicien s'étouffant avec l'eau qu'il buvait, en déglutit une partie.
- Mais monsieur, nous ne réussirons jamais à …
- Je ne vous demande pas de discuter mes ordres mais de les appliquer. Quand j'aurais un doute sur la conduite à suivre vous en serez le premier informé !
- Monsieur, nous avons une communication radio avec un des vaisseaux Wraith.
- Arf, manquait plus que ça ! Enfin, tant qu’on discute, on ne se tire pas dessus. Passez moi la communication.
Tout d’un coup sur un écran en face de Crichton on vit apparaître un monstre répugnant, à la peau bleuté et au visage ingrat. Un Wraith, sans aucun doute, même si John n’en avait jamais vu, on les lui avait décrit et il en avait vu des représentations.
- Bonjour, dit le colonel sobrement.
- Que nous voulez vous ?
Tout en parlant le Wraith avait découvert ses dents en un rictus méprisant. Crichton n’était pas né de la dernière pluie. Il ne voulait pas dire quoi que se soit aux Wraiths qui pourrait saboter la mission. En dire le moins possible et laisser l’ennemi en tirer ses propres conclusions.
- Vous le savez très bien.
- En effet, nous avons capturé vos éclaireurs. Rendez vous, et il n’y aura pas de bataille.
Tout cela avait été très bref, mais riche en contenu. Crichton attendit un moment avant de répondre, le temps d’assimiler la dernière information, et de trouver de quoi répliquer. Sheppard et son équipe avaient donc été capturés ? Avaient t-ils tous révélés aux Wraiths ? Il décida de jouer le tout pour le tout.
- Vous rigolez ? Vous, rendez vous ! Notre flotte et plus importante que la votre.
Ce fut à ce moment que les dix vaisseaux de Ba’al choisirent pour sortir de l’hyper espace, les uns derrières les autres.
- Très bon timing, fit le colonel à son second. Coupez la communication.
Le visage hargneux du Wraith disparu aussitôt.
- Monsieur, je crois qu’il serait temps qu’on mette les voiles.
- Non, Ba’al ne nous attaquera pas, avant de savoir qui sont ces deux vaisseaux.
Le second hocha la tête, en effet il ne se passait rien, tout le monde avait l’air de s’observer.
- Monsieur ! Nous avons une liaison radio avec Ba’al !
Crichton haussa les sourcils, puis tout d’un coup un sourire carnassier se dessina sur son visage.
- Passez le moi.
Ba’al apparut sur l’écran, avachit sur son trône, l’air hautin.
- Rendez vous, vous n’êtes qu’un seul vaisseau contre toute notre flotte. Si vous obéissez à votre dieu, nous épargnerons une partie de l’équipage.
Crichton se mit à rire franchement à la grande incompréhension du Goa’uld.
- Nous sommes trois vaisseaux, pas un. Et les deux autres, ont une force de frappe supérieure à la votre.
Ba’al jura en goa’uld, et tapa du poing sur son trône.
- Ces vaisseaux ne sont pas Terriens !
- Excusez moi un moment.
Crichton coupa son micro et se tourna vers son second.
- Demandez à Roswell si il peut mettre les deux flottes ennemies en communication.
- Bien mons…
- Maintenant pas à la saint glinglin !
Il ne fallut pas plus de 20 secondes pour avoir l’information demandée.
- Oui monsieur on …
- Très bien.
Crichton ralluma son micro. Ba’al fulminait.
- Qui vous a permit de …
- Désolé mon petit père, mais mon chef vient de me demander de te parler en privé.
Le teint du Goa’uld vira au rouge brique, et au moment où Ba’al ouvrait la bouche, le colonel coupa la transmission.
- Monsieur, les deux flottes sont maintenant en communication.
- Un vrai standard ici ! Beau boulot à tous ! Je ne sais pas ce qu’ils vont se dire, mais vu l’état de nerf dans lequel je les ais mis, et connaissant l’arrogance des deux partis, ils ne vont pas discuter bien longtemps. Mes amis, c’est le moment de plier bagage ! Lancez tous les projectiles que nous avons contre le vaisseau Wraith le plus proche et passez en Hyper espace ! …
*****
Ba’al écumait littéralement de rage. Ses yeux flamboyaient de haine. Comment avait il osé parler à son dieu ?! Il prendrait beaucoup de plaisir à voir souffrir cet insecte insignifiant …
- Monseigneur Ba’al, nous avons une autre communication …
- Passez-la moi ! Je vais leur montrer ce que …
Il s’arrêta de parler alors qu’un monstre apparaissait sur son écran. Un humanoïde à la peau verdâtre et à l’aspect féroce.
- Mais qui …
- Je suis la reine Wraith de ce vaisseau. Qui êtes vous ?
- Je suis Ba’al, seigneur Goa’uld. Prosternez vous devant moi et j’abr …
- Ainsi c’est donc vous Ba’al ? Vous allez regretter de nous avoir provoqués.
Le goa’uld sourit.
- Vous ne nous faites pas peur. Nous sommes supérieurs en nombre. Rendez-nous les humains et nous en resterons là.
- Il n’en ait pas question, vos éclaireurs sont bien où il sont. Nous allons vous détruire et …
Un sourire carnassier se dessina soudain sur le visage de la Wraith.
- … je prendrais un grand plaisir à me nourrir de John après la bataille. Les trois autres connaîtront un sort moins enviable.
La conversation prenait un tour qui échappait complètement à Ba’al. Des éclaireurs ? John ? Les trois autres ?
Tout d’un coup, alors que Ba’al préparait une réponse cinglante, un évènement déroutant se produisit. A travers le cockpit du vaisseau mère, un spectacle étonnant s’offrait à la vue de tous. Le Dédale tira plusieurs missiles en direction du vaisseau Wraith le plus proche, et passa aussitôt en Hyper espace. Les projectiles s’écrasèrent sur le vaisseau ruche, n’entraînant qu’un léger tremblement de sa structure.
Pourquoi les terriens attaquaient-ils ainsi leurs alliés ? Cela n’avait aucun sens pour le goa’uld.
La Wraith toutes dents dehors, rompit aussitôt la communication.
Du coté des vaiseaux goa’ulds, on s’interrogeait.
Pouvait on s’attendre à un renversement de situation, et à une aide de ces étranges créatures, pour traquer les Terriens ? Cela serait la logique même, vu la traîtrise récente de leurs alliés d’Atlantis.
La réponse vint très rapidement.
Alors que Ba’al allait ordonner de suivre le Dédale, des tirs jaillirent en provenance des deux vaisseaux ennemis. Seule une manœuvre heureuse permis à la flotte goa’uld d’éviter la première salve.
- Jaffas ! Ripostez !
La bataille commençait.
******
Dernière modification par Yaneore le 15 avr. 2007, 21:35, modifié 1 fois.
Comme promis, la suite arrive rapidement ^^
C'est pour vous remercier d'avoir attendu si longtemps la dernière fois ^^
Voici un gros morceau ^^
********
Elizabeth faisait les cents pas dans la salle de commande. D’après Becket, L’état de Lorne était préoccupant. Le médecin d’Atlantis avait décidé de l’opérer au plus vite. C’était la seule solution, ou il perdrait sa jambe.
Les blessés n’arrivaient plus aussi nombreux qu’auparavant. Le nombre des équipes défendant la cité s’étant réduites comme peau de chagrin.
Elizabeth attendait avec appréhension le rapport des survivants tous les quarts d’heure.
Jack et Maybourne étaient en retard. Ce n’était pas bon signe.
Weir allait essayer de les contacter quand soudain …
« … ici Maybourne me recevez-vous ? … »
- Oui, comment … ?
« … je répète me recevez-vous ? … »
- Nous vous recevons …
« Merde ! Satanée radio ! Au cas où vous me receviez, sachez que notre situation est critique. Notre batterie de tir est H.S et nous notre retraite est coupée. Un vaisseau goa’uld s’est écrasé sur l’ouverture, nous bloquant tout accès. Nous répliquons uniquement avec nos armes de poing … et il nous reste peu de balles. Jack est touché, il est inconscient. Cela n’a pas l’air très grave, mais je ne suis pas médecin … Vous m’entendez ? V.. en … ez … ? … eu … ar… ».
Puis plus rien, juste une suite ininterrompue de parasites.
Weir leva la tête au ciel. Que fallait-il faire ? Lever le bouclier dès maintenant, et ainsi minimiser les chances de réussites de la mission ? Ou laisser Jack et Maybourne se faire massacrer par la nuée de planeurs de la mort ?
Sa décision était prise. Il fallait suivre le plan à la lettre. Des centaines de vies étaient en jeu.
Mais il y avait peut être un autre moyen de sauver les deux hommes … Mais qui pourrait bien … ?
Elle en était là de ses réflexions lorsque Becket arriva, tout sourire.
- Il s’en sortira. D’ici une ou deux semaine, il marchera comme avant.
Le visage de Weir s’éclaira soudain. Et ce n’était pas uniquement le fait de l’annonce du bon rétablissement de Lorne.
- Très bon travail. Dites moi docteur Becket ?
- Oui.
- Vous avez piloté un jumper dernièrement ? …
*********
Du suicide ! Ce n’était rien d’autre. Autant se mette le canon d’une arme de poing dans la bouche et appuyer sur la détente. Pourquoi avait-il donc accepté cette satanée mission ? Il aurait très bien put dire :
- Il en est hors de question, ma présence est indispensable au bon fonctionnement du bloc opératoire !
Mais il ne l’avait pas fait. Au lieu de cela il avait dit :
- Je peux essayer. Nous n’avons plus d’arrivée de blessés grave, et durant mon absence, les infirmières prendront le relais. Elles sont très compétentes.
C’était bien sur la vérité, mais parfois, pour son bien personnel, il vaut mieux savoir mentir.
Cela ne ressemblait pas à Carson d’être aussi couard. Il prit une profonde inspiration et s’installa aux commandes du Jumper qui s’allumèrent, détectant le gène des Anciens. Il prit la peine de contrôler sa respiration, pour restaurer son calme. Il fallait y voir plus clair et pour cela il devait se calmer. Ne pas se laisser gagner par la panique. Il sentit une certaine sérénité s’installer en lui, et il voyait les choses différemment désormais. Il avait fait preuve de beaucoup de courage en acceptant cette mission. Il fallait juste se dire que ce n’était qu’une banale visite à domicile … à bord d’un Jumper, et en plein siège … mais une visite à domicile tout de même.
Le principal était d’arriver indemne, jusqu’aux deux hommes, pour pouvoir s’occuper de Jack … si ils étaient encore vivants. Et cela, seul lui pouvait le faire.
Autant il pensait que cette mission était suicidaire, autant il savait qu’il fallait tenter la chose.
Sa radio grésilla et on entendit la voit de Weir.
« Docteur Becket ? Etes vous prêt ? »
Question piège. Ce n’était pas le moment de réfléchir et de laisser le doute s’installer dans son esprit.
- Bien sur que je suis prêt !
La réponse était peut être un peu sèche, il espérait que Weir ne s’en formaliserait pas.
« Alors vous avez mon feu vert ! »
La porte du hangar s’ouvrit soudain, faisant pénétrer la clarté lunaire, et la lueur des explosions.
« Et voila, c’est partit, pensa Carson, a moi de jouer maintenant ».
Il décolla, mit en marche le bouclier occultant et sortit du Hangar le plus rapidement possible, frôlant dangereusement la porte, pour éviter ainsi d’être une cible facile malgré son invisibilité. Prudence est mère de sûreté. Le spectacle qui s’offrait à ses yeux était édifiant. Il y avait des centaines de planeurs de la mort ! Le nombre d’équipe d’Atlantis qui ripostaient était tristement dérisoire ! Les goa’ulds n’allaient pas tarder à gagner la bataille.
Il ne vit que trop tard le vaisseau qui fonçait droit sur lui. Le planeur explosa alors qu’il était la cible d’une batterie de tirs Atlante. Le Jumper, sous le souffle de l’explosion, fut propulsé sur la cité, et s’encastra avec un grand fracas dans une des flèches d’Atlantis. Par chance l’appareil ne semblait pas endommagé. Carson étourdit par le choc, dégagea son vaisseau de la structure avant de se rendre compte avec horreur que son bouclier occultant ne fonctionnait plus. Heureusement le bouclier, lui, semblait pouvoir être activé. Mais il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir … complètement à découvert ! Carson inspira profondément … et pria. Il n’y avait plus que ça à faire. Sa première analyse sur l’aspect suicidaire de la mission avait peut être était la bonne finalement. La prochaine fois, c’était décidé, il mettrait en avant son indispensabilité en tant que médecin de la cité … s’il y avait une prochaine fois …
Alors qu’il contournait une des flèches de la cité, un vaisseau apparut soudain à quelques mètres devant Becket. Une boule le serra au niveau de l’estomac. Au lieu de tirer, le planeur implosa littéralement. Becket ne vit plus rien pendant une fraction de seconde, alors qu’il traversait la nuée de débris incandescents.
Grâce au ciel, Les équipes faisaient ce qui était convenu. Weir les avait prévenu par radio, d’escorter Becket dans la limite du possible.
Et la limite du possible n’allait pas tarder à être atteinte. Des planeurs de la mort l’avaient aperçus et fonçaient sur lui. Alors qu’il virait à droite pour éviter un tir, il perdit le contrôle du Jumper qui plongea à pic. Trois vaisseaux goa’ulds, leurrés par cette manœuvre soudaine, entrèrent en collision et explosèrent.
Becket eut tout juste le temps de redresser avant de sombrer dans les flots. Une large tranchée se dessina ainsi sur l’étendue d’eau, bientôt rompue par un jaillissement d’eau de mer provoqué par le plongeon d’un planeur de la mort.
De nombreux tirs percutaient le bouclier du Jumper, qui ne tiendrait pas bien longtemps encore.
Deux autres vaisseaux furent détruits par les batteries de tir alliées. Un panache de fumé noire occulta un moment les alentours. Ce fut suffisant pour Carson qui atterrit dans un renfoncement, sur la plate forme ou l’attendait Maybourne. Il vit passer du coin de l’œil les vaisseaux qui le pourchassaient, ne semblant pas l’avoir repéré. Il expira profondément, se tenant la tête entre les mains. Il l’avait échappé belle ! Mais sa mission n’était pas finie !
Il saisit son matériel médical puis descendit du Jumper, tombant nez à nez avec Maybourne.
- Vous avez fait bon voyage ? Suivez moi, Jack est part là. Carson enjamba tout un tas de gravats alors qu’ils avançaient. La plate forme était en ruines. Le corps inanimé de Jack se trouvait sous ce qui avait dû être la batterie de tir.
- Voilà doc. Comment va Lorne ?
Carson avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il l’avait opéré.
- Il va très bien, d’ici quinze jours il pourra reprendre du service comme si rien ne s’était passé.
- En voila un au moins qui a de la chance …
Il saisit soudain le médecin par le col et le plaqua au sol. On entendit un sifflement et les deux hommes se relevèrent. Un planeur de la mort venait de les frôler.
- Merci Maybourne, je ne l’avais pas entendu arrivé.
- Vous au moins vous ne m’avez pas frappé. Il ne faut surtout pas qu’on nous voie, je n’ai plus une seule munition.
Carson se frappa la tête de la paume de sa main.
- Zut, j’ai oublié de vous le dire. Il y a des armes dans le Jumper.
Maybourne lui donna une gigantesque claque amicale dans le dos.
- Je savais qu’on pouvait compter sur vous doc ! J’y vais de se pas.
Harry couru au Jumper, récupéra un véritable petit arsenal, puis revint, fort encombré auprès du médecin et de son patient.
- Pose ça triple andouille ! Tu vas tous nous faire tuer !
Maybourne sourit. O’Neill était assis contre un mur, un bandage autour de la tête. Aussi irascible que jamais !
- Content de te voir rétabli Jack !
- Oui, moi aussi.
Les trois hommes se regardèrent un moment puis éclatèrent de rire. Il fallait bien évacuer le stress et la pression d’un moyen ou d’un autre. Or, la journée avait été … assez difficile …
- C’est quoi le plan maintenant doc ? demanda Harry en s’essuyant les yeux.
Carson se gratta la tête. Il s’était concentré sur sa mission qui était de se rendre au chevet de Jack et de le soigner … Il avait pensé un moment que le plus dure était fait … mais en y réfléchissant bien …
- Il faut rentrer au hangar avec le Jumper.
- Un jeu d’enfant ! fit Jack. Avec l’occulteur …
- Je … le bouclier est très amoindri et on ne peut plus utiliser l’occulteur.
Un profond silence, seulement entrecoupé d’explosions et de tirs, accueillit la déclaration du docteur. Et cette fois ci, personne ne rit.
Un sifflement.
Maybourne pivota, un MP5 dans chaque main, il vida ses chargeurs sur le planeur de la mort qui explosa. Les trois hommes se recroquevillèrent, alors que des débris tombaient tout autour d’eux.
Cet incident ramena les hommes à la réalité. Peu importe ce qu’il faudrait faire ensuite, il fallait partir maintenant !
Aidé de Harry et de Carson, O’Neill fut amené au Jumper. Il était clair que Jack n’était pas en état de piloter. Il ne restait qu’un seul autre candidat … Becket s’installa au poste de commande. Le colonel fut allongé et Maybourne s’installa aux côtés du médecin.
- Quand vous voulez doc !
- Alea jacta est, entendit-on murmurer Jack.
Becket ferma les yeux, fit le point sur ce qu’il devrait faire, puis décolla.
A peine cette action effectuée qu’une foule de vaisseaux apparut de devant, derrière, sur les côtés …
Becket avait beau zigzaguer, le bouclier baissait à vue d’œil. Ce n’était décidément pas le jour des boucliers !
- Les drônes, Carson, les drônes !
- Mais je ne sais pas si … !
- Maintenant !
La dernière fois que Carson avait eut à contrôler un drône … Il avait justement failli tuer O’Neill et Sheppard. Le tout c’était de ne surtout pas y penser.
- Ok, je balance tout ce qu’on a.
Une petite dizaine de drônes furent éjectés de l’appareil et firent le ménage autour du vaisseau. Le Jumper fut bientôt entouré d’un nuage noirâtre.
- Bravo Carson ! lança Jack. Beau boulot ! On y est presque.
Boum !
Un impact fit vibrer le vaisseau qui n’avait désormais plus de bouclier.
Il restait un planeur de la mort derrière eux.
Becket enchaînait les manœuvres d’évitement, mais les tirs étaient trop rapprochés.
Maybourne se leva et se rendit à l’arrière de l’appareil.
- Que fait tu Hary ? rugit Jack.
L’ex-agent du NID attacha l’extrémité d’une corde à sa taille et fixa l’autre extrémité à la paroi du vaisseau, puis il s’arma.
- Doc, ouvrez l’arrière de l’engin !
- Mais …
L’appareil subit un autre impact de plein fouet. Désormais le vaisseau tanguait et vibrait dangereusement
- Dépéchez vous ! Accroche toi Jack !
La porte s’ouvrit. Les cheveux de Maybourne, dansaient follement autour de sa tête. Il fut projeté en avant, et seul la corde l’empêcha de passer par-dessus bord. Il voyait très bien le vaisseau ennemis une cinquantaine de mètres devant lui. Il aurait même pu distinguer le tatouage sur le front du pilote, malgrès l’obscurité. Harry grimaça, saisit son lance-roquette, visa, et tira. L’explosion fut phénoménale. Le souffle projeta le Jumper en avant, directement à l’intérieur du hangar. L’atterrissage fut brusque, le changement de vitesse extrême. Harry passa de l’arrière de l’appareil à l’avant. La corde l’empêcha de s’écraser sur le cockpit, mais il eut l’impression qu’elle lui avait brisé les reins.
La porte du hangar se referma derrière eux. Le silence s’installa.
Maybourne, après s’être assuré de n’avoir rien de cassé, se détacha puis rejoint ses camarades. Tous les deux avaient l’air hagard et contusionnés mais étaient indemnes. Un silence pesant s’installa. Ils étaient tous encore sous le choc. Ce fut Jack qui prit la parole le premier.
- Docteur Becket ?
- Oui général O’Neill ?
- Puisque c’est vous qui êtes aux commandes, pouvez-vous penser très fort à une bonne bière bien fraîche, je vous prie… ?
**********
John luttait constamment contre la douleur pour rester concentré. Tout ce passait pour le moment comme prévu. Atlantis avait toutes les chances d’être sauvée ! Il ne restait plus qu’une chose à faire maintenant pour John s’il voulait réussir tous les objectifs qu’il s’était fixé : sauver son équipe.
Mais il était en fâcheuse posture. Trois Wraith surveillaient étroitement le futur encas de la reine. Il pourrait sans doute lutter contre la douleur, mais il serait dur de se débarrasser de ses gardes sans diversion. Ils ne cessaient de fixer John de leurs yeux envieux. Un peu comme le ferait un enfant devant la vitrine d’une confiserie. Mais il n’était bien entendu pas question de passer outre les ordres de leur reine. Il fallait se rendre à l’évidence : il était en fâcheuse posture, et dans un sal état.
Il en était là de sa réflexion, lorsque le vaisseau trembla violemment. C’était l’occasion ou jamais ! John profita de ce moment pour se glisser derrière l’ennemi le plus proche, se servant de lui comme d’un bouclier. Les deux autres Wraith tirèrent plusieurs salves de leur rayon énergétique, neutralisant ainsi leur congénère. John se saisit de l’arme du wraith, se coucha à terre, laissant ainsi choir son bouclier alien qui tomba au sol avec un bruit mat, puis riposta. Les deux autres gardes furent vite hors d’état de nuire.
John resta un moment à terre le temps de reprendre son souffle et de combattre la douleur. Son épaule démise lui faisait souffrir le martyr.
Il fallait maintenant se rendre aux cachots. Mais quelque chose lui disait que les Wraiths avaient d’autres chats à fouetter en ce moment …
***********
Son épaule le brûlait encore, mais la douleur n’était pas insurmontable. Et ce n’était pas le moment d’être amoindri !
Les tirs de zats et de lances, sifflaient continuellement aux oreilles de Mitchell, tel un acouphène particulièrement gênant. Il se tenait à gauche du couloir, et Teal’c à droite. Tous deux étaient protégés par des piliers accolés à la paroi.
- Nous ne tiendrons pas bien longtemps Teal’c ! hurla Cameron pour se faire entendre.
- En effet, fut la réponse laconique du Jaffa.
Mitchell saisit une grenade et la lança. Cette fois ci, son timing était bon, pas de dommage collatéral à regretter. L’explosion fut puissante et assourdissante. Des débris matériels et organiques furent projetés jusqu’aux deux hommes. Puis … rien. Le silence.
Alors que le Lieutenant Colonel allait passer la tête pour juger de l’étendu des dégâts, les tirs s’abattirent de plus belle sur les deux hommes.
- Ils sont trop nombreux ! dit Teal’c.
- Oui, c’est comme dans les jeux vidéo, ils arrivent à l’infini !
- Tant que ce ne sont pas des guerriers Kull …
- Ah oui, désolé Teal’c …
- Ce n’est rien.*
Les deux hommes avaient beau riposter, les goa’ulds gagnaient du terrain. Le nombre de Jaffas présents était impressionnant.
- Je n’ai plus de grenades, et je commence à manquer de munitions hurla Cameron. Nous ne tiendrons plus très longtemps maintenant ! Allons voir ou en est Carter !
Teal’c hocha la tête, ouvrit la porte qui était de son coté, et fit signe à Mitchell de le rejoindre. Moment délicat pour le peu. Le lieutenant colonel attendit que les tirs diminuent, tandis que Teal’c faisait diversion de son arme, puis traversa en ripostant. Alors qu’il arrivait auprès du Jaffa, un tir de lance lui brûla la jambe. Un cri de douleur s’échappa bien malgré lui de sa gorge. Teal’c le porta à l’intérieur de la salle …
*Voir l’épisode 6 de la saison 8 : « Avatars »
************
Cela faisait un moment que la bataille durait, et le primat de Ba’al s’impatientait. Il fallait à tout prit capturer ses hommes morts ou vifs !
De la main il demanda à ses hommes d’avancer un peu plus. Il fallait gagner du terrain coûte que coûte !
Une main apparue soudain … puis un projectile …
Le jaffa eut tout juste le temps de se jeter à terre dans l’angle du couloir lorsqu’une explosion retentit propulsant des débris de toutes sortes autour de lui.
Cinq Jaffas étaient morts.
Il saisit son arme, et se fut lui en premier qui reprit les hostilités, alors que les jaffas de leur coté avaient du mal à se ressaisir. Heureusement, le voyant reprendre l’assaut, les autres se remobilisèrent, et l’affrontement gagna en intensité.
Des renforts furent bientôt sur place et l’issue de la bataille ne faisait plus de doute désormais.
Lorsqu’il vit Teal’c accélérer sa cadence de tir, il savait que quelque chose se préparait et ce fut lui qui toucha le Terrien à la jambe.
Son cri de victoire répondit au cri de douleur de Cameron.
- Jaffas, en avant !
Ils se ruèrent vers la porte que deux Jaffas ouvrirent. Ils s’effacèrent ensuite pour ne pas servir de cibles, et pour laisser passer leur chef en premier.
Le prima, s’accroupit, fit un roulé boulé sur le côté, puis visa … personne. La salle de téléportation était vide. Il y avait juste un étrange appareil …
Dernière modification par Yaneore le 18 avr. 2007, 12:55, modifié 1 fois.
Comme promis voici la suite (trois posts en une semaine pour me rattraper de la longue attente ^^)
Chapitre cinq : Echec et Mat
Jack et Maybourne étaient désormais auprès de Weir. Carson quant à lui s’était empressé de rejoindre son infirmerie (On ne sait jamais, au cas où sa présence donnerait d’autres idées à Weir).
Radeck aussi était là. Il étudiait les radars de la cité et faisait le point sur les batteries de tirs encore opérationnelles. Il n’en restait pas beaucoup. Il se demandait à quel moment Jack ou Elizabeth décideraient d’enclencher le bouclier ou d’évacuer Atlantis. Il n’y en avait sûrement pas pour très longtemps …
Un bip retentit.
Zelenka sursauta avant de s’apercevoir qu’il provenait de son propre ordinateur. Il fit disparaître l’écran sur lequel il travaillait. Ce qui s’afficha soudain devant ses yeux ébahis le laissa pantois.
Ce fut Weir qui remarqua en premier l’attitude de Radeck. Elle lui posa la main sur l’épaule.
- Vous allez bien ?
- Je … oui … Je … crois que SG-1 a réussi sa mission. Trois vaisseaux mères goa’ulds viennent d’exploser !
Tout le monde dans la salle se retourna vers lui, l’espoir renaissant.
- Vous en êtes sûr ? le pressa Elizabeth, le visage radieux.
- Tout à fais sûr, fit Zelenka avec un petit rire, trois vaisseaux ont été détruits, dont le vaisseau principal où SG-1 a été téléporté.
- Bien joué SG-1 ! fit Jack le poing levé.
- Oui, acquiesça Maybourne un sourire en coin. Ils sont bien plus efficaces depuis que Cameron a pris la tête de l’équipe.
Jack ne releva pas. Il était bien trop content pour cela. Maintenant Ba’al était mort, et la flotte sans leader, ne tarderait sûrement pas à larguer les amarres. C’était le moment pour O’Neill de s’en assurer
- Que font-ils maintenant Zelenka ?
Radeck tapa sur son clavier d’une main, tandis qu’il se grattait la tête de l’autre. Ces cheveux étaient complètement ébouriffés.
- Rien pour le moment ils …
L’écran sur lequel travaillait le scientifique s’effaça, laissant sa place à un autre. Zelenka était horrifié.
- Ils bombardent la cité ! Mais cette fois ils nous visent bel et bien ! Les dégâts sont …
- Activez le bouclier ! Crièrent de conserve Jack, Weir et Maybourne.
Radeck jura en Tchèque, puis fit ce qu’on lui avait demandé.
- Voila, finit-il par dire, tout est opérationnel. La cité est peu endommagée, mais le bouclier ne devrait pas fonctionner plus d’une heure.
- Que fait-on maintenant ? demanda Weir anxieuse, se tournant vers Jack.
- On attend et on prie. En espérant que SG-1 nous réserve une de ses surprises dont elle a le secret …
*
Lorsque Cameron et Teal’c entrèrent, Carter venait tout juste de terminer.
- Dépêchez-vous, nous partons !
Sg-1 et Mayers se regroupèrent au centre de la pièce, sur le rond que formait le transporteur. Carter, pendant se temps-là, actionna le mécanisme puis rejoint ses coéquipiers.
Cameron vit la porte de la salle s’ouvrir, puis une lumière l’éblouit, et ils se retrouvèrent tous … dans la même pièce, mais la porte étant cette fois fermée. Une personne ne connaissant pas le système des transporteurs … et qui n’aurait pas une douleur lancinante au niveau de la cuisse … aurait put croire qu’ils venaient de remonter quelques minutes dans le passé. Teal’c se rendit directement à l’ouverture, pour faire le guet.
Daniel, quant à lui, fit le tour de la pièce du regard, comme s’il cherchait quelque chose.
Carter le remarqua et ne sembla pas apprécier du tout.
- Daniel ! Croyez-vous vraiment que je nous aurais envoyé …
- Cela ne coûte rien de vérifier, non ?
Sam sourit, secoua la tête puis sortit une commande de sa poche dont elle pressa un bouton.
Une explosion se fit entendre, puis une deuxième … et une troisième.
Et oui, c’était en effet cela la mission de SG-1. Faire exploser trois vaisseaux de la flotte de Ba’al, ainsi que Ba’al lui-même à l’aide des trois générateurs à Naquadah, puis s’échapper, et tout ça grâce aux anneaux de transport ! La stratégie était simple mais efficace. Sans chef et amoindris, les jaffas abandonneraient la bataille.
Le vaisseau tout entier résonnait encore des explosions alors que l’équipe se congratulait. Teal’c demanda soudain le silence.
- Taisez-vous ! Plusieurs patrouilles approchent, ils ont dû détecter le transfert par les anneaux.
Carter hocha la tête.
- De toute façon il faut nous hâter de partir maintenant si nous voulons pouvoir nous échapper avant qu’ils quittent le secteur.
- Oui, et si je veux garder ma jambe, ajouta Cameron, sourire aux lèvres.
Ils quittèrent la pièce.
Daniel, Mayers et Teal’c étaient partis devant. Sam les suivait à quelques pas, mais lorsqu’elle se retourna pour aider Mitchell à avancer, elle resta interdite. Il n’y avait personne.
- Cameron, où êtes-vous !
Cameron boitillant, apparu soudain à l’angle du couloir, suivis de prêt par une rafale de tirs de lances goa’ulds. Lorsqu’il fut à la hauteur de Carter, ils accélérèrent tous deux et rejoignirent bientôt les autres. Les goa’ulds n’étaient pas bien loin derrière.
Mitchell semblait suivre sans aucune difficulté malgré la douleur. Au contraire un étrange sourire flottait sur ses lèvres.
- Que faisiez-vous ? lui demanda Sam, irritée, au bout d’un moment alors que Teal’c en éclaireur, scrutait les horizons.
- Rien, j’avais juste quelque chose à faire …
**
John déambulait dans les couloirs du vaisseau, tout en faisant attention à ne pas se faire repérer. Les wraiths étaient apparemment occupés ailleurs, au vu des innombrables impacts que subissait le vaisseau régulièrement. Pour John, l’issue de la bataille ne faisait aucun doute, et il ne souhaitait pas servir de buffet après la victoire. Les cellules n’étaient pas à l’endroit ou elle devait être et John commença à s’impatienter. De plus, son épaule et sa jambe le faisaient horriblement souffrir. A tel point qu’il ne sentait plus les nombreuses brûlures sur son corps. Rien de tel qu’une douleur pour en oublier une autre.
Mais il ne tiendrait pas très longtemps ainsi … et le vaisseau été grand … très grand !
Alors que la pièce où il se trouvait semblait tourner autour de lui, il entendit comme un cri … un rugissement ? Ronon !!
Il partit en claudiquant, l’espoir retrouvé et une envie décuplée. Il allait s’en sortir ! Cela ne pouvait pas être une hallucination !
Alors qu’il arrivait enfin au lieu de son ancienne captivité, il vit … deux Wraiths venant du couloir adjacent au sien qui eux ayant entendus le cri du terrien, venaient aux nouvelles. Ils étaient effroyablement proches de la position du lieutenant colonel. Alors qu’ils débouchaient tous devant la cellule, ils faillirent presque se percuter. Malgré les blessures se fut Sheppard le plus rapide. Il leva son arme et paralysa un de ses ennemis, mais le second se jeta sur lui, et un corps à corps s’en suivit.
Plusieurs tirs partirent au hasard, alors que les hommes luttaient. La lutte fut brève, Sheppard fut vite projeté contre le mur et retomba sonné, meurtri, mais surtout paralysé par la douleur.
Son épaule, sous le choc, s’était ré emboîtée, mais elle lui faisait toujours un mal de chien.
Alors que le Wraith avançait vers lui, tout sourire, John savait que la partie était finie. Lorsque son ennemi pointa son arme sur lui, il ne souhaitait plus qu’une chose … qu’on abrège ses souffrances ! La douleur n’était plus supportable et elle commençait à avoir raison de sa volonté. Il se sentait partir … très loin … Ces dernières pensée furent pour Atlantis et son équipe prise au piège, alors qu’il perdit connaissance.
***
Ba’al avait eut beaucoup moins de chance sur les manœuvres suivantes. La force de frappe des vaisseaux Wraith était impressionnante. Ils avaient déja perdu deux vaisseaux.
Les tirs de la flotte de Ba’al étaient orientés sur un seul vaisseau Wraith. Il finirait bien par l’avoir !
- Monseigneur, des vaisseaux kamikazes, plus petits, semblent absorber nos tirs avant qu’ils n’atteignent leur but. De plus le vaisseau à l’air de se … régénérer tout seul.
- Balivernes ! hurla Ba’al, les yeux rougeoyants de colère.
Son primat baissa la tête.
- Nous ne nous en sortiront pas monseigneur, le mieux serait de fuir.
- Fuir ! Espèce de cloporte ! Ba’al ne fuit pas devant l’ennemi ! Tu vas payer pour ta couardise !
Le primat s’inclina encore plus bas.
- Excusez-moi monseigneur, je prends moi-même la tête des opérations.
- Gagne la bataille. Sinon ce n’est pas la peine de revenir devant moi …
****
Un ours blanc le chargeait. Il courut aussi vite qu’il put, mais il avait l’impression d’évoluer dans un liquide, il avançait très lentement alors que l’animal arrivait sur lui, avec une vitesse incroyable. Il aurait aimé avancer plus vite, mais ses jambes refusaient de répondre. Il savait pourtant qu’il pouvait le faire ! Pourquoi n’arrivait-il pas à courir ! C’était extrêmement frustrant ! Il finit enfin par arriver à son but : un arbre au milieu des glaces. Un chêne immense et feuillu. Il grimpa à l’aide des branches basses et fut à une hauteur considérable bien avant que l’animal arrive. Pour plus de sécurité il continua son ascension et arriva ainsi dans la partie de l’arbre ou le feuillage était le plus épais. Ce qu’il vit le sidéra. Une cité. Une cité, aux reflets verdâtres en plein milieu de l’arbre. Cette cité aux nombreuses flèches qui se perdaient dans les frondaisons, lui semblait étrangement familière. Alors qu’il avançait vers l’entrée présumée de cette cité, une brume apparut devant lui et prit l’apparence d’un grand homme à la carrure digne d’un lutteur. Un ami ? Oui il ressemblait étrangement à un ami … L’homme se mit à lui parler.
- Sheppard ?! Sheppard ?! Réveillez-vous bon sang ! Je sais que vous pouvez le faire !
John sentit le paysage tourner autour de lui, formant un tourbillon de verdure, et soudain apparu le visage flou, puis de plus en plus net de Ronon, qui l’avait assis et qui l’encourageait de sa voix.
- Voila John, c’est bien. Je vais vous porter, mais on aura besoin de vous pour s’échapper.
Tout tournait dans la tête de John, l’incompréhension gagnait sur la douleur physique.
- Que faites vous … Je ne suis pas mort ? Qu’est-ce qui … ?
- Doucement, lui enjoignit Teyla, gardez vos forces. Un tir perdu pendant la bataille, a heurté le boîtier de contrôle de la cellule, permettant ainsi à Ronon d’arriver à temps et de s’occuper de votre ami. Reposez vous, nous aurons besoin de vous, McKay à un plan …
*****
La suite et fin arrive en fin de semaine prochaine !
Dernière modification par Yaneore le 11 mai 2007, 15:25, modifié 1 fois.