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J'apporte mon soutien à Villon, entre autre, pour avoir défendu la cause écologique contre Lord of Anciens, qui n'arrète pas trouver de nouveaux prétextes ridicules pour ne pas faire d'efforts et s'imagine que l'avenir ne le concerne pas.
Je te remercie également pour être intervenue dans cette discussion, et j'espère que tu suivras de près cette discussion.
Pour continuer ce topic, j'aimerais d'abord revenir sur quelques points déjà abordés, mais ce que je vais faire, c'est rappeler 3 choses très importantes:
1) Quand on parle de développement durable, ou de ce que l'écologie va changer pour notre futur,
personne n'a jamais dit qu'on devrait retourner à l'âge de pierre ! C'est encore quelque chose que je vois souvent, mais réduire sa consommation énergétique pour réduire son impact sur l'environnement (GES et ressources) ne veut pas dire qu'on va refuser toute avancée technologique, et se chauffer avec du bois, abandonner sa voiture, et démolir toutes les usines. C'est là où on a véritablement affaire à un défi, car je le redis encore une fois, le but est d'allier l'impératif écologique aux intérêts économiques (ou plutôt les intérêts qu'a l'homme à avoir une bonne économie)
2) Il faut avoir une vision claire de notre planète, il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder autour de soi pour vraiment comprendre l'impératif écologique, et évitez de se replier sur soi en disant "Je n'y peux rien" ou carrément "Si c'est que moi, je peux polluer, un de plus un de moins, qu'est-ce que ca va changer ?"
3) Comme l'a dit Vargas, "Les scientifiques ont tiré la sonnette d'alarme bien avant qu'on n'en parle à la TV." Si on retourne ne serait-ce que de 5 ans dans le passé, l'environnement et le climat passait presque inapercue dans les médias...Il ne faut pas faire comme si le sujet avait été inventé de toute pièce par les médias, même si je me désole que ces derniers cherchent parfois plus l'audience que la vérité (ou du moins plus de précisions).
Une question qu'on doit se poser, c'est "Peut-on, en tant que race, continuer à produire, produire, consommer, consommer, avec tous les déchets et gaspillages que notre système actuel entraîne, continuer à faire cela de facon illimité dans un monde clos ? Il ne faut pas être surdiplomé pour le comprendre, la planète à ses limites, et l'Homme arrive aujourd'hui à atteindre voir dépasser certaines de ces limites.
Ensuite, pour en revenir aux modèles climatiques, je continue à dire qu'on doit se baser sur eux. Si on refuse de faire cela, la visibilité qu'on aura des climats futurs seront encore plus floues, et on pourra avoir n'importe quel interprétation des résultats actuels. Bien sûr ils sont loin d'être parfait, et ce qu'on peut faire c'est s'approcher le plus possible de la réalité. Mais même cette réalité ne sera jamais atteinte, pour des raisons évidentes qu'on comprend tous. Ces simulations ne se réclament pas comme une vérité absolue, et c'est d'ailleurs pourquoi ces simulations sont très nombreuses ! On ne connaît pas tous les mécanismes complexes qui régissent le climat, les fourchettes de température sont en effet très larges, mais dans l'ensemble, les modèles prévoient une même tendance.
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Il y est souligné que la complexité des processus en oeuvre dans le système climatique interdit de se livrer simplement à l'extrapolation du passé ou de statistiques pour en tirer des projections. Même si un modèle climatique ne peut être qu'une simplification mathématique représentant le climat de la Terre, l'élaboration de tout modèle exige une connaissance approfondie des mécanismes physiques, géophysiques, chimiques et biologiques qui gouvernent le système climatique.
Les équations mathématiques utilisées couvrent trois dimensions du globe. Elles s'efforcent de traduire aussi bien l'atmosphère que l'océan, la surface des continents, la cryosphère -ou le système de l'eau- et la biosphère. Pour cela, le bloc terrestre et son atmosphère sont divisés en compartiments, en général de 250 kilomètres de long et d'environ 1 kilomètre de hauteur, mais d'autres résolutions plus fines ou plus larges sont parfois également retenues.
Les évolutions physiques qui ont lieu dans ces espaces sont simplifiées selon la technique connue sous le nom de paramétrisation.
Ensuite, les différents modèles concernant soit l'atmosphère, soit les océans, soit d'autres éléments sont développés séparément ou couplés entre eux.
Extrait de
http://www.senat.fr/rap/r01-224-1/r01-224-179.html
Cet extrait est issue du site du Sénat, et parle en particulier des simulations informatiques. Il y est également précisé que "Cependant le GIEC relève que beaucoup d'aspects du climat de la Terre sont chaotiques, ce qui signifie qu'à un moment donné, un système peut être très sensible à de petites perturbations de l'équilibre initial, et cela rend très difficile toute prévision relative à l'évolution dudit système.".
Autre extrait du même lien qu'il faut lire:
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Pour établir la réalité de l'influence de l'homme sur le changement climatique, les chercheurs du GIEC se sont intéressés non seulement aux températures des mille dernières années, mais aussi à l'analyse détaillée des changements de température au cours des quelques dernières centaines d'années en se demandant si la prolongation des paléotempératures relevées pouvait expliquer les observations les plus récentes. Il est résulté de ces travaux que les récents changements ne peuvent s'expliquer par une simple variation interne des données climatiques mais que celle-ci a été amplifiée par un autre facteur, qui l'avait probablement multipliée par deux, voire davantage.
Ces résultats s'appuient notamment sur trois différents modèles climatiques (HadleyCentre, au Royaume-Uni, Geophysical Fluid Dynamics Laboratory, aux États-Unis d'Amérique et Hambourg). Par ailleurs, les forçages radiatifs naturels observés sur le dernier demi-siècle ne permettent pas davantage d'expliquer le récent réchauffement climatique observé dans la mesure où le forçage radiatif naturel résultant du soleil ou de l'activité volcanique a été négatif au cours des deux, voire des quatre dernières décennies.
Les chercheurs du GIEC en sont venus à la conclusion que, sans le forçage radiatif anthropique, il est impossible d'expliquer les évolutions des trente dernières années et que, même si les incertitudes demeurent sur les signaux climatiques d'un réchauffement, il apparaît évident que la part de l'homme est importante dans celui-ci.
[...]
Ces observations résultent de l'emploi de modèles de plus en plus perfectionnés prenant par exemple en compte à la fois les gaz à effet de serre et les aérosols soufrés.
Or, il apparaît que plus les causes de réchauffement dues à l'homme sont prises en compte, plus les simulations des modèles cadrent avec la réalité des observations.
Par ailleurs, la prise en compte des aérosols soufrés est indispensable dans la mesure où le forçage provenant de ces aérosols peut aboutir à un refroidissement et donc limiter la constatation de l'ampleur du réchauffement mais, contrairement aux travaux effectués il y a encore quelques années, l'importance du signal d'un réchauffement de l'atmosphère dû à l'homme apparaît maintenant d'une ampleur telle que son existence devient indubitable, résultant bien davantage qu'auparavant des observations.
Il faut insisté sur le fait qu'il y'a quelques décennies, on ne savait pas si l'Homme était responsable. Depuis quelques années maintenant, on sait qu'il est responsable, et on essaie de déterminer sa part de responsabilité. Bien sûr connaître cette part est très importante, car si elle n'est que de 5% par exemple, et qu'on agit sur ces 5% (en limitant nos rejets de GES), au final on n'aura pas changé grand chose. La part de l'Homme est probablement plus élevé que ça (je dirais même importante), et je vous invite à lire le lien que j'ai donné et bien sûr faire des recherches à côté pour vous faire votre propre opinion sur la question.
Enfin, j'aimerais mettre en garde contre un comportement qui nous forcerait encore à attendre et rester passif, sous prétexte qu'on ne connaît pas le chiffre précis. Que se passera-t-il si la part de l'homme est de 30% (chiffre faux ^^) ? Quel est la limite à partir de laquelle les gouvernements seront vraiment sérieux et agiront contre le réchauffement climatique ?
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Vois tu c'est cela qu'Allègre entre autres (pourtant j'aime pas le bonhomme...) critique.
Tu es en train de croire que l'on peut stabiliser et empecher un réchauffement de la terre mais par définition c'est impossible car ce sont des cycles naturels.
Ces cycles même sans homme sur Terre se seraient produits.
C'est le danger de l'écologie médiatique (sans information scientifique veritable), on nous balance cela comme si on pouvait réellement modifier la chose drastiquement, tout au mieux nous pouvons limiter notre interaction notre environnement (ce qui est bien) mais en aucun cas on empechera un réchauffement puis une prochaine petite ère glaciaire vers 2020/2030 puis un réchauffement et une ère glaciaire.
Je n'ai jamais dit qu'on peut s'opposer aux cycles naturels... Si on peut stabiliser notre climat actuel, ou empêcher un réchauffement trop important, c'est en agissant sur la part de l'homme (GES).
En supposant (et c'est sûrement vrai) qu'on a affaire actuellement à une combinaison cause naturel et anthropique pour le réchauffement, un cycle sans les hommes aurait bien sûr existé, mais là l'Homme l'amplifie.
Ce que je suis en train de dire, c'est qu'on a aucune chance de résister à un réchauffement ou refroidissement mondial naturel (donc d'après les derniers cycles ce sera quelque chose d'assez fort, sans commune mesure avec ce qu'on imagine de l'état de la planète) si on est même pas foutue d'agir contre un réchauffement qu'on aurait nous même -partiellement- provoqué.
Le but est de retarder suffisament toute modification d'origine anthropique du climat, voir de les empêcher. Ainsi on aura un meilleur développement de l'humanité, qui sera à même de résister à une modification du climat dont il sera peu ou pas responsable, et donc ses options seront encore plus limités.
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Quand au rythme de réchauffement là aussi tu pars sur une fausse idée, l'accroissement de la température (ou diminution selon les cycles) n'est pas une constante, il y a eu des cycles ou les températures ont brusquement changé a des amplitudes différentes, les cycles ne se ressemblent pas 2 ère glaciaire ne seront pas du tout identique, l'une permettra aux glaciers de venir jusqu'en provence...une autre (véridique) étendra les glaciers jusqu'a quasiment l'equateur.
Il en fut pareil lors de la Pangée ou on avait une desertification qui avait une superficie supèrieure a celle de l'Asie.
Je me trompe peut-être, mais il me semble qu'une modification aussi rapide des températures, des taux de CO2, de méthane, de N20, l'ajout de substance "pas naturel du tout" (CFC, HFC...) n'a jamais été observé, et ce sur les 4 ou 800 derniers milliers d'années. C'est un peu comme l'érosion monstre de la biodiversité (des milliers de fois plus rapides que si le rythme d'extinction était normal); sur ce sujet je voulais juste préciser une chose, que j'ai apprise récemment, c'est qu'en fait il y'a des milliers d'espèces qui disparaissent chaque année, mais au niveau des familles (i.e. une classification plus large), cet érosion est peu voir pas visible. Tout en rappelant que pour les dernières extinctions massives, la disparition de famille était très visible.
Pour finir, je tiens à le rappeler encore une fois, c'est que l'augmentation de l'effet de serre ne représente pas toute l'écologie. Même si on peut se navrer que le réchauffement climatique soit trop médiatisé, je trouve qu'il a quand même le mérite d'ouvrir les esprits sur l'écologie dans sa globalité, ce qui est loin d'être négligeable. Et pour reprendre ce que ketheriel a dit "En revanche, il ne faut pas penser non plus que l'écologie ne sert a rien, ça serait de la betise. Gaspiller moins, modifier le moins possible son environnement est un principe de précaution necessaire car même en cas d'autorégulation, il y aura toujours un impact sur les générations futures."