5x15 Sans issue - 1/2
Ma note :
18/20
Ce double épisode majeur dans la saison et fondamental dans la série offre un véritable divertissement plein d'action, de découverte, de suspense, de joutes verbales et de retournements de situation. Du vrai spectacle ou les décors, les personnages, les costumes et les effets spéciaux viennent servir le scénario. En même temps qu'un écueil, la défaite écrasante des Tok'ras s'avère être une aubaine, un tour de force scénaristique qui va marquer les esprits.
"Sans issue" est d'ailleurs parfaitement représentatif de l'ambiance sombre et résolument cathartique que veut nous imposer cette rude saison 5.
On démarre l’épisode emballé par le plan providentiel et bien rodé des Tok'ras, qui trouvent le moyen de se débarrasser des sept plus puissants Grands Maîtres en un seul coup, sans se douter que c'est finalement la Tok'ra qui essuiera un échec cuisant. A cette occasion, Aldwin et Ren'al, deux personnages déjà apparus, trouvent leur fin dans une mort sans gloire, inscrites dans la cruauté affichée par cette cinquième saison. Le retour de Lantash et ses réminiscences de Martouf tombe comme un cheveux sur la soupe parce qu'on ignorait jusque là que le symbiote de Martouf avait survécu. Étrange ce choix scénaristique !
Le retour de Osiris était attendu (pour ma part en tout cas), et la voir à la tête d'une grande armée en un temps record prouve qu'elle est devenue un antagoniste redoutable, comme elle l'avait promis. Faire d'Osiris le lieutenant et l'alliée d'Anubis est un choix curieux, mais cohérent avec la mythologie Égyptienne. Le retour de Zipacna, à la solde d'Anubis lui aussi cette fois, est également génial ! Le personnage de Zipacna à une énorme classe dans cet épisode ! Je suis d'ailleurs déçu de ne plus le revoir par la suite. C'est au cours de l'échange entre Osiris et Zipacna que l'on apprend le nom de notre nouvel ennemi pour la première fois : Anubis, figure incontournable de la mythologie Égyptienne que les scénaristes devaient exploiter dans la série. Néanmoins, cette révélation est mal amenée, dans le pré-générique, et je l'aurais retardée pour la dernière scène de l'épisode, en guise de cliffhanger.
L'aspect du scénario qui m'a le plus séduit est la rencontre au sommet avec tous les haut dignitaires qui viennent relayer Apophis, Heru'ur ou encore Cronos. Toutes les divinités - variées - ont leur propre charisme, y compris les personnages qui ne font que de la figuration. Les mythologies égyptienne, phéniciennes, africaine, celtique, hindoue et slave sont représentées au travers des personnages présents et viennent enrichir l'univers. Nous avions jusque là eu affaire à de nombreuses divinité masculines, mais assez peu de déesses en somme. Bastet, Kali et Morrigan sont toutes les trois superbes et imposantes ! Ba'al fait sa première apparition et son charisme est déjà inné. Svarog est en retrait mais Olokun est assez intéressant, même si son costume est le moins réussit selon moi. Mon seul regret est que la plupart de ces personnages ne réapparaîtront plus après ce double épisode, et seront à peine évoqués. Kali, elle, tombe même carrément dans les oubliettes.
Les scènes alternent entre les frappes sur Revana et le sommet des grands Maîtres de façon captivante. Le duo Jacob-Daniel fonctionne très bien et le retour d'Eliott est une riche idée. J'adore aussi le traitement qui est fait avec le personnage de Yu, qui semble se détacher des autres et bénéficier d'un meilleur travail de caractérisation que les méchants habituels. Pas foncièrement belliqueux, il semble imperturbable et fair-play. La vérité, c'est qu'il y a beaucoup de choses à dire sur ce formidable épisode, et qu'il aura eu le mérite de me changer les idées après la semaine bouleversante que nous venons de vivre en France.
A suivre...