Dernier message de la page précédente :
Désolé pour le double post mais je pense que l'on ne m'en tiendra pas rigueur. En effet, cela fait presque 6 mois que vous êtes patient et je vous en remercie. Comme je l'avais annoncé je vais couper ce chapitre en 2 parties dont voici la première (je vous rassure, elle est aussi longue qu'un chapitre normal).Je tiens encore à m'excuser pour le retard mais comme on dit : "tout vient à point à qui sait attendre".
Bonne lecture!
Episode 9 : Sur le pied de guerrePartie 1
La fuite. Il ne la connaissait que trop bien pour avoir été sa compagne pendant presque dix ans. Mais il était également vrai qu’en tant que Jaffa libre, il n’avait plus l’habitude de la côtoyer depuis quelques années maintenant. Il retrouva cependant rapidement ses anciens réflexes de soldats, plus par nécessité que par envie il fallait bien l’avouer. Haletant, les jambes en feu et le cœur menaçant à tout instant de rompre, il s’accorda un petit moment de pause derrière une large souche fendue afin de regarder où en étaient ses camarades. Le jaffa ne put s’empêcher de pester contre la patrouille soorbine qui les avait surpris obligeant son groupe à se disperser dans l’épaisse forêt en espérant que l’obscurité et leur connaissance du terrain leur permettrait de les semer. Bien que soucieux de ses amis, il se remémora sa mission : rejoindre la Porte des Etoiles afin de rallier un autre monde et contacter de quelconques alliés. Et très vite, de nombreuses pensées affluèrent dans sa tête. Il se rappela un certains nombres de ces aventures passées toutes aussi dangereuses et se rassura en en se disant qu’il ne devait être qu’à un petit kilomètre de la Porte. Puis, un imperceptible craquement de branche morte le rappela à la dure réalité. Le jaffa savait pertinemment qu’il avait l’avantage à la course par le simple fait de la taille des jambes soorbines qui les handicapait grandement. Sans le savoir, il aurait pu remercier la forte gravité régnant sur Kob qui leur avait imposé cette petite taille. Il préféra cependant remercier sa bonne étoile lorsqu’il reconnut son camarade Teloc qui s’avançait vers lui en titubant, visiblement paniqué. Il se décida à quitter sa cachette afin de faire signe à son collègue d’infortune de le rejoindre lorsqu’il aperçut un long trait de lumière illuminant la zone. Celui ci vint s’abattre sur l’épaule de son amis qui, emporté par le violent choc, s’effondra à quelques mètres de la souche. Spectateur impuissant de cette mise à mort, le jaffa regarda une dernière fois le visage de son camarade dont l’expression marquait encore la surprise d’avoir été touché avant de se lancer à nouveau dans une fuite qui se devait d’être courte. Il enjamba alors avec agilité l’énorme racine qui lui barrait la route et s’enfonça dans l’obscurité - si bienveillante pour le coup - de la forêt lorsqu’une patrouille soorbine s’approcha de la dépouille de Teloc. Convaincu que les derniers espoirs de la rébellion reposaient entre ses mains, il accéléra encore et encore. Plusieurs branches lui griffèrent le visage et il manqua de justesse de se briser la cheville en glissant sur un rocher parsemé de mousse. Ce ne fut que par un réflexe salvateur et une bonne dose de chance qu’il put reprendre un parfait appui et se relancer dans la course. Il n’était plus qu’à deux cents mètres de la Porte lorsqu’il se décida à jeter un coup d’œil derrière son épaule pour voir si on le poursuivait mais ne remarqua rien de suspect. Arrivé à moins de cinquante mètres du DHD, il ne prit pas le temps de contourner le talus lui barrant la route et, emporté par l’élan de sa course, il l’enjamba dans un geste parfait et s’arrêta devant le haut appareil de conception Ancienne afin de composer l’adresse qu’il connaissait par cœur. Ce ne fut qu’au moment d’appuyer sur le bouton central afin de valider la séquence qu’il remarqua un son caractéristique de moteur s’approcher de lui. Il se retourna et essaya de localiser la source de cette menace mais ne vit rien si ce n’est le calme de la forêt et des arbres dont les feuilles étaient bercées par une douce brise. Le paysage était certes calme mais le bruit se rapprochait dangereusement de lui et il ne lui rappelait rien qui l’incitait à demeurer sur place. Il espéra encore quelques instants voir surgir de l’obscurité un de ses camarades tout en s’approchant rapidement de la lumière si réconfortante de l’horizon des évènements. Plus que quelques pas et il serait libéré de l’esclavage imposé par les Soorbins. Il gravit alors les quelques marches le séparant de la Porte des Etoiles et se retourna une dernière fois, ne voulant surtout pas laisser derrière lui un de ses compagnons. Il savait parfaitement le sort peu enviable que réservaient les Soorbins aux resquilleurs et aux fauteurs de troubles. Le jaffa reprit un temps espoir lorsqu’un bruit dans les fourrés se fit entendre. Aux aguets, il scruta l’horizon, à la recherche d’un quelconque indice de la présence d’un autre jaffa mais il fut vite renseigné sur l’origine de ce bruit lorsqu’il vit une longue gerbe blanche fondre sur lui. Il tenta alors de se retourner en direction de la Porte afin d’esquiver le projectile. Et, bien qu’ayant réagit aussi vite que possible, il fut violemment percuté à l’épaule gauche. La douleur fut immédiate, aigue et insoutenable au début. Le jaffa pouvait sentir sa peau fondre sur plusieurs centimètres avant que la plaie ne se cautérise d’elle-même sous l’effet de la chaleur. Sous le choc, le cerveau inondé de neurotransmetteurs contradictoires, il perdit connaissance et bascula en arrière. La dernière chose qu’il vit fut trois nouvelles lueurs blanches qui s’approchèrent de lui comme au ralenti.
Depuis son affectation au sein du SGC, le capitaine Sofia Waleska avait pris l’habitude de passer la majorité de son temps libre dans la pièce lui faisant office de bureau, tentant d’assimiler ce qu’elle pouvait des informations accumulées depuis plus de dix ans. Extrêmement curieuse, la jeune scientifique russe ne comptait pas ses heures et fut souvent surprise par l’un ou l’autre de ses collègues endormie sur la pile de dossier se trouvant sur son bureau. Ce fut encore le cas en ce 27 Novembre 2010 lorsque Philippe Robin entra dans la pièce en remuant doucement sa cuillère dans sa tasse de café. Il venait lui aussi de passer sa nuit au sein de la base et voulut prendre quelques nouvelles de sa collègue. N’étant décidemment pas un homme du matin, il ne fit guère attention et, les yeux plongés vers le tourbillon qu’il faisait dans sa tasse, il lança d’une voix trahissant son manque de sommeil :
-« Bonjour Sofia. » qu’il ponctua d’un rapide bâillement.
-« Vashe zdorovie! » répondit elle en se redressant sur son siège.
Visiblement tirée d’un rêve, la jeune femme prit quelques instants à reprendre ses esprits mais son corps avait immédiatement répondu à l’agression que constituait l’entrée du docteur Robin. Puis, elle se massa rapidement le visage et les tempes dans le but d’accélérer son réveil avant de jeter un furtif coup d’œil sur sa montre pour constater qu’elle n’avait pas du dormir plus de trois heures. Ce ne fut que lorsqu’elle regarda dans l’encadrure de la porte qu’elle remarqua l’air amusé du docteur français.
-« La nuit a été courte à ce que je vois. Je suis désolé de vous avoir réveillé. » lui dit il d’un air réellement navré.
-« Pas de problème. » lui répondit elle en s’étirant. « Il y a un problème ? »
-« Non, enfin pas plus que d’habitude. C’est que je viens de me réveiller et que je fais mon petit tour de la base matinal et comme j’ai vu de la lumière, je pensais que vous étiez déjà réveillée. » lui répondit-il.
-« Vous aussi vous n’arrivez pas à quitter la base ? C’est vrai qu’il y a tellement de chose à apprendre. » demanda-t-elle.
-« Oui, enfin non. Disons que j’en connais déjà beaucoup depuis mon passage sur Atlantis et ce serais vous mentir que de nier que l’on m’a déjà retrouvé dans la même position que vous. Cela dit, il est vrai que c’est dur de s’éloigner du centre des opérations. » lui confia-t-il en finissant son café d’une traite.
-« Hmm »émit-elle machinalement en finissant de ranger les différents dossiers éparpillés sur son bureau.
-« Et il ne faut bien sur pas négliger la horde de journalistes attendant tel des vautours à la sortie du complexe. Sans être prude, il est vrai que j’aspire à un peu d’intimité et je suis sur qu’ils parviendront à me suivre jusqu’à chez moi ces requins. » commença Philippe sans prêter attention à sa collègue. « Et puis de toute façon, il y a toujours de quoi s’occuper à la base, que ce soit l’étude d’une nouvelle race, de la paperasserie en retard ou une traduction. C’est moi qui vous le dis, les journées de 24 heures ne sont pas assez longues. »
La jeune femme se redressa alors sur son siège et enfila sa veste qu’elle avait posée négligemment sur le dossier. Elle s’approcha alors du docteur français et lui demanda de la voix la plus amicale qu’elle pouvait avoir à une heure aussi matinale :
-« Vous pourriez vous pousser s’il vous plait, j’aimerais aller au mess prendre un petit café. »
Toujours adossé à un montant de la porte, en en entravant le passage, celui se dégagea rapidement avant de prendre sa suite dans le couloir et reprit :
-« Oh oui, un petit café. C’est une bonne idée, je vous accompagne, je ne suis jamais pleinement opérationnel avant ma troisième tasse de café. Il faudrait d’ailleurs peut être que je consulte un … »
-« Excusez-moi de vous couper, mais je crois que je vais plutôt aller prendre une douche en premier. Mais allez-y, je vous rejoins dans un quart d’heure …» lui dit-elle alors en se retournant prestement et en prenant la direction opposée. Elle marcha alors s’en se retourner et attendit quelques instants avant de murmurer : « … ou dans une heure. »
La jeune femme s’entendait d’ordinaire parfaitement bien avec le docteur Robin mais elle avait également du mal à supporter sa désagréable habitude de parler pour ne rien dire, surtout de si bonne heure. Elle se dirigea alors vers les vestiaires en essayant de se remémorer les dossiers qu’elle avait lu la veille en ayant la sensation déplaisante d’être retourné en cours. Elle qui en effet se considérait comme à la pointe de la science humaine il y avait encore de cela six mois se devait de rattraper son retard sur les autres scientifiques. Elle appréciait cependant ce défi de par son naturel curieux. Approchant des vestiaires, elle ne fit pas attention à la petite troupe de soldats qui la dépassa et qui se dirigeait vers la salle d’embarquement jusqu’à ce que l’un des hommes l’interpella :
-« Capitaine Waleska, je vous cherchais justement. » lui dit il en stoppant sa course.
-« Oui. » répondit elle machinalement avant de reconnaitre le major Samuel Vaisper.
-« Le lieutenant colonel Mitchell m’a demandé de vous prévenir que l’équipe SG-1 est attendue en salle de briefing pour neuf heures zéro-zéro. Il semblerait qu’il y ait du nouveau en ce qui concerne les Soorbins. » enchaina t-il.
-« Très bien, j’y serais. Vous savez de quoi il retourne ? » demanda t-elle curieuse.
-« Je n’ai pas plus d’informations pour le moment. Vous sauriez où je peux trouver le docteur Robin ? »
-« Je l’ai quitté alors qu’il se dirigeait vers les mess. »
-« Très bien, alors à tout à l’heure. » lui dit-il avant de reprendre sa course dans les couloirs.
Après avoir pris son temps pour effectuer sa toilette et se restaurer brièvement, le capitaine Waleska arriva dans la salle de briefing et remarqua qu’elle avait une dizaine de minute d’avance sur l’horaire prévu. Elle s’approcha alors du lieutenant-colonel Mitchell qui était déjà présent. Il se trouvait devant la grande baie vitrée surplombant la salle d’embarquement.
-« Bonjour mon colonel ! Vous avez de plus amples informations en ce qui concerne le prochain briefing ? » demanda t-elle immédiatement.
-« Bonjour capitaine. Et non, je n’en sais pas beaucoup plus que vous mais c’est le branle-bas de combat depuis une communication avec le site alpha il y a de cela une heure et demi. » répondit-il sans prendre la peine de se retourner vers son interlocutrice.
-« Même le général Landry ne vous en pas dit plus ? C’est quand même assez étrange, non ? »
-« Je sais juste qu’il a ordonné le briefing pour neuf heures mais depuis, il est en communication avec le Directoire et je n’en sais pas plus. »
Les deux soldats furent alors rejoints par le major Vaisper et le docteur Robin. Les quatre membres de SG-1 formulèrent alors un certains nombres d’hypothèses concernant l’objet du prochain briefing avant d’être interrompu par l’entrée du général Landry. Celui-ci quitta son bureau, les salua rapidement et leur fit signe de prendre place autour de la table. Le général montrait un certain nombre de signes de fatigue trahissant une longue nuit passée à travailler mais il tentait de le cacher par son habituel visage souriant. Il toussota quelques instant afin d’éclaircir sa voix quelques peu enrouée avant de tendre quatre dossiers à l’intention des membres de son équipe phare.
-« J’imagine que vous vous posez un certains nombre de questions. » commença t-il alors que les membres de SG-1 parcouraient le dossier des yeux. « Il y a de cela quatorze heures, un jaffa a traversé la Porte des Etoiles du site alpha en étant grièvement blessé à l’épaule gauche. Il aura fallu une dizaine d’heures pour que l’équipe médicale sur place stabilise son état. Ce n’est qu’après avoir repris connaissance qu’il nous a révélé la cause de sa présence. »
-« Et quel est le rapport avec les Soorbins ? » interrogea le capitaine Waleska en continuant de lire le dossier qu’elle tenait entre les mains.
-« On y arrive, on y arrive. Ce jaffa était apparemment prisonnier des Soorbins depuis l’attaque de Dakara et il affirme avoir réussit à s’échapper d’un de leurs camps afin de nous prévenir. » enchaina le général.
-« Il s’enfuit d’un de leurs camps et la première chose qu’il trouve à faire c’est nous rendre une petite visite. Je suis extrêmement flatté qu’il nous ait choisis, mais cela n’a pas beaucoup de sens. Pourquoi n’a-t-il pas rejoint le peu de force qu’il reste à la résistance Jaffa ? » demanda le lieutenant-colonel Mitchell.
-« Pour la simple et bonne raison, et je pense que vous serez content de l’apprendre, qu’il semble que ce soit une idée de Teal’c. »
-« On a des nouvelles de Teal’c et vous nous faîtes languir avec ce briefing. » s’emporta quelque peu le lieutenant-colonel.
-« C’est en tout cas ce qu’il affirme. Mais il n’a pas pu nous en dire plus à son sujet. D’après ce que l’on a pu apprendre, il semblerait que Teal’c et un certain nombre d’autres jaffas aient mis sur place un groupe de résistant. Cependant, ils seraient trop peu nombreux et sans le moindre équipement ce qui les a poussés à nous contacter. »
-« Je ne comprends toujours pas mon général, qu’est ce qu’on pourrait faire pour les aider. » ne put s’empêcher de demander le docteur Robin.
-« C’est justement là où le témoignage de ce jaffa est intéressant. Il a pu nous renseigner sur l’ensemble des forces soorbines présentes sur la planète ainsi que bon nombre d’informations utiles sur leur puissance et leur organisation. » lui répondit-il.
-« Tout ceci est très bien mon général, mais quelles sont les nouvelles en ce qui concerne Teal’c ? Est-ce qu’il va bien ? » s’inquiéta le lieutenant-colonel Mitchell.
-« Il n’a pas été en mesure de nous en dire plus à son sujet. D’après lui, Teal’c et d’autres jaffas faisaient partis du groupe qui a tenté de nous contacter. Mais vu qu’il est le seul à avoir pu traverser la Porte des Etoiles, il pense que Teal’c a du se faire capturer par les Soorbins. »
-« On est donc pas beaucoup avancé à ce sujet et j’imagine que le Conseil ne va pas autoriser une attaque de cette planète. » continua le lieutenant-colonel qui oscillait entre la joie de savoir son ami encore en vie et une certaine déception.
-« La décision est en effet encore loin d’avoir été prise, mais il est vrai que les informations que nous ont donné ce jaffa sont particulièrement intéressantes. Il semblerait en effet que depuis quelques temps, les défenses soorbines sur cette base soient de moins en moins nombreuses. Toujours selon le témoignage de ce jaffa, le nombre de garde a diminué et la garnison complète qui se trouvait en stationnement sur cette planète l’a quitté il y a environ une dizaine de jour. Et même si ce n’est pas moi au final qui décidera, je pense sincèrement qu’il faut étudier la possibilité de lancer une opération de libération de cette planète. » lui répondit le général comme si il voulait rassurer son subordonné.
-« Mais est-ce qu’une telle opération est seulement envisageable ? » demanda le docteur Robin d’un ton laissant transparaitre son peu de confiance en tel plan avant d’ajouter : « Et pourquoi nous avoir convoqué ? Il semble que nous n’ayons que très peu de poids dans le processus décisionnel. »
Le capitaine Waleska avait écouté ces derniers échanges d’une oreille assez distraite, préférant se plonger dans la lecture du dossier que lui avait remis le général. Elle n’en avait bien sur que parcouru brièvement le contenu, mais elle en avait saisi les principales informations et, d’un ton songeur mais suffisamment fort pour être entendue, elle prit la parole :
-« Si c’est informations sont exactes, je pense que ce genre d’opération a des chances acceptables de succès. Mais quelque soit le scénario retenu, il nécessitera plusieurs centaines voire milliers de soldats. »
-« Et c’est précisément sur ce genre de scénario que planche actuellement nos spécialistes. Et il faut que vous les aidiez à mettre au point cette opération afin de présenter un projet concret et réaliste au Conseil le plus rapidement possible. Vous demeurez l’équipe ayant le plus d’expérience sur ce genre de terrain. » lui répondit le général aussitôt.
-« Malgré mon réel désir d’accomplir cette mission, je dois bien avouer que projeter autant d’homme sur une autre planète me parait difficile. Cela dit, j’ai bien quelques petites idées pour mener à bien ce projet. » enchaina le lieutenant-colonel.
-« J’en attendais pas moins de vous. Il faut en outre compter sur les soutiens de Daniel Jackson et du général O’Neill pour cette mission en espérant que le Conseil la valide. » ajouta le général. « Le Conseil demande également un compte rendu complet des avancées concernant la Clavia Thessara Infinitas. » enchaina-t-il alors à l’adresse du docteur Robin.
-« Ah … c'est-à-dire que … il faut bien se rendre compte de la difficulté de traduire la tablette que l’on a ramené de la pyramide de Qetesh. Certaines parties semblent codées et il nous manque un grand nombre de références pour comprendre l’intégralité du texte. Cela dit, mon équipe avance, lentement certes, mais elle avance. Même si il est vrai que pour le moment on n’en a pas appris grand-chose de plus que ce que l’on savait déjà. » lui répondit l’archéologue quelque peu pris au dépourvu par la requête du général Landry.
A peu près au même moment se déroulait une réunion des plus importantes à l’intérieur des locaux provisoire du Conseil Supérieur de la Terre aux alentours de Washington. Cela faisait en effet environ une demi-heure que les trois directeurs de la Terre s’étaient réunis afin de débattre de la possibilité d’autoriser l’attaque de la planète qui se trouvait aux mains des Soorbins. Cette question n’étant absolument pas prévu à l’ordre du jour, il fallait que les trois hommes se mettent d’accord pour la soumettre au vote du Conseil. Ils étaient chacun assis confortablement dans les fauteuils de cuirs noirs du bureau du docteur Jackson et, bien que le ton fût des plus courtois, la tournure de la discussion trahissait une certaine opposition entre les trois hommes. En effet, prévenus des dernières informations récupérées auprès du jaffa qui s’était évadé des camps de travail soorbins, le général O’Neill et le docteur Jackson avait tout de suite exprimé leur volonté d’accepter la mission tandis que le directeur de opérations civiles, Vladimir Kurzicka, avait exprimé des réserves.
-« Bien sur qu’il y a des risques, mais cela reste une merveilleuse opportunité. » voulu conclure le général O’Neill.
-« Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? »demanda Vladimir Kurzicka en tirant de la poche intérieure de la veste de son costume une fine boite chromée et délicatement gravée d’où il prit un cigare. « Je suis bien conscient des avantages que l’on pourrait tirer d’une telle opération, mais les risques sont quand même énormes. » ajouta-t-il en manipulant son cigare quelques instant entre ses doigts avant de l’allumer.
-« Je ne suis pas un grand spécialiste dans la stratégie militaire, mais l’argument de Jack me semble pertinent. Si cette opération se déroule correctement, cela pourrait grandement affaiblir les Soorbins. D’après le peu d’information dont on dispose, il semblerait qu’ils envahissent une planète, contrôle sa population avant de passer à la suivante. Si on arrive à fragiliser les positions qu’ils ont déjà conquis, ils risquent de ralentir leur progression. » ajouta alors le docteur Jackson cherchant à montrer au tchèque qu’il était en infériorité face à ses deux interlocuteurs.
-« C’est en effet une possibilité. Mais qui nous dit qu’ils ne vont pas plutôt lancer une seconde attaque contre la Terre ? Je vous rappelle, si besoin en est, que la première attaque est surement la conséquence directe de notre implication dans la bataille d’Hébrida. » répliqua aussi sec le directeur des opérations civiles qui savait de toute façon qu’il aurait du mal à imposer son point de vue face à ses deux collègues qui jouissaient d’une réputation et d’une légitimité bien supérieure à lui.
-« Et c’est effectivement un risque. Mais c’est un risque qu’il nous faut prendre. Pour le moment, les recherches de la Clavia Thessara je-ne-sais-plus-quoi sont au point mort et on aura encore du mal à repousser une nouvelle attaque. L’ouverture d’un second front efficace, qui plus est en interne, est pour le moment une de nos meilleures chances face à cet ennemi. » rétorqua le général.
-« Très bien, mais avec quelles pertes ? Vous savez comme moi que le Conseil n’autorisera aucune mission qui impliquerait des pertes trop importantes. Et vous savez également que le seuil de tolérance du Conseil est très bas. Dans ces conditions, comment s’assurer que cette opération soit un succès ? » demanda alors le tchèque. « Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, mais cela ne me parait pas réaliste. »
-« Avec tout le respect que je vous dois, ce n’est justement pas une de vos spécialité et je peux vous assurer moi que c’est faisable. » répliqua le général qui commençait à s’impatienter quelque peu même si il comprenait la prudence naturelle de son homologue.
-« Je pense que l’on peut au moins se mettre d’accord sur le fait de présenter cette question au Conseil. On pourrait en débattre dés la session de 11 heures. » proposa alors Daniel Jackson en sentant que le ton commençait à monter.
-« Effectivement, seul un vote du Conseil pourra trancher sur cette question. Mais j’espère que vous ne passerez pas en force sur cette question uniquement dans l’espoir de sauver votre ami le jaffa prénommé Teal’c. » répondit Vladimir Kurzicka émettant alors un de ses plus gros doute sur les intentions de ses deux collègues.
-« Je ne peux cacher que cela sera un des objectif de la mission mais certainement pas le principal. Ce sont bien des considérations purement stratégiques qui me poussent à croire à cette opération. » voulu le rassurer le l’ancien leader de SG-1.
-« On est donc d’accord sur le fait de soumettre cette question au vote du Conseil. Si c’est accepté, il faudra attendre que les stratèges se mettent d’accord sur le plan à mettre en œuvre pour mener à bien cette mission. » conclua Daniel Jackson en se levant de son siège afin de bien montrer à ses interlocuteurs qu’il considérait la discussion comme étant close.
Celui-ci avait encore bien du mal à se considérer pleinement comme étant le directeur suprême de la Terre, mais il n’en avait pas moins compris l’ascendant psychologique que lui conférait cette place lors de tel débat. Il se dirigea alors en direction d’un petit buffet à l’apparence relativement modeste mais pour lequel il éprouvait un certain attachement sentimental et attrapa la carafe qui se trouvait dessus avant de se servir un verre d’eau.
Le général O’Neill et Vladimir Kurzicka quittèrent alors à leur tour leur place pour se diriger vers la porte de sortie lorsque le docteur Jackson se retourna et lança à l’attention de son homologue tchèque :
-« Vladimir, pourriez-vous rester quelques instants, je souhaiterais m’entretenir quelques instants avec vous au sujet de l’avancement de la construction du nouveau SGC. »
A suivre! Très bientôt j'espère
--------------------------------------------------------------------------