Alter Ego,

Ananta
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Re: Alter Ego,

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Dernier message de la page précédente :

Salut Calypsoh, eh bien je voulais te dire que ta fic est très intéressante à lire. Tu coupes toujours là ou on veut savoir ce qui se passe ensuite, c'est bien cela maintient le suspense.
Je pense que derrière ton histoire de réscuciter les réplicateurs, il doit y avoir quelque chose de plus important.

Par contre ce que je n'arrive pas à comprendre, à moins que cela soit voulu, c'est pourquoi les membres, et en particulier Daniel et Sam, n'ont pas réagi sur le fait que la vala de l'enregistrement soit en faite un réplicateur à forme humaine? Ils avaient déjà rencontré leurs doubles réplicateurs et dans le monde de stargate, je ne crois pas que cela s'oublie aussi facilement. Ils auraient du faire l'association entre l'enregistrement et la réaction de leur amie à l'arrivée de la porte via le mot Alter Ego. Je dit réplicateur à forme humaine car tu le mets en scène dès le premier chapitre via le double de Vala qui arrive quelques secondes après la fuite de l'originale.

Je te souhaite bon courage pour la suite.
massalia
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Re: Alter Ego,

Message non lu par massalia »

A cause de mes problèmes de connection je viens seulement de te lire !
Bonnes suites , l'histoire se complique encore plus !
Par contre si vala s'est pris des réplicateurs dans la tête et que les capteurs n'y voient que du feu ... ça ne va pas faire que du bien à la terre .
Tout ça pour dire que ça m'interpelle et donne envie de suivre :clap: ;)
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Re: Alter Ego,

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nb

Chapitre 7 : Quo vadis ? (Où vas-tu ?)

Le samedi 29 mars, 12h35, mess des officiers , base du SGC

Daniel était assis seul à une table, devant ce qui ressemblait a priori à un steak haché, accompagné de purée tout aussi peu ragoutante. La cuisine à la base était réputée pour être détestable mais ce n’était pas ce qui empêchait l’archéologue de toucher à son assiette. Il n’avait guère d’appétit depuis quelques jours et était là, depuis une demi-heure environ, à jouer avec sa fourchette qu’il utilisait pour dessiner des formes incohérentes dans la purée.

Tant de choses se bousculaient dans sa tête : tout d’abord sa dispute du matin avec Vala le contrariait beaucoup et il n’était pas retourné voir la jeune femme depuis car il ne savait pas comment elle le recevrait ni comment lui-même réagirait. Ensuite, les accusations formulées par Larkesch, la menace de rupture d’alliance avec la Tok’ra, le trop bref délai accordé pour tout résoudre. Enfin, mais qui n’était pas le moins important, le retour d’un ennemi parmi les pires qu’ils aient eu à affronter : les Réplicateurs. L’arme trouvée sur Dakara qui avait servi à les éradiquer avait été détruite après le mauvais usage que certains Jaffa en avaient fait. Si ces viles créatures métalliques étaient vraiment de retour, elles n’allaient pas tarder à faire beaucoup de dégâts dans la galaxie, y compris sur la Terre où de toute manière elles finiraient par arriver.

Daniel eut alors la surprise de voir une silhouette poser un plateau sur la table et s’asseoir sur la chaise en face de lui. C’était Mitchell qui, contrairement à l’archéologue, entama rapidement la viande qu’il avait dans son assiette.

« J’ai toujours dit que si on ne mourrait pas sous les feux ennemis, c’est cette nourriture qui aurait raison de nous ! » déclara le jeune colonel.

Apparemment, la tension qui avait régné entre les deux hommes lors de l’entrevue avec Larkesch, s’était estompée, laissant la place à la complicité habituelle qui existait entre eux. Nul besoin de revenir sur l’incident, tous deux étaient déjà passés à autre chose.

« Alors Jackson? Qu’est-ce que votre intellect foisonnant pense de tout ça ? demanda Mitchell qui mangeait toujours sa purée.

- A vrai dire, je n’en sais trop rien, finit par avouer Daniel. Plus je réfléchis et plus je me dis que la Tok’ra n’aurait eu aucun intérêt à accuser Vala sans raison valable.

- Donc, selon vous, Vala est coupable ?
»

La question du colonel n’était pas posée de manière violente ou en guise de reproche mais invitait clairement Daniel à exposer objectivement son point de vue.

« Je pense que la Vala que nous connaissons n’y est pour rien mais il se pourrait qu’elle…ne soit pas tout à fait elle-même, dirons-nous. »

Mitchell hochait frénétiquement la tête, tentant d’assimiler les propos de son ami

« En gros, vous pensez à quoi : qu’elle pourrait être folle ? Schizophrène ? Possédée ? »

Entendre Mitchell mettre des mots concrets sur les idées loufoques que Daniel développait dans son esprit mit ce dernier mal à l’aise. Aussi Daniel hocha-t-il les épaules et laissa tomber dans son assiette la fourchette avec laquelle il jouait depuis un bon moment.

« Mwé..mèche danch che cas, le djocteur Lamch che cherait aperchu de quelque chose nonch ? » marmonna Mitchell la bouche pleine.

Daniel ouvrit grands ses yeux bleus et lança un regard interrogateur à son collègue, lui indiquant ainsi qu’il n’avait pas compris un traitre mot de ce qu’il venait de dire.

« Pardon…je disais que dans ce cas, le docteur Lam se serait aperçu de quelque chose lors des examens, répéta correctement Mitchell.

- Pas forcément car jusqu’ici, son amnésie mise à part, Vala n’a pas fait preuve d’une conduite étrange ».

Daniel vit alors Mitchell le regarder d’un air peu convaincu ce qui poussa l’archéologue à ajouter

« Enfin…pas plus étrange que d’habitude ».

Le jeune colonel cligna des yeux en signe d’acquiescement et se replongea dans son repas.

« Il faut aussi qu’on songe sérieusement à la menace des Réplicateurs, poursuivit Daniel qui s’adossa alors à son siège.

- Ah ceux-là...ce sont mes ennemis intimes ! » rétorqua Mitchell qui se remémora alors sa lutte acharnée contre ces satanés bestioles à bord de l’Odyssée (1), tandis que le reste de l’équipe cherchait l’Arche de vérité.

C’est alors que Sam surgit en un éclair dans le mess, à la recherche de ses équipiers et visiblement très inquiète.

Daniel qui la vit entrer laissa échapper :

« Hoho.

- Quoi donc? demanda Mitchell qui tournait le dos à la porte d’entrée et n’avait pas vu arriver Sam.

Celle-ci qui était parvenue à leur niveau allait leur donner elle-même la réponse.

« Vala a disparu, leur apprit-elle gravement.

- QUOI ? s’écrièrent les deux hommes en même temps.

- Le docteur Lam affirme qu’elle ne l’a laissée que quelques minutes alors que Vala était endormie. A son retour, Vala n’était plus dans son lit

- Elle est peut-être tout simplement partie se dégourdir un peu les jambes ? proposa Mitchell, malgré tout peu convaincu de sa propre explication.

- Impossible. Vous savez que tous les couloirs et les pièces de cette base sont sous surveillance vidéo. Le Général et le docteur Lam sont en train de les visionner mais apparemment Vala se serait tout bonnement volatilisée » affirma Sam, non sans inquiétude.

Mitchell se retourna vers Daniel et fronça les sourcils :

« Voilà peut-être une attitude qu’on pourrait qualifier d’ « étrange » non ? Et qui pourrait étayer votre thèse de « to be or not to be Vala »? »

Les deux hommes se levèrent en toute hâte et suivirent Sam.


Au même moment, dans une grande avenue de Washington.


C’était un jour au temps morne, une de ces journées où l’on se demande où est parti le soleil. La capitale américaine était, comme à l’accoutumée, en pleine effervescence et chacun marchait d’un pas rapide. Personne ne prêta garde à la jeune femme brune, mince et élancée qui avançait, contrairement aux autres, d’un pas lent mais tout aussi assuré. Elle semblait regarder avec des yeux pétillants d’émerveillement tout ce qui l’entourait. Vêtue d’un pantalon noir en cuir et d’une veste elle aussi toute noire, elle se déplaçait telle une ombre. Comme tout cela lui semblait étrange. Elle ne connaissait rien de cette civilisation humaine pour laquelle pourtant son maître manifestait paradoxalement un intérêt à la fois haineux et admiratif. Bien sûr la conscience de « l’Autre », qu’elle avait chassée pour un temps, avait conservé quelques images éparses de ce monde.

La jeune femme respira une grande bouffée d’air : enfin libre !

S’échapper de l’infirmerie de la base n’avait pas été le plus difficile grâce à son système de téléportation intégré en elle. Son maître avait vraiment songé à tout ; elle pouvait se déplacer d’un bout à l’autre du pays en quelques secondes à peine et rechercher ce matériau dont elle avait besoin à tout prix. Le seul petit problème qu’il avait fallu régler était de faire disparaître pour un temps le corps de « l’Autre », l’Originale, celle que les humains nommeraient sans aucun doute « la vraie Vala ». Mais l’un des dispositifs d’invisibilité qu’elle avait volé sur Mista lui avait permis de soustraire à la vue des humains le corps profondément endormi de son « hôte » provisoire.

Soudain, la jeune femme brune s’arrêta devant une vitrine, son visage s’illumina alors d’un sourire des plus diaboliques qui contrastait avec la candeur de son visage. Elle venait de trouver ce qu’elle cherchait…enfin une partie, du moins!

Elle entra alors dans ce magasin qui portait pour nom « Sweet Jewels » (2). Un petit homme chauve vêtu d’un costume trois pièces s’avança avec un grand sourire vers sa potentielle cliente.

« Bonjour madame, que puis-je pour votre service ?

- Je suis à la recherche de pierre précieuse telle que celle qui est exposée en vitrine » répondit-elle avec un grand sourire enjôleur.

Elle indiqua alors un porte-collier orné d’un magnifique ras-le-cou serti d’un gros diamant.

Le bijoutier sortit le dit collier et l’approcha de sa cliente.

« Madame a beaucoup de goût, les diamants sont en effet les pierres les plus nobles et, si vous me le permettez, ils feront ressortir vos beaux yeux ».

L’interlocutrice fit mine d’être touchée par le compliment mais elle était en réalité trop subjuguée par le bijou qu’elle tenait entre ses mains.

« Auriez-vous d’autres modèles de …diamants ? demanda t-elle d’une voix mielleuse et volontairement sensuelle.

- Bien sûr, s’exclama le bijoutier, ravi d’avoir en face de lui une femme prêt à débourser beaucoup d’argent. Toujours sous forme de collier ?

- Peu importe, c’est la pierre qui m’intéresse
. »

Le vendeur sourit d’un air entendu et partit chercher plusieurs autres bijoux ornés de diamants plus ou moins gros. Sa cliente ne laissa transparaitre que très peu d’émotion à la vue de ces merveilles mais ses yeux trahissaient tout de même un air de parfait contentement.

« Je prends le tout » lâcha-t-elle enfin après les avoir à peine examiner.

Le bijoutier ouvrit de grands yeux, ne voulant pas croire à l’excellente vente qu’il était sur le point de conclure.

« Tout ?? demanda-t-il d’une voix pleine d’espoir.

- Tout, répondit en souriant la jeune femme brune.

- Comment souhaitez-vous régler, chère Madame ? »

Le bijoutier était tellement ravi qu’il ne vit pas vraiment que la jeune femme s’approchait dangereusement de lui. Toujours très souriante et sur le ton le plus affable du monde, elle dit à l’homme qui se trouvait maintenant juste à côté d’elle.

« Je crois qu’il y a un petit malentendu. J’ai dit que je prenais…pas que j’achetais ! »

Et aussitôt une lame transperça le ventre du bijoutier qui ne vit rien venir. Celui-ci poussa un profond mugissement et finit par s’écrouler au sol, mort.

La jeune femme brune rangea sa lame sortie de nulle part et s’empara rapidement des bijoux disposés sur la banque. Elle se tourna alors vers la caméra de surveillance qu’elle avait remarquée dès son entrée, la regarda fixement et fit un salut militaire en riant aux éclats. Puis elle sortit en courant de la bijouterie et, une ruelle plus loin, se téléporta vers une autre grande ville des Etats-Unis pour commettre un méfait similaire.


Le même jour, 15h38, base du SGC

« Cela fait plus de trois heures que nous sommes sans nouvelles. Elle ne s’est tout de même pas évaporée dans les airs comme par magie! ».

Dans la salle de briefing, Daniel tournait en rond comme un lion en cage. Sa légendaire maitrise de soi commençait à être mise durement à l’épreuve.

« On a cherché partout, visionné toutes les bandes de surveillance, fouillé la base de fond en combles et édité des avis de recherche, poursuivit Landry. Tout le monde est en état d’alerte. Je ne vois pas ce que l’on pourrait faire d’autre pour le moment.

- Et si…,
commença Sam qui s’arrêta net.

-Une idée Colonel ? demanda Landry à la jeune scientifique apparemment en pleine réflexion.

- Et si elle avait…disparu ? suggéra alors Sam, d’un air très concentré

- Alors là, bravo Sam ! s’exclama Cameron de son ton ironique habituel. Vous avez réfléchi pendant trois heures pour nous exposer cette lumineuse découverte ?

- Non, je veux dire « disparaitre » dans le sens où elle serait devenue invisible
, corrigea Sam. Comme vous, Daniel et moi l’avons vécu une fois en changeant de dimension. »

Cameron grimaça au souvenir de cette expérience peu agréable tandis que Daniel et Landry fixaient intensément Sam.

« Autrement dit, Vala serait là mais nous ne pourrions pas la voir ? demanda le Général.

- C’est cela, acquiesça Sam. Comment expliquer sinon qu’elle ait disparu comme par enchantement ? »

Les trois hommes qui l’entouraient hochèrent simultanément la tête ; c’était une possibilité en effet.

« Cependant, reprit la scientifique, même en admettant que cette hypothèse soit la bonne, il subsiste une inconnue : lorsque l’un de nous a disparu, il s’agissait à chaque fois du résultat d’une mauvaise manipulation de départ. Or rien ne prouve que Vala ait fait le même genre d’action.»

Mais aucun d’entre eux ne put répondre à leur équipière car soudainement une voix sortit du haut-parleur de la base dit:

« Le Général Landry et SG-1 sont demandés d’urgence à l’infirmerie. Je répète : le Général Landry et SG-1 sont demandés d’urgence à l’infirmerie ».

Nos quatre protagonistes se regardèrent et filèrent à l’infirmerie.

Arrivés à destination, ils tombèrent sur Carolyn. Ce fut le Général bien sûr qui parla le premier :

« Caro…euh…Docteur Lam, que se passe-t-il ?

- Regardez-vous-même car moi j’ai encore un peu de mal à y croire » répondit la jeune doctoresse qui penchait la tête pour inviter les nouveaux arrivants à rentrer dans l’infirmerie.

Daniel entra la premier, suivi de près par ses trois compères : tous se figèrent un instant. La voix de Carolyn s’éleva derrière eux :

« Elle est réapparue d’un seul coup il y a deux minutes ; médicalement parlant, elle a l’air d’aller bien. »

Sous leurs yeux, Vala était étendue dans le lit, profondément endormie et dans la même position que celle dans laquelle l’avait laissée le docteur Lam avant la disparition…comme si rien ne s’était passé durant ces trois dernières heures!

« Tout ceci est sans raison ni sens, ajouta Carolyn passablement contrariée. Je n’y vois aucune explication logique…du moins pour l’instant ».

Le Général Landry, Cameron et Sam se tournèrent vers la doctoresse, presque amusés du ton déterminé que cette dernière avait employé. Tous savaient pertinemment que la jeune médecin avait horreur de ne pas comprendre un fait.

Seul Daniel n’avait pas bougé : il fixait toujours Vala qui paraissait calme, innocente, à mille lieux de toutes les horreurs dont elle était accusée. Au fond de lui, il se sentait soulagé. Non pas que les problèmes étaient réglés, loin de là, mais au moins, la jeune femme était en sécurité au SGC, près de ses amis…près de lui.

Le remue-ménage autour d’elle avait apparemment réveillé Vala qui ouvrit doucement les yeux. Elle tomba alors sur les regards inquiets de tous ses coéquipiers, du Général et du docteur Lam.

« Eh bien…quel accueil, marmonna-t-elle encore un peu endormie. Je croyais que les réunions se tenaient en salle de briefing et non ici. »

Mais personne ne répondit à son trait d’humour : seule le docteur Lam s’était approchée de sa patiente et entreprit quelques menus examens médicaux. Se laissant docilement faire, Vala commença à s’inquiéter du mutisme de ses amis qui la fixaient toujours.

« Hey ! Vous m’avez cru morte ou quoi ? ironisa-t-elle espérant les faire broncher.

- Est-ce que tout va bien Vala ?

- Pourquoi ai-je l’impression que depuis mon retour on me pose cette question trente fois par jour ? maugréa-t-elle. Oui je vais plutôt bien, Général. Par contre, vous, vous avez une sale mine…sauf votre respect, Monsieur »

L’air faussement penaud de la jeune malade aurait fait sourire n’importe lequel d’entre eux en temps normal (sauf peut-être Daniel qui, lui, aurait plutôt levé les yeux au ciel !!). Mais ce ne fut pas le cas cette fois.

« Vala, vous ne vous souvenez pas d’avoir quitté l’infirmerie récemment ?
tenta de nouveau Landry

- Vous voulez rire, s’écria-t-elle d’un air outré. Je REVE de quitter ce lieu mais votre tortionnaire de fille refuse de me laisser partir.

- Vous avez pourtant …été absente pendant plus de trois heures
».

L’air méfiant et ahuri de Vala ne leur indiquait rien de bon.

« Absente ? répliqua-t-elle d’un ton plus qu’incrédule. Si vous voulez dire par là que je dormais profondément et que par conséquent mon esprit…

- Je veux dire que vous avez physiquement disparu pendant trois heures
, l’interrompit le Général.

- Dîtes-moi, cher Général, n’auriez-vous pas pris vous aussi un sérieux coup sur la tête par hasard ?» se hâta d’ajouter malicieusement Vala, après quelques secondes de silence.

« Vala » entendit alors la jeune femme.

La voix qui venait de s’élever, elle l’aurait reconnue entre mille. Elle savait mesurer toutes les intonations que Daniel Jackson pouvait adopter en lui parlant: la détermination, le sarcasme, l’exaspération, la sévérité, la colère, la gentillesse…il avait fait preuve de tout à son égard et à chaque fois, elle devançait la réaction de l’archéologue rien qu’en l’écoutant prononcer les premiers mots de ses phrases. Cette fois, Vala reconnut dans la simple évocation de son prénom une très profonde gravité, mêlée peut-être de contrariété ou de tristesse, cela, elle ne pouvait le déterminer.

Quoiqu’il en soit, l’intervention de Daniel poussa la jeune malade à le regarder fixement, comme s’ils avaient été seuls dans une bulle. Une conversation silencieuse semblait s’être tissée entre eux bien qu’aucun des deux ne voulait l’admettre. Vala dit alors, admettant la réalité.

« Trois heures ? »

Daniel dit oui de la tête.

« Je ne croyais pas être somnambule… », répondit-elle d’un air perdu dans le vague, dissimulant tant bien que mal une certaine nervosité. Elle se redonna tout de suite une contenance, comme d’habitude.

« Eh bien, vous pouvez dire que vous avez de la chance, Daniel…si je suis vraiment somnambule, je m’étonne de ne pas m’être déjà rendue dans votre lit en pleine nuit…remarquez, cela me fera une excuse pour y aller ! »

Daniel esquissa un petit sourire, signe que la dispute du matin n’était plus qu’un mauvais souvenir. Mais tandis que Vala s’allongeait de nouveau, tous ses amis se regardèrent, commençant à douter sérieusement de la sincérité de la jeune femme.


Notes: (1) Cf, téléfilm « L’Arche de Vérité »

(2) Sweet Jewels : « aux doux joyaux », enseigne purement fictive.
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Re: Alter Ego,

Message non lu par Calypsoh »

oupps..petite erreur de manip qui m'a fait poster mon chapitre avant les commentaires aux lecteurs! tant pis!!! :o
Je vous remercie tous de vos précieux commentaires qui me motivent et m'aident à me perfectionner! :)
J'espère que la suite vous plaira tjs autant! :clap:
PS: euh, en réponse à une remarque pertinente de Rufus, vous noterez que chez moi Sam est la "jeune scientifique", Cam, "le jeune colonel", Daniel "le jeune archéologue" et Vala "la jeune alien"... :P
je sais bien qu'ils ne sont plus si jeunes que ça, mais étant donné que l'activité est marque de jeunesse, je crois qu'on peut considérer nos héros comme tels!!!biz et bonne lecture!
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Re: Alter Ego,

Message non lu par julien1989 »

Ouf, les gros problèmes commencent enfin ^^, et bien encore une fois je reste admiratif devant ce chapitre,

Très bien écrit, si ce n'est que j'ai eu un peu de mal a comprendre le passage avec l'autre vala,
Celle qui vole les bijoux, c'est laquelle ? La vraie qui devrait se trouver à l'infirmerie ou bien le replicateur car si c'est le replicateur je n'ai pas compris comment il est arrivé sur terre.

Pour le reste, toujours autant de suspens et d'envie de lire la suite
Dernière modification par julien1989 le 29 sept. 2009, 18:34, modifié 1 fois.
massalia
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Re: Alter Ego,

Message non lu par massalia »

Salut à toi aussi . ( Tu es le deuxième membre que je salut ;) ) !
La suite est à la hauteur des autres et comme je le sentais venir , il semble que ce truc dans le crâne de Vala ne présage rien de bon et on le voit .
Je t'encourage pour la suite ! :clap:
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Re: Alter Ego,

Message non lu par Calypsoh »

Coucou à vous chers lecteurs, comme je suis restée qqk tps sans poster, je vous mets plusieurs chapitres. Merci de votre fidélité et j'espère que vous continuerez l'aventure en ma compagnie! :D

julien1989: merci pour ton post. :D Il y a en effet deux Vala: la vraie "abrite" une forme artificielle qui prend l'apparence de notre Vala pour faire le mal et la discréditer..mais tout va devenir plus clair, je ne peut pas en dire bcp plus sinon je vais déflorer tout le texte, hihi!
Je suppose que tu as saisi maintenant laquelle vole les bijoux et et tue le pauvre commerçant. :lol:

massalia: comme dirait notre Teal'c préfére, "en effet"!!! :lol: Rien de tout cela ne semble bien bon!


et maintenant la suite........bonne lecture à tous!
PS: l'arrivée d'un personnage très cher aux fans de sg-1...ça vous tente????
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Re: Alter Ego,

Message non lu par Calypsoh »

Chapitre 8 : Deux généraux valent mieux qu’un !

Le samedi 29 mars, 17h55, bureau du général Landry , base du SGC

Le Général Landry était assis à son bureau, sur le légendaire fauteuil qu’avaient occupé auparavant ses deux illustres prédécesseurs, les généraux Hammond et O’Neill. Hank Landry n’avait jamais vraiment été sûr de les égaler un jour : tous deux avaient su parfaitement mener à bien le SGC et se faire respecter et apprécier de tous les membres de cette base. Ils n’avaient pas hésité à se dresser contre l’autorité pour défendre leur point de vue et leurs amis. Lui se trouvait parfois trop rigide, peut-être trop « militaire ». Il avait fallu du temps pour que le colonel Carter, le docteur Jackson et Teal’c en particulier l’acceptent comme l’un des leurs même si paradoxalement, aucun d’eux n’avaient jamais vraiment fait preuve d’insubordination (ou si peu, connaissant leur caractère à tous les trois!). De plus, un jour qu’ils jouaient aux échecs ensemble, Jack avait avoué à son ami général (sur le ton désinvolte qu’on lui connait bien sûr !) que ses anciens coéquipiers avaient désormais une totale confiance en leur supérieur actuel. Sam, parait-il, avait un jour dit à Jack qu’elle voyait en Hank Landry l’homme de la situation, au même titre que Georges Hammond quelques années auparavant ; ce qui n’est pas un mince compliment quand on sait l’affection qu’elle portait au vieux général précédent.

Le Général Landry ouvrit soudain un de ses tiroirs et en sortit trois photographies. La première était une de sa fille Carolyn, le jour de la remise de ses diplômes de fin d’étude. Il n’avait pas pu assister à cet événement à cause de ses fonctions et il savait pertinemment que Carolyn lui en avait beaucoup voulu. Heureusement, aujourd’hui les relations avec sa fille s’étaient grandement améliorées et à chaque fois qu’il la voyait passer dans les couloirs de la base ou travailler à l’infirmerie, il remerciait le ciel de lui avoir octroyé cette seconde chance de renouer avec elle.
Il regarda ensuite une seconde photographie, représentant l’équipe SG-1 à ses débuts. Cette dernière avait été prise par la petite Cassandra, avant son départ pour vivre avec le Docteur Janet Frasier. La petite fille voulait emmener avec elle cette équipe qui l’avait tant aidée et avait donné un double au Général Hammond, en le suppliant de toujours laisser cette photo dans son bureau, comme un lien indestructible entre elle et cette base. Sur le cliché, le Général Hammond se tenait debout à gauche, fier et décoré. A ses côtés le docteur Carter, alors capitaine, et portant des cheveux plus courts qu’elle ne les avait à ce jour, souriait avec malice et bonheur. Teal’c, les mains croisées dans le dos comme d’habitude, était debout aux côtés d’un Daniel Jackson lui aussi plus jeune. Bien sûr au centre, avec un air bourru mais qui trahissait néanmoins un grand amusement, le colonel Jack O’Neill fixait l’objectif. Landry se doutait qu’il n’avait pas dû être facile pour la fillette de convaincre cette tête de mule de Jack de prendre la pose mais le sourire enjôleur de Cassandra avait manifestement eu raison des résolutions du dit colonel.
Enfin, en dernière position, vint la troisième photographie, prise cette fois quelques mois auparavant lors d’une cérémonie officielle de remise de médailles des officiers liés au programme SGC. Un photographe de l’armée, bien évidemment, avait souhaité immortaliser la célèbre équipe SG-1 dont les membres, en uniformes officiels et tenues de soirée, avaient demandé à leur supérieur de se joindre à eux. Landry sourit en se remémorant ce petit instant convivial, presque familial. Il avait lui-même proposé à Jack, qui avait assisté lui aussi à la cérémonie, de se joindre à eux mais ce dernier avait décliné en souriant.
« C’est toi leur patron maintenant…tu les supportes à longueur de journée, tu as gagné le droit d’être le seul général de la photo, non ? » lui avait-dit Jack malicieusement en lui donnant un tape amicale sur l’épaule. Sur cette dernière photographie, nous retrouvions nos trois compères de départ, plus âgés mais à l’air toujours aussi complices. Mais deux nouvelles recrues étaient venues compléter cette équipe de renom. Cameron Mitchell détestait les photographies presque autant que Jack mais en tant que chef d’équipe il n’avait pas pu se défiler. Derrière l’air concentré qu’il arborait sur le cliché, Landry y retrouvait cette petite lueur malicieuse qui caractérisait bien le bouillant colonel. Pour ce qui est de la bonne entente de Landry avec ses hommes, tout avait été plus facile avec le colonel Mitchell, arrivé en même temps que le Général au SGC. Ce dernier retrouvait parfois en le jeune homme beaucoup de son propre caractère au même âge : homme de terrain, chef inné, malin, quelques fois un peu arrogant, parfois caustique, un peu frondeur sur les bords mais toujours prêt à sauver le monde et à affronter la mort en souriant. Enfin les yeux de Landry se posèrent sur le seul membre de l’équipe avec Teal’c et Daniel à être en tenue de soirée, les autres étant tous en uniforme: Vala. Elle portait ce soir là une ravissante robe noire, très classique et élégante, qui contrastait avec les tenues habituellement affriolantes qu’elle aimait porter. Landry se surprit à rire en repensant à cette jeune femme brune qui avait tant insisté pour être aux côtés de « son Daniel » sur le cliché. Elle le tenait d’ailleurs par le bras, bien décidée à ne pas le laisser partir...et malgré les vaines protestations qu’il avait pu émettre au début, le docteur Jackson de la photographie ne semblait pas en être plus contrarié que cela d’avoir à ses côtés celle qui manifestement avait été la plus belle femme de la soirée.

Landry avait eu beaucoup de mal à accorder sa confiance à Vala. Pourtant il avait été touché par les efforts de la jeune femme pour se faire une nouvelle vie. Il savait que tout n’avait pas toujours été aisé pour elle et le Général avait appris à la connaitre, à apprécier son esprit fin et son humour qui exaspérait tant le docteur Jackson. Puis, il s’était peu à peu attaché à cette jeune femme qui aurait pu être sa deuxième fille.

Après ces quelques minutes de contemplations, Landry resongea alors à la situation présente : la jeune femme brune qui souriait si joliment sur cette photo avait-elle un quelconque rapport avec les horreurs commises sur Mista ? Comment justifier la soudaine disparition puis la réapparition tout aussi étrange de Vala ? Jouait-elle la comédie ou était-elle vraiment sincère ? Pouvait-on encore se fier à ses grands yeux clairs taquins mais attachants ?

Le fil des pensées du Général Landry fut interrompu par quelqu'un qui frappa à la porte. Il se hâta de ranger les photographies dans le tiroir et invita les visiteurs à entrer.

Sam apparut, suivie de Daniel et Cameron.

« Repos, leur dit leur supérieur. Merci d’être venus ici. Je ne veux pas que notre conversation soit entendue par de tierces personnes. Colonel Mitchell, fermez la porte je vous prie. »
Les trois explorateurs entrèrent et Cameron s’exécuta.
« Bon, vous vous doutez bien pourquoi vous êtes là. Je sais que nous avons déjà longuement parlé de la situation ensemble après le retour inexpliqué de Vala tout à l’heure.

- Le docteur Lam n’a toujours constaté aucun signe alarmant et Vala semble bien se remettre
, ponctua Sam.
- En revanche, sa mémoire lui faut toujours défaut » ajouta Daniel.

Le Général se leva et commença à faire les cents pas dans son bureau, visiblement contrarié de ce qu’il allait annoncer à ses hommes.
« Ecoutez, je sais que vous n’allez pas être contents mais je n’ai pas le choix. Etant donné la situation, je pense qu’il serait plus prudent… d’enfermer Vala dans la zone 51. »
Cette annonce jeta dans la pièce un froid des plus perceptibles.
« Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée monsieur, tenta de dire Daniel.
- Dois-je vous rappeler que nous ne disposons que de quatre jours pour tirer toute cette affaire au clair ? Sans compter que nous avons une autre priorité ; si les Réplicateurs sont de retour, nous devons les détruire au plus vite ; cette fois les Asgards ne sont plus là pour nous épauler.
- Mais Vala a besoin de soins médicaux et vous voulez l’enfermer dans une cellule ?
- Voyons Docteur Jackson
, répondit calmement Landry, elle recevra toutes les attentions nécessaires. Vous savez que Carolyn veille sur elle et n’accepterait rien qui menacerait la santé de sa patiente. Mais au moins, nous ne perdrons pas de temps à la chercher lors d’une éventuelle prochaine disparition et nous pourrons nous concentrer exclusivement sur les moyens de prouver son innocence. »
Cet argument, qui montrait clairement que Landry ne croyait pas la jeune femme coupable, sembla avoir raison des hésitations de l’équipe.
« Il est certain que Vala n’est pas dans son état normal et nous devons aussi songer à la protéger, peut-être d’elle-même » ajouta posément Sam.
Cameron, qui avait gardé les bras croisés intervint à son tour :
« Et pour ce qui est des accusations portées contre elle par la Tok’ra, mon Général, vous comptez en informer Vala ou non ? »
En effet, Landry et SG-1 avaient jugé bon de ne pas parler à la jeune femme de la visite de Larkesch et de l’ultimatum imposé.
Le Général soupira, haussa les épaules et finalement, après quelques instants de silence, finit par dire :
« On ne lui dit rien pour l’instant. Soit elle est innocente, dans ce cas évitons de l’inquiéter dans son état…
- Soit ?
le coupa un peu sèchement Daniel
- Soit elle est coupable et nous ne devons pas lui faire savoir que nous l’avons démasquée puisque nous ne sommes pas sensés être au courant » conclut Landry.

Le silence s’abattit de nouveau sur la pièce, personne ne sachant vraiment quoi dire ou faire. Une voix s’éleva alors du dictaphone posé sur le bureau.
« Mon Général, vous avez un visiteur.
- Faites patienter, répondit un peu sèchement Landry, je ne suis pas disponible pour l’instant »
Ce fut alors une autre voix, bien inattendue mais tellement reconnaissable qui parla cette fois dans le dictaphone.
« On ne fait pas patienter un Général deux étoiles, Hank. »
Landry leva alors les yeux vers SG-1 qui se trouvèrent tous aussi surpris que lui.

A peine quelques secondes plus tard et sans invitation, la porte s’ouvrit et laissa place…au Général Jack O’Neill en personne.
Tous étaient tellement surpris qu’aucune des personnes qui se trouvaient dans le bureau ne put dire un mot. Ce qui n’échappa pas à la sagacité du nouvel arrivant.
« Oups…désolé d’interrompre la réunion des cerveaux » dit-il d’un air jovial.
- Jack ???? Mais que faites-vous ici ?
- Eh bien…cachez votre joie ! Moi aussi Daniel, je suis ravi de vous revoir
! »
Prenant un air faussement vexé, Jack referma la porte derrière lui. Il décida de se venger de cet accueil plutôt glacial en faisant mine d’adopter une attitude purement officielle pour saluer les trois officiers de la pièce.
« Général. Colonel Mitchell et…Colonel Carter ».
Il ne traita pas différemment sa compagne qui ne le quittait pas des yeux et lui rendit son salut cérémonieux.
« Général O’Neill » dit elle non sans un petit sourire à peine perceptible.
« Salut Jack ! se résolut enfin à dire Landry qui s’était avancé pour accueillir son vieil ami. Désolé mais tu ne tombes pas très bien car…
- On a un problème
, le coupa aussitôt Jack.
- ON ?? réitéra Daniel d’un air mi-figue mi-raisin.
- Un gros problème…je dirais même un énorme problème, s’empressa de poursuivre Jack.
- Cela tombe à pic, tout est calme au SGC en ce moment, rajouta ironiquement Cameron.
- Que se passe t-il, Jack ? » demanda Landry, de plus en plus inquiet.

Pour que Jack fasse un déplacement inopiné de Washington, cela devait en effet être encore une sacrée tuile !
Jack regarda autour de lui, et sembla chercher quelqu'un.
« Où est Vala ? »
La question surprit un peu tout le monde. Il n’aurait pas été étrange que Jack s’enquiert de Teal’c, quoiqu’il sache par Sam que le jaffa était souvent sur Dakara. En revanche, qu’il demande des nouvelles de la jeune alien, alors qu’il était sur le point d’annoncer une catastrophe, mit la puce à l’oreille de Daniel.
« Pourquoi ? Elle a un rapport avec ce nouveau problème ? » demanda alors l’archéologue, de nouveau très inquiet.
D’ordinaire Jack n’aurait pas manqué d’émettre une remarque sur l’apparent souci que se faisait le jeune homme pour la belle brune mais cette fois, ce ne fut pas le cas.
« On peut dire cela, oui, répondit Jack. Vala est accusée de vol et… de meurtres.
- Comme c’est original
, ne put contenir Cameron, visiblement de plus en plus énervé par la situation.
- Une cinquantaine de bijouteries ont été braquées et les gérants ont tous été tués cet après-midi dans différents états du pays entre midi trente et …
- …quinze heure trente. Oui
. » compléta Sam qui se toucha alors le front, désespérée de ce qu’elle entendait.
Jack ouvrit alors de grands yeux et regarda successivement ses interlocuteurs, ne s’attendant pas à ce qu’ils réagissent ainsi.

« Euh…vous n’avez pas l’air très surpris non ? Vous avez compris ce que je viens de dire ? » demanda-t-il quelque peu dérouté.
Landry hocha la tête et dit, davantage pour lui-même que pour les autres.
« Cela correspond bien au laps de temps où elle a disparu.
- Mais, il n’y a rien qui vous choque dans ce que je viens de dire ?
demanda de nouveau O’Neill.
- Bien sûr, continua Landry sur un air toujours aussi las. Comment a-t-elle pu se déplacer aussi vite dans tout le pays ? Personne ne pourrait faire cela en si peu de temps.
- Mais…
commença Jack
- Je ne vous le fais pas dire, l’interrompit Mitchell qui répondait à Landry. Mais les faits étranges ne sont plus vraiment « étranges » quand on a travaillé au SGC !!
- Hey
…, tenta toujours désespérément de parler Jack.
- Avec une sorte de système de téléportation modifié, portatif ou intégré, cela ne parait pas impossible, enchaina Sam, peu enthousiaste.
- HEY !!!!!!!!!!!!! Vous pouvez m’expliquer ce qu’il se passe ici ? » finit par crier Jack.
Tous se tournèrent alors vers lui, ne disant plus un mot.
« Je vous annonce qu’une de nos proches amies est suspectée par la police d’avoir commis des crimes atroces dans tout le pays en un temps record et vous ne semblez même pas surpris ! Suis-je donc le seul à avoir un cerveau en état de marche ici ?
- Désolé Jack, répondit doucement Daniel qui s’assit alors sur le bureau. Mais cela fait deux jours qu’on entend les pires horreurs sur Vala et, selon moi, tout ceci prend de plus en plus des allures de machination magistralement orchestrée. »
Brièvement, il raconta alors à Jack les événements de ces jours derniers et l’attitude pour le moins étrange de Vala.
« Est-ce qu’elle prononce des mots bizarres ou construit des objets dont elle ignore l’utilisation ? » demanda Jack non sans ironie, se rappelant ses propres expériences. Mais visiblement son trait d’humour ne fonctionna pas.
Aussi sans plus attendre sortit-il une vidéo cassette de sa poche et la tendit à Landry, lui indiquant de la mettre dans le magnétoscope du fond du bureau.
« C’est une cassette de vidéo surveillance d’une des bijouteries braquées, expliqua Jack.
- Mais…comment diable avez-vous eu ça ? lui demanda alors Sam, très surprise.
- Je l’ai obtenue grâce à ma persuasion et mon charme naturel, voyons » rétorqua t-il sur un ton qui exprimait l’évidence.

A l’écran, ils virent effectivement Vala tuer le gérant, ramasser les bijoux, narguer la caméra en effectuant un salut militaire et sortir en courant du magasin.
Jack reprit la parole.

« J’ai pu devancer ces idiots de la CIS mais ils vont vite faire le rapprochement et débouler ici pour arrêter votre petite protégée. Je suis venu vous prévenir. »
Daniel et Cameron étaient toujours occupés à visionner la bande en boucle quand soudain l’archéologue s’écria :
« Attendez…repassez doucement le moment où Vala tue le bijoutier ».
Cameron s’exécuta et repassa au ralenti l’extrait.
« !! s’écria de nouveau Daniel. La lame…
- Eh bien quoi, la lame ? demanda Mitchell qui ne voyait pas où son collègue voulait en venir
- On dirait qu’elle sort directement de la main de l’assassin.
- Attendez une minute
…reprit Mitchell qui commençait à comprendre. Vous voulez dire comme ces saletés…
- …de Réplicateurs
, termina Sam, un peu effrayée. Comme n°5 ou mon double dupliqué ont embroché plusieurs personnes, à l’aide d’une lame issue de leur main.
- Daniel, par exemple, eut le bonheur de connaitre cette expérience, je crois
» jugea bon de rajouter Jack.
Landry ouvrit alors de grands yeux devant cette terrible révélation.
« Vous n’êtes tout de même pas en train de me dire, Colonel Carter, que la Vala qui se trouve actuellement à l’infirmerie est un Réplicateur humanoïde ? demanda-t-il
- Ah...les salles bêtes, ajouta Mitchell qui cogna son poing contre le mur.
- Je ne vois pour l’instant aucune autre explication rationnelle, mon Général, dit-elle en hochant la tête
- Parce que vous appelez ça une explication rationnelle, vous ? ponctua Jack qui se tourna vers la scientifique.
- Attendez une minute, dit Mitchell pour la seconde fois. Si ce que nous avons à l’infirmerie est une de ces salles bestioles, où est alors la vraie Vala ? Nous n’avons pas retrouvé son corps sur Mista.
- Elle a peut-être été enlevée, comme Daniel par mon double et moi par n°5
» répondit aussitôt Sam.

Daniel qui avait gardé le silence depuis quelques minutes déjà, écarquilla soudain les yeux et murmura :

« Et si…. Mais oui, cela pourrait…« alter ego »…
- Alter quoi ?
» répéta Jack d’un air qui quémandait d’urgence une explication.
Mais Daniel leva alors la tête et poursuivit sans prêter attention à la question de son ami :

« Et si nous avions affaire non pas à une, mais… à deux Vala ? » lança-t-il soudain.
Cameron fut le premier à reprendre ses esprits après cette annonce pour le moins surprenante. Il décida de tourner cette idée loufoque en dérision.
« Jackson, ne parlez pas de malheur ! Une Vala suffit largement… (regard amusé de Jack mais regard noir de tous les autres)…pardon…euh…vous pensez à quoi alors ? Une sorte de schizophrénie ? »

Daniel se leva alors du bureau sur lequel il était assis, se mit à tourner en rond dans le bureau, une main dans une poche et les yeux rivés vers le sol. Il exposa alors son idée :
« Effectivement, il se peut qu’il y ait un réplicateur à l’infirmerie mais quelque chose me dit que parfois c’est la vraie Vala que nous avons avec nous.
- Qu’est-ce qui vous fait dire cela Docteur Jackson
, lui demanda Landry le plus attentif possible.
- Vous l’avez vue et entendue, répondit alors Daniel sur un ton emphatique, ce ton même qu’il adoptait pour parler de ces vieux ouvrages qui le passionnaient tant. Son humour, son sarcasme, ses avances pleines de sous-entendus à mon égard, son caractère enflammé, sa sensibilité qu’elle s’efforce toujours de dissimuler, sa bonté profonde qui transparait quand elle parle de Jorlin, cette petite lueur espiègle au fond de ses yeux...Tout s’y retrouve !
- Eh bien…quand vous faites le portrait d’une femme, vous ne le faites pas à moitié mon petit Daniel »
ne put s’empêcher de rajouter malicieusement Jack, étonné d’entendre son meilleur ami parler ainsi de celle qui, soi disant, l’exaspérait le plus.
Mais Daniel ne prêta pas garde à cette intervention et poursuivit sa démonstration.
« Mais surtout…Songez à ce qu’elle a dit lors de son violent retour à travers la porte. Elle était consciente et elle nous demandait de la tuer. Elle voulait sans doute qu’on la détruise car elle devait être porteuse de ce réplicateur, le vrai responsable de toutes ces horreurs.
- Mais qu’est-ce que les crabes ont avoir là-dedans
? demanda désespérément Jack qui visiblement avait un peu de mal à suivre. Que je sache, ils n’ont pas la possibilité d’habiter un hôte ? »

Ce fut Sam qui cette fois vint au secours de son ami l’archéologue.
« Jusqu’à présent ils ne le pouvaient pas, rectifia-t-elle. Mais ces engins sont des monstres de technologie. Nous savons déjà que les Réplicateurs peuvent prendre une apparence humaine très convaincante. Ils ont peut-être trouvé le moyen d’intégrer temporairement un corps à partir duquel l’un d’eux peut se répliquer.
- Donc si j’ai bien compris votre raisonnement, Colonel Carter, Docteur Jackson, vous voulez dire que Vala, en revenant, aurait pu introduire ici une de ces sales bêtes ? demanda Landry.
- Involontairement, je le pense en effet, répondit Sam. Comme il se trouvait en Vala, nos détecteurs anti-intrusion ne l’ont pas repéré. »

Devant les airs ahuris qu’affichaient Cameron, Landry et Jack, Sam décida de se montrer plus explicite.
« Vala pourrait avoir, le temps de passer la porte, hébergé un être doué d’une intelligence artificielle qui serait aussi capable de prendre forme humaine, délaissant son hôte quelques temps et accomplissant à sa place toutes ces horreurs.
- Une sorte de cocktail explosif entre une larve Goa’uld parasitaire et un crabe métallique autonome ?
ajouta Jack, avec son ironie habituelle.
- C’est ça mon Général ! acquiesça la jeune femme.
- Joli mélange ! » ponctua le dit Général.

Cameron prit alors la parole à son tour, bien content qu’un début de solution commence à germer mais contrarié par quelques détails incohérents.
« La seule fois où j’ai vu un réplicateur prendre possession d’un corps, ce fut sur cet imbécile de James Marrick de la CIS1…Paix à son âme, bien sûr. Et il était difficile de ne pas remarquer l’énorme masse de ferraille greffée dans son dos.
- On peut supposer que le réplicateur se fond avec son hôte, comme les Goaul’d, et que quand il ressort, il prend l’apparence de celui ou celle qui l’a « hébergé
», expliqua Sam.
- Donc, poursuivit Daniel qui posa ses deux poings sur le bureau pour s’appuyer dessus, ce serait le réplicateur et non Vala qui aurait cambriolé ces bijouteries et commis ces meurtres. Cela expliquerait son extrême rapidité pour parcourir les distances à travers le pays. Il doit posséder un moyen de téléportation intégrée. »

Quelques minutes de silence vinrent ponctuer ces longues réflexions. Le Général Landry s’assit de nouveau sur son fauteuil, croisa les mains sur la table et finit par dire.
« Vous savez combien je tiens autant que vous tous à prouver l’innocence de Vala mais…ne trouvez-vous pas que cela fait beaucoup de conditionnel ? Beaucoup de « si » ? Beaucoup d’hypothèses pour l’instant fondées sur peu d’éléments ?
- Il ne tient qu’à nous de vérifier ces hypothèses Monsieur
, répondit Daniel, qui était toujours appuyé sur le bureau, faisant face à Landry.
- Docteur Jackson, comment être certain que la vraie Vala soit encore parmi nous ? »
Daniel attendit quelques secondes avant de répondre, puis leva ses yeux bleus vers le Général, l’air le plus sincère et le plus convaincu du monde et dit :
« Je n’ai pas de preuve formelle à vous donner Monsieur mais …je reconnaitrais Vala entre mille clones et je vous assure que celle qui est actuellement à l’infirmerie EST notre Vala.
- Les Réplicateurs sont malins et leurs humanoïdes peuvent tromper n’importe qui
, insista Landry, comme s’ils n’étaient plus que tous les deux avec Daniel.
- Mais pas me tromper, moi…Monsieur» répondit ce dernier du tac au tac, toujours les yeux fixés dans ceux du Général.

Quiconque ne connaitrait pas Daniel Jackson pourrait prendre cette réponse comme une marque de suffisance et d’arrogance. Mais le Général Landry savait pertinemment que s’il existait une personne au monde capable de reconnaitre Vala, c’était bien le jeune archéologue. Ils avaient traversé tant de choses ensemble et avaient été reliés par une puissante force, suite au bracelet Goau’ld. Mais par-dessus tout, Daniel avait été le seul capable à « dompter » quelque peu la pétillante alien. A moins que ce ne soit cette dernière qui ait réussi à dompter le jeune veuf blessé et meurtri bien souvent par la vie.

Derrière Daniel, Jack, Cameron et Sam assistaient à ce singulier échange, attendant les ordres du Général Landry.
Ce dernier s’appuya alors sur le dossier de son fauteuil et se tourna vers Sam.
« Admettons, finit-il par dire. Il nous reste alors un problème à résoudre : il nous faut savoir où se trouvait le corps de la vraie Vala pendant que son double maléfique commettait tous ces méfaits dans notre pays ! »
Sam hocha la tête, en signe d’incapacité momentanée de lui donner une explication. C’est alors que Jack reprit la parole.
« Hank, je dirais qu’en réalité, il nous reste deux problèmes…enfin, plusieurs problèmes même, s’empressa d’ajouter Jack. Par exemple, je vous rappelle qu’un représentant de la CIS va débarquer avec ses molosses d’une minute à l’autre pour arrêter votre petite protégée. J’ai pu les devancer mais cela ne va pas durer.
- Dans ce cas, nous n’avons pas trente-six solutions
, intervint Daniel, qui avait désormais ses deux mains dans les poches. Il faut faire disparaitre Vala.
- Pardon ?
dirent en même temps Jack et Sam.
- Jackson, je sais que Vala peut parfois être agaçante, s’empressa d’ajouter Mitchell, mais vous ne voulez quand même pas la…..?
- Bien sur que non voyons
, l’interrompit aussitôt Daniel, quelque peu excédé. Mais nous pourrions faire croire à une évasion de sa part et la mettre à l’abri quelque part le temps que la CIS la recherche.
- Docteur Jackson, êtes-vous devenu fou
? s’indigna Landry.
- Moi, je trouve que c’est plutôt une bonne idée, renchérit Mitchell d’un ton très sérieux.
- Colonel Mitchell!
- Monsieur
, reprit Daniel d’un ton apparemment calme mais qui trahissait pourtant un peu d’énervement. Si Vala porte en elle une sorte de Réplicateur, il faut l’isoler le plus vite possible pour confiner ses éventuels petits congénères.
- C’est hors de question
, refusa tout net Landry. Je ne peux pas cautionner un tel manquement à la loi. Nous serions tous passibles de la Cours Martiale.
- Bof…cela ne serait pas la première fois
» ajouta Jack d’un air innocent, montrant ainsi qu’il partageait l’avis de Daniel.

Ce dernier d’ailleurs haussa le ton de la voix
« Monsieur, vous disiez vous-même qu’on n’allait pas livrer Vala à La Tok’ra, renchérit l’archéologue. Vous étiez prêt à prendre le risque de couper notre alliance avec ce peuple. Et maintenant vous accepteriez qu’elle soit arrêtée ? Elle est innocente, nous le savons maintenant.
- Nous ne savons rien, docteur Jackson
, voulut l’interrompre Landry qui lui aussi commençait à perdre patience.
-Et que se passera-t-il selon vous si le Réplicateur qui est en Vala commence à créer ses congénères à l’extérieur de la base...dans les bureaux de la CIS par exemple ? » cria presque Daniel, qui, après avoir grandement soupiré, reprit un grand souffle et poursuivit plus calmement.
« Je suis sûr que c’est parce que notre Vala lutte inconsciemment que le réplicateur n’a pas encore fait plus de dégâts. Mais nous devons l’aider à contenir ce monstre, conclut Daniel.
- Sauf votre respect mon Général, ajouta Sam le plus calmement possible, Daniel a raison. En admettant que nos suppositions soient exactes, le fait de garder Vala avec nous dans un endroit connu de nous seuls nous laisserait du temps pour trouver un moyen de combattre l’androïde qui prend sa forme. »
Cette fois le Général Landry ne savait plus quoi faire. Jack décida d’avoir le dernier mot.
« Allez Hank…fais confiance à ton équipe. Je l’ai fait pendant des années et je n’ai jamais eu à le regretter…sans compter, que ça ferait les pieds à ces idiots de la CIS. »

Landry restait dubitatif, observant tous ses interlocuteurs qui lui faisaient face.
« On ne laisse jamais l’un des nôtres, n’est-ce pas Monsieur ? demanda Daniel d’un ton presque suppliant.
- Je vais peut-être le regretter… » commença Landry.

Tous retinrent leur souffle, attendant le verdict de leur supérieur.
« …mais c’est d’accord, finit par lâcher le Général. Mais vous devez garder un contrôle absolu sur Vala, Une surveillance optimale et systématique autour d’elle et vous la conduirez dans un endroit où nos équipes armées pourront se déployer avec facilité si besoin est. De toute évidence, notre ennemi veut que nous croyions Vala coupable, il faut donc la considérer comme telle afin que cette bestiole ne se doute pas qu’on l’ait démasquée. »
Cameron frappa dans ses mains, signe de son contentement face à la décision du Général mais fronça soudain les sourcils.
« Euh…une minute, où va-t-on cacher Vala ? demanda-t-il
- Le silo nucléaire désaffecté où nous avions conduit Cassandra (note 2), proposa Jack. A 150 mètres sous terre, cela devrait faire l’affaire.
- Vala ne doit pas sortir de cette base
, intervint aussitôt Landry. Nous la mettrons dans la zone 51. »

Sam n’était pas vraiment convaincue par cette idée et le fit savoir à son supérieur.
« Mais, Monsieur, quand ils apprendront la pseudo fuite de Vala, les agents de la CIS feront fouiller toute cette base. La zone 51 me parait être un lieu un peu trop évident…
- Pas forcément
», ajouta Jack en souriant.
Il voyait très bien où voulait en venir son ami Hank. Les regards que lançaient les autres membres de l’équipe trahissaient leur incompréhension.

« Disons pour faire simple que lorsque que ces imbéciles de la CIS ont commencé à mettre la main sur la base, nous n’avons pas jugé bon de leur dévoiler l’existence d’une certaine partie de la zone 51, expliqua alors Landry. Il s’agit d’une sorte de pièce secrète conçue pour un état d’extrême urgence. Jusqu’à présent elle n’a que très peu servi.
- Un charmant petit cagibi d’une centaine de mètres carrés connu exclusivement des généraux de cette base. Qu’est-ce qu’on a pu faire comme fiestas là-dedans avec Georges !
»poursuivit ironiquement Jack.

Cam ouvrit la bouche, n’en croyant pas ses oreilles. Lui, le colonel le plus accrédité du pays n’était pas au courant de l’existence de cette cellule d’urgence. Il se sentait un peu vexé.

« Nous y dissimulerons Vala en toute discrétion », conclut Landry.
Jack regarda alors sa montre et rappela qu’il valait mieux se dépêcher avant l’arrivée des membres de la CIS.
« Mon Général, lui dit alors Cameron, s’ils vous trouvent ici, ne risquerez-vous pas d’être soupçonné de nous avoir prévenu ?
- Moi ? s’exclama Jack d’un air faussement surpris. Mais je ne suis au courant de rien…. je suis simplement passé souhaiter l’anniversaire d’un camarade de cette base...
- Ah et l’anniversaire de qui, Général
?demanda malicieusement Sam.
- De ce cher Walter, voyons ! »

Les trois membres de l’équipe Sg-1 s’apprêtèrent à sortir lorsque Landry reprit une dernière fois la parole :
« Et souvenez-vous. Vala ne doit se douter de rien. La prétendue bestiole qui l’habite, si tant est que ce soit le cas, doit penser que son plan fonctionne et que nous croyons toujours Vala coupable de tout ».

Cameron, Daniel et Sam hochèrent la tête et sortirent d’un pas rapide, laissant les deux généraux un peu soucieux.


Notes: 1 Cf. téléfilm « L’arche de vérité ».

2 Cf. épisode 1x14, « Cassandra »
Cogito ergo sum!!!! Je pense donc...j'essuie!!!!!!!
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Re: Alter Ego,

Message non lu par Calypsoh »

et la visite continue!!!! :D

Chapitre 9 : Question de confiance!

Le même jour, 19h35, infirmerie , base du SGC

Daniel se tenait depuis quelques minutes déjà derrière la vitre de l’infirmerie et regardait Vala qui se faisait ausculter. Cette dernière semblait tellement occupée à tourmenter l’infirmière qui voulait lui prendre la tension qu’elle n’avait même pas vu l’archéologue derrière la glace.
Le docteur Lam, qui revenait du bureau de son père où ce dernier lui avait expliqué le plan mis en œuvre pour dérober Vala à la CIS, trouva Daniel qui avait les mains dans les poches et semblait bien préoccupé. Elle s’approcha de lui et lui sourit quand il tourna la tête vers elle.
« Les constantes de Vala sont bonnes, dit-elle. Elle semble pratiquement remise de ses blessures physiques. C’est à peine croyable mais c’est plutôt une bonne nouvelle. »
Le silence de Daniel l’invita à reprendre alors la parole.
« Le Général m’a tout expliqué. Peut-être que l’immunité de Vala s’est accrue à cause de cet humanoïde qu’elle a en elle.
- On ne sait même pas si c’est le cas. Ce ne sont que des suppositions peut-être totalement fantasques
, ajouta amèrement Daniel.
- Mais c’est vous qui êtes à l’origine de ces « suppositions fantasques », non ? rétorqua Carolyn. Vous sembliez convaincu, d’après ce que m’a dit mon père

Daniel hocha la tête sans répondre, retira ses lunettes et se frotta les yeux, signe d’une profonde lassitude. Le docteur Lam sortit de sa poche une petite fiole qu’elle montra à Daniel avant d’indiquer Vala de la tête.
« Je vais justement lui injecter ce sédatif afin que vous puissiez l’évacuer discrètement dans la zone 51bis, expliqua-t-elle. Il n’y aura aucun effet secondaire mais à son réveil, Vala risque d’être très en colère. Déjà qu’elle me tanne pour que je la fasse sortir de l’infirmerie.
- Oui, elle peut être très pénible quand elle s’y met…j’en sais quelque chose
, dit Daniel qui leva les yeux au ciel. Mais nous n’avons pas le choix il faut qu’elle croie que nous doutons vraiment de son innocence.
-La pauvre…on va une fois de plus la manipuler
» rétorqua Carolyn qui fixa alors la jeune femme brune de l’autre côté de la vitre, occupée cette fois à essayer d’enlever ses cathéters.
Daniel soupira à son tour et répondit doucement : « Je sais. »
-Ecoutez, dit soudain Carolyn sur un ton de confidence. Je comprends bien le plan mis en œuvre mais pour le bien de Vala, il faut qu’elle sache qu’une personne au moins croit en elle. »

Silence…Daniel, qui avait les mains dans les poches, ne savait que répondre.
« En tant que médecin et en tant qu’amie, je vous conseille de ne pas la laisser seule dans un moment pareil. Si vos « suppositions fantasques » s’avèrent exactes et si vous voulez que notre Vala continue de lutter, elle doit savoir qu’on l’attend…. »
Carolyn s’arrêta un instant avant de rajouter :
« …que VOUS l’attendez, docteur Jackson. »

Puis elle croisa enfin les yeux bleus de son interlocuteur qui jusqu’à présent avait évité de la regarder. Sans rien ajouter de plus, Carolyn se dirigea vers la chambre de Vala, laissant Daniel plus que perplexe.


Quand elle vit enfin entrer le Docteur Lam, Vala se dressa sur son lit tel un épouvantail et commença à pointer du doigt l’infirmière qui tentait de la soigner.
« Ah ! Docteur, vous tombez bien. Eloignez de moi cette tortionnaire qui ne songe qu’à me faire mourir dans d’affreuses souffrances.

- Elle ne veut que vous prendre la température, Vala
» rétorqua Carolyn en secouant la tête et en invitant l’infirmière à lui laisser finir le travail.
Cette dernière eut l’air ravi d’être débarrassée de Vala et de ses jérémiades incessantes.
Quand elle se trouva seule avec son « impatiente patiente», comme aimait l’appeler Landry, Carolyn put finir les examens médicaux vainement entrepris par l’infirmière. Vala continuait de rouspéter mais elle laissa tout de même la jeune médecin faire son travail : elle savait de toute façon que personne ne pouvait décourager Carolyn Lam. Les deux jeunes femmes avaient en commun une ténacité de fer !

Alors que Carolyn sortit un petit flacon de sa poche et se mit à préparer une énième injection d’un quelconque produit thérapeutique, Vala, qui semblait s’être un peu calmée, demanda sur un ton presque implorant :
« Hey… dîtes leur d’utiliser ce fichu appareil Goa’uld pour réactiver mes neurones et me rendre ma mémoire.
- Il n’en est pas question pour l’instant
, répondit Carolyn qui faisait une piqure à Vala, imperturbable. Cet appareil est trop dangereux.
- Allez, je vous en prie
, la supplia la jeune pirate. Sinon je demanderai à Mitchell d’user de son charme pour vous convaincre…et pour lui vous feriez n’importe quoi, j’en suis sûre !
- Je…le Colonel Mitchell…il n’a rien à voir là-dedans
, répondit un peu trop vite Carolyn, prise de cours par la remarque de Vala. De toute façon, JE suis le médecin et je fais autorité dans ce domaine. Donc, tant que je ne l’autorise pas d’un point de vue médical, même un Général ne peut pas donner l’ordre d’utiliser cet appareil. »
Les joues du docteur Lam s’étaient un peu empourprées mais son fort caractère avait rapidement pris le dessus. Vala fit mine de bouder comme une petite fille à qui l’on venait de refuser un bonbon. Mais elle dissimulait une blessure en réalité tellement plus profonde.
« J’en ai plus qu’assez : on a trop souvent malmené mes souvenirs et mon esprit, je ne veux plus en être dépourvue. J’ai l’impression de ne plus être vraiment en vie. »

La dernière remarque de la jeune convalescente toucha Carolyn qui mesura, peut-être pour la première fois, combien Vala avait dû souffrir d’être l’hôte d’un Goau’ld et d’être manipulée sans pouvoir rien y faire.
La jeune médecin ne sut quoi dire pour réconforter sa patiente.
« Reposez-vous, maintenant, se contenta-t-elle de dire.
- Je ne fais que ça ! s’insurgea Vala qui, malgré tout s’était allongée, sentant une certaine fatigue la gagner. Je suis en pleine forme maintenant...A peine quelques éraflures…et puis...je …ne suis…pas …du tout…fatigu….. »
Et sans rien voir venir, cette dernière s’endormit sous l’effet du sédatif que venait de lui injecter secrètement Carolyn. La médecin borda soigneusement sa patiente et se surprit à penser que finalement elle aimait beaucoup cette tête de mule. Elle n’avait ni frère, ni sœur. Enfant, la petite Carolyn Lam avait beaucoup souffert de n’avoir personne avec qui elle aurait pu partager ses joies, ses peines, ses espoirs, ses rêves, ses déceptions. Peut-être Vala aurait-elle pu être cette sœur…

Une demi- heure plus tard, quelques soldats armés jusqu’aux dents vinrent chercher Vala pour la conduire au niveau -23. Ensuite, seuls les membres de SG-1 étaient autorisés à la transférer dans un lieu tenu secret.
Daniel était venu avec les soldats et quand ceux-ci passèrent devant lui pour emporter le lit où était allongée Vala, il se tourna vers Carolyn pour lui parler.
« J’ai obtenu l’autorisation du général Landry : je vais accompagner Vala et rester avec elle.»
Et sans rien ajouter de plus, il partit à la suite de cet étrange cortège, laissant Carolyn contente de ce geste de Daniel mais aussi très inquiète pour le sort de son amie.


Le même jour, 21h05, bureau du général Landry , base du SGC

La porte du bureau s’ouvrit assez violemment, laissant apparaitre le Général Landry quelque peu contrarié, Jack O’neill, en train de râler (pour changer), suivi tous les deux de…Teal’c !
« Non mais vraiment, vous croyez que c’était le bon moment Teal’c pour débarquer ainsi ! dit Landry qui partit s’asseoir sur son fauteuil.
- J’ai pensé que mon aide pourrait vous être utile, Général, répondit posément le jaffa, les bras dans le dos.
- Euhce que veut dire le Général, reprit Jack d’un ton ironique et faussement calme, c’est que certes vos bras musclés et votre intelligence nous seront très précieux et nous vous remercions de votre retour inopiné, certainement suscité par de très bonnes intentions et une amitié sans faille à notre égard, mais………(pause)… était-il nécessaire de venir……AVEC VOTRE FEMME QUI EST SUR LE POINT D’ACCOUCHER !!!!!!»

Les derniers mots que venait de hurler Jack ne trahissaient pas de colère mais de l’incompréhension totale. Sans compter qu’avoir une femme enceinte à la base, dans les circonstances actuelles, n’était pas le mieux en ce moment. Teal’c, lui, restait toujours aussi calme et entreprit de se justifier posément.
« Le Général Landry m’a exposé vos soucis et je tenais à vous apporter mon aide dans votre lutte contre les Réplicateurs et dans votre mission pour innocenter Vala Maldoran.
- D’accord, Monsieur Muscles
! s’empressa de répondre Jack. Mais pourquoi emmener Ishta avec vous ? Vous n’avez pas vu le panneau à côté de la porte des étoiles qui indique « Traverser le vortex nuit gravement aux femmes enceintes ? »

En réalité, rien ne faisait plus plaisir à Jack de retrouver son vieil ami jaffa mais il craignait que le voyage n’ait été dangereux pour Ishta et le bébé, surtout à moins d’un mois de l’accouchement.
« Ishta comprenait pleinement la nécessité de mon retour sur la Tau’ri. Mais elle ne souhaitait pas me voir partir seul.
- Donc, elle a décidé de vous accompagner
, conclut Landry, comme s’il s’agissait d’une évidence.
- Non mais attendez, c’est vous le mâle ! s’indigna Jack. Depuis quand cédez-vous devant une femme ? Vous auriez dû la faire changer d’avis ou alors lui imposer votre décision. »
Et, comme pour ponctuer ses propos, Jack croisa les bras et prit un air résolu, en parfaite imitation du macho !
Teal’c l’observa quelques secondes sans rien dire, puis ajouta :
« Avez-vous déjà essayé de faire changer d’avis une amazone, O’Neill ?
- Euh…pas vraiment.
- Croyez-moi, elles peuvent avoir des arguments convaincants pour pousser les hommes à leur céder
. »

Jack réfléchit quelques instants puis, écarquilla les yeux, croyant comprendre enfin le genre d’arguments que la jeune épouse avait pu mettre en avant.
Négligeant l’air ahuri de Jack et le visage toujours impassible de Teal’c, le Général Landry reprit la parole.
« Bon. Le docteur Lam est en train d’examiner la future maman et prendra grand soin d’elle. Quoiqu’il en soit, nous sommes ravis de votre retour Teal’c, et touchés par votre loyauté indéfectible dont nous n’avons jamais douté. Allez prendre des nouvelles de votre femme puis le colonel Carter vous briefera sur la situation présente
Teal’c s’inclina pour saluer Landry et Jack, à la mode Jaffa, puis sortit.

Une fois le jaffa parti, Jack, quant à lui, esquissa un petit sourire et se tourna vers son homologue.
« Le positif dans tout cela, c’est que maintenant que SG-1 est au complet, ces satanés Réplicateurs et ces idiots de la CIS ne feront pas le poids ! »
A peine eut-il fini de parler que la voix de Walter s’éleva à travers le dictaphone.
« Mon Général, un certain Don Anderson, délégué de la Commission Internationale de la Surveillance voudrait vous parler. Cela semble urgent, Général.
- Tiens, quand on parle du loup,
ne put s’empêcher d’ajouter doucement Jack
- Bien, Walter. Faites le venir dans mon bureau. Merci »

Quelques instant après, Walter ouvrit la porte et laissa passer un homme d’une quarantaine d’années, presque chauve, au visage sombre et d’une stature assez imposante. Son costume noir finissait de lui donner un air revêche que Jack ne connaissait que trop bien.
Le Général Landry se leva à l’entrée de ce visiteur mais se garda bien de lui tendre la main. Il se contenta de le saluer verbalement.
« Monsieur Anderson.
- Général Landry
» répondit Anderson sur un ton monocorde.
Puis, surpris, il aperçut Jack de l’autre côté de la pièce.
« Général O’neill ?
- Anderson, vous ici, quelle surprise
! fanfaronna Jack. Quel bon vent vous amène ?
- Je pourrai vous demander la même chose Général O’Neill, rétorqua Anderson, soudain très suspicieux. Je croyais que vous deviez assister à la cérémonie organisée par la NASA pour la présentation officielle d’un nouveau modèle de satellite ?
- C’était ce soir? Mince alors…j’avais totalement oublié cet ordre de mission.
- Pour ma part, je crois me souvenir en effet que vous êtes un homme qui oublie fréquemment les ordres qui ne vous conviennent pas
. » rétorqua Anderson.

L’évidente insolence d’Anderson et le regard belliqueux que lui lançait en retour Jack firent tout de suite comprendre à Landry que ces deux hommes avaient clairement eu des démêlés par le passé.
« Que puis-je pour vous monsieur Anderson? demanda Landry, décidé à ne pas laisser les choses s’envenimer entre ses deux interlocuteurs.
- Je viens chercher l’un des membres de votre base pour l’interroger dans le cadre d’une enquête un peu complexe…Une certaine Vala …Malo Doram, je crois.
- Mal Doran
!s’empressa de rectifier le Général. Et pourquoi voulez-vous l’interroger? »
Anderson afficha un petit sourire de supériorité qui, entre autre, agaça prodigieusement Jack, puis répondit sur un ton mielleux :
« Désolé Général, mais je crains que cela ne soit pas de votre domaine, le problème n’étant pas directement d’ordre militaire.
- Quand on vient arrêter un membre de mon équipe, cela me concerne au plus haut point, rétorqua Landry d’un ton sec. Alors, je répète, que voulez-vous à Vala ? »

Après une petite hésitation et ne voulant de toute évidence conserver le Général dans les meilleures dispositions, Anderson consentit à sortir plusieurs clichés issus des caméras de surveillance des diverses bijouteries et les tendit à Landry. Tous montraient Vala, accomplissant ses méfaits de l’après-midi.
Tandis que Landry les regardait avec attention, faisant mine de découvrir cette histoire, Jack s’approcha et regarda lui aussi les photos par-dessus l’épaule de son ami.
« Oh…elle est très photogénique cette jeune femme, commenta-t-il alors.
- Elle est surtout soupçonnée de plusieurs meurtres, tous commis aujourd’hui », répliqua Anderson qui reprit les clichés de la main du Général.

Jack et Hank feignirent habilement la surprise et regardèrent Anderson, d’un air choqué.
« Pardon ? S’offusqua Landry. Cela est absolument impossible.
- Bien sûr,
ajouta Anderson d’un air faussement désolé. Je me doute qu’il ne doit pas être aisé pour un officier de découvrir que ses hommes de confiance ne sont en réalité que des manipulateurs, des assassins ou…des traitres ! »

Le dernier qualificatif avait été clairement prononcé en direction de Jack, qui reçut cette accusation implicite avec un grand sourire avant de répondre, toujours sur un ton joyeux et « amical ».
« Voyons Don, les traitres ne sont pas toujours ceux que l’on pense, vous le savez bien. »
Anderson n’eut pas l’air d’apprécier cette remarque mais préféra ne rien ajouter. Après tout, il se trouvait en présence de deux généraux deux étoiles qui jouissaient tous deux de nombreux appuis.
Landry en profita pour revenir au sujet principal.
« Je peux vous prouver que Vala Maldoran n’est pour rien dans ces meurtres. Elle est revenue avant-hier d’une mission, gravement blessée. Elle est clouée au lit depuis deux jours à l’infirmerie. Donc je ne vois pas comment ….
- Pardon Général, l’interrompit Anderson. Mais la CIS aimerait juger elle-même de l’innocence de mademoiselle Maldoran. »
C’est alors que letéléphone de Landry sonna:
« Landry à l’appareil…Oui...Quoi ? Mais…depuis quand ? Vous avez visionné les caméras de surveillance ?...J’arrive d’ici cinq minutes. »

En son fore intérieur, Jack se surprit à admirer l’aisance avec laquelle Hank faisait passer ce coup de téléphone prévu pour un gros problème imprévu. C’est en s’efforçant d’être un aussi bon comédien que Jack demanda alors, inquiet :
« Un problème, Général ?
- Il semblerait qu’on ne sache pas où est Vala
, expliqua Landry. Apparemment, elle a filé de l’infirmerie sans que personne ne s’en rende compte !
- Ah ben ça c’est vraiment pas de chance pour vous Anderson,
s’empressa de rajouter Jack, d’un air contrit. Vos supérieurs ne vont peut-être pas apprécier ce contretemps. Mais je témoignerai en votre faveur, n’ayez crainte… »

Tandis que Landry restait debout derrière son bureau, Anderson fixa Jack, puis se tourna vers Landry, enfin revint poser les yeux sur Jack. Anderson écarquilla alors les yeux, comme s’il venait de comprendre quelque chose.
« C’est vous n’est-ce pas ? lança-t-il à Jack avec un regard accusateur.
- Moi ?
- Vous étiez au courant avant que j’arrive. Vous saviez tout et vous êtes venu prévenir vos petits copains du SGC.
- Allons, ne soyez pas paranoïaque Anderson, comment aurais-je pu être au courant ? La CIS fait trop bien son travail pour avoir laissé filtrer des informations qui auraient me parvenir à l’avance,
rajouta Jack très hypocritement.
- Je comprends tout maintenant, grimaça Anderson qui s’était reculé d’un pas, pointant Jack du doigt.
- Hourra ! Il a été touché par la grâce ! » s’exclama Jack en levant les bras au ciel.
Landry s’avança vers lui et posa une main sur son bras pour l’inviter à ne plus se moquer ouvertement d’Anderson.
"Cette fois, O’Neill vous êtes cuit, rétorqua méchamment Anderson.
- Dis donc fiston, n’oublie pas à qui tu t’adresses, répondit Jack qui s’était redressé de toute sa stature et arborait un regard menaçant, qui contrastait avec l’expression joviale qu’il laissait souvent transparaitre. Si j’avais vraiment voulu doubler la CIS, crois-tu que ton petit cerveau s’en serait aperçu ?
- Général O’Neill!
» s’exclama Landry pour inviter son ami à rester calme.

Anderson sortit un talkie-walkie de sa poche et dit dans l’appareil : « Bridge ! Ici Anderson. Faites fermer la base et vérifiez chaque entrée et sortie. La suspecte semble s’être évadée mais…je n’y crois qu’à moitié. Fouillez toute la base, sans exception. Je vous rejoins ».

Une voix à l’autre bout acquiesça l’ordre.
« De quel droit venez-vous donner des ordres dans ma base ? s’interposa Landry
- Du droit de regard que la CIS a sur le SGC, Général, répliqua sèchement Anderson qui pointa alors son doigt vers les deux généraux avant d’ajouter :
« Vous venez de commettre une belle erreur tous les deux mais ça ne se passera pas comme ça. N’oubliez pas que la CIS dispose d’un éminent pouvoir…
- Nous sommes verts de peur
… » répondit Jack du tac au tac.

Anderson quitta le bureau et fit claquer la porte, furieux.
Jack se retourna vers Landry, et dit d’un air tout à fait sérieux :
« Si si, c’est vrai…il est effrayant comme garçon !
- Crois-tu qu’on ait bien fait ? demanda Hank, en hochant la tête.
- L’avenir nous le dira…de toute façon, c’est fait. »

Les deux généraux se regardèrent puis quittèrent le bureau, bien décidés à retarder Anderson le plus possible
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Re: Alter Ego,

Message non lu par massalia »

Bonjour !
Bon tout d'abord je m'excuse de répondre avec du retard car ces derniers jours j'ai eu l'occasion de me connecter plus souvent mais pas assez longtemps .
Je t'ai lu et c'est toujours aussi bien , par contre la il y a quelque chose pour lequel je veut te féliciter : la personnalité des personnages est vraiment respectée avec une très grande précision .
:clap:

J'avais l'impression de m'y trouver et pour finir la dessus tu as réussie à me faire rire :clap: :clap: .

Au niveau de l'histoire je n'ai rien a redire à part que tu nous poste toujours du bon .
Ca se complique toujours mais au moins il sont sur une piste , plus que jamais tes derniers textes donnent envie de suivre .
Dernière modification par massalia le 17 oct. 2009, 16:44, modifié 1 fois.
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Re: Alter Ego,

Message non lu par Calypsoh »

coucou cher massalia, je te remercie de ton post! Ravie que l'histoire te plaise tjs autant! Le plus beau compliment est pour moi quand tu affirmes que mes personnages respectent ceux de la série que nous aimons tant! Je suis contente d'avoir réussi ce challenge pour l'instant!
Bien sûr, étant moi même d'une nature assez joyeuse, mon texte ne pouvait être dénué d'humour et j'avoue modestement que le passage du panneau "traverser le vortex peut nuire gravement aux femmes enceintes" est une de mes trouvailles que j'aime le plus!!! :D
Alors sans plus attendre je poste le chapitre suivant. Il s'agit cette fois d'un chapitre plus "psychologique" qui nous plonge dans les tourments d'une âme qui va être contrainte de faire des choses peu louables! Bonne lecture et merci de ta fidélité;


Chapitre 10 : Tempête sous un crâne!


Le dimanche 30 mars, 00h10, zone 51 bis, partie secrète de la base du SGC


La zone 51 bis avait été tenue entièrement secrète depuis plus de dix ans. Cette partie de la base avait été une idée du Général Hammond. Ce dernier, après avoir découvert que la porte des étoiles permettait de voyager dans toute la galaxie et, surtout, risquait de faire venir d’innombrables ennemis, avait soumis au Président l’idée d’un lieu exclusivement connu des généraux et qui aurait pour objectif de contenir les principales découvertes technologiques et les armes les plus sophistiquées. Le but étant de les soustraire aux ennemis mais aussi de constituer une sorte de réserve pour une éventuelle résistance. Quand le Jack O’Neill avait reçu les commandes du SGC, le Général Hammond l’avait conduit lui-même dans cette salle, à l’insu de toute autre personne, y compris de SG-1. Il avait fait jurer Jack sur son honneur de ne jamais révéler l’existence de cet endroit sauf en cas de force majeure. Plus tard, Jack avait fait de même avec Hank Landry, désigné pour lui succéder à la tête du SGC. Mais aujourd’hui l’actuel chef de la base avait décidé de rompre ce secret pour une mission qui, somme toute, n’était pas plus terrible que ce qu’ils avaient déjà traversé. Pourquoi alors avoir éventé le secret ?
Apparemment Landry, épaulé par Jack qui l’avait suivi dans ce choix, avait jugé qu’un Réplicateur potentiellement lâché dans la base et aux intentions visiblement meurtrières avait été une raison suffisante pour vouloir l’isoler dans cette zone secrète et extrêmement bien protégée par toute sorte de systèmes. A moins que la Général n’ait laissé son attachement pour Vala, presque une seconde fille pour lui, embuer quelque peu sa raison.


Quelques heures plus tôt, Daniel et les soldats qui accompagnaient Vala étaient arrivés au niveau -23. Là les attendaient Mitchell, Sam et Teal’c qui était de retour pour aider ses amis, à la grande joie de toute l’équipe. SG-1 avaient alors pris le relais, congédié les soldats et, sous bonne garde, avaient emmené leur amie toujours endormie dans une vaste salle assez lugubre que venait de leur indiquer Jack.
Au centre de la salle nommée « 51 bis », dissimulée derrière un mur blindé, se dressait une grande cellule, dont les barreaux électriques empêcheraient quiconque de s’échapper. Mitchell et Teal’c avaient positionné le lit de Vala et les divers monitorings qui la suivaient au centre de la cellule et étaient ressortis. Tous avaient fixé un moment leur amie et avaient eu le cœur serré quand Sam avait fermé la porte de la cellule et avait activé la protection électrique.



Plus de quatre heures s’étaient écoulées depuis. A coté de la cellule, un fauteuil avait été placé et sur ce dernier, un homme à lunette fixait la femme allongée sur le lit de l’infirmerie.
Cet homme était dans une sorte de contemplation : voilà des heures qu’il réfléchissait, attendait, s’impatientait, se maudissait, s’inquiétait, se posait de nombreuses questions.
Il était de renommé quasi mondiale, voire galactique, que le docteur Daniel Jackson était l’un des archéologues et des intellectuels les plus brillants. Ils connaissaient tant de choses, avaient lu tant de livres, avaient vécu tant d’expériences plus incroyables les unes que les autres. Il était mort tant de fois, puis était revenu à la vie sous une forme ou sous une autre.
Après toutes ces années à travailler au SGC, à affronter les ennemis les plus terribles et s’être tiré des situations les plus périlleuses, il croyait être préparé à tout ! TOUT !
Tout…Sauf à elle !

Au SGC, lui et Vala étaient surnommés ironiquement « le chat et la furie»…sans doute parce que les esprits avaient jugé ridicule d’assimiler Vala à une petite souris inoffensive. Ils ne faisaient que se disputer et Daniel s’était imaginé sans fois lui tordre le cou…ou, à défaut, la bâillonner et l’envoyer dans une autre galaxie, loin, très très loin.
Pourtant aujourd’hui, face à lui, il ne voyait plus la tête de mule qui l’enrageait tant. Il ne retrouvait plus la femme forte et fière qu’il avait rencontrée sur le Prométhée.
Là, se tenait une femme d’une réelle fragilité, dénuée de cette douce folie. Peut-être était-ce vrai, après tout. Peut-être n’était-elle pas la vraie Vala.
A cette pensée, Daniel hocha la tête ; il refusait de croire en sa culpabilité. S’il lui mentait aujourd’hui, s’il la manipulait de cette façon, c’était pour son bien. Il avait longuement réfléchi à ce qu’il allait pouvoir lui donner comme excuse mais il avait du mal à se concentrer sur le plan. Il ne pouvait détacher son regard du visage de la jeune femme qui semblait si fragile à cet instant. Vala n’abaissait jamais sa garde, elle avait appris à ne pas s’exposer et pourtant elle avait changé, oh combien, au contact de SG-1. Bien sûr, elle pouvait être horripilante, envahissante, déroutante, désespérante…mais aussi si amusante, charmante, séduisante !

Daniel secoua de nouveau la tête, ses pensées s’égaraient trop souvent ces temps derniers et il commençait à considérer Vala d’une manière qui l’inquiétait un peu. La première fois où il avait perçu Vala d’une autre manière fut lors de cette soirée donnée en l’honneur des jeunes officiers récompensés au mérite.

Flashback trois mois plus tôt :

A la soirée des officiers, Cameron et Jack, parlaient ensemble, tous deux vêtus de leur uniforme de cérémonie et parés de leurs nombreuses décorations. Un peu plus loin Teal’c, en tenue officielle de maître Jaffa, était en train de discuter avec le Général Hammond. A leurs côtés, Daniel, en costume noir, ne semblait guère prêter attention à la conversation.
Jack se joignit à ces derniers et dit :
« Que diriez-vous de boire un peu de champagne messieurs...enfin, pour vous, Teal’c ce sera un verre de lait à la fraise naturellement ?
Teal’c, le sourcil froncé, répondit d’un ton neutre : « En effet, O’Neill.
- Daniel, vous venez m’aider à chercher les verres
? » demanda Jack
Le jeune archéologue reporta son attention sur son ami et acquiesça de la tête.
Ils se retrouvèrent tous deux vers un buffet richement garni.
« Vous me semblez...soucieux, Daniel. Serait-ce le retard de votre partenaire qui vous donne cet air maussade ? »
Jack ne put réprimer un sourire en disant cela, ce à quoi répondit Daniel :
- Pfff...Je me demande simplement quelle bêtise Vala a pu encore faire.
-Elle est avec Carter, il n’y a pas de raison de s’inquiéter.
- Avec Vala, il y a toujours une raison de s’inquiéter
, répondit Daniel en levant les yeux au ciel. Laissez la seule une minute et elle pourrait remettre en cause l’équilibre d’une nation tout entière.
- Pourquoi envisager toujours le pire
? s’indigna son ami, surpris de l’attitude de celui qui d’ordinaire faisait preuve de tant de bonhommie.
- Croyez-moi Jack, si vous la fréquentiez un peu plus, vous sauriez que j’ai raison de me faire du souci.
- Les autres, même Teal’c, l’apprécient beaucoup et l’on sait combien notre jaffa est difficile à contenter.
- Vous avez posé la question au Général Landry
? demanda Daniel sur un ton ironique.
- Eh bien, marmonna un peu Jack, …mis à part quelques dérapages de langage, notamment avec un certain sénateur dont elle a critiqué la virilité défaillante... »
Mais Daniel l’interrompit outré.
« Jack, ce « dérapage de langage » comme vous dîtes a bien failli nous coûter la fermeture du projet Porte des étoiles.
- Franchement, Daniel, comme si le gouvernement avait besoin de Vala pour ça
! »

Daniel attrapa deux verres que lui tendit le garçon préposé aux boissons et dit :
« Croyez-moi, mieux vaut garder Vala loin de soi ».
Puis Daniel retourna auprès des autres qu’ils avaient laissés pour leur apporter leur rafraichissement, imité aussitôt par Jack qui, lui, n’avait pas du tout l’intention d’en rester là.
Quelques minutes plus tard, il reprit Daniel à part et lui demanda, le plus sérieusement du monde.
« La tenir loin de soi, hein ? Pourquoi l’avez vous choisie comme cavalière de ce soir alors ? »
Exaspéré, Daniel but une gorgée et tenta de masquer un certain agacement.
« Demandez à votre chère Sam, c’est elle qui m’a poussé à inviter cette furie.
- Je dois avouer que vous m’étonnez mon petit Daniel. Vous qui cherchez toujours à voir le meilleur en chacun, vous ne semblez pas appliqué ce principe à Vala. Elle n’est pas diabolique quand même. Elle a prouvé qu’elle était digne de confiance
. »
Daniel regarda un instant Jack avec un air excédé mais finalement se radoucit.
« Vous avez raison, Jack.
- J’ai très souvent raison.
- Vala m’exaspère tant parfois que j’en oublie les innombrables efforts qu’elle a faits pour changer de vie.
»
Jack hocha la tête et leva son verre en guise de toast puis dit :
« Correction, j’ai toujours raison.
- Et puis, elle a bon fond
, poursuivit Daniel en gardant les yeux dans le vague, sans faire attention à l’intervention de son ami. Je sais qu’elle n’hésiterait pas à sacrifier sa vie pour sauver l’un de nous et…
- Euh…Daniel !
- …sans compter le courage qu’elle a dû avoir pour combattre sa propre fille et …
- Daniel !
- ...mais malgré tout cela, je ne sais jamais sur quel pied danser avec…
- DANIEL !!!
- Quoi ?
» s’écria enfin l’archéologue qui consentit alors à fixer Jack du regard.
Ce dernier indiqua la porte d’entrée d’un mouvement de tête.

Daniel regarda alors et put voir arriver Sam, en uniforme réglementaire suivie de Vala, en longue robe de soirée noire, portant sur ses épaules nues un fin châle en soie de même couleur.
L’espace de quelques secondes, Daniel faillit ne pas reconnaitre la jeune « alien » : il ne put se détacher de cette apparition. En tant que civile, la jeune femme brune ne portait pas d’uniforme, tout comme l’archéologue.
Jack et lui virent alors les deux femmes s’approcher d’eux assez rapidement.
« Mon Général, commença Sam, pardon pour ce retard mais…
- …vous n’en finissiez plus de vous préparer
, rétorqua Jack avec ironie.
- Faux, s’exclama Vala. Nous étions toute les deux à l’heure mais un accident sur la route a ralenti la circulation et ...
- Ben voyons,
l’interrompit Jack en souriant malicieusement, semblant n’y croire qu’à moitié.
- Elle dit vrai, nous avons dû changer d’itinéraire. »
Sam avait prononcé cette dernière réplique d’un ton sincère et adressait un beau sourire à Jack, pour confirmer ses dires. Tous deux semblaient visiblement partager une réelle complicité silencieuse qu’ils tentaient néanmoins de masquer en public…sauf devant Daniel qui connaissait la nature présente de la relation entre le Général O’Neill et son ancien second.
Ce fut Vala qui relança la discussion :
« Eh bien mon Daniel, vous ne dîtes rien ? » demanda t- elle quelque peu étonnée de n’avoir pas encore essuyé une remarque ironique de sa part.
En effet Daniel était resté muet depuis l’arrivée des jeunes femmes et se contentait de boire le contenu de son verre sans rien dire.
« Oh je vois...renchérit Vala. Vous avez peur que je ne fasse encore une bêtise ; mais rassurez-vous j’ai promis à Sam de bien me tenir.
- Et cela est sensé me rassurer
? demanda Daniel en fronçant un sourcil.
- Personne ne s’apercevra que je suis une « alien » folle à lier, juré ! »
Elle adressa alors un clin d’œil mutin à l’archéologue qui ne pouvant retenir un soupir, dit :
« Nous verrons ça… »

Mais Daniel ne fut pas déçu : Vala avait été remarquable ce soir-là. Elle avait conservé son humour piquant mais restait toujours parfaitement maitresse de ses propos et elle conquit plus d’un officier par sa douceur et sa finesse d’esprit. Daniel l’observait très souvent, de manière discrète. Une nouvelle Vala lui apparaissait. Elle était l’incarnation de l’élégance et de la joie de vivre. Rien de provocateur dans sa tenue ou dans son attitude. Lui qui connaissait la Vala enfantine et mutine avec ses couettes n’aurait jamais pu l’imaginer si belle. Même au moment où l’on avait demandé à l’équipe SG-1 de prendre la pose pour une « photo officielle » avec le Général Landry. Certes, Vala avait tenu à être aux côtés de « son » Daniel mais ce dernier devait bien admettre que tout avait été parfait jusqu’ici.
L’archéologue se tenait maintenant assis seul à une table et observait discrètement Vala, qui était un peu plus loin, au buffet. A cet instant précis, il se surprit à penser qu’il avait beaucoup de chance de l’avoir pour cavalière. Enfin…étrange mot que « cavalière » car il ne l’avait même pas invitée à danser une seule fois depuis le début de la soirée. Il détestait danser, c’était viscéral. Non seulement il ne savait pas mettre un pied devant l’autre sans trébucher, mais en plus il avait toujours trouvé cela ridicule. Il l’avait bien dit à Vala mais il n’était pas certain qu’elle ne l’avait pas mal pris.
C’est alors qu’au loin, il vit Cameron s’incliner devant Vala tout sourire et après quelques échanges de paroles avec elle, l’inviter à rejoindre la piste de danse. Daniel éprouva même un étrange sentiment quand il vit le jeune colonel agir ainsi et partager avec Vala une complicité évidente. Ils ne cessaient de se parler doucement pendant qu’ils dansaient sur un air langoureux. Daniel vit même Mitchell saisir Vala par le menton et murmurer quelque chose à la belle brune aux yeux noirs, qui semblait rayonnante. Le jeune archéologue sentit soudain sa bonne humeur fondre comme neige au soleil. Mais ce ne fut pas pour autant qu’il avait invité Vala à danser après. Il s’était contenté de parler un peu plus avec elle et de se montrer plus que distant avec Mitchell pendant tout le reste de la cérémonie.
(fin du flashback)




Daniel secoua de nouveau la tête, laissant repartir le souvenir fugace de ce qu’il avait identifié par la suite comme une vague (et improbable !) jalousie. Il préférait se concentrer sur la situation présente : Vala, endormie devant lui, peut-être coupable, sans doute victime.

L’absence de la jeune femme lors de ces dernières semaines avait certes permis à Daniel de rattraper son retard dans certaines traductions accumulées par manque de temps mais avait aussi fait prendre conscience à l’archéologue combien sa vie serait fade et dénuée de couleur sans le brin de folie qui accompagnait l’ouragan Vala Maldoran. Il savait que celle-ci serait prête à donner sa vie pour protéger ceux qu’elle aime, y compris son Daniel...et son Cameron.
Daniel y avait songé de plus en plus après la cérémonie des officiers : Vala et Cameron…Cameron et Vala…pourquoi pas ? Ils se ressemblaient beaucoup tous les deux : même humour piquant, même volonté d’avoir le dessus. Ils étaient certes très complices mais rien dans l’attitude de ces deux derniers ne sembla pourtant trahir une quelconque attirance. Alors se pouvait-il que Daniel soit lui-même amoureux de la jeune pirate ? Idée impossible. Stupide. Dangereuse !! Il se posa alors une autre question : pourrait-il la tuer comme elle l’avait demandé à son retour de Mista? Pour sauver une planète entière, son monde…pourrait-il la sacrifier ?
Mais il avait déjà tant perdu, il avait tant de fois fait passer son travail et le destin de la galaxie avant son désir personnel…il y avait laissé Sarah, avait perdu Sharé et Skara, avait renoncé à l’ascension…non, il ne sacrifierait pas aussi Vala. Malgré son intelligence, sa sagesse, sa faculté de parler plusieurs langues, de traduire plusieurs dialectes, alien ou non, il n’en aurait pas la force cette fois. Et pourtant…au fond de lui, il sentait qu’il allait devoir faire bientôt un choix difficile.

Mais le long fil de ses pensées fut interrompu par un mouvement de Vala qui se réveillait doucement sous les yeux contrits de l’archéologue qui allait devoir jouer à présent un rôle bien ingrat !
Cogito ergo sum!!!! Je pense donc...j'essuie!!!!!!!
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Re: Alter Ego,

Message non lu par massalia »

Episode toujours aussi bon , qui joue plus sur les ships et les souvenirs mais , pas d'action mais cela permet de bien rentrer dans l'histoire et de "cerner" le contexte dans lequel evoluent les persos .
Par contre , tu as oubliée de poster la suite ? Nan je plaisante , bonne continuation .
Et poste vite le prochain
--------------It's not a Stargate! It's a door to the heaven.---------------


Before the network it was the fleets ! Before diplomacy there were soldiers !
Our influence stopped the rachni, but before that we held the lines !
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LadyVala
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Re: Alter Ego,

Message non lu par LadyVala »

coucou!! pour ma part j'ai eu la grande joie de trouver cette fic autre part et je l'ai dévoré en deux jours!!! Je connais donc la fin ^^ mais je ne dirais rien , si ce n'est que j'aime vraiment beaucoup!!! bravo bravo bravo, elle est extra cette fic, étant une shipper Vala / Daniel et ayant aussi écris une fic sur eux que je n'ai malheurement pas encore pu finir à cause de tas d'autres projets, j'ai adorée "Alter Ego" :clap:
massalia
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Re: Alter Ego,

Message non lu par massalia »

Salut a toi aussi .
Euh je crois que tu ne te connecte plus très souvent mais j'essaye quand même .
Alors , je voudrais savoir si tu vas vite nous poster les suites si tu les as écrites ? ;) ^_^
En tout cas je suis impatient .
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