Tout d'abord je te rappelle le principe de la question 6 : on demande à chaque expert de donner un pourcentage de risque d'une attaque nucléaire sur 10 ans.
Je te concède qu'un seul indicateur statistique n'est pas très parlant.
Par exemple 4 experts ont répondu que le risque était de 100 %.
Plus représentatif, un seul expert sur 76 juge que le risque est nul et 62 % que le risque d'une attaque nucléaire sur 10 ans est compris entre 10 % et 50 %.
En gros l'histogramme est parlant quant à leur opinion, non ?
Ensuite tu parles d'étude scientifique... Je ne vois pas le rapport. Il s'agit de tenter de quantifier un risque lié à un comportement humain potentiel, pas d'élaborer une théorie du risque terroriste.
Je te concède que ce risque peut subir un biais subjectif, mais demander son avis à un collège d'experts reconnus est une alternative plutôt satisfaisante à une approche scientifique où les données manquent. Pour moi le biais est ainsi réduit.
Effectivement le rapport ne contient pas de démonstrations scientifiques mais je doute encore qu'une telle démarche soit appropriée, vu le peu de données dont nous disposons.
En revanche, il est possible et même probable que les données à disposition des experts qui ont donné un avis clair sur la question soient plus abondantes et de meilleure qualité que celles dont nous disposons.
Pour des raisons de faisabilité de l'étude, il n'a pas sans doute été demandé à ces personnes de fournir tous les éléments à leur disposition pour appuyer leurs avis.
Tu évoques le fait que certaines des prévisions du rapport ne se sont pas vérifiées. Thank god !!! Malheureusement 2/5 en matière de pays possibles nouveaux maitres de l'arme nucléaire ce n'est pas rien...
Enfin, pour répondre au fait que ce rapport date et n'est plus valable, voici le rapport de la commision pour la non prolifération et le désarmement nucléaire et qui date de la fin décembre 2009
http://www.icnnd.org/reference/reports/ent...learThreats.pdf
Voici quelques morceaux choisis :
CITATION
Trying to make any credible arithmetical assessment of the odds of
a major terrorist nuclear attack is clearly a fruitless exercise. But that does
not mean that, because the odds are obviously small, there is no real cause
for concern: we are all now familiar, in the aftermath of the global financial
crisis, with what are variously called “black swan”, “fat tail” or “long
tail” events – those which seem impossibly unlikely, but have nonetheless
happened. Because the consequences of the event occurring in this case are
so catastrophically large, every possible preventive step that can sensibly
be taken must be taken. And in doing so it is worth recalling the conclusion
of another analyst of the probability of such attacks, Michael Levi, that “It
has often been said that defense against terrorism must succeed every time,
but that terrorists must succeed only once. This is true from plot to plot,
but within each plot, the logic is reversed. Terrorists must succeed at every
stage, but the defense needs to succeed only once.”
CITATION
Given the enormous range of variables involved, it is virtually
impossible to make any reliable estimate of how likely it is that a terrorist
group may acquire and use a nuclear weapon, or even a much more readily
put together and delivered radiological one, or the timeframe in which this
might happen.
CITATION
“Dirty bombs”. Radiological weapons, or “dirty bombs” are those
which use conventional explosives to disperse radioactive materials. No great
sophistication is needed to design, build and deliver them. Depending on
the amount of explosives, considerable localized damage could be caused by
their detonation, and on the nature and quantity of radioactive material used,
an extensive area could be rendered inaccessible for an extended period, or
require extremely expensive clean-up. The psychological shock experienced
by the public from such an attack would no doubt be enormous, and achieve
the fundamental terrorist aim of creating widespread terror.