CITATION
(Elf,Jeudi 02 Décembre 2010 19h00)
Bidjeiba:
Non, les différences entre les animaux sont dûes à des besoins et non des modifications génétiques brutales. Darwin expliquait à probablement juste raison qu'une espèce, par exemple, ayant besoin des feuilles les plus hautes des arbres, va voir ses individus avec les cous les plus longs survivre et avec les cous courts mourir et donc l'espèce va voir naturellement son cou grandir au fil des générations (ainsi est née la girafe lol

).
En fait, c'est un mélange de plusieurs choses, mais pas des besoins au sens propre du terme ("pitié, faites que mon petit ait des canines bien accérées pour pouvoir bouffer les autres, les plantes viennent à manquer!"?

)
Ce que tu présentes ici, c'est la théorie de la Sélection Naturelle de Darwin. La façon dont tu la présentes est partiellement juste, mais la théorie de Darwin englobe également les choses telles que je les aies présentées.
Ainsi, il faut partir du principe que ce sont toujours les mieux adaptés à leur environnement qui survivent.
Au sein de toute espèce, il y a des variations phénotypiques, c'est à dire des caractères exprimés. Ainsi j'ai les yeux bleus alors que Bidule a les yeux marrons; je mesure 1.72m alors que la taille moyenne des femmes (en France) est de 1.63m.
Chez la girafe, c'est pareil. Certaines naissent avec le bagage qui fera qu'adultes elles auront le cou plus long que les autres. Reste à voir pourquoi un long cou a été sélectionné chez les ancêtres de la girafe. Les facteurs peuvent être multiples, mais dans tous les cas la raison est que cela devait apporter un avantage. Alors lequel? Déjà, prenons la niche écologique de la girafe: elle n'est pas le seul grand herbivore présent dans la savane. Il y a donc fort à parier que les individus au plus long cou, pouvant aller chercher leur nourriture plus haut que les autres, se trouvaient moins en compétition avec d'autres espèces, et donc accédaient à une nourriture plus abondante, soit des animaux en meilleure condition physique. Ajoutons à cela le fait que les individus ayant un plus long cou devaient voir plus loin, et donc mieux prévenir la survenue d'un éventuel prédateur. Ces deux derniers points donnent donc un animal avec de meilleures chances de survie, et qui dit meilleures chances de survie, dit fitness augmentée. (La fitness peut être traduite par "succès reproducteur"). Et hop, voilà comment un caractère va peu à peu se transmettre et pour le reste, tu connais la suite.
Ce dont moi je parlais est un processus analogue. Si, une mutation, c'est brutal. Il s'en produit "très" souvent (je mets des guillemets parce que la mutation en soit, c'est rare). Mais une partie particulièrement infime de ces mutations est viable, au sens où elle apporte quelque chose à l'individu. La plupart du temps, elle procure un désavantage qui va, pour simplifier l'idée, plus handicaper l'individu qu'autre chose, entrainant au mieux une mort rapide (sans avoir le temps de se reproduire), au pire il ne naîtra même pas.
De très rares fois, cette mutation apportera un avantage à l'individu (tiens, pourquoi pas une excroissance à l'extrémité de la ligne des vertèbres qui deviendra, à la longue, la nageoire caudale du poisson?), augmentant ainsi la fitness de ce dernier, et peu à peu, un caractère unique va se diffuser au sein de ce qui va devenir une nouvelle espèce. D'où le fait que je parle de mutation viable.
L'homme n'est pas vieux comme le monde, il ne porte que son avenir.
Eluard