CITATION
C'est surtout de mettre de la religion dans une série SF, ce n'est pas ça place à mon avis. Il y a des genres de série plus appropriés pour cela.
C'est étrange, cette idée, en fait, et je pense qu'elle se base sur un malentendu très répandu.
Je copie Wikipédia (voir les pages de licence de l'article Science-fiction etc.

) :
CITATION
La science-fiction, prononcée /sjɑ̃s.fik.sjɔ̃/ (abrégé en SF), est un genre narratif (principalement littéraire et cinématographique) structuré par des hypothèses sur ce que pourrait être le futur et/ou les univers inconnus (planètes éloignées, mondes parallèles, etc.), en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques, etc.). Il se distingue du fantastique, genre qui inclut une dimension inexplicable, et du merveilleux (fantasy), qui parle de mondes magiques.
On peut tout à fait traiter de religion en science-fiction, je ne vois pas le problème (et c'est très présent dans la littérature de SF). La "science" n'est pas non plus le thème central de tout récit de science-fiction. Ne confondons pas les caractéristiques génériques et les possibilités thématiques

.
Faisons bien la distinction entre "traiter de religion" et "installer dans un paysage thématiquement SF un doute fantastique potentiellement lié (ou considéré comme relevant de) à la religion.
C'est ce second cas de figure qui gêne les fans de la SF dure, et c'est normal : l'on est aux confins du fantastique. (Fantastique qui peut très bien être mêlé à la SF par ailleurs.) La "rupture" entre les deux genres va se faire sur le degré du doute instauré sur la nature du phénomène, et la "coloration" de l'oeuvre à son sujet.
BSG, Caprica, SGU, ont des scènes, des éléments thématiques, qui confinent au fantastique (le retour de Kara, les Messagers, les prophéties ; Eden,
le retour des édeniens
, etc.). Comme le dit excellement Eli, "toute civilisation extrêmement avancée peut être confondue avec la divinité" (thème récurrent dans SG, n'oublions pas! Goa'Ulds et Ori en ont bien profité, les bougres!

). Justement, tout cet épisode est fondé sur la distinction SF/Fantastique, avec mise en abyme, et différents points de vue chez les personnages (comme ensuite chez les téléspectateurs). Le doute subsiste un peu à sa fin (ce qui montre le caractère "demi-fantastique" ouvert de SGU comme de Caprica et de BSG), mais il y a une coloration qui laisse penser que l'on reste dans une perspective rationnelle (bien plus claire que le retour de Kara Thrace dans BSG). De même, la fin de BSG - les toutes dernières paroles, en fait, montre que s'il y a une très vaste ouverture du côté fantastique (la main de Dieu), une hypothèse scientifique est possible (civilisation très avancée aux manettes). Si le fantastique est là, au moins partiellement, le merveilleux, lui, qui se concrétiserait par l'influence claire d'une divinité (ce qui serait contraire à la fondation de rationnalité hypothétique de la SF), n'y est pas.
(Dans SG, on a l'ascension qui est très ambigu je trouve sur ce point dans la différence SF/Fantastique/merveilleux.)
C'est l'une des raisons pour lesquelles je considère que Star Wars (avec la Force!) relève génériquement du merveilleux (ou au moins d'un vrai fantastique, depuis l'invention des midi-chloriens pour "expliquer" le difficilement explicable [de notre point de vue, la Force est tout de même impossible - ce n'est pas une projection scientifique, mais bien une donnée fondamentale d'un monde ayant d'autres lois - "la Force" n'est qu'un substitut pour ne pas dire "la Magie"]), avec pour une grande part des thématiques SF, et d'un autre côté des thématiques merveilleuses. Vous comprenez : je distingue le matériau du contenu

.
Je crois avoir répondu par là aussi à un autre Gater qui me demandait mon avis plus haut (ou sur un autre sujet) sur cette question.
*
Pour ceux que cela intéresse :
ici (ma présentation du livre) (
mon édition du livre), vous avez un texte datant du début du XIXe, avec des éléments de science-fiction, mais qui est merveilleux, parce que la religion est au centre (c'est peu dire

). C'est
Le dernier homme de Jean-Baptiste Cousin de Grainville - connu de quelques initiés, mais que je viens d'éditer sur mon site. (ça y est, les ennuis génériques commencent, Wikipédia dit que c'est fantastique... mais désolé, le fantastique, c'est "ça ressemble au diable/à un ange mais je ne sais pas...", alors que dans ce texte on a anges, génies, la Mort, et Dieu à foison et considérés comme tels).