7x18 Héros - (2)
Ma note :
19/20
Cet épisode, un chef d’œuvre narratif où tout fonctionne (musique, personnages, réalisations, émotions, effets spéciaux, tensions, mise en scène...) est sans aucun doute l'épisode le plus douloureux et le plus tragique de la série, que dis-je, de la franchise toute entière ! La mort de Janet Fraiser est incroyablement glauque et bien orchestrée, demeurant toujours aussi choquante et brillante. C'est à mes yeux le premier grand choc de la série, et l'un des moments dramatiques les plus cinglants que j'ai vu sur le petit écran. Les morts de quelques personnages secondaires comme Sha're, Martouf ou les Tollans sont dérisoires à côté de l'impact émotionnel qui ressort de cette mise en scène terriblement macabre et réaliste. Cette saison vise très fort, trop fort ! Les changements majeurs qui se produisent tour à tour sont déjà en train de changer la dynamique du show !
Le plan sur P3X-666 est flamboyant et pétille d'énergie ! Rien que le tournage de cette seule séquence à dû être un défis pour la production, tant elle met en scène de figurants, de moyens techniques, d'effets visuels et de sons. Le traveling nous propulse en plein cœur de la bataille et jamais le terrain ne m'étais paru aussi hostile. La guerre fait peur et elle est absurde. ça tire et ça court dans tous les sens, ça explose de partout tandis que les vaisseaux planent au dessus des têtes. C'est stressant, c'est assourdissant, c'est paralysant ! Cette scène est clairement la meilleure réalisée sur ces 150 premiers épisodes.
La scène de sauvetage du soldat Simon Wells avec Daniel et Fraiser est également froide et nous plonge dans l'insécurité. Il n'y a que là que l'on peut deviner que Janet Fraiser va mourir. Les autres pourront éventuellement croire à la mort de Jack, mais je n'y ai pas cru une seconde en ce qui me concerne. C'était néanmoins un bon moyen pour détourner la révélation finale et mieux nous surprendre.
Le personnage de Woolsey est formidable, et je le considère déjà comme le digne successeur de Maybourne et Simmons. Robert Picardo est juste génial dans la peau de ce bureaucrate fouineur et déterminé. C'est lui, qui, mine de rien, va contribuer au départ de Hammond quelques épisodes plus tard. IL met le doigt là où ça fait mal et remue le couteau dans la plaie. C'est un bon ajout de casting et la série avait besoin de nouveaux personnages de ce genre. Hammond l'a toutefois dominé verbalement sur la fin et ce fut parfait.
Ce superbe épisode confronte avec une minutie funèbre le téléspectateur à la réalité oppressante de la mort d'un être proche. La peinture très réaliste du deuil et le sentiment de confusion en font l'une des plus belles réalisation de
Stargate.
Vive Janet !
