Il faut pouvoir s'intégrer mais aussi vouloir s'intégrer. Et donc avoir dans l'idée et éduquer dans l'esprit que c'est son nouveau pays, et non pas dans l'idée de faire fortune à l'étranger, et de revenir au pays une fois fortune faite ou à l'age de la retraite. Cela a aussi une influence sur les enfants. Si on vit dans un pays étranger, exactement comme si on était dans son ancien pays avec toutes ces coutumes et son mode de vie ancien, en ayant des contacts presque uniquement avec des compatriotes dans le même cas et le même état d'esprit, en formant une communauté fermé sur l'extérieur. On a le cas aussi parmi des émigrants juifs, ou asiatique, qui sont restés entre eux. Recréant une sorte de mini-pays, de microcosme comme chez eux.
Mais je tiens surtout à insister sur le fait que c'est aussi l'emploi qui conditionne beaucoup de ses problémes. Discrimination à l'embauche, manque d'emploi également.
Et que cela touches les émigrants plus que les autres, parce qu'ils sont pauvres.
Il ne faut pas croire que les plus pauvres des français de "souche", sont mieux lotis pour autant. Ils sont dans les écoles les plus surchargées, avec les moins bons profs, le plus d'absence de moyens pour la réussite. Bon nombre d'émigrants, qui ont joué le jeu des études, et sont des personnes autant qualifié qu'un natif, n'ont pas trouvé de travail en rapport de leurs qualifications élevés.
L'école était censée niveler les différences, et éviter le replis communautariste, et favoriser les intégrations. Cela a plus ou moins marché, pour des Européens. Pour ceux qui étaient très attaché à leur religion que ce soit Judaisme, Protestant ou Orthodoxe, l'intégration n'a le plus souvent jamais été totale. Mais c'est aussi l'emploi, le travail qui y fait beaucoup, et donc le trop fort taux de chomage qui aggrave les choses. On sait bien que le chomage touche durement les plus pauvres.
Et qu'il y a clairement une faillitte presque organisé et volontaire de l'école publique. Surtout dans les endroits les plus pauvres. Peu de moyens, bref cumuls des handicaps.
(Les plus riches font des écoles privées, avec du soutien scolaire, ou entrent via des adresses fictives, dans les écoles publiques les mieux cotés. )
20 ans aprés être sorti des études supérieures, on est encore à te demander de quelle école tu sort

, et cela conditionne encore ton salaire, pour un poste identique.
Quand on voit le grand frére ou les parents qui sont des bac+2, bac+3, ou bac+5, mais qu'ils n'ont jamais pu avoir un travail de leur niveau, qu'ils avaient le niveau et des qualifications mais qu'à cause du manque d'emploi, ils ont du accepter de faire le manoeuvre, la plonge ou la femme de ménage, ils peuvent aussi se dire, ben pourquoi faire des études, si c'est pour être au chomage ou avec de tels emplois ?? Alors que sans études non plus, être voyou ou dealer, ca rapporte bien, et on ne vous demande pas de CV, on est pas refusé tout le temps dans ces "métiers" là...
Autre chose, on a volontairement fait entrer de nombreux émigrants à une époque, pour casser le marché de l'emploi. Autrement dit, avoir de la main d'oeuvre en abondance, et mettre en concurrence les nationaux avec des émigrants, qui ne connaissaient pas leurs droits, ou qui étaient moins regardant sur des conditions de travail indigne qu'on leur imposait. Bref entretenir une pression à la baisse sur les travailleurs, en leur disant que s'ils sont pas content, y en a 10 autres qui attendent de prendre la place.
Les problémes principaux d'une majorité de français, c'est l'emploi, l'emploi stable, les conditions de travail, le logement, les dépenses contraintes (loyer, edf, eau, telephonie, impots, le minimum pour se vétir, les déplacements avec le véhicule et le carburant, le chauffage, les assurrances... )
et donc le social, et la qualité de vie. Mais aussi les dépenses de santé. Bref les dépenses augmentent beaucoup plus vite que les salaires qui sont bloqués depuis prés de 10 ans, et les évolutions de carriére inexistantes pour beaucoup de personnes. Aucun espoir que cela change La précarité organisé et volontaire, pour pouvoir faire pression sur les travailleurs.