Avions de combat : Une affaire de génération

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Everett
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L'Etat confirme à Dassault ses commandes de Rafale pour trois ans

Le Monde.fr | 11.06.2013 à 17h04

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Même si tous les grands programmes d'armement français sont en cours de révision pour être souvent étalés dans le temps, l'Etat va garantir à l'avionneur français Dassault que le rythme de livraison de ses Rafale à l'armée française sera maintenu à onze par an pendant trois ans (2014 à 2016).

Au-delà, l'Etat escompte pouvoir étaler les achats par l'armée française, le relais ayant été pris, chez Dassault, par la fourniture d'avions à l'exportation. Si tant est que des contrats soient signés, en Inde et aux Emirats.

Cela permettra de reporter les sommes ainsi économisées sur d'autres programmes.

Telle est l'une des premières pistes évoquée par le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, mardi 11 juin, dans le cadre de la préparation de la loi de programmation militaire pour la période 2014-2019.

Cette promesse de l'Etat vis-à-vis de Dassault répond à une demande de l'avionneur qui assure, depuis des semaines, qu'il est impossible de descendre ses cadences de production en dessous de un Rafale par mois. Ce dont les services de l'Etat disent s'être assurés.

Le risque, en cas de diminution des cadences, serait aussi de mettre en péril toute la chaîne des 500 PME qui travaillent en sous-traitance.

Le texte de la loi de programmation devrait être présenté fin juillet en conseil des ministres, et être discuté à l'automne au Parlement.
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Yay! Bonne nouvelle sur ce front !
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Un avenir possible, moins sûr et plus complexe pour des galaxies porteuses d'un mélange explosif : vide de pouvoir, héritages vivants et ambitions multiples.
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Ne cliquez pas sur mon nom !
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J'ai l'impression que Dassault lit dans mes pensées... BIEN, c'est ce qu'il fallait faire. OSER et VISER les marchés secondaires !




Rafale : Dassault Aviation joue sa carte à fond au Canada


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Tribune| 14/06/2013, 23:36

Canada, Malaisie et Inde. Trois campagnes export évoquées par le nouveau patron de l'avionneur Eric Trappier lors de sa conférence de presse avant l'ouverture du salon aéronautique du Bourget. Trois campagnes où Dassault Aviation veut croire en ses chances de succès.

Faut-il croire aux chances du Rafale au Canada ? Difficile même si le gouvernement canadien est très agacé par la facture en très nette hausse présentée par Lockheed Martin pour l'avion de combat américain, le F-35. Aussi, Dassault Aviation a décidé de jouer sa carte sans complexe avec le Rafale. "Nous sommes très volontariste au Canada", a souligné vendredi le PDG, Eric Trappier. Pourquoi ? "Le Canada, a-t-il expliqué, est un pays important pour nous puisque c'est un pays qui avait fait le choix unilatéral de participer au programme JSF, aujourd'hui F-35, dans le cadre de son développement. Ce choix pourrait être remis en cause. Les autorités canadiennes ont lancé un appel à informations pour étudier une alternative au F-35". Pour le nouveau PDG de l'avionneur, c'est donc "l'occasion de montrer que nous avons l'excellence avec le Rafale". Dassault Aviation est donc en train de répondre au RFI (Request for information) lancé par le gouvernement canadien. Au passage, il a fustigé les choix des pays européens, comme le Danemark et les Pays-Bas, qui ne semblent pas quant à eux remettre en cause leur choix d'acquérir des F-35 en dépit d'une facture qui gonfle. "En Europe, il existe un Buy American act qui semble laisser supposer que c'est toujours mieux d'acheter américain", a-t-il regretté.

Eric Trappier estime que le Rafale a ses chances au Canada. Pour plusieurs raisons. "Les militaires canadiens ont vu le Rafale en opération que ce soit au Mali ou même avant, en Libye", a-t-il fait valoir. Les militaires canadiens ont pu apprécier les performances opérationnelles de l'appareil. "Cela démontre très clairement que les avions de combat français, Rafale en particulier, sont au bon niveau pour répondre aux besoins opérationnels" de l'armée de l'air canadienne. Parallèlement, le patron de Dassault Aviation a rappelé que "le F35 a des difficultés". Notamment au niveau financier avec une facture sur les coûts de développement de plus en plus élevée et des coûts de support de l'appareil qui pourraient faire reculer certains pays acheteurs. L'heure de vol du F-35 (environ 36.000 euros) serait deux fois plus chère que celle du Rafale (environ 14.000 euros), estime-t-on dans l'armée de l'air. "C'est l'occasion de montrer qu'en termes budgétaires les avions américains, même s'ils bénéficient de l'avantage du dollar, dérivent fortement dans leurs développements", a insisté Eric Trappier. Et de rappeler que "cela n'a pas été le cas du Rafale". "La Cour des comptes a montré que ce programme, qui a été décidé il y a plus de 20 ans, a eu 4 % à peu près de dérive budgétaire", a-t-il expliqué. Pour le PDG de Dassault Aviation, "le Rafale est un modèle dans ce domaine contrairement au F-35, qui a un développement qui dure et qui rencontre certaines difficultés techniques et surtout quelques problématiques budgétaires". Il a conclu que "les Canadiens se posent des questions sur le calendrier et sur la problématique budgétaire. Car, semble-t-il, le F35 va coûter cher en terme opérationnel".

Dassault très actif en Malaisie

Dassault Aviation est "très actif en Malaisie", a précisé Eric Trappier, qui a rappelé que l'avionneur avait envoyé à plusieurs reprises le Rafale surplace. La Malaisie, qui souhaite remplacer d'ici à 2015 sa flotte de MIG-29 russes, a présélectionné les trois concurrents européens - le Rafale, l'Eurofighter, fabriqué par EADS, BAE Systems et Finmeccanica, et le Gripen du suédois Saab - ainsi que le F18 de Boeing et le Sukhoi russe. Elle souhaite 18 avions de combat. Eric Trappier a réaffirmé que Dassault Aviation était prêt à installer une chaine d'assemblage du Rafale en Malaisie : "nous avons des partenariats industriels avec des entreprises en Malaisie. Nous avons commencé à travailler il y a deux ans. Nous sommes prêts à installer une chaîne d'assemblage si la demande se confirme". Et de souligner que "ce n'est pas le cas pour les autres compétiteurs". Pour le patron de l'avionneur, "c'est un grand avantage". Interrogé pour savoir si une chaine d'assemblage du Rafale était intéressante pour 18 appareils seulement, Eric Trappier a estimé que si les Malaisiens "la veulent, ils l'auront. Aussi, s'ils veulent se la payer, ils l'auront. Ce n'est pas compliqué de transférer une chaine d'assemblage".

Enfin, en Inde, "la négociation se poursuit", a-t-il précisé. Elle se poursuit sur deux volets : la vente de Rafale et sur les licences de fabrication de l'ensemble des composants du Rafale. Prié d'expliquer si le partage des responsabilités entre la France et l'Inde était un point de blocage, Eric Trappier a expliqué que ce travail entre les sociétés françaises et les sociétés indiennes se poursuivait. "Il n'y a jamais eu de blocage", a-t-il affirmé. Tout au plus "il y a des discussions volontaristes, qui sont quelques fois difficiles puisque c'est quand même un gros sujet. Mais cela se poursuit dans la très bonne humeur avec HAL (l'industriel indien choisi pour être le partenaire de Dassault Aviation, ndlr) et le ministère de la Défense indien. Il espère que cela aile "le plus vite". "Si on écoute nos amis indiens et si on s'écoute nous-mêmes, on aimerait bien finir en 2013. Quand je dis finir, c'est signer un contrat", a-t-il souligné. L'Inde a choisi le Rafale en janvier 2012 après un appel d'offres portant sur 126 appareils et potentiellement sur une option de 63 avions supplémentaires. "Des discussions sont en cours sur cette option", a déclaré Eric Trappier.
Dernière modification par Everett le 15 juin 2013, 18:01, modifié 1 fois.
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Quelqu'un a-t-il prévu d'aller au salon du Bourget cette semaine ? ^_^



CITATION Le Bourget, dernière chance pour le Rafale ?


Europe 1 : 16 juin 2013 à 22h18

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L’avionneur Dassault a quatre ans pour trouver un nouveau client pour son avion de combat.




L’INFO. Dassault va profiter du 50e salon du Bourget pour tenter de redorer l’image son avion de combat, le Rafale.

Boeing, Airbus… Dassault. Le plus grand salon aéronautique du monde ouvre ses portes lundi aux professionnels. Le grand public, lui, devra attendre vendredi pour aller admirer le ballet des avions dans le ciel. Outre les traditionnels poids lourds comme Boeing et Airbus qui vont rivaliser d'annonces, ce 50e salon du Bourget est l'occasion pour les industriels de la Défense d'occuper le devant de la scène.

Déjà quatre échecs. Dassault va faire voler son impressionnant Rafale. L'avion de combat n'a jamais trouvé d'acheteurs à l'international. Après quatre échecs successifs aux Pays-Bas, en Corée du Sud, à Singapour et au Maroc, l'avionneur pourrait enfin voir le bout du tunnel.

Des projets avec l’Inde. Dassault espère bien conclure un accord avant la fin de l'année avec l’Inde. L'état major de l'avionneur s'est d'ailleurs rendu sur place plusieurs fois pour tester les sous-traitants et trouver les bons interlocuteurs qui fabriqueront à terme l'avion de combat.


Des négociations serrées
. Ce transfert de technologies aux équipes indiennes fait partie des négociations qui se tiennent actuellement en amont. "Tout est en train d’être discuté. C’est surtout la question des licences qui est abordée : qui fait quoi ? Qui fourni quoi ?", a détaillé Eric Trappier le PDG du groupe Dassault, sur Europe 1. "On essaye de faire en sorte que ce communiqué soit signé en 2013", a-t-il ajouté.

La concurrence américaine de retour. Mais Dassault va devoir faire face à un concurrent de taille : les Etats-Unis qui sont de retour dans les négociations avec le Brésil. "Les Etats-Unis n’ont pas été épargnés par la rigueur budgétaire et il y a donc chez eux une nécessité d’être plus agressif à l’export", analyse Guillaume Steuer, spécialiste Défense, chez Air et Cosmos. "Il y a vraiment cette volonté de gravir des marchés là où, auparavant, on aurait laissé opérer les avionneurs français", ajoute-t-il.

L’ultimatum de Le Drian. Quoiqu'il en soit, le Rafale doit se vendre à l'étranger. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a posé un ultimatum. L'armée française dépense chaque année plus d'1 milliard d'euros pour l’achat de rafales. Dassault a maintenant quatre ans pour trouver un autre client.


Salon du Bourget : Un nEUROn, des Rafale et des Falcon pour Dassault


Le journal de l'aviation

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Dassault Aviation présentera un Falcon 7X, un Falcon 900LX et un Falcon 2000S sur le statique du Salon du Bourget 2013, accompagnés d’un Rafale C et d’un Rafale M. Un Rafale de l’armée de l’air et un Falcon 7X seront programmés pour les démonstrations en vol.

Mais la star du statique devrait être le démonstrateur de drone de combat nEUROn, qui sera exposé « sous une bulle protectrice », a annoncé ce matin le PDG de l’avionneur, Eric Trappier. Il revient ainsi sur ses déclarations du 14 mars dernier, lors de la présentation des résultats annuels. Eric Trappier avait alors laissé entendre que le nEUROn serait absent du Salon du Bourget pour des raisons de calendrier. Il avait également invoqué une certaine réserve quant à l’exposition « au regard précis de [nos] concurrents » sur ce drone qui préfigure l’aviation de combat du futur.

Le prototype avait effectué son vol inaugural le 1er décembre 2012. Développé dans un partenariat européen regroupant la France (Dassault Aviation, le maître d’œuvre), l’Espagne (EADS-CASA), la Grèce (HAI), l’Italie (Alenia Aermacchi), la Suède (Saab) et la Suisse (RUAG), l’UCAV avait jusque là uniquement présenté sous forme de maquette.

Du côté des maquettes justement, Dassault présentera notamment des Rafale (C, B, M), un Mirage 2000-5, un Falcon 2000MRA, un ATL2, un Alphajet, le nEUROn, le Voltigeur, ainsi qu’une maquette d’UCAS franco-britannique. Pour le civil, ce sont les Falcon 7X, 900LX, 2000LXS et 2000S qui seront exposés, ainsi que le S3, destiné à la mise en orbite de petits satellites.

En revanche, aucune nouvelle du côté du SMS, Eric Trappier ayant à nouveau rappelé que les annonces concernant le futur jet d’affaires se feront lors du prochain salon NBAA de Las Vegas en octobre prochain.
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LPM : le détail des commandes jusqu'en 2019


Le 02/08/2013 à 09:13 | A&C

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Le projet de Loi de programmation militaire est présenté ce matin en Conseil des ministres. Il se base sur une stabilité des ressources du ministère de la Défense sur six ans (31,4 Md€/an jusqu'en 2016 et une évolution jusqu'à 32,5 Md€ en 2019). Sur les 190 Md€ (courants) budgétisés pour la période, 102,4 seront consacrés à l'équipement des forces.

Par rapport au Livre blanc du 29 avril, ce projet de loi marque une nette réduction des commandes sur certains équipements, dont une partie seront repoussées à la loi de programmation suivante, mais le ministère estime assurer l'essentiel des renouvellement de parcs nécessaires et du soutien à la filière industrielle de défense.


Dans le domaine aéronautique et spatial, les livraisons prévues sur la période 2014-2019 comprendront :

• L'introduction du M51-2, version modernisée du missile balistique M51
• 2 satellites d'observation optique Musis/CSO
• 12 drones MALE
• 14 drones tactiques (contre 30 demandés par le Livre blanc)
• 26 avions de combat Rafale
• 13 avions de transport A400M (plus deux cette année)
• 6 avions de combat Mirage 2000D rénovés
• 42 hélicoptères NH-90
• 16 hélicoptères Tigre
• 4 avions patrouilleurs ATL-2 rénovés (15 dans le Livre blanc)
• 2 avions ravitailleurs MRTT (12 dans le Livre blanc)
• 250 missiles de croisière
• 450 missiles MMP, successeurs du Milan (2 850 dans le Livre blanc)
• 532 bombes guidées AASM (1 742 dans le Livre blanc)


Avec un budget annuel de 730 M€ dévolué à la R&T, la LPM couvre aussi le lancement de plusieurs nouveaux programmes (outre ceux déjà énoncés ci-dessus) :

• Les satellites de renseignement électromagnétique Ceres (3 satellites à lancer en 2020)
• Les satellites de télécommunications militaires Comsat NG
• Le missile balistique M51-3
• La rénovation des missiles Scalp
• Le successeur du missile Mica
• Le nouveau missile anti-navire léger ANL
• La préparation d'un futur système de drones de combat (à l'horizon 2030)
• La rénovation des avions de transport C130
• L'avion de formation des pilotes de chasse
• Le système de guerre électronique Cuge


Selon le ministère de la Défense, ces équipements devraient permettre d'adapter la politique de défense nationale aux ruptures stratégiques actuelles en garantissant à la France une liberté de décision et d'action pour assurer sa mission de protection du territoire et de ses ressortissant, de dissuasion nucléaire et de projection des forces aussi bien pour la protection des intérêts nationaux que pour le respect des accords internationaux.

Ce projet de loi sera présenté au Parlement à la rentrée pour une adoption avant le 31 décembre.

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La LPM mise sur le Rafale à l'export

Le 02/08/2013 à 10:55 | Par A&C

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Présenté en Conseil des ministres ce matin, le projet de Loi de programmation militaire pour la période 2014-2019 ne prévoit l'acquisition que de 26 avions de combat Rafale en six ans.


Si ce nombre est présenté comme suffisant pour atteindre l'objectif d'une flotte de 225 avions de combat pour l'Armée de l'air à l'horizon 2020, il est loin d'être suffisant pour assurer la cadence de production chez Dassault Aviation à Mérignac, qui ne doit pas descendre en dessous de 11 appareils par an (soit 40 appareils de plus sur la période).


Au ministère de la Défense, on minimise cet écart en estimant qu'il devrait pouvoir être comblé grâce à de futurs succès à l'exportation du Rafale.


Outre le marché indien, qui devrait consister en 18 appareils et 106 kits produits à Mérignac, le ministère mise sur un succès à l'export sur au moins un des trois marchés sur lesquels l'avion de combat est bien placé actuellement : le Qatar, le Brésil ou la Malaisie.


Toutefois, si aucun de ces marchés ne devait aboutir, une renégociation de la dotation française pourrait être envisagée.
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F-35: 10,5 milliards de contrats en jeu, selon Lockheed Martin


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LaPresse.CA | Mis à jour le 13 septembre 2013 à 16h00

Un directeur senior du géant de la défense Lockheed Martin soutient que l'industrie aéronautique canadienne pourrait perdre environ 10,5 milliards de dollars en contrats étalés sur plusieurs décennies si le gouvernement fédéral choisit de ne pas aller de l'avant avec sa commande controversée de 65 avions de chasse F-35.

Le vice-président exécutif de Lockheed Martin, Orlando Carvalho, affirme que la compagnie respectera des contrats d'une valeur totale de 500 millions de dollars déjà accordés à des partenaires canadiens, mais que d'autres contrats seront à risque sans la commande du gouvernement canadien.

«Si le gouvernement canadien décidait de ne pas choisir les F-35, nous respecterions certainement les engagements que nous avons pris avec l'industrie canadienne, mais notre approche, à l'avenir, serait d'essayer de faire des affaires avec les industries des pays qui nous achètent des avions», a-t-il affirmé lors d'un entretien suivant l'ouverture officielle des nouvelles installations d'inspection des moteurs à Montréal.

La compagnie Lockheed Martin estime que l'industrie canadienne pourrait potentiellement recevoir 11 milliards de dollars de contrats sur 25 à 40 ans, période pendant laquelle elle pourrait construire 3000 avions pour les armées de partout dans le monde.

Près de 72 entreprises canadiennes ont obtenu du travail à travers le projet des F-35. Industrie Canada a calculé que la valeur potentielle pourrait être de 9,8 milliards de dollars US, incluant les montants des contrats déjà accordés.

Ottawa évalue les solutions de rechange potentielles à son plan initial, qui était d'acheter 65 appareils F-35. L'an dernier, un rapport de la firme de services-conseil KPMG avertissait que la facture totale, incluant service et entretien, pourrait s'élever à 45,8 milliards de dollars sur 42 ans.

M. Carvalho affirme que Lockheed continue de réduire le coût de ses F-35. Les avions coûteraient au Canada autour de 75 millions de dollars, au coût d'aujourd'hui, ou environ 85 millions de dollars avec inflation lors de leur éventuelle livraison en 2018.

«À mesure que les lignes de production et les connaissances gagnent en efficacité, que nous construisons de plus en plus d'avion et que la production augmente, le coût des avions ne peut que baisser», a affirmé M. Carvalho.

Il a ajouté que les particularités de l'avion, dont la technologie furtive et les capacités de surveillance, en font le choix idéal pour le Canada.

De son côté, le directeur de Boeing, le concurrent de Lockheed Martin, s'est dit la semaine dernière confiant que ses appareils F-18 Super Hornet puissent combler les besoins militaires canadiens à moindre coût.

Selon James McNerney, ce n'est qu'une question de temps avant que le gouvernement canadien retourne en appel d'offres.

CITATION Pourquoi l'affaire Snowden relance les chances du Rafale de Dassault au Brésil

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11-09-2013 - Challenges

Les révélations de l'ancien sous-traitant de la NSA sur les écoutes des conversations de leur présidente ont poussé les Brésiliens à stopper les négociations avec Boeing. Une chance pour l'avion français.

Le coup semblait pourtant parfait. Après avoir longtemps fait figure de challenger face au Rafale de Dassault sur la compétition brésilienne pour 36 avions de chasse, le F-18 de Boeing, soutenu par la surpuissante machine de guerre diplomatique américaine, semblait bien parti pour emporter la décision ces prochains mois. Une dépêche de Reuters évoquait même en juin une décision officielle en octobre prochain  sur ce contrat estimé à quatre milliards de dollars, lors de la visite de la présidente Dilma Rousseff aux Etats-Unis.

Et là, coup de théâtre: les révélations de la chaîne brésilienne Globo cette semaine, après celles d’août dernier, sont en train de rebattre totalement les cartes. La chaîne, sur la foi de documents transmis par l’ancien sous-traitant de la NSA (National Security Agency) Edward Snowden, a révélé que la NSA avait espionné les communications de Dilma Rousseff elle-même, de ses proches collaborateurs mais aussi de millions de Brésiliens et du fleuron pétrolier national Petrobras.



De quoi déclencher l’ire de la présidente brésilienne, qui conditionne désormais sa visite aux Etats-Unis à la réponse des Etats-Unis sur ces accusations d’espionnage: "Si les faits sont avérés, il est évident que le motif de cet espionnage n’est pas la sécurité nationale ou la lutte contre le terrorisme, mais des intérêts économiques et stratégiques, assure Dilma Rousseff. Ces tentatives de violation et d’espionnage de données et d'informations sont incompatibles avec la cohabitation démocratique entre des pays amis."

Le Brésil a stoppé les négociations avec Boeing

La réaction n’a pas tardé: selon une source du gouvernement brésilien citée par l’AFP, les négociations pour l’achat de F-18 ont été stoppées net après les révélations de Globo. Une signature en octobre apparaît donc désormais improbable, voire impossible. "Cette affaire relance la compétition, en redonnant du temps à tous les concurrents" assure une source proche du camp français. Elle semble aussi raviver un certain anti-américanisme au sein de la population brésilienne

De là à propulser le Rafale à nouveau en position de favori, il y a un pas que les négociateurs se gardent bien de franchir. Mais des trois chasseurs en compétition (F-18, Rafale et le Gripen du suédois Saab), l’avion français est celui que l’affaire arrange le plus : le Gripen, bien que suédois, intègre de nombreuses technologies américaines. Une chose est sûre : le F-18 a du plomb dans l’aile. "Nous ne pouvons pas donner ce contrat à un pays en lequel nous n’avons pas confiance", assurait dès le mois d’août une source gouvernementale brésilienne à Reuters.

Le pari de Dassault : un partage du contrat avec les Américains

Une décision prochaine apparaît cependant peu probable à court terme, à l’inverse d’autres compétitions. "En termes de timing pour le Rafale, c’est, dans l’ordre, l’Inde, le Qatar, la Malaisie, les Emirats arabes unis et le Brésil", assure-t-on de bonne source à Challenges. En Inde, où Dassault est en négociations exclusives pour 126 appareils depuis janvier 2012, la fenêtre de tir est courte: "Il faut signer avant novembre, après le pays sera entré en campagne électorale et il faudra attendre septembre 2014", assure-t-on.

Le Qatar semble également assez proche d’une décision sur une possible commande de 72 chasseurs, alors que le pays ne dispose que d’une douzaine de Mirage 2000 actuellement. La Tribune évoquait fin août une première tranche de 36 appareils que se disputent le Rafale, le Typhoon du consortium européen Eurofighter, et le F35 de Lockheed Martin. Le camp français y croit dur comme fer: "Un split avec les Américains est possible : une tranche pour eux, une tranche pour nous", assure un proche du camp français.

L'Armée de l'air devrait réduire ses commandes

La campagne malaisienne donne également beaucoup d’espoirs à Dassault et à ses partenaires, d’aucuns soulignant en off que "si on décroche l’Inde, on peut avoir la Malaisie dans la foulée". La Malaisie est devenue un partenaire de choix pour la France : le pays a déjà commandé des sous-marins Scorpène et des corvettes Gowind à DCNS, et est aussi le seul client export de l’avion de transport militaire A400M.

Quel que soit le pays, un ou plusieurs contrats exports seraient un immense soulagement, à la fois pour Dassault et pour le ministère de la Défense : la loi de programmation militaire (LPM) en discussion au Parlement prévoit que l’armée de l’air ne prenne plus livraison que de quatre Rafale par an dès 2016, au lieu de onze actuellement, le reste étant compensé par les livraisons export. Un pari qu’il serait de bon ton de gagner en ces temps de disette budgétaire.
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Rafale : le décès du négociateur indien pourrait retarder le contrat


Les Echos | 02/10 | 20:07

L’homme clef des négociations à New Delhi, Arun Kumar Bal, est mort mercredi d’une crise cardiaque.

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Les espoirs d’une conclusion du contrat par le « joint secretary » avant les élections de mai 2014 sont sans doute compromis par le décès d’Arun Kumar Bal. - AFP

Coup de théâtre dans le long processus de la vente des 126 Rafale à l’Inde : l’homme clef des négociations du côté de New Delhi, Arun Kumar Bal, est mort mercredi matin d’une crise cardiaque. « Joint secretary » au sein du ministère de la Défense, il était chargé de deux très gros dossiers : l’acquisition des avions de combat pour l’armée de l’air, donc, et l’enquête sur les faits de corruption présumés dans l’acquisition de douze hélicoptères à AgustaWestland, la filiale de l’italien Finmeccanica.


A New Delhi, certains estiment que ce décès porte un mauvais coup aux espoirs de conclusion rapide des négociations entre l’Inde et Dassault, tant Arun Kumar Bal occupait un rôle central dans le processus. « Il y a une notion de responsabilité quasi personnelle dans l’organisation de l’administration indienne, explique un bon connaisseur des procédures. Le “joint secretary” est l’homme chargé du dossier, c’est lui qui négocie, c’est lui qui décide quand le contrat est prêt et peut être signé. »

Dès lors, ses responsabilités ne sauraient être reprises au débotté par un adjoint, quel qu’il soit, estime ce professionnel : « Il faudra qu’un remplaçant soit nommé en bonne et due forme, et les politiques vont y réfléchir à deux fois avant de choisir quelqu’un pour un poste aussi exposé. » Le nouvel arrivant devra ensuite prendre les affaires en main, ce qui ne se fera pas du jour au lendemain.


Un contrat très sensible

Quand un remplaçant de Bal aura repris le dossier et mené les négociations à leur terme, le processus ne sera pas encore terminé. Il devra rédiger une note conclusive sur les termes de l’accord. Cette note commencera alors un parcours tortueux dans l’administration, afin d’obtenir l’aval de nombreux responsables : toute la hiérarchie du ministère de la Défense, celui des Finances, le bureau du Premier ministre…

Chaque niveau de l’administration demande des explications et fait des observations, ce qui prendra du temps, pour écarter tout risque d’irrégularité. Dans un pays plombé par des affaires retentissantes de corruption, le mégacontrat des avions de combat est très sensible. Puis, quand tout le monde aura la conviction que tout a été fait dans les règles, le dossier partira alors au conseil des ministres pour approbation finale au plus haut niveau de l’Etat.
Du coup, beaucoup estiment qu’il faudra encore plus d’un an, d’autant que des élections générales auront lieu en mai prochain et qu’un nouveau gouvernement pourrait réexaminer le dossier. Les espoirs d’une conclusion du contrat par le « joint secretary » avant les élections sont donc sans doute compromis par le décès d’Arun Kumar Bal.

De source proche du GIE Rafale, on tempère toutefois les conséquences du décès, estimant que la désignation du remplaçant ne devrait pas prendre plus d’une semaine.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par brian norris »

Toujours bizarre ce genre de nouvelles. On serait en train de se faire entuber que ça m'étonnerait pas ...
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
-Jep Gambardella, La Grande Bellezza
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Blackeagle »

Z'avez vraiment pas de bol les mecs. Ca tombe toujours sur vous. :D
thegatergod
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Message non lu par thegatergod »

Ben voyons, une crise cardiaque.
Cette histoire sent l'embrouille à plein nez à mon avis. :D

Attention complot en vue. :P
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Message non lu par Everett »

Juste un mot : "NORMAL" !


L'Eurofighter Typhoon recalé aux Emirats Arabes Unis

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Le 19/12/2013 à 19:47 | Par Guillaume Steuer (AC)


Moins de 24 heures après l'annonce de l'échec du Rafale au Brésil, un nouveau coup de tonnerre ébranle le monde des ventes d'avions de combat : BAE Systems, qui assurait la promotion de l'Eurofighter Typhoon aux Emirats Arabes Unis, annonce ce soir dans un communiqué financier qu'Abu Dhabi a décidé de "ne pas donner suite à ce stade aux propositions" commerciales britanniques, qui visaient la vente d'une soixantaine d'avions de combat dans le pays.

Dans le même communiqué, l'industriel britannique annonce une autre mauvaise nouvelle : aucun "accord définitif" n'a encore été trouvé avec l'Arabie Saoudite dans les négociations portant sur le deuxième lot de 48 Typhoon (24 ont déjà été livrés) commandés par Riyad, dont les livraisons sont pourtant en cours. BAE Systems tente toutefois de rassurer ses actionnaires en révélant que différents contrats ont été conclus en décembre pour la fourniture de munitions guidées et de services de soutien des Tornado saoudiens, pour un montant global d'environ 1,5 milliards de livres.

Cette déconvenue aux Emirats est pour le moins bienvenue pour la "Rafale Team", qui s'était vu temporairement écartée de cet énorme prospect potentiel suite à l'échec d'un premier "round" de négociations entre Paris et Abu Dhabi. Fin 2011, au cours du salon aéronautique de Dubaï, le prince héritier de l'émirat avait publiquement affirmé que l'offre commerciale française n'était pas compétitive. Une manière de mettre la pression sur Dassault Aviation et l'équipe de négociateurs français, qui partaient pourtant du bon pied avec un produit parfaitement adapté aux ambitions stratégiques des Emirats et apprécié des aviateurs locaux, ainsi qu'un fort soutien diplomatique.

C'est à l'issue de cette douche froide que le camp Eurofighter était entré dans la danse pour des négociations qui auront donc duré près de deux ans ; à l'occasion de l'édition 2013 du salon de Dubaï, qui s'est tenue le mois dernier, le premier ministre britannique avait même fait le déplacement pour assurer la promotion du Typhoon. Visiblement sans grand succès.
Rufus Shinra
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Hem, voici ma réaction calme, mesurée et professionnelle :

http://www.youtube.com/watch?v=Jpgy21r_dRE
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

Malgré la déconvenue au Brésil, l'avenir du Rafale se concrétise aujourd'hui à Bordeaux. L'avant-dernière étape - avant la rénovation à mi-vie de l'avion - sera franchie avant la fin de cette décennie. Les capacités du Rafale resteront compétitifs au moins jusqu'en 2045-50.
CITATION Armement : 1 milliard pour faire évoluer le Rafale


Les Echos | 10/01 | 06:00

Jean-Yves Le Drian officialise aujourd'hui un contrat de modernisation de l'avion.

Le Rafale continue de se moderniser par évolution successive. En visite ce matin dans l'usine Dassault de Mérignac, près de Bordeaux, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, va officialiser un contrat de développement d'un nouveau standard de l'avion de combat. Ce contrat, de 1 milliard d'euros selon nos informations, a été notifié par la DGA à l'avionneur le 30 décembre, mais n'avait pas encore été rendu public.

Baptisé « F3-R », le futur standard marque une étape importante pour le Rafale, destinée évidemment à renforcer ses capacités opérationnelles pour l'armée française mais aussi ses attraits à l'international. Les trois principales évolutions portent sur l'intégration du futur missile air-air longue portée Meteor, de la nacelle de désignation laser de nouvelle génération, et de la version à guidage laser de l'armement air-sol modulaire (AASM).


Regards vers l'Inde

Les premiers Rafale équipés de ces nouveaux armements sont attendus en 2018. De quoi occuper les bureaux d'études de Dassault, mais aussi de ses principaux partenaires, Thales, MBDA ou Sagem (Safran). Thales devrait se voir confier prochainement une nouvelle tranche d'un peu plus de 100 millions d'euros pour continuer ses travaux sur sa future nacelle. Au total, 500 entreprises participent à la fabrication du Rafale, selon l'avionneur.
Avec le contrat F3 R, les prises de commandes militaires de Dassault vont grimper en flèche. Sur les neuf premiers mois de 2013, elles ont baissé de 58 %, à 230 millions d'euros. A titre de comparaison, l'avionneur a vendu pour près de 2 milliards d'avions d'affaires Falcon sur cette période.

La suite normale, c'est un standard « F4 », attendu vers 2025. A plus court terme, c'est du côté de l'exportation que les regards restent braqués. En Inde précisément, où Dassault espère parapher l'architecture générale du contrat avant les élections du printemps.
Si le LB 2013 est contestable sur bien des points, on peut (à moitié) saluer le choix du gouvernement d'avoir sauvegardé le budget des équipements. A moitié, en effet, au regard du faible montant pour les six prochaines années.
Dernière modification par Everett le 10 janv. 2014, 11:06, modifié 1 fois.
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Voilà bien une nouvelle qui me ravit au plus haut point !


Le T-50 russe serait plus furtif que le F-22

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17/01/2014 | François Julian (A&C)

C'est le consortium russe Rostec (ex-Rostekhnologii) qui l'affirme : le biréacteur de combat T-50 (ou PAK-FA) de Sukhoi, encore en développement, est plus furtif que son rival américain le F-22. L'agence russe chargée des développements technologiques estime que la surface équivalente radar (SER) du nouveau chasseur russe est comprise entre 0,1 et 1 m2.

La SER, ou Radar Cross Section (RCS en anglais), est une donnée qui reflète l'aptitude d'un objet à renvoyer plus ou moins d’énergie lorsqu'il est éclairé par un radar. Cela traduit donc son degré de furtivité électromagnétique : plus ce chiffre, qui s'exprime en m2 ou en dBm2, est petit, plus il traduit une furtivité importante.

Selon Rostec, le T-50 serait non seulement plus furtif que n'importe quel autre chasseur russe, mais aussi que ses homologues occidentaux. Pour Alexander Davidenko, ingénieur en chef du T-50, la SER du F-22 américain est comprise entre 0,3 et 0,4 m2, ce qui laisse à penser que celle du PAK-FA serait en fait comprise entre 0,1 et 0,3 m2.

La SER : une donnée classifiée.

Evidemment, toutes ces ces affirmations sont à manipuler avec précaution. Déjà parce la SER d'un avion de combat moderne est une donnée hautement classifiée, qui ne fait jamais l'objet d'une annonce publique. Et aussi parce que cette donnée n'est pas absolue : si elle dépend bien de la forme générale de l'avion, elle est aussi liée aux matériaux qui constituent sa surface, ainsi qu'à la position et la longueur d'onde du radar qui l'observe. Il est donc délicat de ramener la furtivité d'un avion à un simple nombre.

Ce qui est sur, c'est que le T-50 reprend bien certains des principes élémentaires de la furtivité électromagnétique d'un avion de combat. Avec notamment une forme très étudiée où sont bannis les angles droits et les formes trop vives. L'aile de forme trapézoïdales a également des lignes parallèles avec celles des empennages horizontaux et des apex. L'utilisation d'une soute à armements permet également de dissimuler les armements. S'il était prévu que l'avion soit doté de conduits d'entrée d'air en forme S (pour masquer les premiers étages du moteur aux ondes radar), il semble que cette idée n'ait par contre pu être intégrée. De même, à l'inverse du F-22.

Du coté de ce qui ne se voit pas, l'avion fait visiblement un grand usage de matériaux composites. Selon Rostec, ces derniers constituent 25 % de la masse de l'avion et recouvrent 70 % de sa surface. Il est probable que, comme sur le F-22 ou le F-35, il soit fait usage en surface de matériaux en sandwich qui permettent l'absorption des ondes radar.

Reprise des principes aérodynamiques du Su-27.

Dans son agencement général, le T-50 adopte certains des principes aérodynamiques du Su-27, et tout particulièrement des fuseaux moteur séparés et espacés, ce qui permet de créer une surface portante supplémentaire au centre de l'avion. Cela libère également de l'espace pour l'installation de la soute à armements. Sukhoï a également repris le principe d'une aile très intégrée au fuselage, sans réelle démarcation. Comme le Su-27, le T-50 est bidérive, sauf que ces empennages verticaux sont cette fois monoblocs, ce qui a permis de réduire leur taille, mais tend à rendre l'avion moins stable en lacet (quelque chose qui est corrigé ensuite par les commandes de vols électriques).

Au delà de ces considérations, il faut également garder à l'esprit que l'un des principaux points durs dans la mise au point du T-50 reste l'absence d'un moteur véritablement moderne pour le propulser. Les prototypes – et plus tard les premiers avions de série – sont en effet motorisés avec un moteur intérimaire désigné 117, qui est une évolution largement modernisée de l'AL-31F qui propulse les Su-27 et Su-30. Le F-22, avait été lui conçu autour d'un moteur nouveau et radicalement moderne, le F119, qui a servi de base au développement du F135 du F-35. Il est bien prévu que le T-50 dispose de son propre moteur. Ce dernier est baptisé « izdeliye 30 » (ou objet n°30). Mais pour l'heure, son développement est encore à un stade relativement préliminaire.

A ce jour, il y a cinq prototypes de T-50 en vol. Du coté de Moscou, l'objectif est toujours d'acquérir un premier lot de 6 à 10 avions pour la campagne d'évaluation opérationnelle. Après quoi, il serait question d'acquérir pas moins de 60 exemplaires pour la force aérienne russe, dès 2016, date à laquelle sera prononcée une première capacité opérationnelle et lancée la production en série.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

Je ne sais pas ce que consomme le monsieur Davidenko, mais toutes les estimations que j'ai vu pour la SER du F-22 le mettent à 0.01 m² ou moins. Le 0.3 à 0.4, c'est la SER du Rafale. 70% de l'avion en composites ? C'est moins que le Rafale ! Raffie qui a, je tiens à le signaler, des S-ducts pour améliorer sa furtivité radar.

Bref, énormes doutes sur ces affirmations.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

Nous n'aurons hélas pas l'occasion de voir un chasseur F-35 équipé d'un missile nucléaire, comme dans le film Avengers (2012). ^^

La bombe atomique sur F-35 ne fait pas l'unanimité

20/01/2014 à 14:43 | François Julian

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Selon le général Norton Schwartz, ancien chef d'état-major de l'US Air Force, le Pentagone devrait abandonner l'intégration d'un armement nucléaire sur le F-35, afin de consacrer un budget plus important au développement de cette même capacité sur le futur bombardier LRS-B (long-range strike bomber). Norton Schwartz s'est exprimé ainsi lors d'une conférence organisée par le « think tank » Stimson Center, le 16 janvier dernier à Washington DC.

L'intégration de la bombe tactique B61 sur l'avion de combat de Lockheed Martin doit essentiellement permettre de maintenir une capacité de frappe nucléaire sur le sol européen. Vestige de la Guerre Froide, l'US Air Force possède toujours un petit arsenal de bombes B61 sur des bases de l'Otan en Europe, qui peuvent être installées sur F-16 et F-15E.

Selon Norton Schwartz, en l'absence d'un soutien financier de la part des pays de l'Otan, la capacité nucléaire du F-35 devrait être abandonnée au profit de celle du futur bombardier de l'US Air Force.

Pour autant, cette capacité pourrait également intéresser certains clients export de l'avion : le parlement belge évoque ainsi la possibilité d'acquérir des F-35 pouvant éventuellement emporter cette bombe nucléaire. Cette capacité pourrait également intéresser la Turquie.

Selon un rapport du congrès américain, le cout du développement d'une capacité nucléaire sur le F-35 couterait au bas mot 350 M$, sans compter le prix de l'intégration de l'armement.

Quoiqu'il arrive, il faudra également ajouter à la facture le cout de le rénovation à mi-vie de la bombe B61 estimé à plusieurs milliards de dollars.



(ci-joint, le fameux rapport US sur leurs forces nucléaires )
->http://www.cbo.gov/sites/default/files/ ... Forces.pdf
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION Pour autant, cette capacité pourrait également intéresser certains clients export de l'avion : le parlement belge évoque ainsi la possibilité d'acquérir des F-35 pouvant éventuellement emporter cette bombe nucléaire. Cette capacité pourrait également intéresser la Turquie.
Ils comptent faire quoi exactement avec ces B-61, nos amis du Nord-Est ? Il faudrait peut-être leur faire part du fait que la Guerre Froide est finie et qu'ils n'ont plus de mission nucléaire.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par PALOURDES3175 »

Les Avions de combats c'est de la camelote?? Selon le beau père de mon frère y a des trucs qui tombent en panne toute les heures ( un truc pour les rendre furtif je crois) Je pose la question a des gens qui ont l'air de si connaitre même si je suis hors sujet
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION (PALOURDES3175,Lundi 20 Janvier 2014 15h32) Les Avions de combats c'est de la camelote?? Selon le beau père de mon frère y a des trucs qui tombent en panne toute les heures ( un truc pour les rendre furtif je crois) Je pose la question a des gens qui ont l'air de si connaitre même si je suis hors sujet
Le temps moyen entre les pannes est de quelques heures environ, mais on s'en fiche, puisque, comme les voitures de course, il y a un groupe de techniciens qui t'attend dans les stands et que ces pannes ne sont pas critiques, loin de là (pas de nature à te faire t'écraser à part très, très gros manque de bol, vu la redondance et les systèmes de sécurité). Et vu qu'à chaque sortie tu peux causer des dégâts énormes à ton adversaire, ça vaut les frais d'entretien.

En gros, considère qu'entre l'entretien, les réparations, le carburant et autres joyeusetés du genre, une heure de vol coûte entre cinq et trente mille euros.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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CITATION (Rufus Shinra,Lundi 20 Janvier 2014 15h25)
CITATION Pour autant, cette capacité pourrait également intéresser certains clients export de l'avion : le parlement belge évoque ainsi la possibilité d'acquérir des F-35 pouvant éventuellement emporter cette bombe nucléaire. Cette capacité pourrait également intéresser la Turquie.
Ils comptent faire quoi exactement avec ces B-61, nos amis du Nord-Est ? Il faudrait peut-être leur faire part du fait que la Guerre Froide est finie et qu'ils n'ont plus de mission nucléaire.
En fait, c'est l'une des "obligations" des forces armées non nucléaires mais disposant d'un "leasing" sur l'emploi de bombes en cas de conflit. Ils doivent maintenir un minimum d'appareils compatibles.

La Guerre froide est finie, c'est con mais cette "obligation" perdure dans le temps.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION (Blackeagle,Lundi 20 Janvier 2014 15h46)
CITATION (Rufus Shinra,Lundi 20 Janvier 2014 15h25)
CITATION Pour autant, cette capacité pourrait également intéresser certains clients export de l'avion : le parlement belge évoque ainsi la possibilité d'acquérir des F-35 pouvant éventuellement emporter cette bombe nucléaire. Cette capacité pourrait également intéresser la Turquie.
Ils comptent faire quoi exactement avec ces B-61, nos amis du Nord-Est ? Il faudrait peut-être leur faire part du fait que la Guerre Froide est finie et qu'ils n'ont plus de mission nucléaire.
En fait, c'est l'une des "obligations" des forces armées non nucléaires mais disposant d'un "leasing" sur l'emploi de bombes en cas de conflit. Ils doivent maintenir un minimum d'appareils compatibles.

La Guerre froide est finie, c'est con mais cette "obligation" perdure dans le temps.
Il suffirait de mettre fin au "leasing", dans ce cas. Ils ne peuvent pas employer ces dispositifs par eux-mêmes (double clef) et depuis la fin de la Guerre Froide, il n'y a plus de situation d'emploi crédible pour ceux-ci.
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