Voilà la quatrième partie... avec un peu d'action
SG-2
Arès - Quatrième Partie
Une fois les portes franchis, ils dévalèrent un escalier et se trouvèrent à l’intérieur d’une pièce spacieuse. Au centre trônait une longue table garni de victuailles, des mets raffinés tout aussi délicieux les uns des autres. Des colonnes sur les côtés supportaient la structure et laissaient apparaître les rayons des soleils dans la salle. Khaleb demanda au major de patienter un instant. Quelques secondes plus tard, un vieil homme chemina vers eux. Il portait une longue robe d’un rouge éclatant, son épaisse et longue barbe blanche qui dépassait de l’étoffe reposait sur son ventre rebondi. Khaleb s’agenouilla devant l’individu.
-Nous ferions peut être mieux de faire pareil, dit Evans à ses coéquipiers, il ne faudrait pas le vexer. L’archéologue posa les genoux à terre. Hicks à contrecoeur fit de même, ses hommes l’imitèrent.
Khaleb s’était relevé et s’entretenait avec ce qui semblait être son chef. Pendant ce temps, un autre homme qui ne devait pas avoir plus d’une vingtaine d’années approcha à son tour. Le chef observa les étrangers tout en écoutant son sujet. Une fois terminé, Khaleb reprit son souffle, c’est à peine s’il avait respiré durant le dialogue. Le vieil homme se dirigea vers Hicks.
-Vous qui êtes venus par l’anneau des Dieux, appuya le vieillard de sa voix tremblante, vous êtes les bienvenus. Je suis le chef de cette cité, mon nom est Efen’C, et voici mon fils, Jaré, dit le vieil homme en désignant son garçon. Nous vous accueillons avec humilité dans notre village, voyageurs d’un monde lointain, puisse votre séjour être digne des Dieux.
Jaré en entendant les paroles de son vieux père fronça des sourcils.
-Père, vous savez très bien qu’ils ne…
-La nuit ne tardera plus maintenant, lâcha Efen’C en interrompant d’une forte voix son fils, les soleils se couchent. Avez-vous un gîte pour cette nuit ?
Khaleb s’était alors dressé d’un bond.
-Je me ferais une joie de recevoir en ma maison les étrangers, mon seigneur, et ma femme en sera plus que ravie !
Efen’C approuva en ayant du mal à cacher son sourire face à l’engouement de Khaleb, il les laissa partir les explorateurs aux bons soins de Khaleb. Dans leur dos, Efen’C et Jaré conversaient et nul doute que la discussion n’avait rien d’amicale.
Dès qu’ils eurent descendus les marches, le major Hicks se tourna vers Khaleb.
-Il me faut retourner auprès de la Porte des Étoiles, lança Hicks. Je dois faire mon rapport à mes supérieurs. Khaleb n’y vit aucun inconvénient, il se proposa même de l’accompagner. Quant à vous, Evans, vous n’avez qu’à déterrer des reliques pour vous occuper.
-Très amusant, major, ironisa l’archéologue.
La nuit était tombée depuis peu sur le paisible village. Les feux étaient éteins et l’obscurité recouvrait à présent les chaumières. Pas un chat ne se promenait à l’extérieur. Dans la maison de Khaleb, le major Hicks et ses hommes profitaient de la chaleur car les nuits étaient fraîches sur la planète. Evans s’était rapproché du feu et observait avec fascination les flammes qui semblaient danser. La compagne de Khaleb, une petite femme dont la chevelure blonde descendait jusque dans le bas de son dos, les invita à les rejoindre autour de la table. Burk tendit sa main vers un plateau de nourriture mais la femme de Khaleb lui tapa sur la main qu’il remit rapidement sous la table. Il s’ensuivit une prière en l’honneur des Dieux puis le repas put alors commencer. Evans discutait avec le couple alors que Hicks frôlait discrètement son fusil mitrailleur au pied de sa chaise, comme pour s’assurer qu’il était toujours bien là. Le capitaine Burk et le lieutenant Anderson conversaient de leur côté, parlant de leur vie dans mais aussi en dehors. C’est ainsi qu’Anderson découvrit que le capitaine avait à sa charge une ribambelle de rejetons et quelques mariages alors que lui n’avait derrière lui qu’une relation ayant tournée court. Le doigt de Hicks se plaça par réflexe sur la détente lorsque quelqu’un frappa à la porte de la maison. Evans observa le major et lui sourit pour détendre l’atmosphère.
-Du calme, major, souffla l’archéologue, ce n’est pas parce que nous n’avons pas rencontré de Goa’ulds qu’il faut raser le village.
Hicks ne prit pas la peine d’écouter les sarcasmes de son collègue et porta toute son intention vers la porte. Il était un soldat, et un soldat se doit de toujours être prêt en cas de crise.
Le silence se fit dans la maison. Khaleb se leva et se dirigea à grands pas vers la porte d’entrée, il l’entrouvrit pour apercevoir l’un des villageois. Ils discutèrent un moment. Enfin, Khaleb revint, la mine sombre. Hicks remarqua que quelque chose clochait dans l’attitude de leur ami.
-On me demande au palais de Efen’C, dit-il avec gravité, il a eu un malaise et je dois l’aider. Miria, va chercher le sac de médecine.
-On peut vous venir en aide ? Demanda Hicks qui venait de se lever.
-Non, les malaises sont de plus en plus fréquents chez Efen’C de nos jours, mais sans danger. Restez ici, sa ne sera pas long.
Hicks regarda Khaleb et sa femme suivre le villageois et quitter leur demeure.
-C’est bizarre, fit Hicks qui avait l’air soucieux.
-Voyons, major, lâcha Evans en repoussant son assiette de la main, vous les avez entendu, ils sont partis soigner leur chef.
Hicks avait à présent posé son arme sur ses genoux.
-Que je sache, le palais n’est pas si proche que çà et je doute que seuls nos deux amis de route soient les seuls capables de soigner leur chef...
« NAKOLA ! »
La porte explosa littéralement, projetant dans tous les sens des morceaux de bois et pailles. Une lance Jaffa fit alors irruption dans la cabane, suivit de près par son propriétaire, il était si grand qu’il dû baisser la tête pour se glisser à l’intérieur. Evans avait immédiatement porté, bien que maladroitement, sa main sur son pistolet mais une décharge d’énergie vaporisa les pieds de sa chaise et il tomba à la renverse. Hicks s’était jeté sur le côté en constatant les fragments du siège sur lequel il se trouvait il y a quelques instants. Un tir frappa Anderson qui s’écroula à terre en poussant un cri déchiré. Burk s’était rapproché de son compagnon et venait de brandir son arme en direction du Jaffa. Hicks vit Evans se glisser le plus loin de la table pour se mettre à l’abri et s’emparer de son pistolet.
-Feu ! S’écria le major Hicks tandis que les salves ennemies redoublaient d’intensité.