CITATION
Comment avoir une armée européenne avec des pays (Belgique, Allemagne notamment) qui accueillent sur leur sol des armes nucléaires américaines
Qu'ils se rallient aux USA pour l'achat d'armement etc., oui je suis d'accord avec toi mais l'hébergement d'ADM dans le cadre de l'OTAN n'aurait aucun impact sur la constitution d'une armée européenne. Ça, c'est un faux problème.
CITATION
un autre pays qui n'en fait qu'à sa tête (UK)
T'en fais pas, à ce train-là, ils vont se barrer de l'UE et j'en suis ravis perso. On ne peut rien faire avec eux et quand on voit l'état des forces armées britanniques, je suis bien content qu'ils n'en fassent qu'à leur tête.
CITATION
Et franchement, voir notre PA, nos chars Leclerc, commandés par un organe fédéral européen que nous n'élisons pas directement, ça ne m'intéresse pas. Tant que le président de la commission ne sera pas élu au SUD, pas de possibilités pour moi de donner plus à l'Europe.
+1
CITATION
Après, avoir une force de réaction rapide conventionnelle européenne, au standard OTAN capable de démarrer au quart de tour pour servir dans le cadre d'une résolution de l'ONU ou une défense directe du territoire européen, oui pourquoi pas. Mais qui contribuera et comment ? Avec quels moyens ? Une brigade, une division ? Un organe inter-armé? Chars, avions, bateaux, hélicos, forces spéciales ?
On a déjà des battlegroup (jamais employé en opération). Autant, pour les contributions, ça se passe assez bien autant le problème est qu'il n'y a
aucune vision politique,
aucune autorité qui commande l'ensemble des forces. Présentement, la capacité offensive de l'UE est de zéro. On a aucun moyen de déployer massivement des troupes sous un commandement européen unique. On a un état major européen quasiment sans pouvoir. Et c'est un problème.
A cela, tu ajoutes une logistique qui gagnerait à être améliorée (et ça urge). L'EATC c'est bien mais c'est pas assez. Surtout qu'il y a un aspect vrai dans le propos de Junker : si le risque d'un conflit direct/indirect avec la Russie est minime (quoiqu'au niveau indirect, il est clairement élevé), il n'est pas nul pour autant... Dans ce genre de conflit, mieux vaut avoir une politique de la première frappe. Chose que nous ne possédons pas. On n'a aucun moyen d'avoir une force de réaction rapide puisque l'unité politique n'est pas là et que nos moyens logistiques ne sont pas au point.
Inversement, la seule façon de développer nos moyens logistiques, c'est de mutualiser les projets de R&D et commencer une migration des forces. Je pense que tant que les Etats européens n'ont pas cette vision politique (le soft power, c'est joli mais pour les conflits, ça n'aide pas) et cette vision stratégique, on restera coincé. Si l'on veut une capacité militaire européenne (que ce soit une armée ou une force opérationnelle), il faut accepter aussi de perdre une
parcelle de la souveraineté étatique.
A ce rôle, l'armée de l'air est clairement la plus intégrée en Europe, on gagnerait clairement à avoir une défense européenne (elle existe +/- déjà dans les faits) et ça poserait déjà les bases pour former un concept de défense européenne.