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Je me suis réveillé dans ce qui semblait être un espace de soin, ou un hôpital. Apparemment j’étais blessé. Le problème était que je ne me souvenais de rien, pas seulement de l’accident mais de qui j’étais. La seule chose dont je me souviens c’était mon nom, Lutthan.
J’étais allongé sur le lit, des personnes tournaient autour de moi et n’arrêtaient de parler entre elles. Dès qu’ils remarquèrent le fait que j’étais réveillé, ils me posèrent de nombreuses questions dont je n’avais pas les réponses. Le nom Lutthan ne semblait pas être courant ou même avoir été entendu ne serait-ce qu’une fois parmi ces gens. Selon eux, j’allais bien et je m’en sortirais avec seulement quelques égratignures. Apparemment on m’aurait retrouvé nu dans cette ville, en plein milieu d’une rue, et une voiture m’aurait percutée. Cette ville s’appelait New York, je ne la connaissais pas, d’ailleurs je ne connaissais absolument rien……..
Soudain je fus pris de maux de tête insupportables. En fermant les yeux pour tenter d’atténuer la douleur, des flashs apparurent. Des images, de nombreuses images apparaissaient et défilaient à travers mon esprit. Ces images étaient incompréhensibles, mais semblaient être le reflet de mon passé.
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Je commençais à bien connaître cet hôpital, et j’avais reçu énormément de visites ; entre les médecins qui passés de temps en temps, les infirmières qui venaient tout le temps, et des agents de police qui me questionnaient. Les journées passèrent, mais toujours aucune information sur mon passé ne me revenait…. Seul mes visions étranges et mon prénom étaient toujours présents dans mon esprit. Les autorités ont tout fait pour retrouver des informations sur mon identité, en utilisant des photos, des prélèvements d’ADN, mes empreintes. Après des semaines à récupérer, je pensais pouvoir sortir. Mais apparemment c’était impossible. Ils avaient bien raison, j’aurai pu être un meurtrier ou un psychopathe…. Il ne valait mieux ne pas me laisser sortir. Personne ne voulait me parler, j’avais l’impression que les gens avaient peur de moi. Toutes les choses qui se trouvaient dans l’hôpital me semblaient familières, comme si je les avais déjà vues ou utilisées. Mes visions étaient de plus en plus nombreuses et de moins en moins abstraites. J’y voyais des livres, des machines, des paysages, des visages inconnus… Un jour, tout ça deviendra clair pour moi.
Une des infirmières était beaucoup plus gentille avec moi que les autres. Elle se nommait Lisa. Elle était grande, élancée, avec de long cheveux blond légèrement bouclés. De semaine en semaine, elle me parlait de plus en plus, déjeunait plus souvent avec moi. J’avais de plus en plus de sympathie à son égard. Alors que désormais je n’avais plus besoin de soin médicaux et que je voyais un psychiatre, Lisa venait quand même me voir tous les jours. Un soir elle me demanda de l’accompagner pour dîner à l’extérieur ; mon psychiatre me donna une autorisation. En sortant, j’eus l’impression d’être soulagé, toute la pression redescendait. Lisa m’avait ramené des vêtements, vu que je n’avais rien avec moi. Elle me conduisit jusque sa voiture et nous partîmes. Elle commença alors à me parler :
- J’espère que tu apprécieras, nous allons dans un restaurant de fruits de mer.
- Si seulement je me souvenais…… La nourriture de l’hôpital n’est pas très à mon goût, je pense que j’aimerai tout ce qui sera meilleur que celle-ci.
- Je pense que tu adoreras.
Au bout de 15 minutes, nous arrivâmes devant un grand restaurant de couleur pourpre. Nous sortîmes de la voiture pour aller vers l’entrée. En entrant Lisa me prît le bras, ce qui me fit un peu sursauter. Le repas était copieux et délicieux, en même temps je n’avais pas vraiment de référence en la matière à part les repas de l’hôpital. Au dessert, Lisa qui semblait un peu anxieuse prit la parole :
- J’aimerai te parler de quelque chose d’important. - C’est la raison pour laquelle tu m’as amené ici ? - Oui et non. J’avais très envie que l’on passe un moment tous les deux hors de l’hôpital, mais j’ai aussi une grande nouvelle. - Ah oui ? - Cela fait 5 mois que l’on t’a retrouvé inconscient sur le lieu de ton accident. Le psychiatre pense qu’il est temps de te libérer. Il ne faut pas que tu restes enfermer dans une chambre d’hôpital. Le problème étant qu’il te faut un endroit pour vivre et peut être un travail. C’est pour cela que je me suis proposé pour t’héberger, ainsi que de m’occuper de toi. - Waow ! Je ne m’attendais pas du tout à ça. J’en suis bien content. Je pensais ne jamais sortir de cet endroit… Merci beaucoup ! - Tu viendras d’abord habiter chez moi, histoire de te réinsérer dans la société. Apparemment la police veut te surveiller de près ; mais je ne pense pas que ça durera éternellement. Et ensuite nous verrons comment cela évolue.
Il fallait que je me prépare à quitter enfin cet horrible endroit. Même en habitant chez Lisa, j’allais devoir retourner plusieurs fois par semaine chez le psychiatre, ces visions me torturaient.