La fessée

Pour ou contre la fessée?

Pour
91
60%
Contre
36
24%
Indécis
24
16%
Nombre total de votes : 151
Sajuuk
Avatar de l’utilisateur
Second Lieutenant
Second Lieutenant
Messages : 214
Inscrit : 03 juil. 2007, 19:31
Pays : Mayotte

Re: La fessée

Message non lu par Sajuuk »

Dernier message de la page précédente :

Oui la féssé doit être la dernière solution.

On peut essayer de lui faire comprendre autrement par l'habitude déja en lui répétant (voire rabachant qu'il ne faut pas....).Après le caractère des enfants dépent de la manière dont il a été élevé.Un enfant capricieux qui chouine pour avoir quelque chose montre une faiblesse de la part des parents et là pour redresser la barre ce sera pas facile.
**"O'Neill:Et maintenant?"**
**"Brat'ac:On va mourir!"**
**" O'Neill:Ah ca c'est pas un bon plan!"**
Ency
Avatar de l’utilisateur
Major
Major
Messages : 689
Inscrit : 29 sept. 2007, 20:47
Pays : Lyon

Re: La fessée

Message non lu par Ency »

CITATION (Penthésilée,Lundi 16 Juin 2008 21h47)
CITATION (cylon n°13,Lundi 16 Juin 2008 18h54) N'empêche, un prof qui a affaire à des gamins n'est pas stupide et sait qu'il va rencontrer des cas difficiles alors ce genre de dérapage est tout bonnement inexcusable, sinon il ne faut pas prendre ce métier...
Ouaih... bon...

D'abord, il faudrait me prouver qu'un prof n'est pas stupide parce que ça, pour bien connaître le métier, ce n'est pas une vérité première ;)
C'est comme partout, y a de tout !

C'est inexcusable, ok.
Je suis totalement d'accord avec ça.
Tous les dérapages sont inexcusables sur le principe.

Le problème est que, nul n'étant parfait, on dérape tous un jour ou l'autre...
Alors les notions de vocation ("faut pas prendre ce métier") et de perfection ("inexcusable"), je n'ose même pas préciser ici où je me les mets.
Un chirurgien ou un pilote qui dérape ça passe pas. Un prof ça devrait pas non plus, ça devrait maîtriser son ego un peu mieux que ça je trouve. D'autant plus que ce "dérapage" (entre guillemets) est volontaire.
CITATION
Pour revenir au sujet, si l'acte commis par ce sale prof est une gifle, une mandale, une mornifle quoi, y a peut-être pas de quoi en faire un caca nerveux.
C'est une réaction d'adulte vis-à-vis d'un gosse qui fait chier.
Mais bien sûr! La scène c'est d'abord que le prof balance les affaires du gamin par terre parce que par caprice le prof voulait le changer de place. Donc le chieur dans l'histoire c'est le prof.
CITATION Point barre et peu importe le contexte.
et hop on retourne aux temps de l'arbitraire et des absolutismes : RAISON PRINCIPALE des révoltes des jeunes. Vous savez, c'est pas parce que pendant votre enfance vous avez connu l'injustice qu'il faut la répandre aux générations d'après. A ce demander si mai 68 à servi à quelque chose.
CITATION Tant que ce n'est pas spécialement humiliant (genre que c'est juste parti tout seul)
Une giffle PUBLIQUE est toujours humiliante d'ailleurs c'est le but, franchement faut vraiment être de mauvaise foi et idéologique pour pas l'admettre
CITATION Maintenant, si c'est une vraie fessée, ce qui veut dire plusieurs coups assénés de préférence en public, avec une véritable intention de rabaisser le môme... Là, c'est une autre paire de manche.
Là, c'est humiliant voire traumatisant et, à défaut d'être inexcusable, c'est inacceptable.
Et c'est inacceptable pas seulement en contexte scolaire, c'est inacceptable tout court.
+1 !!!
CITATION et que le môme n'est pas marqué (faut être adroit pour frapper juste  ;) ), pas de quoi ameuter toute la presse de France et de Navarre.
CITATION Le truc qui est vachement chiant dans cette pauvre petite affaire c'est l'hyper-médiatisation de ce genre d'incident.
Bah oui, tu penses, ça humilie le prof... Il y a une justice dans le monde après tout.
Toute façon ce cas n'est médiatisé que pour parler du "problème enseignant"... Problème causé justement par une jeunesse difficile, due elle même à une éducation : arbitraire, irrationelle, injuste, impartiale ; stéréotype "Je suis le père j'ai toujours raison". Je me rapellerai toujours de mon père qui me coupait la parole h24 mais qui me "reprochait" (euphémisme) d'en faire autant.

Faut arrêter de dire "la génération d'aujourd'hui ci, la génération d'aujourd'hui ça". Si on a à s'en plaindre il faudrait se blâmer d'abord (je parle à la "génération" d'avant). Une génération ne se construit pas toute seule.
Dernière modification par Ency le 24 sept. 2008, 14:20, modifié 1 fois.
Il vaut mieux être bête comme tout le monde que d'avoir de l'esprit comme personne.
Imara
Avatar de l’utilisateur
Première Classe
Première Classe
Messages : 48
Inscrit : 27 juil. 2008, 21:54
Pays : France

Re: La fessée

Message non lu par Imara »

juste une chose: j'espère que tu as regardé TF1 hier soir en 2ème partie de soirée (Enquête et révélations) et dis toi que c'est avec des opinions comme les tiennes Ency qu'on en est arrivé là...

Le jour où ton gosse te regardera dans les yeux et te dira que t'es bon qu'à raquer, tu te diras qu'il aurait peut-être fallu lui expliquer qui est le patron avant... Surtout quand il te mettra une mandale derrière :(

Un jeune doit rester à sa place de jeune. Ton prof te demande de changer de place? tu discutes pas, tu obéis. On appelle ça la discipline, et c'est ce qui manque à la majeure partie de la population française aujourd'hui.
Ency
Avatar de l’utilisateur
Major
Major
Messages : 689
Inscrit : 29 sept. 2007, 20:47
Pays : Lyon

Re: La fessée

Message non lu par Ency »

Stéréotyper nuit au débat.
Dire "opinions comme les tiennes" déjà j'ai jamais vu une éducation ressemblant à la mienne, à savoir ma mère elle ne dit pas "c'est chez MOI" elle dit "c'est chez NOUS" elle me demande si elle peut inviter ses amis, pas parce que c'est une soumise et une imbécile finie, mais parce qu'elle veut savoir si ça me gênera à bosser. Elle va m'acheter mes livres à Decitre quand j'ai un nouveau livre à lire pour le lycée, elle ne dit pas "JE PAYE LA FACTURE de ci de ça"... Jve dire plus inhumain, et immonde émotionellement tu meurs!

Je ne suis pas contre l'autorité, loin de là (et je l'ai dit plus tot dans ce topic : un gamin qui fait un caprice : JE LE BAFFE! mais s'il chialle parce qu'il s'est fait mal, qu'il pleure tant qu'il veuille !), mais suis pour une autorité juste. Ca va au delà de toute façon de la question de type d'éducation ; c'est une histoire de mentalité. Moi brésilien j'ai jamais pu saquer la vue de haut que des "adultes" portent envers des "gamins" parfois plus matûrs qu'eux ici en France.

Exemple : j'arrive à 08h03 au lycée, une nouvelle règle (EXEMPTE Règlement Intérieur... Donc appliquée ARBITRAIREMENT) dit que ceux qui arrivent après 08h00 vont en étude.

1) j'arrive, et je dis "je suis en retard" au lieu de pouvoir dire "j'ai pas cours je commence à 9h" pour finalement y aller ensuite. Donc on est honnête, premier point.
2) On me vise... jusque là normal. Je me dirige vers ma salle de cours... Ils m'arrêtent EN M'ATTRAPANT PAR LE BRAS... Fatal!
Et ils veulent m'envoyer en étude.
3) A coté de ça des gens arrivent en retard et disens "on a sport!"... la CPE les laisse aller en cours ! J'hallucine !
Un peu de jujote : j'en déduis, si elle les ai laissé y aller c'est parce qu'ils sont pas vraiment en retard et ne gêneront personne puisque tout le monde se change de toute façon : bref ils dérangent personne.

4) Je dis au surveillant ce qui se passe, et je dis "Dans ma salle d'histoire géo en portugais on est 5 élèves moi y compris et puis il est cool, bref je gêne personne !" Et en effet l'année dernière je suis déjà arrivé 10 min en retard et mon prof m'accueillait à bras ouverts!
Ils me laissent pas y aller.
5) et histoire de bien me mettre au bout... Ils veulent que je reste en ETUDE... Je leur ai fait "Ben vous êtes cools mais vous allez pas m'enfermer une heure dans une salle de 20m² sans prof à exécuter vos caprices (ben oui, vu les décisions arbitraires, j'apelle ça un caprice), moi je vais faire ma permanence dehors!
Et le pire dans ton ça c'est qu'on se fait baiser alors qu'on aurait pu les baiser eux. (cf. 1° )

Oui j'ai désobéit, je suis allé en front. Mais faut dire qu'ils étaient pas blancs comme neige. Donc oui à l'autorité, non à l'autorité unilatérale, arbitraire et abusive. Car quand on en arrive là, si c'est pas profiter de sa position dominante qu'est-ce?
Et ça ça crée une jeunesse qu'on manichéise au lieu de se remettre en question.
CITATION Ton prof te demande de changer de place? tu discutes pas, tu obéis.
Plus militariste, tu meurs. Moi je le fais que si c'est justifié. Sinon j'estime être au bout et je sors, je perd même pas de temps à discuter. Généralement il se passe quelque chose dans sa tête et ils viennent me demander ce qu'il m'a pris plus tard dans le lycée... (généralement c'est là on t'as carte blanche pour dire ce que t'as à dire, et il s'en suit une culpabilité) Culpabilité ? Implicite alors parce que certes on aura jamais des excuses (dans le meilleur des cas un "je ferai attention de voir qui c'était vraiment la prochaine fois" ou un "Je me suis peut être trompé") mais c'est finalement tellement explicite.

EDIT :

Dire que je prône le laxisme et encore moins le consensus (comme représenté dans le film qui a gagné la Palme à Cannes...) , c'est "réfuter" dans le vide puisque je ne défends pas ça.


Arrêtez de traiter les enfants et les ados comme des inférieurs, on est faits pour dépasser la génération d'avant, c'est l'objectif même de la société. alors pourquoi idolatrer une Education Nationale et une éducation tout court qui consiste à nous (essayer) transformer en mouton alors qu'on en est pertinemment pas ! Surtout pas les génération d'aujourd'hui, beaucoup plus lucides beaucoup plus tôt que les anciennes.
Dernière modification par Ency le 24 sept. 2008, 15:20, modifié 1 fois.
Il vaut mieux être bête comme tout le monde que d'avoir de l'esprit comme personne.
Penthésilée
Avatar de l’utilisateur
Bretonne, fossile et encyclopédie de SG-1
Messages : 1631
Inscrit : 07 nov. 2004, 16:18
Pays : P3X-888

Re: La fessée

Message non lu par Penthésilée »

CITATION (Ency,Mercredi 24 Septembre 2008 13h07)
CITATION (Penthésilée,Lundi 16 Juin 2008 21h47)
CITATION (cylon n°13,Lundi 16 Juin 2008 18h54) N'empêche, un prof qui a affaire à des gamins n'est pas stupide et sait qu'il va rencontrer des cas difficiles alors ce genre de dérapage est tout bonnement inexcusable, sinon il ne faut pas prendre ce métier...
Ouaih... bon...

D'abord, il faudrait me prouver qu'un prof n'est pas stupide parce que ça, pour bien connaître le métier, ce n'est pas une vérité première ;)
C'est comme partout, y a de tout !

C'est inexcusable, ok.
Je suis totalement d'accord avec ça.
Tous les dérapages sont inexcusables sur le principe.

Le problème est que, nul n'étant parfait, on dérape tous un jour ou l'autre...
Alors les notions de vocation ("faut pas prendre ce métier") et de perfection ("inexcusable"), je n'ose même pas préciser ici où je me les mets.
Un chirurgien ou un pilote qui dérape ça passe pas. Un prof ça devrait pas non plus, ça devrait maîtriser son ego un peu mieux que ça je trouve. D'autant plus que ce "dérapage" (entre guillemets) est volontaire.
Ok,

Cela dit, j'ai encore rarement vu un chirurgien traiter 25 à 30 patients simultanément ou un pilote de ligne avoir tous ses passagers sur le dos durant un vol...

Ce n'est pas pour défendre spécialement ma corporation, m'enfin faudrait peut-être voir à comparer des trucs comparables...

Je viens d'avoir un flash-là.
C'est un bloc chirugical. Il y a 25 tables d'op dedans, 25 mecs avec le bide ouvert dessus.
Les 25 mecs insultent copieusement le seul chirurgien présent et lui jettent tout le matos qu'ils peuvent trouver à portée de main à la tête...
Et le chirurgien, il reste zen, under control voire pédagogue et néanmoins poli et chaleureux.

Et vous savez pourquoi ?
Parce que, ce chirurgien, il sait maîtriser son ego !

Allez, je préfère :anno:

[Fin du HS ;) ]
«Les gens qui ont des certitudes sont sûrs de se coucher le soir aussi cons qu’ils se sont levés le matin»
Lucien Jerphagnon
Ency
Avatar de l’utilisateur
Major
Major
Messages : 689
Inscrit : 29 sept. 2007, 20:47
Pays : Lyon

Re: La fessée

Message non lu par Ency »

CITATION (Ency,Mercredi 24 Septembre 2008 14h54) Dire que je prône le laxisme et encore moins le consensus (comme représenté dans le film qui a gagné la Palme à Cannes...) , c'est "réfuter" dans le vide puisque je ne défends pas ça.
pff -_-

Tout d'abord c'est pas l'élève qui a balancé des cahiers à la gueule du prof, c'est le prof qui a balancé les cahiers de l'élève par terre. S'il se prend un "connard" ensuite il l'a cherché, d'une.
De deux, un pilote qui annonce qu'un moteur va mal, c'est 400 passagers sur le dos, et quoi... 4 ou 6 stewards pour les contenir... Nan parce que s'il faut entrer dans la caricature allons y à pieds joints ! Mauvaise foi quand tu nous tiens.
CITATION Ce n'est pas pour défendre spécialement ma corporation, m'enfin faudrait peut-être voir à comparer des trucs comparables...
Dès lors qu'on estime que la (non) relation élève/prof à un rôle crucial dans la société et que donc il y a une responsabilité que le prof doit porter alors oui, ces cas sont comparables.

En tout cas pour en revenir au sujet du topic : la force (fessée) n'octroie pas de droits ni de devoirs.
Dernière modification par Ency le 24 sept. 2008, 17:18, modifié 1 fois.
Il vaut mieux être bête comme tout le monde que d'avoir de l'esprit comme personne.
Penthésilée
Avatar de l’utilisateur
Bretonne, fossile et encyclopédie de SG-1
Messages : 1631
Inscrit : 07 nov. 2004, 16:18
Pays : P3X-888

Re: La fessée

Message non lu par Penthésilée »

Dis-moi Ency,

Tu as précisément quelque chose contre les profs ou alors, c'est contre les vieux ?
Dans les deux cas, je me sens concernée dis donc :lol:

Je n'avais pas remarqué que dans ton message #82 de ce topic, toutes tes quotes étaient issues d'un de mes messages.

Faut pas s'énerver comme ça gars !
Je ne vais pas mettre en quote mon message d'origine parce qu'il était vachement long mais, dans sa globalité, il me semblait plus que pondéré (c'est vrai que, découpé en petits morceaux, on peut lui donner un autre sens aussi).

Je ne faisais que dire :

1) Il y a des profs très cons (j'en connais personnellement). Ce qui signifiait que, peut-être, le prof à l'origine de cette "affaire" pouvait en faire partie.
2) Tous les dérapages sont inexcusables sur le principe (sic).
3) Qu'il faut faire le distinguo entre un acte souhaité, relevant de l'abus de pouvoir (la fameuse force en question) et la malheureuse "baffe" qui part toute seule.
4) Et... Que le premier qui n'a jamais dérapé me jette la première pierre, qu'on est tous faillibles.

Je ne pouvais pas, vu de ma fenêtre, faire plus modérateur et plus neutre comme message.

Maintenant, si je t'ai occasionné une poussée d'urticaire, j'en suis désolée. Ce n'était ni mon objectif, ni ma volonté.
Quand j'ai écrit ça, mon idée était juste de tempérer un peu certaines ardeurs que j'avais ressenties en lisant ce sujet.
«Les gens qui ont des certitudes sont sûrs de se coucher le soir aussi cons qu’ils se sont levés le matin»
Lucien Jerphagnon
Ency
Avatar de l’utilisateur
Major
Major
Messages : 689
Inscrit : 29 sept. 2007, 20:47
Pays : Lyon

Re: La fessée

Message non lu par Ency »

Si je peux me permettre, cette réponse te ressemble plus :huh: j'étais d'autant plus énervé à la vue d'une réponse aussi partiale et déterminée.

Il ne faut pas prendre mes positions comme des extrêmes non plus. Mais il est vrai que dès lors qu'on (croit) rencontrer un mur, on sort le bulldozer.

Pour répondre à ton dernier post, je partage tes opinions à l'exception de la "baffe qui part toute seule"... J'y crois pas vraiment à ça.
CITATION u as précisément quelque chose contre les profs ou alors, c'est contre les vieux ?
Dans les deux cas, je me sens concernée dis donc :lol:
J'ai pleuré quand ma prof de seconde il y a deux a pic niqué le dernier jour de classe avec nous. J'étais le seul, et je n'en ai vraiment pas le profil (élève type "jock"... intraduisible :lol: ^^ ; pas geek...)

Elle partait à la retraite.
Elle avait a été indulgente avec moi pendant l'année scolaire alors que lors de l'enterrement de sa mère ; elle recevait un coup de fil pour lui annoncer que son mari venait de se faire poignarder au lycée...

http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-diver...-mercredi-.html
Dernière modification par Ency le 24 sept. 2008, 20:34, modifié 1 fois.
Il vaut mieux être bête comme tout le monde que d'avoir de l'esprit comme personne.
Penthésilée
Avatar de l’utilisateur
Bretonne, fossile et encyclopédie de SG-1
Messages : 1631
Inscrit : 07 nov. 2004, 16:18
Pays : P3X-888

Re: La fessée

Message non lu par Penthésilée »

Ok Ency,

Nous sommes "d'aplomb" je pense.
CITATION Mais il est vrai que dès lors qu'on (croit) rencontrer un mur, on sort le bulldozer.
Bah voui, la force engendre la force. C'est moche mais c'est comme ça.
Sauf que je ne suis pas un mur :)
La sagesse étant d'éviter ce genre d'action/réaction. Mais bon, c'est du boulot avant d'y arriver ;) Moi-même je travaille le sujet depuis des années et, ce n'est pas toujours évident.
CITATION Pour répondre à ton dernier post, je partage tes opinions à l'exception de la "baffe qui part toute seule"... J'y crois pas vraiment à ça.
Ben si, ça existe.
C'est dans le même temps complètement animal et un aveu d'impuissance total.

C'est comme ça que j'ai baffé - petite claque - le fils de ma cousine (8 ans le gosse) parce qu'il était "méchant" avec sa petite chienne (Yorkshire) et que mes paroles ne suffisaient plus à le raisonner.
Et ça, je peux te jurer que je m'étais promise de ne jamais le faire.
Alors, tu as peut-être réussi à gommer cet aspect animal de ton comportement (bravo si c'est le cas, au passage) mais, ce n'est pas le cas du commun des mortels. Crois-moi.

Désolée pour ta Prof.
Il y a des gens qui n'ont pas de pot ou qui doivent faire face à de vilaines séries incroyables. Et les gens, ça peut être des profs aussi ;)

Pour en revenir au sujet et pour, peut-être, en finir, bien sûr que l'usage de la force physique n'est jamais une solution. L'usage de la force en général, n'est pas, non plus, une solution en soi.
Idéalement, nous (les humains) devrions parvenir à éviter ce genre de choses.
Dans la pratique, ce n'est pas aussi simple que ça d'y parvenir. C'est tout.
CITATION Il ne faut pas prendre mes positions comme des extrêmes non plus.
Je ne prends pas tes positions comme extrêmes.
Tes positions t'appartiennent, je les respecte et je les comprends qui plus est (ben oui, je ne suis pas amnésique et je me souviens très bien de mon état d'esprit quand j'avais 17 ans - j'étais sans doute un peu plus "hard" que toi d'ailleurs).

Je dis simplement qu'un peu de compréhension mutuelle n'a jamais nuit à aucune sauce... ;)

Sur ce, bonne nuit à toi et à tous les gaters qui auront eu le courage de lire mon pavé (bravo les gars).
A++

Edit et PS. Ah oui, je sais ce qu'est un "jock" (j'aurai mis un "e" et pas de "c" moi... c'est pas "joke" plutôt) et ce qu'est un "geek".
C'est bon, j'arrête d'être chiante (dur chantier - ça va pas être possible ça). Chassez la prof, elle revient au gallop :lol:
Dernière modification par Penthésilée le 24 sept. 2008, 21:40, modifié 1 fois.
«Les gens qui ont des certitudes sont sûrs de se coucher le soir aussi cons qu’ils se sont levés le matin»
Lucien Jerphagnon
Blaise
Avatar de l’utilisateur
Brigadier Général
Brigadier Général
Messages : 1359
Inscrit : 08 sept. 2007, 17:30
Pays : Québec
Lieu : Montréal

Re: La fessée

Message non lu par Blaise »

CITATION Sur ce, bonne nuit à toi et à tous les gaters qui auront eu le courage de lire mon pavé (bravo les gars).
C'est tout lu et perso, je n'ai pas eu besoin de courage. Les pavés que tu as produit dans ce topic sont assez intéressants.
CITATION L'usage de la force en général, n'est pas, non plus, une solution en soi.
Idéalement, nous (les humains) devrions parvenir à éviter ce genre de choses.
Je rejoins ton avis mais voici quelques commentaires...

Un sage a dit "La violence n'est pas une solution pour celui qui la reçoit. Mais pour celui qui l'exerce, ça peut être une maudite bonne solution". Bon ok, c'est pas un sage, c'est un humoriste, mais c'est pas si faux que ça : la loi du plus fort existe bel et bien.

Si le but visé est de dominer l'enfant : oui la violence marche certainement. Mais si c'est de l'éduquer, rien n'est moins sûr. Et le faire obéir est plus ou moins utile car on le suivra pas tout le temps. Pour que les bonnes habitudes restent, il faut éduquer et faire comprendre.
Dernière modification par Blaise le 24 sept. 2008, 22:06, modifié 1 fois.
Le problème avec la préparation d'un plat de canard à la bière c'est que... ça me laisse moins de bière. Boycottons le canard à la bière.
Hermod
Avatar de l'utilisateur
Lieutenant Général
Lieutenant Général
Messages : 2891
Inscrit : 10 août 2005, 15:43
Pays : France
Lieu : Paris

Re: La fessée

Message non lu par Hermod »

CITATION Ency : Tout d'abord c'est pas l'élève qui a balancé des cahiers à la gueule du prof, c'est le prof qui a balancé les cahiers de l'élève par terre. S'il se prend un "connard" ensuite il l'a cherché, d'une
Comment peut-on dire une ânerie pareille ? Tu mets sur un pied d'égalité l'enseignant et l'élève. La relation s'inscrit nécessairement dans un contexte d'autorité. Pour moi, "connard" renvoie à une sanction nécessaire et impitoyable, non seulement pour l'élève, mais encore plus pour les parents.
D'ailleurs, l'argent est le nerf de la guerre.

Peux être devrais-tu maîtriser ton propre ego avant de t'adresser mal à un prof, peut-être que les élèves devraient plutôt mieux savoir lire, écrire et parler, avant de la ramener. Tu confonds une idéologie qui te prendrait pour "inférieur" et la nécessaire autorité qui doit exister entre un enseignant et les élèves.

Pour le coup, c'est moi qui suis (très) en colère.

Tu n'as pas à demander à l'enseignant de se justifier vis-à-vis de toi s'il te demande de changer de place. Pour qui te prends-tu ?

Quant à ta remarque sur mai 68, on peut ne pas être de ton point de vue et ne pas y souscrire.
lebreton
Avatar de l’utilisateur
Ori breton
Messages : 6191
Inscrit : 15 avr. 2005, 23:45
Pays : Célestis
Lieu : Célestis
Contact :

Re: La fessée

Message non lu par lebreton »

je ne suis pas prof au collège-lycée mais comme prof des écoles, je suis confronté tous les jours à des enfants de 8-9 ans qui déjà teste le professeur, le maître de la classe.

J'ai beau être dans une école avec une très bonne réputation de discipline, il y a tout de même des comportements que l'on ne voyait pas il y a 10 ans, lorsque moi j'étais élève.

Il y a 10 ans, un élève de ma classe de CM2 s'était pris une tape sur la tête assez violente de la part de mon instit (tape qu'il avait largement mérité mais qui était très impressionante car le professeur était d'un tempérament très calme). Et bien il n'y a pas eu d'histoires pas la suite, point de procès pour demander des milliers d'euros de dommages et d'intérêts pour un professeur qui ne roulait pas sur l'or (comme tout professeur d'aujourd'hui d'ailleurs). Aujourd'hui on a aucun scrupule.

Le problème de notre société actuelle est "protégeons nos enfants de toute violence" ce qui est en soit une phrase très agréable à entendre. Mais cela revient à mettre l'enfant dans une bulle qui est en réalité fausse vu que l'enfant voit de la violence partout (à regarder la TV durant 5h d'affilé (certains de ma classe le font) et que l'élève aussi dans la cour de récréation.

La violence, les enfants en sont protégés (heureusement) et très très très (trop?) bien informés. Il faut voir le nombre d'élèves qui viennent "cafter" sur telle ou telle chose qu'à fait un autre à la récréation. On leur dit tellement de "dire à la maîtresse/maître" qu'ils viennent dire tout et n'importe quoi, les premiers accusateurs étant d'ailleurs les principaux accusés. A partir de là, une simple tape sur la tête de la part d'un professeur peut devenir une gifle pour les parents, si le papa ou la maman n'aime pas le professeur en question, la gifle devient coup de poing. :blink:

Pour revenir au sujet, la fessée à l'école est bien évidemment bannie, d'ailleurs celle à la maison aussi. Seulement on voit bien que l'enfant/élève n'a plus de repère car il n'y a plus la réaction suivant l'action. Avant, une action inadmissible se traduisait par une fessée ou une claque, l'élève associait action à douleur

Désormais en classe, un comportement inadmissible se traduit par une réaction différente:
- visite chez le directeur (souvent un ancien professeur que l'on a eu donc peu d'efficacité)
- exercices supplémentaires à faire (peu efficace en classe, et encore moins à la maison car l'élève ne montre pas à ses parents (oui oui, des parents d'élèves de 8-9 ans ne mettent jamais le nez dans le cartable de leur propre enfant) ou s'il faut signer, les parents arrivent en colère en disant "mon enfant est stigmatisé, vous ne l'aimez pas, c'est votre souffre-douleur".
- ne rien faire ce qui entraîne les autres élèves à imiter le mauvais comportement.

Bref des fois, ce serait aux parents qu'il faudrait mettre des fessées, histoire de leur rappeler ce que le mot "autorité parental" veut dire ^_^

Pour moi, malgré ma très très faible expérience de prof, je peux vous dire qu'elle manque cruellement tous les jours
Anubis_31
Avatar de l’utilisateur
Brigadier Général
Brigadier Général
Messages : 1197
Inscrit : 19 juil. 2005, 03:34
Pays : France
Lieu : Toulouse

Re: La fessée

Message non lu par Anubis_31 »

CITATION Plus militariste, tu meurs.
Non on respecte la personne qui est responsable de ta personne.
CITATION Tout d'abord c'est pas l'élève qui a balancé des cahiers à la gueule du prof, c'est le prof qui a balancé les cahiers de l'élève par terre. S'il se prend un "connard" ensuite il l'a cherché, d'une.
Mon dieu, ce qu'il ne faut pas lire.
De quel droit traiterais-tu un professeur de connard ? Le dis-tu à tes parents ? à tes grands-parents ? Quand ils te réprimandent, tu leur réponds connard ?

Franchement, on croirait le pays des bisounours...
CITATION En tout cas pour en revenir au sujet du topic : la force (fessée) n'octroie pas de droits ni de devoirs.
elle ne l'octroie pas mais est inhérente et impossible à défaire.


Je suis accompagnateur à la scolarité dans un collège de 1000 élèves. Je suis quelqu'un de strict.
Mais avec moi c'est donnant-donnant. Et la chose qui me répugne le plus c'est l'irrespect envers l'adulte, envers la hiérarchie. Il faut arrêter de croire que le personnel d'encadrement n'est la que pour nuire à l'élève.

Je vais être très extrême dans mon propos mais il me semble que pour la moitié des collégiens que je surveille et aide chaque jour, je leur fixe les limites à ne pas dépasser et ce, à la place de leur parents ou tuteurs.
Les problèmes d'éducations à la maison se retrouve indubitablement à l'école.
Ainsi, alors les parents octroient tout à leur bambins, dès qu'ils sont restreint ou sanctionnés, on s'offusque.

Au collège, lorsque je rentrais avec une punition ou que je me plaignais à mes parents, j'en prenais le double par mes parents. Et ce n'est pas pour autant qu'aujourd'hui j'en suis malheureux. Au contraire, j'ai appris beaucoup de chose de la vie et la "fessé" n'a pas été un frein à mon développement tant physique qu'intellectuel.

Avec l'avènement de l'enfant-roi et de la plainte à tour de bras, on diabolise l'éducation, les professeurs et surveillants.

ps: Mais je sais aussi que certains profs abusent aussi, mais ils restent minoritaires.
PARCE QUE LA BOUFFE, C'EST LA VIE !
Yan
Avatar de l'utilisateur
Brigadier Général
Brigadier Général
Messages : 1495
Inscrit : 05 avr. 2007, 07:12
Pays : Canada
Lieu : Montréal, QC

Re: La fessée

Message non lu par Yan »

La fessée peut s'avérer utile pour faire passer un message à un enfant. Les paroles répétitives finissent par le rendre indifférent. Pour mieux faire passer ce message, il faut le succéder d'une petite fessée, sans pour autant le blesser. Nous vivons présentement une baisse de l'importance du respect au Québec. Dans ma classe, les professeurs sont aux prises avec des élèves complètement irrespectueux. Les élèves n'écoutent pas le professeur et vont même jusqu'à l'envoyer se promener. En bref, les professeurs n'ont plus aucun contrôle sur un grand nombre d'élèves et ceux-ci se permettent de dire des injures aux professeurs. Je crois que leur comportement serait légèrement mieux s'ils avaient reçu la fessée.

Je vous précise que c'est mon avis. Je ne prétends pas détenir la vérité absolue. Par contre, c'est ce que je pense.
Combattez ma brute à l'adresse suivante : http://yanbrassard.labrute.com
Aroden
Avatar de l'utilisateur
Sergent-chef
Sergent-chef
Messages : 185
Inscrit : 03 nov. 2008, 22:59
Pays : France

Re: La fessée

Message non lu par Aroden »

Moi, de prime abbord, je suis contre, me revendiquant pacifique et indépendant.
Après, s'il s'avère qu'il n'y a vraiment pas d'autre solution...

Mais il faut faire bien attention et n'envisager cela qu'en dernier recours. De la même manière, la guerre n'est pas souhaitable mais être près à se battre si quelqu'un s'en prend à nous ou à nos droits. Si l'on permet que je poursuive mon horrible raisonement par analogie, dans les année 1930, à trop vouloir l'inévitable conflit avec l'Allemagne nazie, l'on a fait que le rendre plus meurtrier.

Je prèfère donc dire en règle général : contre la violence et donc la fessé mais ne pas proclamer une lois universelle. C'est une position peut-être un peu hypocrite, mais dans toute société qui aspire à la démocratie on juge au cas par cas, en tenant compte des circonstances atténuantes, on ne condamne pas d'une manière catégorique.

Par ailleurs, il n'est pas dit que la fessé aura l'effet escompté. Jean-Jacques Rousseau dit beaucoup de chose là-dessus dans "Les Confessions".
CITATION
je fus mis en apprentissage, non toutefois chez un horloger, mais chez un graveur. [...] Mon maître, M. Ducommun, était un jeune homme rustre et violent, qui vint à bout, en très peu de temps, de ternir tout l'éclat de mon enfance, d'abrutir mon caractère aimant et vif, et de me réduire, par l'esprit ainsi que par la fortune, à mon véritable état d'apprenti.
[...]
Le métier ne me déplaisait pas en lui-même: j'avais un goût vif pour le dessin, le jeu du burin m'amusait assez; et comme le talent du graveur pour l'horlogerie est très borné, j'avais l'espoir d'en atteindre la perfection. J'y serais parvenu peut-être, si la brutalité de mon maître et la gêne excessive ne m'avaient rebuté du travail. Je lui dérobais mon temps pour l'employer en occupations du même genre, mais qui avaient pour moi l'attrait de la liberté. Je gravais des espèces de médailles pour nous servir, à moi et à mes camarades, d'ordre de chevalerie. Mon maître me surprit à ce travail de contrebande, et me roua de coups, disant que je m'exerçais à faire de la fausse monnaie, parce que nos médailles avaient les armes de la République. Je puis bien jurer que je n'avais nulle idée de la fausse monnaie, et très peu de la véritable; je savais mieux comment se faisaient les as romains que nos pièces de trois sous.

La tyrannie de mon maître finit par me rendre insupportable le travail que j'aurais aimé, et par me donner des vices que j'aurais haïs, tels que le mensonge, la fainéantise, le vol. Rien ne m'a mieux appris la différence qu'il y a de la dépendance filiale à l'esclavage servile, que le souvenir des changements que produisit en moi cette époque. Naturellement timide et honteux, je n'eus jamais plus d'éloignement pour aucun défaut que pour l'effronterie; mais j'avais joui d'une liberté honnête, qui seulement s'était restreinte jusque-là par degrés, et s'évanouit enfin tout à fait. J'étais hardi chez mon père, libre chez M. Lambercier, discret chez mon oncle; je devins craintif chez mon maître, et dès lors je fus un enfant perdu. Accoutumé à une égalité parfaite avec mes supérieurs dans la manière de vivre, à ne pas connaître un plaisir qui ne fût à ma portée, à ne pas voir un mets dont je n'eusse ma part, à n'avoir pas un désir que je ne témoignasse, à mettre enfin tous les mouvements de mon cœur sur mes lèvres: qu'on juge de ce que je dus devenir dans une maison où je n'osais pas ouvrir la bouche, où il fallait sortir de table au tiers du repas, et de la chambre aussitôt que je n'y avais rien à faire; où, sans cesse enchaîné à mon travail, je ne voyais qu'objets de jouissances pour d'autres et de privations pour moi seul; où l'image de la liberté du maître et des compagnons augmentait le poids de mon assujettissement; où, dans les disputes sur ce que je savais le mieux, je n'osais ouvrir la bouche; où tout enfin ce que je voyais devenait pour mon cœur un objet de convoitise, uniquement parce que j'étais privé de tout. Adieu l'aisance, la gaieté, les mots heureux qui jadis, souvent dans mes fautes, m'avaient fait échapper au châtiment. Je ne puis me rappeler sans rire qu'un soir chez mon père, étant condamné pour quelque espièglerie à m'aller coucher sans souper, et passant par la cuisine avec mon triste morceau de pain, je vis et flairai le rôti tournant à la broche. On était autour du feu: il fallut en passant saluer tout le monde. Quand la ronde fut faite, lorgnant du coin de l'oeil ce rôti, qui avait si bonne mine et qui sentait si bon, je ne pus m'abstenir de lui faire aussi la révérence, et de lui dire d'un ton piteux: Adieu, rôti! Cette saillie de naïveté parut si plaisante, qu'on me fit rester à souper. Peut-être eût-elle eu le même bonheur chez mon maître, mais il est sûr qu'elle ne m'y serait pas venue, ou que je n'aurais osé m'y livrer.

Voilà comment j'appris à convoiter en silence, à me cacher, à dissimuler, à mentir, et à dérober enfin; fantaisie qui jusqu'alors ne m'était pas venue, et dont je n'ai pu depuis lors bien me guérir. La convoitise et l'impuissance mènent toujours là. Voilà pourquoi tous les laquais sont fripons, et pourquoi tous les apprentis doivent l'être: mais dans un état égal et tranquille, où tout ce qu'ils voient est à leur portée, ces derniers perdent en grandissant ce honteux penchant. N'ayant pas eu le même avantage, je n'en ai pu tirer le même profit.
[...]
Bientôt, à force d'essuyer de mauvais traitements, j'y devins moins sensible; ils me parurent enfin une sorte de compensation du vol, qui me mettait en droit de le continuer. Au lieu de retourner les yeux en arrière et de regarder la punition, je les portais en avant et je regardais la vengeance. Je jugeais que me battre comme fripon, c'était m'autoriser à l'être. Je trouvais que voler et être battu allaient ensemble, et constituaient en quelque sorte un état, et qu'en remplissant la partie de cet état qui dépendait de moi, je pouvais laisser le soin de l'autre à mon maître. Sur cette idée je me mis à voler plus tranquillement qu'auparavant. Je me disais: Qu'en arrivera-t-il enfin? Je serai battu. Soit: je suis fait pour l'être.
La fessé peut donc avoir exactement l'effet inversse, quoiqu'elle peut avoir des effets inatendus :
CITATION quoique peu sensible aux louanges, je le fus toujours beaucoup à la honte; et je puis dire ici que l'attente des réprimandes de mademoiselle Lambercier me donnait moins d'alarmes que la crainte de la chagriner.

Cependant elle ne manquait pas au besoin de sévérité, non plus que son frère; mais comme cette sévérité, presque toujours juste, n'était jamais emportée, je m'en affligeais et ne m'en mutinais point. J'étais plus fâché de déplaire que d'être puni, et le signe du mécontentement m'était plus cruel que la peine afflictive. Il est embarrassant de m'expliquer mieux, mais cependant il le faut. Qu'on changerait de méthode avec la jeunesse, si l'on voyait mieux les effets éloignés de celle qu'on emploie toujours indistinctement, et souvent indiscrètement! La grande leçon qu'on peut tirer d'un exemple aussi commun que funeste me fait résoudre à le donner.

Comme mademoiselle Lambercier avait pour nous l'affection d'une mère, elle en avait aussi l'autorité, et la portait quelquefois jusqu'à nous infliger la punition des enfants quand nous l'avions méritée. Assez longtemps elle s'en tint à la menace, et cette menace d'un châtiment tout nouveau pour moi me semblait très effrayante; mais après l'exécution, je la trouvai moins terrible à l'épreuve que l'attente ne l'avait été: et ce qu'il y a de plus bizarre est que ce châtiment m'affectionna davantage encore à celle qui me l'avait imposé. Il fallait même toute la vérité de cette affection et toute ma douceur naturelle pour m'empêcher de chercher le retour du même traitement en le méritant; car j'avais trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m'avait laissé plus de désir que de crainte de l'éprouver derechef par la même main. Il est vrai que, comme il se mêlait sans doute à cela quelque instinct précoce du sexe, le même châtiment reçu de son frère ne m'eût point du tout paru plaisant. Mais, de l'humeur dont il était, cette substitution n'était guère à craindre: et si je m'abstenais de mériter la correction, c'était uniquement de peur de fâcher mademoiselle Lambercier; car tel est en moi l'empire de la bienveillance, et même de celle que les sens ont fait naître, qu'elle leur donna toujours la loi dans mon cœur.

Cette récidive, que j'éloignais sans la craindre, arriva sans qu'il y eût de ma faute, c'est-à-dire de ma volonté, et j'en profitai, je puis dire, en sûreté de conscience. Mais cette seconde fois fut aussi la dernière; car mademoiselle Lambercier, s'étant aperçue à quelque signe que ce châtiment n'allait pas à son but, déclara qu'elle y renonçait, et qu'il la fatiguait trop.[...]
Même après l'âge nubile, ce goût bizarre, toujours persistant et porté jusqu'à la dépravation, jusqu'à la folie, m'a conservé les mœurs honnêtes qu'il semblerait avoir dû m'ôter.
Aroden retira alors sa capuche et révéla son visage
"Votre apparence importe peu, dit-il, seule compte la pureté de votre coeur."
un pote de thor
Avatar de l’utilisateur
Premier Lieutenant
Premier Lieutenant
Messages : 390
Inscrit : 09 juil. 2008, 01:29
Pays : france
Lieu : cahors

Re: La fessée

Message non lu par un pote de thor »

CITATION (Ency,Mercredi 24 Septembre 2008 14h28)

Arrêtez de traiter les enfants et les ados comme des inférieurs, on est faits pour dépasser la génération d'avant, c'est l'objectif même de la société. alors pourquoi idolatrer une Education Nationale et une éducation tout court qui consiste à nous (essayer) transformer en mouton alors qu'on en est pertinemment pas ! Surtout pas les génération d'aujourd'hui, beaucoup plus lucides beaucoup plus tôt que les anciennes.
lucide? Alors ça je crois pas, par contre, que les jeunes aient subis un lavage de cerveau de la part de la TV, de la radio, internet et tout les médias, là par contre....
Je trouve au contraire que les jeunes sont beaucoup plus immature que nos grands-parents, et le restent beaucoup plus longtemps!
C'est une belle histoire, mais quand tu es censé arriver à 8H, et bien à 8h02 tu es en retard
(même pour 2 min) et tu assumes les conséquences.
Il y a des règles dans notre société qui peuvent parfois sembler injustes mais qui contribuent au bien-être de tous, le cadre de l'école nous apprend à respecter des règles et à nous préparer à la vie en société. Que feras-tu quand tu devras payer des impots parce que tu gagnes 2 euros de trop par an , parce que ton patron t'aura mal parlé ou quand tu auras pris un PV pour ces mêmes 2 min de mauvais stationnement?
Les attitudes d'oppositions sont fortement déconseillés et je pense qu'il vaut mieux prendre quelques claques bien placées, histoire d'améliorer sa propre tolérance à la frustration plutôt que d'avoir des ennuis plus tard avec des conséquences plus fâcheuses.
Cela dit, il existe aussi des dérapages dans le corp enseignant, qu'il faut savoir repérer et contrôler, certains profs ne devraient pas l'être! Néanmoins, et jusqu'à preuve du contraire,le prof c'est le prof et on lui doit le respect!
Et les dieux errèrent parmi les hommes à l'insu de tous.
Joe Black
Avatar de l’utilisateur
Capitaine
Capitaine
Messages : 423
Inscrit : 06 nov. 2007, 19:30
Pays : Suisse
Contact :

Re: La fessée

Message non lu par Joe Black »

Alors, mon avis sur la question peut paraître totalitaire mais je vais vous l'exposez quand même.

Pour moi la fessée est absurde. Elle ne fait que refléter l'impuissance des parents face à leur(s) enfant(s) en étant obligé de recourir à la violence. Quand un enfant a fait une bêtise, il y a plusieurs manières de le lui faire comprendre, pas besoin de le cogner pour qu'il intègre le fait qu'il a commit une erreur. La violence est stupide et ne résout jamais rien à long terme. Elle est d'autant plus inexcusable si elle s'applique à un enfant.
CITATION (Aroden) Je prèfère donc dire en règle général : contre la violence et donc la fessé mais ne pas proclamer une lois universelle. C'est une position peut-être un peu hypocrite, mais dans toute société qui aspire à la démocratie on juge au cas par cas, en tenant compte des circonstances atténuantes, on ne condamne pas d'une manière catégorique.
Je suis d'accord pour les circonstances atténuantes, mais le fait de justement en parler ne reviendrait-il pas d'une certaine manière à déjà condamner la fessée..?
Dernière modification par Joe Black le 12 déc. 2008, 13:50, modifié 1 fois.
The truth is out there

http://le-multivers.forumpro.fr
Aroden
Avatar de l'utilisateur
Sergent-chef
Sergent-chef
Messages : 185
Inscrit : 03 nov. 2008, 22:59
Pays : France

Re: La fessée

Message non lu par Aroden »

CITATION (un pote de thor) jusqu'à preuve du contraire,le prof c'est le prof et on lui doit le respect!
C'est sa fonction qui lui procure notre respect, et non ses qualité propres. Il n'y a vraiment pas de quoi glorifier la chose. Qui plus est, je crois que pour mériter le respect, il doit correctement assumer son rôle d'enseignant.

Je dit cela parce que je connais justement un conflit de ce genre avec l'un de mes professeur. Il a affirmé que, parce qu'il at fait plus d'étude et qu'il a passé un coucour pour devenir prof, il a été nommé de la façon la plus démocratique qui soit, et que par conséquent, il a automatiquement autorité sur la classe, sans que celle-ci ai à en débattre.

1 (Première remarque,) elle est spécieuse mais tout de même : d'après ce qu'il dit, son autorité ne repose pas sur la démocratie mais sur la méritocratie, ce qui est tout différent.

2 : Il y a des choses qu'un prof n'est pas en droit d'exiger : la confiance entre autre. Si un professeur ne se montre pas bon pédagogue , n'arrive pas à créer un bon climat entre lui et la classe, ne montre pas que l'on peut s'appuyer sur lui pour progresser, bref s'il n'arrive pas à gagner la confiance de ses élèves, à s'en montrer digne, je conssidérerais et respécterais moins ses avis et ses conseils*.

* De toute façon, même quand je dis, le plus sérieusement et le plus poliment, à ce professeur "vous avez raison, je vais faire comme vous dites", lui réagit comme si je lui avais dit l'inverse. On comprendra donc que je n'ai pas beaucoup d'estime pour son enseignement, autrement dit pour lui en tant qu'enseignant. Après, il reste le respect minimum dû à tout individu.
Aroden retira alors sa capuche et révéla son visage
"Votre apparence importe peu, dit-il, seule compte la pureté de votre coeur."
un pote de thor
Avatar de l’utilisateur
Premier Lieutenant
Premier Lieutenant
Messages : 390
Inscrit : 09 juil. 2008, 01:29
Pays : france
Lieu : cahors

Re: La fessée

Message non lu par un pote de thor »

l'enseignant est enseignant parce qu'il a passé des concours et a subit une formation (ce qui ne veut pas dire que c'est forcément un bon prof). Après, on le respecte plus ou moins en fonction de nos propres représentations! Mais même si ce prof est nul, il existe une forme de respect minimum dû à la personne humaine. On parle de violences mais ceux qui en souffrent le plus sont bien les profs! Il y a encore une différence entre manque de respect et violence physique et surtout morale!
Ce que je veux dire c'est que les conditions catastrophiques des écoles ne sont pas dûes à des individus mais, entre autre, à un système scolaire non adapté: trop d'élèves, trop d'heures de cours etc...
Quand à la fessée, je pense que de toute façon, la vie va en coller une à tout le monde un jour ou l'autre, alors ca peut pas faire de mal d'en avoir pris une un jour
Je trouve que le fait de ne pas donner de fessée à un enfant alors qu'il le mérite est plus violent que la fessée elle même. Par contre il faut être prudent car la frontière entre punition et violence est parfois très mince.
Et les dieux errèrent parmi les hommes à l'insu de tous.
xanatos
Avatar de l’utilisateur
Major Général
Major Général
Messages : 1512
Inscrit : 02 janv. 2007, 15:47
Pays : Suisse
Lieu : par ici, par là, partout!

Re: La fessée

Message non lu par xanatos »

La fessée est une manière de montrer à l'enfant qu'il a fait une faute grave. Mais pas à utiliser tout le temps. A la fin ça deviendrait de la violence gratuite. De temps en temps, lors d'une faute grave, je pense que la fessée peut être utilisée.

La voie de la parole reste la meilleure, même si l'enfant ne comprends peut être pas tout de suite, c'est une manière de lui montrer qu'il n'y a pas que la violence.

Je pense que certains enfants sont violents a l'école ou hors de la maison, à cause de ce qui se passe dans l'enceinte familiale. Si ses parents lui mettent une fessée à chaque faute, c'est normal que l'enfant pense que c'est LA manière de montrer aux autres qu'ils ont fait quelque chose de mal.
Je suis Omnicient mais pas Omnipotent. Les Oris, eux , sont les deux mais par contre ils ont un pouvoir qui dépasse l'entendement.

"Loués soient les Oris", "Heureux sont les enfants des Oris", "Les Oris ne veulent pas d'une foi aveugle", ...

Suisse et fière de l'être!
Sören56
Avatar de l’utilisateur
Brigadier Général
Brigadier Général
Messages : 1406
Inscrit : 03 nov. 2008, 17:00
Pays : BZH
Contact :

Re: La fessée

Message non lu par Sören56 »

Moi j'ai voté contre
car c'est au parent de savoir se faire écouter de leur enfants et de se montrer ferme
si on utilise leurs mots pour leur expliquer que c'est mal je vois où est le problème de se faire respecter
après c'est sur que y a des enfants qui "testent" leur parents, mais à eux de prendre sur eux même.
une bonne éducation dès le plus jeune âge entraîne l'inutilité de la fessée une fois plus grand

moi aussi je me suis pris des fessées quand j'étais petit, ca ne m'a traumatisé non plus mais j'en ai rien tiré de bon

après on est humain et la colère est humaine ne diabolisont les parents, un enfant qui recois une fessée n'est pas un enfant battu mais c'est un geste à éviter selon moi
Répondre

Revenir à « Discussions hors-Stargate »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit