SGU n'est pas de trop, à mon avis. C'est un renouvellement nécessaire et bienvenu de la franchise. C'est aussi une ouverture à un autre public, avec tout ce que cela comporte comme risques. Il était évident que tous les fans des séries-mères n'aimeraient pas SGU. Mais SGU a su, je pense, (ou peut potentiellement encore) capter de nouveaux fans (dont certains peuvent ne pas aimer SG-1 ou SGA) en raison de sa différence même avec elles.
Pour ma part, je suis bien plus content d'avoir SGU qu'une saison 12 ou 13 de SG-1, ou qu'une saison 6 de SGA.
Cela ne veut pas dire que je n'apprécie pas qu'il y ait des films qui continuent ces séries (j'aimerais beaucoup qu'Extinction puisse se faire par exemple) - je trouve au contraire que c'est une excellente idée (si cela ressemble plus à Continuum qu'à Arc of Truth

).
Mais SGU est plus profonde, plus mature et plus intéressante que SG-1 et Atlantis, tout en restant tout de même divertissante (avec une forme de divertissement sans doute plus adaptée au grand public que celle de Caprica - j'en profite pour dire que je suis vraiment déçu et écoeuré de l'annulation de Caprica ; puisse SGU ne pas pâtir de décisions qui ne prennent en compte que les "Nielsen ratings"

).
Je ne vois pas trop comment l'on peut dire que "la série a été mal conçue dès le départ". Si l'on considère "mal conçue
pour répondre aux attentes du public de SG-1 et SGA" ou "
à celles de téléspectateurs s'attendant uniquement à une profusion d'explosions et de blagues", oui, sans doute. Mais justement, ce n'était pas la visée des concepteurs... Et d'ailleurs, ils n'avaient pas tort de choisir le changement. D'autres séries ont pris la "place" occupée auparavant par un SG-1 ou un SGA, donc si l'on veut voir de la SF "légère" (à ne pas entendre négativement : par légère je veux dire qu'il s'agit d'un divertissement, grand public, avec de l'humour, où l'on a des "héros" [voire parfois des "super-héros"] auxquels il advient des aventures qui se terminent plutôt bien), il suffit soit de revisionner SG-1/SGA, soit de découvrir les autres séries répondant plus ou moins aux mêmes caractéristiques. Vouloir une troisième série Stargate répondant exactement au même esprit que les deux autres, ce serait accepter une redondance et une forme de "réplication" (ah la référence

) qui au bout du compte ne donneraient rien de bien neuf à mon avis. Or c'est à travers le renouvellement et la réadaptation que les grands cycles survivent - voyez les séries BSG par exemple, mais pour ceux qui s'intéressent à la littérature, qu'ils songent par exemple au cycle arthurien, réécrit et réadapté depuis des siècles, changeant selon les époques et le public visé d'"atmosphère", de signification, tout en gardant bien entendu la trame originale (tiens, même Stargate a repris la légende arthurienne... mais je dois avouer que cette "version" ne m'a pas du tout convaincu

)...
Au contraire à mon sens la série a été bien conçue. Le format est exactement ce qui me plait (subjectif!) mais surtout ce qui convient au scénario : vraiment une longue histoire, pas seulement des "Planet of the Week". L'aspect "survie" est vraiment bien rendu au début de la saison. Comme dans BSG, on sait que tout est possible, que la menace est de tous les côtés. Le Destiny n'est pas un autre SGC ou une autre Atlantis (à partir de la saison 2 de SGA) relativement distants du danger : il est à peine plus sûr que les planètes situées de l'autre côté du vortex...
FMaz plus haut a donné une critique de la série après avoir vu 4 épisodes... C'est son droit. Mais SGU est vraiment une série "saisonnière", avec une destination, un véritable arc, qui a l'avantage d'avoir été pensé dès le départ par les scénaristes (ce qui donnera à SGU une cohérence que n'ont pu avoir SG-1 [qui s'est perdue en route et a ouvert un nouvel arc, celui (que je juge

) des Ori, trop tardivement] et SGA [qui s'est "diluée"?]) mais dont les implications n'arrivent que progressivement au téléspectateur (
L'idée de ne découvrir le pont du vaisseau qu'à la 2e saison, et en plus de laisser encore plus de suspens avec Rush qui le cache aux autres, était vraiment géniale à mon avis
). Je suis de plus en plus amené à penser que les séries de ce genre (comme Caprica) ne peuvent être jugées justement que lorsqu'on les regarde avec les DVD, c'est-à-dire avec au moins une saison complète.
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Drame drame drame drame drame. C'est pas stargate ca ! Quand j'écoutais SG, je souriais. Sans rire aux éclat, mais je passais un bon moment agréable. Là ca me déprime d'écouter ca: pas d'humour, ou alors au compte goute.
C'est le (faux) "problème" que j'ai évoqué plus haut. Bien entendu on a le droit de ne pas aimer SGU. Mais je trouve quand même dommage de ne pas donner de la chance à une fiction plus sérieuse, plus exigente, plus réaliste. Il y a quand même de l'humour dans SGU, dans les proportions qui conviennent vu la situation. Mais je ne vois pas ce que la série gagnerait si le taux de blagues par épisode augmentait ; cela me ferait sans doute le même effet que la fameuse blague jaffa de Teal'C

.
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Étirement des drames et incapacité des personnages à s'entendre entre-eux au point ou ca en deviens frustrant de les voir faire
Je ne trouve pas les conflits sur-développés pour ma part. Je voudrais juste souligner le fait que leur traitement dans leur série est réaliste, et que si frustration l'on ressent, c'est parce que c'est bien l'effet escompté. Il s'agit de survivre en conditions hostiles (dans la 1ère saison) et de donner un sens à cette survie (comme dans BSG). Tout l'intérêt réside dans la progression et la mutation des relations, par exemple en ce qui concerne le leadership entre Rush-Wray-Young... Mais celui qui aurait préféré qu'ils se serrent la main et deviennent meilleurs amis de l'univers dès la fin du pilote ne peut pas par nécessité s'intéresser à la série

. Cela ne veut pas dire que les scénaristes ont râté, mais que la série n'est pas adaptée à ce téléspectateur.
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Aucune action concrète. ( L'action ce n'est pas nécessairement des fusillades, mais de l'avancement concret, pas juste parler et ne pas s'entendre sur des trucs qui ne servent pas vraiment l'épisode. )
Tu as vu 4 épisodes de début de saison. Il y a bel et bien un avancement, une progression. Elle est "lente", pas par échec ou erreur des scénaristes, mais par souhait et par nécessité. J'aurais été fortement déçu pour ma part si, dès leur arrivée sur le Destiny, l'équipe avait trouvé tout parfaitement prêt pour eux (le début d'Atlantis avait été trop rapide sur ce point, même si c'était scénaristiquement expliqué).
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C'est sombre, toujours. Où sont les couleurs agréables de SG-1 et SG-A ?
C'est l'atmosphère de la série : plus sombre. Et c'est plus réaliste que la rutilance des deux autres séries, non? En même temps, ce ne sont pas les ténèbres complètes... Et le Destiny parvient quand même
à entrer dans une étoile
, ce qui est lumineux, non?
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Les plans de caméra ne sont pas stable. Certains diront que c'est un "style volontaire", moi je suis intransigeant: c'est inacceptable.
Oui, ici, ça dépend vraiment des personnes... L'"effet kino", on aime ou on déteste, je pense...
Quant au problème de l'"attachement" aux personnages... Une autre série que j'aime, Caprica, souffre, dit-on, (plus que SGU à mon avis mais bon), du même problème. Pour Caprica, c'est assez compréhensible, étant donné qu'on peut reprocher à à peu près tous les personnages quelque chose de plus ou moins grave - en contrepartie, la série est, à l'image des tragédies grecques, cathartique, et l'intérêt est moins de pouvoir s'identifier à un personnage que de réfléchir sur lui. Pour Stargate Universe, je trouve qu'il y a quand même beaucoup de personnages attachants (et je ne suis pas quelqu'un qui s'"attache" facilement!). Ils le sont cependant d'une autre manière qu'un O'Neil ou qu'un McKay etc. Et puis leur progression est et va être, je pense, plus intéressante à constater que pour les personnages de SG-1 et SGU, qui restent, somme toute, assez statiques (en comparaison de personnages de BSG par exemple).