Je reprends une question posée par Phénixia plus haut dans le sujet, pour qu'on avance un peu et qu'on évite la crispation.
CITATION
"Plus sombre" fasse plus Adulte pour beaucoup ?. Ce constat n'a jamais été expliqué clairement
Ce n'est pas exactement le côté plus sombre, c'est le côté plus sérieux (un peu plus sérieux au moins) qui fait plus adulte, plus réaliste. Le côté plus sombre joue un rôle là-dedans, évidemment, parce que notre réalité étant plutôt sombre, une série plus sombre sera plus en accord avec elle qu'une série délibérément enjouée. SGU développe un peu plus ce côté là que SG-1 et SGA dans mon expérience ; il est en tout cas plus mis en avant.
La différence n'est pas si grande, elle tient en partie à la différence dans l'atmosphère, mais elle est bel et bien présente. Le ton de la scène finale de l'épisode Light de SGU par exemple est plus réaliste à mon avis que celui de la scène finale de Rising (1x02) dans SGA. SGU aborde les problèmes de manière plus directe et avec moins de retenue que les autres séries (voir Aftermath, l'épisode 2 de la 2e saison). La série reste quand même plutôt modérée sur ces points par rapport à d'autres. Et elle n'est pas vraiment expérimentale : le risque pour les personnages principaux n'est pas quantitativement très supérieur à ce qu'il y avait dans SG-1 ou SGU. La menace apparaît quand même plus grande, les conditions étant moins prévisibles.
Plus adulte, aussi, parce que justement il y a moins de sens de la direction, moins d'aide inespérée. Il s'agit de donner du sens à ce qui n'en a pas vraiment. Ce sont "les mauvaises personnes, au mauvais endroit". C'est l'inverse de SGA au départ, sur certains points. Dans SGA, nous avons des aventuriers volontaires, enthousiastes, sélectionnés, prêts à potentiellement ne jamais revenir. Dans SGU, Rush est le seul à "embrasser" la mission dès le départ... Bref, les personnages doivent donner du sens à une situation qui n'en a pas (pour eux, au départ du moins) dans un environnement moins protecteur que dans SG-1 et SGA. Plus livrés à eux-mêmes, même par rapport à l'équipe d'Atlantis dans la saison 1 - remarquez d'ailleurs que contrairement à eux, ils ne se sont pas miraculeusement trouvés des amis dès le premier épisode...
Certes, ils ont la possibilité de "revenir" en quelque sorte sur Terre, mais par une médiatisation, le truchement des pierres de communication, qui soulève plus de problèmes moraux et plus de déchirement qu'elle n'offre d'avantages. C'est un point qui n'est pas sans susciter de réflexion, qui dépasse les 45 minutes de l'épisode. On peut retrouver la même situation dans quelque chose de plus bon enfant, de light-hearted - les fanfics (ou je ne me souviens plus s'il y a un épisode de SG-1 où cela s'est passé, dites-le moi) avec changement de corps du genre O'Neill se retrouve à la place de Carter etc. Mais justement, ce sera sur le mode plus du plaisant, voire du rire, et ne soulèvera pas de questionnement... (quelqu'un d'autre trouvera peut-être un meilleur exemple

, mis à part, bien sûr, si je me trompe complètement).
Aussi pour moi cela se révèle-t-il plus adulte. Plus réaliste. Je ne suis pas pessimiste, mais je trouve que la vie propose plus une expérience du genre Destiny plutôt que SGC ou Atlantis. Le SGC, c'est retour à une maison que l'on sait à 95% sûre, ou que l'on imagine l'être à 100% ("naïveté" enfantine). Atlantis, on grandit un peu - on voit que les problèmes peuvent vraiment mettre à mal la maison. Sur le Destiny, c'est la stabilité de tout qui est remise en cause. Soi-même (qui me dit que je vais être capable de résister à tout, de garder toujours mon calme, d'être à la hauteur), la "maison", l'entourage...
Cela reste une série télévisée assez optimiste. BSG a osé (et s'est permis) plus de noirceur avec la révélation très sombre du milieu de la saison 4, tout en proposant quand même une résolution moins obscure, mais là aussi plutôt réaliste (vous aurez compris que je parle d'un réalisme existentiel).
CITATION
Ils ont encore plus poussé vers l'aspect mental Schizophrénique des personnages
Là, par contre, je crois que tu t'avances "un peu" trop. Étant donné que le mot schizophrénie est de plus en plus employé à toutes les sauces un peu partout (ce qui est vraiment à mon avis une
très mauvaise habitude, à la fois pas très saine, pas géniale pour le communication, et pas très sympathique envers les personnes atteintes de schizophrénie), explicite dans quel sens tu l'entends. (C'est aussi vrai dans le cas de l'autisme, du syndrome d'Asperger parfois, entre autres. Rien de plus HS vu notre discussion, mais c'est tout de même plus important que SGU

). Note : tu parlais de Caprica à la base, donc n'explique pas nécessairement ici, mais est-ce que tu penses la même chose des personnages de SGU?