CITATION
Bonjour à toutes et tous,
Après plusieurs mois de pause de mi-saison, Stargate Universe revient pour la troisième et dernière partie de la trilogie. Ce sera également l’ultime épisode de cette saison. Les épisodes qui devaient suivre étaient à mes yeux soit trop courts, soit pas assez dynamiques, ce qui nous aurait fait retomber dans la lenteur des débuts de la saison 1.
En moins d’un an, cette fic, plus ou moins originale dans sa présentation, a permis à certains membres de redécouvrir, voire même de connaître ce spin-off qui reste toujours la bête noire de cette franchise. Pourtant, beaucoup avouaient ne pas être fana de cette série, mais mon approche les a fait changé d’avis. Telle était le but de ma mission !!
Merci à ceux qui m’ont suivi depuis le tout début et qui, au-delà même des dates de publication, postaient continuellement des messages (publics ou privés) en guise d’intérêt, j’en suis très touché.
Bonne fin de lecture
(v.3)
Une Révolution en marche (3.06) - Fin de saison[/font]
- 2012 -
♪Solitudes / Aftermath - Joel Goldsmith
Empruntant un long corridor, Young marchait d’un pas lourd. Son visage, fatigué, était marqué, des suites d’un pénible combat. Ses pommettes avaient quelque peu perdues de leur fermeté. Sa coiffure, autrefois à l'allure d’Elvis Presley, avait laissé place à une simple coupe en brosse.
Arrivé au niveau du sas qui le séparait du dôme, l’officier appuya sur le bouton d’ouverture. Un bruit de manivelle retentit. L’équipage au grand complet l’attendait sous un silence de plomb. L’immense pièce qui abritait auparavant un jardin luxuriant, n’était plus qu’un vaste champ stérile dû à l’entrée du vaisseau dans une géante étoile bleue. Avançant vers eux, les bras derrières le dos, Young fit le point.
- Docteur Rush vient de me le confirmer, il n'y a plus moyen de contacter la Terre par les pierres de communications. Il semble donc que le problème vienne de chez eux. Dieu sait ce qui s'est passé. Mais une chose est sûre, nous sommes isolés et allons devoir agir seuls !
La remarque de Young souleva quelques échos dans l'assemblée en guise de réactions.
- Mais alors, nous n'allons pas rentrer chez nous ? souleva un membre de l’équipage.
Young baissa la tête, fixant le sol durant quelques instants avant de lui répondre.
- Je ne suis plus en mesure de vous le garantir. Je suis désolé.
Nous avons perdu beaucoup des nôtres ces derniers temps ! reprit-il. Quelque soit ce qui nous attend, nous devons continuer à nous battre, survivre et... espérer !
♪fin
http://www.youtube.com/watch?v=pGGzbC3EL_8
(by akaneo17)
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TROIS MOIS PLUS TÔT[/font]
Un amas de débris flottait dans le vide stellaire entre la Terre et la Lune, les ruines de quelques vaisseaux Ha'tak s'entrechoquèrent. Par moment, on pouvait encore distinguer le bruit du métal qui réagissait aux rudes conditions extérieures. Soudain, un missile fonça sur plusieurs épaves côte à côte. L'impact produisit une explosion intense réduisant de façon significative leur taille. Quelques instants après, le silence avait retrouvé ses droits, mais une escadrille de F-302 volant à plusieurs milliers de kilomètres par heure reproduisit incessamment le même vacarme. Derrière eux, un majestueux croiseur 304 finissait le travail avec ses canons électromagnétiques. Sur le côté de sa coque, était inscrit en blanc et en grosse lettre "V.S.I", vaisseau spatial interstellaire — Jean-Louis Chrétien — appartenant à la République Française, l'un des appareils accordés aux Européens par les Etats-Unis.
A bord du vaisseau, le colonel François allait aux nouvelles de l’escadrille de F-302 qu’il avait envoyé.
- Colonel Mitchell, est-ce que vous progressez ? demanda-t-il.
- Oui colonel, nous avons éliminé les grosses débris susceptibles de faire des dégâts en cas d’impact sur Terre.
- Très bien ! Dès que vous aurez fini, le général O’Neill souhaite que SG-1 rentre au SGC. On vous a assigné une mission spéciale.
- Bien reçu ! Des nouvelles de Langara ?
- Je n’en ai pas reçu. François, terminé !
Au Pentagone, O’Neill communiqua avec Carter à bord du Hammond toujours en hyperespace en direction de la Terre.
- Carter !
- Mon général, Langara n’est plus. La planète a explosé suite à une instabilité du naquadria dans les différentes poches.
- McKay et Woolsey ?
- Sheppard est parvenu à les récupérer en jumper, nous avons à peine eu le temps de filer en hyperespace.
- Telford et Jonas ?
Carter ne répondit pas et exprima à la place un regard attristé faisant comprendre à O’Neill quel fut leur sort.
- Qu'en est-il de l’ennemi ? répliqua-t-il.
- Les instruments ont détecté une brève connexion de la porte. Vous pensez que l’Alliance Louxienne est parvenue à infiltrer le Destiné ?
- J’étais en discussion avec Young lorsque soudain les pierres de communication se sont déconnectées. Si ils se sont faits attaquer, ils vont devoir, hélas, agir seuls. Quant à nous, nous avons pu neutraliser la flotte ennemie sur Terre.
- Mon général, je me dois vous informer que nous avons perdu l’Apollo ainsi que son équipage !
- Pardon ? Répondit O'Neill, stupéfait.
- Nous avons récupéré la boîte noire et sommes en train de l’examiner.
- Vous avez déjà une théorie ? demanda-t-il.
- Hé bien, lors de sa mission sur P7J-233, SG-7 mentionnait dans son rapport que l’Alliance menait des recherches sur l’amélioration des boucliers des vaisseaux mères. Ils venaient d’implanter un avant-poste de recherche lourdement défendu.
- CARTER ! Si l'Alliance Louxienne est parvenu à contourner nos armes, je ne vois avec quoi on pourra les arrêter !
- Je sais mon général.
O’Neill est interrompu par le sergent Harriman qui lui tendit une note.
- Bon écoutez, je dois me rendre à la Maison Blanche pour m’entretenir avec le président. Tâchez de trouver une solution.
- A vos ordres, mon général.
- O'Neill, terminé !
A bord du Destinée, Young sortit à toute vitesse de la salle des pierres de communication suite à la venue du lieutenant Scott qui l’avait averti de l’incursion ennemi. Tous deux accourent vers le couloir attenant à la salle de la porte où Greer et un petit groupe de soldats étaient postés et tentaient de retenir l'Alliance Louxienne par des échanges de tirs.
- Rush, parlez-moi ! répondit l’officier avec sa radio.
- Ils ont abattu SG-11 et prennent position autour de la porte. Plusieurs scientifiques sont blessés !
- Dépressurisez la salle d’embarquement !
- Ils portent sur eux des équipements de survie !
- Faites tout ce que vous pouvez pour les ralentir !
A peine l'échange terminé, Volker interpella Rush.
- Il ne va quand même pas sacrifier Park et d'autres membres. Répondit Volker, visiblement sous le choc après les dires de Young.
- Je suis désolé Monsieur Volker si on doit en arriver là pour sauver le vaisseau ainsi que nos vies...
- La vôtre surtout ! L'interrompit-il.
Brody s'immisça alors dans la conversation
- Hé Rush, vous avez vu ça ?
- Quoi ? répondit Rush l'air pressé.
- Mais regardez votre moniteur ! Insista Brody
- Qu’est-ce que c’est cette merde ? répliqua alors Volker
- Ils utilisent les ordinateurs de la salle. Remarqua Rush, alarmé.
- Mais je croyais que vous les aviez déconnecté du système. Dit Volker
- Je le croyais aussi.
- Oh attendez un peu... répondit Brody.
Les deux autres scientifiques se rapprochèrent de lui. Rush vit défiler devant ses yeux, une montagne de données cryptés.
- Ils font quoi Rush ? demanda Young par radio.
- Ils sont en train de pirater les systèmes du vaisseau !
- Vous pouvez stopper ça ?
- Ralentir surement, les arrêter je ne pense pas.
- Et merde.
- Quels sont vos ordres mon colonel ? demanda Greer
- On prend position autour de la salle d'embarquement et on fonce dans le tas.
- Mon colonel, vous oubliez Chloe. Dit Scott
- Lieutenant, l'Alliance Louxienne détient le matériel et le ravitaillement envoyés par le SGC, vous savez ce que ça veut dire ?
- Colonel je...
- Si l'Alliance parvient entre-temps à achever l'installation des condensateurs, à contrôler tous les systèmes du vaisseau et in fine à ouvrir un vortex stable vers l'une des bases ennemies, on sera tous morts ! Voilà la situation ! Navré, la mission première c'est d'assurer la sécurité des membres qui sont à bord.
La conversation est interrompue par une voix étrangère émanant de la radio de Young.
- Colonel Young !
- Ici Young, qui êtes-vous ?
- Je m'appelle Talnus, commandant des forces spéciales Louxienne.
- Forces spéciales ? Dit Young sur un ton ironique.
- Vous serez étonné par la détermination des miens. Le Destiné est un trésor unique. Nous le contrôlerons, avec ou sans votre coopération.
- Il est hors de question que nous vous cédions les commandes du vaisseau. Répondit Young, catégorique.
- Ma prédécesseuse, le commandant Kiva a visiblement échoué dans sa mission. Avec moi, ça ne sera pas le cas ! Tenez-le pour dit ! Vous êtes parvenus à capturer deux de mes hommes durant notre passage, je vous demande de les relâcher, immédiatement !
- Je ne pense pas ! En revanche, je serai prêt à discuter sur votre éventuelle reddition.
Perdant patience, Talnus saisit violemment les cheveux de Chloe. On pouvait discerner, à travers la radio, les cris d'alerte et de souffrance de la jeune femme dû à la douleur et l'angoisse qui l'emportait.
- Cette chère Chloe Amstrong... Oh oui... lieutenant SCOTT ! J'imagine bien ce que vous ressentez. Complètement impuissant, face aux sons de votre bien aimée. Mes hommes seraient ravis, vous savez, de partager quelques bons avec cette douce créature.
- Fils de pute ! T'es mort t'entends ! T'ES MORT !
Talnus riait et s'avouerait cet instant en entendant toute la rage du lieutenant, retenu par Greer pour éviter de commettre l'irréparable.
- Bien Young, fini de jouer. Maintenant que l'échiquier est en place, je vais vous donner une petite motivation afin que vous respectiez ma requête. Derrière la porte des étoiles, nous avons placé une charge explosive enrichie au naquadria. Si dans les trois heures, vous n'avez pas fait ce que je vous ai demandé, nous franchirons la porte et la bombe explosera !
Paris, 28 septembre 2016, 17h30
Palais de Chaillot, Musée de la Marine
C’est dans l’aile est du palais, dans une des grandes salles du musée située à un étage d’habitude non ouvert aux visiteurs, que les Etats membres du comité international de surveillance se réunirent. La décoration de la salle reflétait le style art moderne des années 30. Les murs étaient peints d’un blanc cassé, le sol était couvert de plaque de marbre blanc légèrement tacheté de points marrons très irréguliers dans leur forme. Les fenêtres, immenses en hauteur et très rectilignes, étaient quant à elles placées à quelques mètres l’unes d’entre d’elles apportant ainsi une profonde luminosité dans toute la pièce. Elles offraient une vue singulière sur les fontaines du Trocadéro et la Tour Eiffel.
Parmi la délégation, des petits groupes se formèrent et se mirent à discuter autour d’un buffet sur des dossiers divers, attendant l’arrivée du général O’Neill.
Très vite, le ton monta entre les Chinois et les Japonais sur la question de la revendication des îles Senkaku. Cet archipel se situait au nord de Taïwan et à 200 km des côtes chinoises. Depuis plusieurs décennies, Pékin et Taipei revendiquaient ces terres occupées actuellement par le Japon. Ce contentieux économique et diplomatique, s’est aggravé depuis 2012. D'autant plus, qu'à la fin de cette même année, une puissante émission de masses coronales, due à une activité intense du soleil tous les 11 ans, avait neutralisé les trois quarts du réseau électrique mondial. Proche d'un conflit pouvant s'éterniser et même s'étendre, la Chine avait à cette époque envoyé une flotte de navires de guerre, toujours dans l’optique de faire pression sur Tokyo. Mais la réponse de l’occupant avait surpris tout le monde. Le Japon était parvenu à combler la perte potentielle de ses échanges commerciaux avec Pékin, en ralliant la Corée du Nord et en multipliant à travers le monde ses exportations, notamment sur le continent Afrique stoppant
de facto l’expansion économique chinoise. L’intervention (inespérée) de la Russie en qualité de médiateur voisin, avait donné un semblant de statu quo.
Malgré l’attaque spatiale de l’Alliance Louxienne, il était difficile d’obtenir facilement et rapidement une complète coopération amicale entre ces deux grandes nations.
Les deux ambassadeurs ramenaient sans cesse dans leur conversation, le second conflit mondial qui avait tant déchiré le continent asiatique.
- En guise de bonne foi et d’amende honorable, vous auriez pu avoir l’amabilité de céder à la République Populaire de Chine, Monsieur l’Ambassadeur, Diaoyutai. Répondit l’ambassadeur chinois Xiou.
- Je vous le répète, il n’y a pas d’hydrocarbures sur ces îles. Notre occupation est légitime et tient purement et simplement de l’aspect historique. Nous avons des racines. Je crois surtout que vos ridicules requêtes auprès de la Commission de l’ONU répond à vos ambitions impérialistes : faire davantage pression sur Taïwan. Vous auriez un avantage militaire non négligeable ; et mon gouvernement campera sur ses positions.
-Oula... ouh... fit une voix familière. La général O’Neill pénétra dans la grande salle et calma aussitôt les deux ambassadeurs asiatiques.
- L’objet de ce sommet, messieurs les ambassadeurs, n’est pas de nous affronter mais de collaborer ! Répondit le général en faisant son traditionnel petit sourire comique.
Durant ces trois dernières années, la silhouette d’O’Neill avait beaucoup changé. Il avait en effet perdu beaucoup de poids en raison du maintien constant du niveau d’alerte maximal. Le stress, combiné au manque de sommeil avaient eu raison de son teint pâle et de sa chevelure blanche.
-Mesdames et Messieurs, merci de vous être déplacés. S’il vous plaît, prenez place. Reprit-il.
Chacun se dirigea vers leur place respective. L’ambassadeur chinois s'assit tout en tenant avec sa main droite sa tasse de thé. Ironie du sort, la place de l’ambassadeur japonais, se trouvait pile en face de lui. La table servait de “mer fictive” en guise de frontière naturelle.
- J’espère messieurs que ça ne se terminera pas en lancé de
nems ! Ajouta O’Neill pour détendre l’atmosphère.
Un officier sortit de sa mallette en cuir noir, des rapports confidentiels en lien avec les récents événements. Il tendit à O'Neill l'un d'eux avant de débuter la réunion.
- Merci major. Bien commençons. Tout d'abord, j'aimerais adresser mes condoléances et mes pensées respectueuses aux familles ayant perdu un membre de l'équipage du Shakarov et du Zedong. La Russie et la Chine ont subi de lourdes pertes, et sachez que les Etats-Unis seront à leurs côtés pour les soutenir.
Les ambassadeurs russes et chinois firent un signe de tête en guise de remerciement en réponse au message du général.
- Merci Général, dit l'ambassadeur Xiou, nous sommes touchés.
- Le soutien des anglais et des français nous ont permit de gagner un léger répit. Continua O'Neill.
- Léger répit ? Souleva l'ambassadeur Canadien.
- Il est clair que l'Alliance Louxienne ne se contentera pas d'une défaite, certes assez conséquente à leurs yeux, pour ne pas ré-attaquer.
- Que vont-ils faire alors ? Demanda l'émissaire français. D'après les rapports de mission SG, l'Alliance est une coalition de contrebandiers et de mercenaires qui s'allient quand ça leur arrange.
- Correct. Ils ont profité du vide laissé par les Goa'uld pour s'accaparer leurs anciens territoires. Confirma O'Neill
- Ils collaborent juste par intérêt. Donc, rien ne dit que la Terre va faire l'objet d'une autre attaque si ils savent qu'ils peuvent se faire exterminer.
- Monsieur l'Ambassadeur, ces individus, oui, ne s'unissent que quand ça les arrange. Cependant, beaucoup viennent d'un même clan et le fait que certains aient appris la mort de l'un des leurs durant l'affrontement spatial, ne va que renforcer leur soif de vengeance. S'inquiéta le général.
Grâce au succès de l'installation du fauteuil de contrôle venant de Taonas sur l'Odyssée —alimenté qui plus est par l'E2PZ - la Terre a de nouveau une plate-forme de défense opérationnelle...
- Mais qui risque d'atteindre très vite ses limites. Rajoute l'ambassadeur Xiou.
- C'est pourquoi SG-1 et plusieurs équipes internationales sont parties en mission d'infiltration en vue de neutraliser l'un des avants-postes luxians. D'après notre espionnage, l'ennemi aurait produit une grande quantité de bombes au naquadriah grâce, notamment, aux chargements autrefois détenus par le jaffa Arkad.
- Mais vous aviez bien récupéré son cargo il y a 10 ans ? S'interrogea l'ambassadeur français
- UN cargo Monsieur l'Ambassadeur, un ! La nation Jaffa, complètement désunie a permis à l'Alliance Louxienne de récupérer des territoires, des technologies et ainsi, d'étendre sa domination dans la Voie Lactée. Un jeu d'enfant pour eux. Et maintenant, ils s'en prennent à l'ultime résistance de cette galaxie.
Quelques minutes après l’échange, Young, Greer et Scott retournèrent sur le pont du vaisseau. L’officier réfléchit inlassablement sur le meilleur plan d’action. Avec un ennemi névrosé en face, les options sont minces...
Varro pénétra dans la pièce et aborda Young.
- TJ m’a dit ce qui s’était passé. Je suis désolé.
- Varro, je vous avais demandé de rester avec les civils pour les protéger !
- Ce Talnus, je le connais bien. Par le passé, on a mené des missions de pillages et de sabotages pour l’Alliance sur des Goa’ulds mineurs dans le but d’obtenir davantage de vaisseaux et d’armes face aux armées Ori. C’est un homme impitoyable, abrupt et sans-coeur. Il a été prisonnier d’un parasite pendant dix ans avant qu’un Tok’ra ne le libère de son joug. Il est déterminé et obsédé sur la réussite de la mission qu’on lui donne.
- Je l’avais remarqué, merci bien. Le problème voyez-vous, c’est que votre Talnus nous a collé une bombe au naquadriah tout près de la porte des étoiles !
-Quoi ? Répondit Volker. Serait-il bon de vous rappeler quel serait l’effet d’une telle explosion ?
- Surtout en VSL. Rajouta Rush.
-Les matériaux de la porte décupleraient la charge de la bombe et le Destiny serait réduit en poussière en un demi-millième de seconde !
- C’est pourquoi, je souhaite vous aider colonel. Je sais comment désamorcer cette bombe !
***********
A l'extérieur du palais, le Trocadéro était envahi de touristes originaires essentiellement d'Asie. Tous venaient voir le monument payant le plus visité au monde, ouvert à l'occasion de l'exposition universelle de 1889. La couleur brune des barres métalliques de la "dame de fer" était magnifiquement mise en valeur par un magnifique rayon de soleil offrant de belles occasions pour des shooting photographiques.
Soudain, une effervescence naquit au niveau du pont d'Iéna. Un homme apparut au milieu de l'essaim de touristes. Habillé en tenu de cuir, portant des lunettes de soleil et un tatouage au niveau de son cou, il s'agenouilla et sortit d'une mallette un objet cylindrique qui était muni d'une poignée et d'un appui d'épaule. Il saisit un projectile plus petit et le pénétra dans l'appareil. Alors que l'individu rapprochait son oeil droit contre l'objectif, une horde de militaires et de policiers le sommèrent de jeter ce qu'il avait en main et de se mettre à terre, les bras et les jambes écartés. Ne saisissant pas leurs propos, le luxian continua ses préparatifs et se retourna en direction du palais de Chaillot. Sommant une seconde fois, les militaires le mirent en joue. Comprenant qu'il était encerclé et que sa mission avait échoué, le luxian remonta légèrement sa manche gauche pour laisser apparaître autour de son poignet un communicateur. Prévenant ses compères afin d'être secondé, celui-ci se retourna vers l'un des militaires pour l'abattre. Face à la menace, les forces de l'ordre ouvrirent le feux mais la violence des tirs ont permis au terroriste d'appuyer sur la détente. Déviée de sa trajectoire, la roquette cibla la Tour Eiffel et se logea dans l'un des quatre piliers centraux, en dessous du premier étage. Le vent de panique régnait dans tout le quartier.
La roquette composée d'une mini
nuke au naquadria, était programmée pour exploser au bout de 90 secondes, laissant en théorie le temps au tireur pour s'échapper par vaisseau cargo.
Profitant de la confusion pour avancer vers leur cible, les trois autres luxians marchèrent le long des fontaines du Trocadéro pour finir le travail.
Au même moment, dans le palais, un commando pénétra dans la salle de réunion dans le but de protéger les membres du CIS.
- Général O'Neill !
- Agent Barett ?
- Washington a fait l'objet d'une nouvelle attaque ennemie. Le Pentagone, la Maison Blanche ainsi que d'autres bâtiments fédéraux ont été touchés.
- Quoi ? Répondit O'Neill sous le choc. Et le Président ?
- Il a été placé en lieu sûr quelques heures avant.
- Attendez, ça veut dire que vous le saviez ? Réagit le général en haussant soudainement le ton.
- Heu... Nous avions quelques doutes et...
- Des milliers de personnes auraient pu être sauvées Barett.
- Général je...
O'Neill se leva de sa chaise et scruta rapidement à partir de l'une des fenêtres l'extérieur. Il apercevait en effet une épaisse fumée grise s'échapper du bas de la Tour Eiffel.
- Messieurs les ambassadeurs, il faut que nous partions au plus vite ! Dit Barrett sur un ton pressant.
- On vous suit. Répondit O'Neill
Se dirigeant vers l'une des immenses portes de la salle du palais pour sortir, la délégation se retrouva aussitôt bloquée dedans lorsque celles-ci se refermèrent devant eux. Les portes étaient reliées au système de sécurité et servaient de coupe-feu en cas d'incendie.
Cherchant une réponse à tout ce remue-ménage, O'Neill demanda à l'un des soldats sa radio.
- Odyssée, ici O'Neill, me recevez-vous ?
- Que faites-vous général ? demanda l'ambassadeur Xiou.
- J'essaye de contacter l'Odyssée, pour qu'ils puissent nous téléporter... Et merde, la radio semble ne pas passer. Répondit le général, légèrement troublé.
- L'Alliance Louxienne a surement brouillé le quartier pour empêcher le rayon de passer. Avança Barrett
- Mon général, Il y a une salle annexe par ici, elle mène à un petit balcon puis à un escalier de secours. Suggéra un soldat.
-Ok, alors on y va. Vite !
Quelques secondes plus tard, la charge logée dans les entrailles de la Tour Eiffel explosa libérant un champion atomique au dessus de la ville. L'effet de souffle entraîna la quasi destruction d'un grand nombre d'infrastructures dans un rayon de cinq kilomètres.
Sur le Destinée, Varro soumit son plan d'attaque à Young. Une vingtaine de louxiens ont pu franchir la porte avant la destruction de Langara. L'idée selon lui, serait de faire croire à l'ennemi qu'il a le contrôle des systèmes de bord en lui donnant accès à tout le vaisseau. En indiquant où se trouve le pont, Talnus sera contraint d'envoyer suffisamment d'hommes pour sécuriser d'une part ce centre névralgique mais surtout en aval, assurer la protection du commando.
- Diviser pour mieux conquérir ? répondit Young.
- Exactement. Maintenant, la bombe. Elle semble être en tout point identique à celle qui avait été envoyée il y a 4 ans sur votre Pentagone. Derrière le champ holographique, il y a le circuit d'alimentation et le détonateur. Je pourrai alors faire les configurations nécessaires pour neutraliser l'appareil.
- On ne pourra pas sortir de VSL avant plusieurs heures, l'état des moteurs me préoccupe. avertit Rush.
- Ok, on fait ça. confirma l'officier. Greer, avec votre équipe, vous vous posterez non loin de la porte principale de la salle d'embarquement. Scott quant à vous, vos hommes iront se poster sur le flanc est.
- A vos ordres !
En salle d'embarquement, Talnus faisait continuellement les cent pas. Il n'attendait qu'une chose, passer à l'action.
Soudain, un bruit de manivelle retentit, la porte centrale s'ouvrit laissant apparaître Varro. Les hommes de Talnus levèrent leurs armes et le mirent en joue. Celui-ci avança prudemment les mains en l'air montrant qu'il n'était pas une menace. L'obscurité de la pièce rendait difficile son identification à distance. Talnus s'approcha de lui, tout en sortant son arme qui était rangé sur le côté droit de sa ceinture.
- Qui êtes... Varro ?
- Bonjour Talnus.
- Qu'est-ce que...
- J'ai fais partie de l'escouade dirigée par Kiva. Les terriens m'ont fait prisonnier.
- Et les autres ?
- Morts ou pour certains envoyés sur une planète.
- Et toi ?
- J'ai été blessé durant l'incursion. Ils m'ont gardé à condition que je leur donne des informations susceptibles de nous contrer. Des infos bien sûr bidons. La preuve, vous avez pu attaquer leur planète.
- En effet. Répondit le luxian. On a monté deux attaques sur deux fronts. Un plan qui a toutes ses chances de marcher.
- Je peux t'aider à atteindre le pont du vaisseau.
Varro amena Talnus vers l'un des moniteurs ;
- Voici la salle de la porte, le pont se trouve 10 niveaux au dessus. Avec une quinzaine d'hommes, on pourra faire bloc et empêcher toute attaque lorsque vous y serez. Laissez quelques uns ici.
- Il reste la bombe au cas où.
- Pourquoi tout péter alors qu'on peut contrôler le vaisseau appartenant à l'une des civilisations la plus avancée de l'univers. Répondit Varro en haussant les sourcils.
Talnus prit quelques secondes de réflexion, et se décida à suivre son compère.
- Toi, toi et toi. Formez des groupes de cinq, nettoyez les zones que vous traverserez. Soyez prudents !
- Bien Talnus.
♪Deep Battle (B.O.T.Ocean - Joel Goldsmith)
Orange-Caritat (France, sud) — 20h15
Base aérienne 115
A l’heure du crépuscule, les radars de la base d’Orange détectèrent soudain de multiples signaux se déplaçant à la vitesse du son au dessus des Alpes françaises. Le colonel Matthieu Jean, commandant de la base, aussitôt averti du signal d’approche, contacta les hautes instances à Paris. Il n’a fallu attendre qu’une minute pour obtenir l’autorisation d’envoyer l’escadron 2/5 IDF composé de Mirage 2000 en vue d’une interception. Au même moment, la base d’Istres était, elle aussi, en alerte et s’apprêtait à envoyer deux escadrilles de Rafale et une trentaine de F-302. Les chasseurs hybrides avaient été conçus sur place dans ce haut lieu tenu secret, là où de nombreux prototypes sont crées et testés à l’abri des regards.
Plusieurs F-18 Hornet suisses survolant la chaîne alpine coordonnèrent avec les Français leur attaque afin de refermer le piège sur l'ennemi. L’Allemagne et l’Italie avaient été appelées en renfort avec leurs Typhoon - le chasseur européen - porté désormais au standard F3++. Ces deux pays ne participaient pas au premier plan au programme Stargate. Faute de moyens, l'Italie avait dû renoncer à son propre croiseur pourtant autorisé par le CIS et Washington. L'Allemagne quant à elle, avait adopté une position neutre et assurait avec Rome un soutien industriel envers Paris et Londres pour leurs programmes spatiaux. Cependant, des améliorations avaient été menées sur l’Eurofighter afin de tendre vers les mêmes aptitudes offensives que le Rafale et le F-302. Le missile air/air à longue portée, METEOR, avait été quant à lui retravaillé par un bureau secret rattaché à la DGA. La portée de ce missile fut quintuplée grâce à l’insertion de particules de naquadah, et sa précision, affinée, avec l’ajout d'éléments extra-terrestre pour mieux accrocher la cible.
Océan Atlantique — 15h15 (heure locale)
À 300 kilomètres au sud de Terre-Neuve
Outre-Atlantique, une centaine d’objets fit également son apparition. Descendant du ciel à toute vitesse. La formation se détacha. L'une se dirigeant vers le Canada, l'autre vers la côté Est des Etats-Unis.
Depuis l'attaque préventive sur DC, l'armée américaine avait déployé une centaine d'appareils dans les airs : AWACS, F-15 et F-22.
L'interception fut rapide et le combat s'engagea entre les planeurs de la mort contre une soixantaine de F-302 et de Raptor. Les luxians étaient pour la plupart de bons pilotes mais la destruction rapide des appareils ennemis étonna les militaires. L'un des F-302 décida alors de suivre durant quelques secondes un planeur en chute libre, touché par un missile air/air AIM 120.
- Il n'y a personne ! A tous les appareils, je ne détecte aucun signe de vie ! s’exclama le pilote
- Ce sont des leurres. L'Alliance a surement programmé à distance les appareils. Mais pourquoi feraient-ils ça ? répondit son copilote.
- Ici Ford 4, je pense que c’est pour détourner notre attention ! Des troupes au sol ont surement débarqué pour lancer des opérations kamikazes ! prenant un ton alarmant.
♪fin
♪Diversion (Subversion - Joel Goldsmith)
Sur le Destinée, les hommes de Talnus avançaient prudemment mais sûrement en direction du pont du vaisseau. Seulement quelques hommes gardaient la porte et la bombe servaient de moyen de pression plus redoutable pour empêcher toute intervention terrienne.
Les minutes défilaient et Talnus s’impatientait. Varro, quant à lui, continuait brillamment son double-jeu. Flatter l’égo de son ancien compagnon d’arme lui assurait une réussite certaine dans sa mission.
Talnus finit par contacter le commando, sans succès. Se doutant que quelque chose se tramait, il délégua à Varro le commandement de la salle d’embarquement. Il prit avec lui un de ses hommes en soutien ainsi que Chloe en guise d’assurance laissant Varro avec quatre luxians.
Quelques minutes plus tard, Varro utilisa la radio terrienne en prévenant Young par successions de clics. A cet instant, Greer et Scott pénétrèrent avec leurs hommes avec célérité dans la salle de la porte, éliminant la faible résistance ennemie. Le lieutenant informa Varro que Rush était parvenu à répandre un signal brouillant les communications entre certaines zones du vaisseau. Pris au piège, le commando était à la merci des soldats terriens.
Profitant de l’accalmie, Varro fonça vers la bombe afin de procéder à l’interruption du compte à rebours.
- Vous en avez pour longtemps ? Demanda Greer
- Je ne sais pas. Répondit Varro
- Où est Chloé ? Souleva Scott.
- Talnus l'a emmené.
- QUOI ?
- Oh merde... Sorti soudain Varro
- Qu'avez-vous découvert ? S'interrogea Greer.
- La conception interne de la bombe est différente ! retorqua Varro, d'un air stupéfait.
Je ne comprends pas, elle est en tout point identique avec celle qui a été envoyée sur le Pentagone.
- Pouvez-vous la désamorcer ? Dit Scott
- Au risque de déclencher le système de protection de la bombe, non ! On nage dans l'inconnu. Il nous faut le détonateur de la bombe et...
♪fin
- C'est ça que vous cherchez ? répondit Talnus, surgissant dans la salle en détenant Chloe avec son arme placée sous son cou.
- Talnus, ne fais pas ça. répliqua Varro
- Je savais que tu étais louche. Je le savais ! Il y avait trop de choses qui n'étaient pas claires. Par exemple, pourquoi après tant d'années passées aux côtés des terriens, tu reviendrais chez nous. J'ai été prêt à jouer à ton petit jeu. Mais plus maintenant.
Mes hommes ne répondent plus, je suppose que vous leur avez ôté la vie, peut-être devrais je en faire autant avec cette chère Chloé.
- Non, s'il vous plait. supplia Scott.
- Ah, le prince charmant tentant de sauver sa petite princesse...
- Je l'ai en joue lieutenant. Souffla Greer
Sur le pont du Destinée, Young, Volker, Brody et Rush assistèrent à la scène grâce à l'une des kinos qui suivaient les militaires.
- Oh non, il va faire péter la bombe. Craigna Volker
- Rush, pouvez-vous étendre le bouclier du vaisseau dans la salle de la porte ? Demanda Young
- Quoi ? Pour ça, il va falloir faire des reconfigurations dans le système central.
- Faites vite ! Répondit l'officier sur un ton pressant.
Talnius s'approchait lentement de la porte centrale de la salle d'embarquement afin de préparer sa fuite.
Soudain, il pressa deux fois la détente de son arme de poing et programma la bombe sur la position "mise à feu". Jetant son otage face contre terre, celui-ci s'élança à toute allure vers la sortie mais est rapidement touché par l'une des balles de Greer qui n'a pas attendu les ordres de son supérieur pour ouvrir le feu.
Scott fonça vers Chloe, agonisante. Abattu, il s'effondra près d'elle. Varro quant à lui, avait été touché à l'estomac et perdit énormément de sang. Sentant ses forces le perdre, il ordonna aux militaires de quitter la pièce. Il ne restait plus que 15 secondes avant l'explosion de la bombe.
- Scott, Greer, bougez vos fesses ! Répondit Young par l'intercom du vaisseau
- Lieutenant, il faut qu'on se tire. Allez !
-Brody, maniez-vous ! Dit Rush,
-On y arrivera pas. Répondit Volker complètement en panique.
Une vue large montrait le Destinée en plein VSL, lorsque soudain, une violente explosion se produisit à l’endroit même où se tenait la porte des étoiles. La structure de la salle d’embarquement partit en fumée en une fraction de seconde sous l’effet de la vitesse de la lumière. De nombreux projectiles allèrent frapper le haut de la tour du vaisseau en particulier au niveau du pont...
PRÉSENT[/font]
♪Solitudes / Aftermath - Joel Goldsmith
Sur la passerelle d’observation, Rush s’appuyait sur la barre, pensif, tout en admirant le spectacle visuel qui se tenait face à lui. On pouvait apercevoir en contre-bas la section qui abritait la porte des étoiles. L'explosion avait crée un immense trou béant avec ici et là, quelques pans entiers toujours debout. Le reste, était protégé par le bouclier du vaisseau.
Wray pénétra sur la passerelle et rejoignit Rush. Regardant elle aussi les étoiles défilées rapidement devant ses yeux, elle se retourna vers Rush pour lui poser une question, sûrement dans l’optique d’avoir un semblant d’espoir.
- Vous croyez vraiment que nous pourrons un jour rentrer sur Terre ?
Le scientifique, très lucide, avait saisit la démarche de la civile et lui répondit avec un léger sourire amical :
- Un jour oui... Un jour
♪fin
http://www.youtube.com/watch?v=YejQFL_F7Oc
(Fin)