Avions de combat : Une affaire de génération

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pourquoi la cadence de production des rafales est si lente (130 avions en 10ans)?
c'est a cause de l'absence de commande a l'etranger?
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Everett
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CITATION (Thor94,Jeudi 01 Novembre 2012 20h46) pourquoi la cadence de production des rafales est si lente (130 avions en 10ans)?
c'est a cause de l'absence de commande a l'etranger?
Le problème est triple.

D'abord et surtout, les moyens financiers limités du portefeuille ministériel. Le Rafale a pour rôle de remplacer l'ensemble de la flotte de chasse française et ce, afin de finir la rationalisation de l'armée. On passerait ainsi de 600 avions vers les années 80 aux alentours de 300 à l'horizon 2030. Or, cela demande beaucoup de temps et d'argent. Précipiter cela, exploserait l'addition...

Deuxième point, l'absence de vente à l'étranger - complétant mon premier argument - fait nécessairement augmenter le coût unitaire de l'avion même si pour la France, cela reste relativement acceptable pour l'instant, en raison de la TVA sur le produit d'origine franco-française ;

Enfin, pour une question d'emploi, la réception de tous les appareils pénaliserait fortement la filiale militaire Dassault, faute de carnet de commandes.
Dernière modification par Everett le 01 nov. 2012, 19:47, modifié 1 fois.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Rufus Shinra »

Le seul truc que je verrais à rajouter au post assez complet de Everett est que, si nécessaire, la cadence de production peut être doublée sans gros investissement matériel supplémentaire, pour palier une demande urgente, qu'il s'agisse d'une crise majeure ou d'une commande.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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bon j'espere quand meme que l'inde va confirmer sa commande, histoire d'alléger les problemes et que le bresil suivra (a moins que le gouvernement US nous sorte encore une magouille dont ils ont le secret pour faire capoter le contrat au dernier moment).
Au moins sa donnera plus de ressource aux usines d'assemblage et améliorera l'état des finances des années a venir.

PS: si les ricains n'avaient pas magouillé avec leurs politique de #@3%7# depuis le début, dassault (et la france) auraient eu les moyens d'avoir une grosse cadence de production et la possibilité de plancher sur une nouvelle generation de chasseur.
Dernière modification par Thor94 le 01 nov. 2012, 20:51, modifié 1 fois.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

CITATION (Thor94,Jeudi 01 Novembre 2012 22h07) bon j'espere quand meme que l'inde va confirmer sa commande, histoire d'alléger les problemes et que le bresil suivra (a moins que le gouvernement US nous sorte encore une magouille dont ils ont le secret pour faire capoter le contrat au dernier moment).
Au moins sa donnera plus de ressource aux usines d'assemblage et améliorera l'état des finances des années a venir.

PS: si les ricains n'avaient pas magouillé avec leurs politique de #@3%7# depuis le début, dassault (et la france) auraient eu les moyens d'avoir une grosse cadence de production et la possibilité de plancher sur une nouvelle generation de chasseur.
Le problème c'est que les français sont trop clean en affaire. Enfin, c'est un euphémisme. Disons qu'on l'est beaucoup plus que nos amis anglo-saxons. Il suffit qu'ils glissent quelques billets pour bloquer une vente. Voilà pourquoi le Rafale a du mal à se vendre. Sans parler du manque d'organisation : absence d'une entité claire qui assure à elle seule la négociation entre la France et le client. Actuellement, c'est un vrai bordel !!! Il y a eu pourtant un temps, une "task force" crée sous la présidence Sarkozy pour pallier à ce défaut, puis ensuite plus rien ! Et Le Drian semble prendre ses distances dans les négociations avec les Etats intéressés par le chasseur (Brésil, Qatar, EAU, Malaisie...)

Autre point non négligeable, les caractéristiques techniques de l'appareil. Sans faire de chauvinisme, mais parce que c'est un fait, le Rafale est en 2012, le meilleur chasseur au monde parce qu'il est... abouti ! C'est le seul avion à avoir, dès les premières esquisses sur papier, la capacité omnirôle. Les autres avions étrangers, eux, tendent progressivement à le devenir, et ce, par nécessité... Mais problème ! Cette polyvalence n'a pas été possible pour tous car incombait la contrainte de la structure de la cellule de l'appareil incapable de recevoir tous les instruments garantissant le multirôle.


S'agissant de l'Inde, cet Etat n'a pas aucune attache avec les Etats-Unis, c'est un pays libre(dans ses choix). Pas même avec les Russes, en tout cas plus maintenant. Le Rafale fera partie de l'armée de l'air indienne, mais pas avant cinq, six ans, car sur un plan juridique, la formation d'un contrat de vente prend énormément de temps, davantage quand on parle de 10 milliards de dollars.
J'ajoute que, contrairement aux chinois, les indiens sont extrêmement compétents en matière militaire car eux au moins, ils savent prendre leur temps et, ainsi, bien choisir leur produit qu'ils utiliseront durant plusieurs décennies.
Les campagnes de test pour les avions en lice ont été très très rudes ! Et le Rafale, a finalement obtenu une note convenable aux yeux des experts civils et militaires.

Donc pour l'instant, c'est sur la bonne voie, on en est à la moitié du chemin dans les négociations et je pense que fin 2014, on commencera à produire des Rafales pour le deuxième client ! 126 avions, c'est pas mal du tout ! Si, comme l'a indiqué l'Inde, une seconde commande de 80 avions suivra.
Dernière modification par Everett le 01 nov. 2012, 21:21, modifié 1 fois.
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Message non lu par Everett »

Pour les passionnés d'aviation, je tenais à attirer leur attention sur la parution depuis vendredi du hors série Air et Cosmos dédié aux défis du Rafale : ses derniers exploits.
Spoiler
Image
Outre le contenu de la revue (rédigé majoritairement par Guillaume Steuer, chef de rubrique d'AC pour les articles DÉFENSE) très intéressant, c'est surtout le nouveau reportage d'une heure consacré donc à l'avion qui mérite un petit intérêt.
Quelques images du précédent DVD (2008/09), Rafale : le baptême du feu, ont été rajoutées mais dans l'ensemble, cela reste de l'inédit. L'histoire du chasseur est très vite traitée pour s'intéresser essentiellement à sa place dans les deux branches aériennes de l'armée française. Puis, une autre partie est consacrée à la sphère industrielle, la conception de l'avion, ses évolutions techniques...


Bonne lecture et,
passez un agréable moment dans le nuages !


A titre de comparaison, je préfère le précédent reportage, nettement meilleur en réalisation et musique. Mais le plus important, c'est surtout le contenu technique, rien à relever de ce côté là. ^^

(nouveau, 2012)
http://www.youtube.com/watch?v=kugbFuL2bvE

(précédent, 2008)
http://www.youtube.com/watch?v=Se_fHG6vx3I
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Hum, demain je file faire un tour à mon marchand de journaux préféré. :P
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

L'avenir du Rafale aux EAU (quasiment) condamné ?


CITATION Les Émiratis attendent le départ de Charles Edelstenne

Le Point.fr - Publié le 20/11/2012 à 16:13
Les Émirats ne veulent plus discuter l'achat du Rafale avec le P-DG de Dassault Aviation. Ils attendent son départ.


Image
Charles Edelstenne, P-DG de Dassault aviation à Abu Dhabi pour une démonstration du Rafale en 2009. 
     
 
Dans les milieux industriels de l'armement, le sujet est tabou, mais n'en occupe pas moins nombre de conversations. Nombreux sont nos interlocuteurs qui rapportent, certains en le tenant "de la bouche du cheval", que les Émirats arabes unis ne reprendront avec la France les discussions sur le Rafale qu'à la seule condition que le P-DG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, ne soit plus aux commandes de son entreprise. Cette prétention inhabituelle est rapportée par nombre de nos interlocuteurs comme "incontournable pour comprendre" le problème rencontré par le Rafale dans ce pays.



Une affaire d'États

Rappelons que l'Élysée avait annoncé le 5 juin 2008 le début de négociations entre la France et les Émirats sur la vente de 60 Rafale. Depuis, les choses ont évolué, les Émiratis ont négocié durement des évolutions techniques sur les moteurs, les radars, le système d'armes, etc., en exigeant à chaque fois que les industriels français mettent la main à la poche pour payer les améliorations. Lesquels se tournent vers la puissance publique pour demander que ces frais soient pris en charge par la défense. Souvent, ça a coincé, quelquefois, c'est passé. C'est toujours comme ça avec les Émiratis. Immensément riches et exigeants, ils ont pour habitude de faire payer leurs fournisseurs.

Précédents douloureux

Les Français ont du mal avec les Émirats. S'ils leur ont vendu en 1999 la plus performante version du Mirage 2000, le 2000-9, ils ont en revanche échoué à leur fournir des centrales nucléaires EPR finalement vendues par les Coréens. Et la vente de 136 chars Leclerc - unique exportation de ce char à ce jour - en 1991, s'était faite à des conditions catastrophiques pour l'industriel français GIAT-Industries, devenu Nexter. Non seulement ses clients ont exigé des compensations, mais en outre la mise à niveau permanente des chars au niveau de ceux de l'armée française. Ce contrat s'est terminé par des pertes colossales.

L'équation Edelstenne

Les Émiratis ont un don rare pour mettre la pression. Excédé par le refus de Charles Edelstenne de revoir ses prix à la baisse, le cheikh Mohammed ben Zayed, prince héritier et ministre de la défense d'Abu Dhabi, lançait voici un an une attaque en piqué contre Dassault qui "ne semble pas porter attention au fait que la meilleure volonté diplomatique et politique au monde ne peut pas passer outre des propositions commerciales non compétitives et impraticables". Chez Dassault, on a regardé ailleurs en prétendant en privé que ce discours s'adressait en fait à l'Élysée de Nicolas Sarkozy. Depuis, les socialistes sont arrivés au pouvoir et le discours entendu de la part du même ben Zayed s'est révélé encore plus ferme. En substance : "Tant que Charles Edelstenne sera là, les conversations ne reprendront pas." Et d'enfoncer le clou en annonçant récemment l'ouverture de négociations avec les Britanniques sur le Typhoon.

Vieille affaire

À Paris, même les très bons connaisseurs du dossier s'avouent perplexes devant l'ampleur du rejet d'Edelstenne par les Émiratis. Un vieux routier des ventes d'armes nous confie qu'il a constaté les dégâts de cette relation "mais sans comprendre d'où vient cette haine. La seule chose que je sais, c'est qu'il s'agit d'une vieille, d'une très vieille histoire personnelle. Le Rafale n'a rien à voir là-dedans !" Lorsque le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian s'est rendu aux Émirats fin octobre, il n'a officiellement pas évoqué la question de l'avion français avec Mohammed ben Zayed : "Je ne suis pas allé aux Émirats pour les Rafale. Les Rafale attendront !" déclarait-il au Parisien le 24 octobre dernier.

Attendre, mais jusqu'à quand ? Jusqu'au 9 janvier 2013 ? Ce jour-là, Charles Edelstenne aura soixante-quinze ans, limite d'âge de son poste de président de Dassault Aviation. Qu'il quittera donc, non sans garder un rôle éminent de conseiller du groupe Dassault. Mais cela suffira-t-il pour que les Émiratis reprennent les discussions ? Rien n'est moins sûr et nombreux sont ceux qui pensent à Paris que le contrat du Rafale aux Émirats est définitivement perdu.

Au cas où, rappelons...

CITATION L’Eurofighter Typhoon : tellement plus beau, mais tellement plus cher !
6/03/11
Nicolas Gros-Verheyde (B2 Bruxelles)

Voilà un rapport qui mériterait d’être affiché et distribué largement dans la maison « Dassault ». Le concurrent européen, l’Eurofighter (alias « Typhoon » outre-Manche), a subi une attaque en piqué du National Audit Office (la Cour des comptes britannique). Un rapport remis, mercredi au parlement, qui pointe plusieurs défauts du projet : le dérapage des coûts, comme le retard à atteindre la pleine capacité en avion multirôle sont particulièrement mis en exergue.

Les coûts dérapent

C’est le principal reproche. Le coût du projet Typhoon a considérablement augmenté. En dépit de la décision du ministère de réduire la commande de 72 aéronefs (la commande initiale est ainsi passée de 232 à 160), les coût de développement et de production des avions ont augmenté de 20%, portant la facture à £ 20,2 milliards £. Soit une « augmentation de 75% du coût unitaire de chaque avion », pointe le NAO. Quant au coût de l’appui de chaque appareil, il a également augmenté d’un tiers. Lorsque l’avion quittera le service, selon l’évaluation du Ministère, il aura coûté finalement 37 milliards £ au budget de la Couronne.

La transformation en multi-rôle coûte en temps et en argent

L’avion avait été conçu principalement pour répondre à un rôle de combat air-air, mais, avec le « changement de l’environnement opérationnel« , il a été décidé de faire une mise à niveau pour disposer d’un avion entièrement multi-rôle qui puisse mener à la fois des missions air-air et d’attaque au sol. Cette « mise à niveau » a coûté au ministère de la Défense britannique « un total de 564 millions £ ». Et un retard opérationnel. « Si le Typhoon peut actuellement effectuer d’importantes tâches opérationnelles, sa pleine capacité multi-rôle ne sera pas disponible avant un certain nombre d’années. (…) Il est peu probable qu’il soit l’avion de prédilection pour la plupart des missions d’attaque au sol avant 2018 » souligne le rapport.
NB : il y a actuellement (EDIT : 2011) soixante-dix avions Typhoon en service au Royaume-Uni.

Mauvaise prévision du ministère et mauvaise coordination entre les partenaires

La cause de ce dérapage selon le NAO est multiple. Tout d’abord, une base de départ un peu trop « optimiste » (un classique des marchés de défense). Puis le projet a souffert de différentes décisions pour essayer d’équilibrer le budget de la Défense (un autre classique). Enfin le ministère n’a pas su prévoir quel niveau de coût le projet allait atteindre. « Rien de tout cela ne suggère une bonne maîtrise des coûts, d’avoir eu à l’esprit le bon usage de l’argent public » assène Amyas Morse, directeur du National Audit Office (*). Au surplus, il existe différents problèmes avec des pièces de rechange et le soutien, ce qui fait que Royal Air Force ne peut voler avec le Typhoon autant qu’elle l’avait prévu. Le rapport remarque également que les objectifs des quatre pays partenaires du projet (Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni) n’étaient pas totalement alignés et que le processus de prise de décision trop lent.
Dernière modification par Everett le 20 nov. 2012, 18:03, modifié 1 fois.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par sheppard26 »

Il est évident que ça n'a rien à voir avec le rafale en lui même et l'excuse de la proposition commerciale me paraît bancale. Est-ce qu'on a plus d'infos sur cette "vieille affaire personnelle"?
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Thor94 »

en fait le problème c'est juste de la politique.
Personne veux le rafale car c'est français.

Et franchement je crois que que c'est absurde de vendre des rafales aux EAU, vu que la condition de vente c'est pour ainsi dire: "on accepte si vous nous les donner gratos, ou si vous nous payer pour les prendre"
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

Rafale : Le Drian espère un succès en Inde en 2013

Les Echos | 22/11 | 19:26

Le ministre de la Défense mise sur les partenariats stratégiques d'Etat à Etat.


Image


Haro sur le mélange des genres. Bien décidé à soutenir les exportations françaises d'armement, qui ont atteint 6,5 milliards d'euros l'année dernière, Jean-Yves Le Drian a détaillé ce jeudi aux députés sa méthode. Elle se résume en une phrase : promouvoir, avant toute chose, des partenariats stratégiques entre la France et l'Etat client.
« Si les autorités politiques s'immiscent dans la négociation commerciale, il y a confusion des rôles. Le rôle de l'Etat est d'encadrer, de garantir, et d'arbitrer, pour créer une relation étroite de confiance qui s'établira sur des dizaines d'années », a déclaré le ministre de la Défense devant les commissions de la Défense et des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Transfert de technologies


C'est dans cet esprit que Jean-Yves Le Drian compte se rendre en Inde début 2013 pour conforter les négociations exclusives portant sur la vente par Dassault de 126 Rafale. Sur ce total, New Delhi exige que 108 exemplaires soient assemblés sur place, aux termes d'un accord de transfert de technologies. La visite doit déboucher sur la mise en place d'un cadre juridique bilatéral pour garantir ce transfert. « Je souhaite que ce contrat, d'une importance considérable, puisse aboutir en 2013 », a ajouté le ministre.
Ce qui a des chances de fonctionner en Inde, réussira-t-il aussi aux Emirats arabes unis ? Paris et Abu Dhabi sont déjà liés par un partenariat stratégique. La France a même implanté une base militaire sur place. En 2008, Nicolas Sarkozy avait obtenu l'ouverture de négociations de gré à gré pour le remplacement des 60 Mirage 2000 du royaume par autant de Rafale. Pour accrocher la première référence à l'export de l'avion de combat, l'Elysée a géré la négociation en direct. Sans succès.
En visite aux Emirats il y a un mois, Jean-Yves Le Drian a marqué une rupture en mettant la priorité sur l'établissement d'une structure d'échanges bilatérale, apte à encadrer toute négociation sur des ventes d'armes. A en croire le ministre, le mot Rafale n'a même pas été prononcé. Il devrait l'être à New Delhi dans quelques semaines...

Image
CITATION À noter
Jean-Yves Le Drian présentera mardi 27 novembre les 40 mesures de son plan PME, qui prévoit notamment un renforcement des budgets d'aide à la recherche duale civile et militaire.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par Everett »

Avec l'espoir d'une signature d'un contrat d'armement avec l'Inde portant sur l'acquisition d'une centaine de Rafale pour 2013, la France bondira dans le top 3 des grands exportateurs d'armes.


La France dans le top 5 des ventes d'armes dans le monde
L'Expansion.com avec AFP - 22/11/2012


Image
Les exportations d'armes de la France ont bondi de 27% en 2011 à 6,5 milliards d'euros. Et ce grâce à un bond des commandes en provenance de l'Asie.


DEFENSE. La France a enregistré 6,5 milliards d'euros de prises de commandes d'armements en 2011.

Si la France a un problème de compétitivité, il ne se ressent pas dans le domaine du matériel militaire. Les industries de l'armement ont en effet enregistré en 2011 une hausses de 27% de leurs prises de commandes, à 6,5 milliards d'euros, a annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian en présentant le document devant les Commissions de la Défense et des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Selon le rapport, ce résultat situe la France "parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux" alors qu'elle était quatrième l'année dernière.

Sur la période 2006-2011, la France a maintenu cette quatrième place, derrière les Etats-Unis qui avaient 44% de parts de marché, la Russie avec 14%, le Royaume-Uni 11%, et devant Israël, 5,5%. Les autres gros exportateurs européens sont l'Allemagne (3,9%) et l'Italie (3,6%).

La région Asie Pacifique a absorbé l'année dernière 42% des exportations françaises. L'Inde notamment a passé une commande de modernisation de ses 51 avions de combat Mirage 2000 et la Malaisie a commandé des équipements pour blindés. Sur la période de cinq ans, le Moyen-Orient -Arabie saoudite et Emirats Arabes Unis en tête- a été la première destination des armes françaises, représentant 26% des commandes.

Mais le ministre constate que de nombreux pays émergents se profilent en futurs concurrents. "La Chine, le Brésil, l'Afrique du sud ou bien encore l'Inde aspirent à entrer dans le cercle des grands exportateurs ou prétendent à une autonomie industrielle, note le rapport. La Corée du sud, par exemple (affiche) un objectif de trois milliards d'euros (de prise de commandes) en 2012, ce qui lui permettrait de se positionner au sixième rang mondial".

La défense: 165.000 emplois en France

Le ministre a souligné l'importance des exportations d'armements pour l'industrie française. Ainsi, le secteur de la défense représente 165.000 emplois en France et réalise chaque année un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros. Et, en raison de la baisse du budget de la défense nationale, "les exportations contribuent à maintenir en France une base industrielle et technologique de défense dynamique, qui est une condition de son autonomie stratégique".

M. Le Drian a rappelé qu'il travaillait à "l'élaboration d'un plan de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) du secteur défense, avec un objectif de mise en oeuvre fin 2012".

Il prévoit notamment de simplifier les autorisations d'exportation d'armes pour les PME, ce qui répond à une demande des industriels.

Si les exportations d'armes constituent un volet important de la politique de défense et de sécurité française, le gouvernement dit insister sur un contrôle rigoureux du commerce des armes.

Le ministre annonce notamment la présentation d'ici la fin de l'année d'un projet de loi instaurant un régime d'autorisation préalable pour le courtage en matériel de guerre.
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CITATION Premier atterrissage réussi pour le porte-avions chinois
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Le Fg. 26/11/2012 : 12h00

Cet atterrissage, très médiatisé dans l'empire du Milieu, reste sur le plan militaire assez symbolique.


La Chine se félicite de ce premier essai qui souligne sa volonté d'avancer dans la modernisation de son armée.

Le porte-avions chinois peut enfin se targuer de porter des avions. Très exactement deux mois après sa livraison en grande pompe, le Liaoning a accueilli sur son tarmac un chasseur J-15 de l'aviation chinoise, spécialement conçu pour le nouveau navire. «Nous maîtrisons désormais les compétences clés pour faire atterrir et décoller des appareils du porte-avions», a fièrement annoncé le vice-amiral Zhang Yongyi, abondamment cité par l'agence Xinhua, qui a également évoqué les conditions météo difficiles de cette première réussite.

Cet essai très médiatisé dans l'empire du Milieu, comme une étape majeure de la modernisation de l'armée chinoise, reste sur le plan militaire assez symbolique, puisqu'il faudra attendre encore quelques années avant de voir un porte-avions chinois capable de mener une vraie bataille navale.

Mais cette affirmation d'une puissance militaire en plein essor est capitale pour Pékin, alors que les tensions maritimes avec ses voisins ne cessent de s'accroître. Ces derniers mois ont été marqués par la crise diplomatique entre la Chine et le Japon à propos des îles respectivement baptisées par les deux pays Diaoyu ou Senkaku. Et plusieurs bouts de roches font également l'objet de gesticulations maritimes dans la mer de Chine méridionale. Les Philippines, le Vietnam et la Malaisie revendiquant des terres, sur lesquels Pékin estime régner.

Le budget de la défense a été doublé depuis 2006

Pour défendre ses revendications, la République populaire ne lésine pas sur les moyens. Le budget de la défense chinoise a doublé depuis 2006, faisant de la Chine la seconde puissance qui investit le plus dans son armée après les États-Unis. Les dépenses militaires devraient atteindre 83 milliards d'euros cette année et, selon Wang Baokun, professeur à l'Institut de sécurité économique et de l'économie de la défense de l'Université du peuple, Pékin pourrait également investir 5,5 milliards d'euros pour la construction de quatre porte-avions purement chinois - le «Liaoning» étant un ancien navire ukrainien rénové.

Au-delà du symbole à l'intention des voisins récalcitrants, le porte-avions chinois est aussi une affaire de fierté nationale. Luo Yang, l'ingénieur en chef ayant travaillé sur le projet de chasseur J-15, a eu droit aux honneurs du journal télévisé national lundi, après avoir succombé à une crise cardiaque au lendemain de l'essai réussi de sa création.
Pour rappel...
CITATION La Chine dote son armée d'un premier porte-avions
Image

Le Fg. 25/09/2012 à 16:34

Le Liaoning, premier porte-avions chinois, lundi, dans le port de de Dalian, dans le nord du pays.

Un symbole fort, mais il n'est pas sûr que le bâtiment soit vite opérationnel.

La marine chinoise a enfin son premier porte-avions. Le Liaoning est officiellement entré en service ce mardi. Le président Hu Jintao et le premier ministre Wen Jiabao se sont tous deux rendus à Dalian, dans le nord du pays, pour donner de la solennité au moment. Dans un communiqué, le ministère chinois de la Défense a expliqué que ce navire contribuera efficacement «à la protection de la souveraineté nationale, à la sécurité et au développement des intérêts du pays». En plein épisode de tensions maritimes avec le Japon, l'annonce a toute sa valeur symbolique. Même si le porte-avions chinois n'est sans doute pas prêt de montrer ses muscles dans les conflits régionaux.

Le premier porte-avions chinois porte sur sa coque le chiffre 16, et a donc été baptisé «Liaoning», du nom de la province du nord du pays où il a été rénové durant plusieurs années. Le navire est en effet l'ancien Varyag , acheté en 1998 à l'Ukraine. Il a commencé ses premiers essais à la mer à l'été 2011, et aurait depuis effectué une dizaine de sorties. Mais il s'agissait essentiellement de tester la propulsion ainsi que les systèmes de navigation et de communication. Et être appelé «porte-avions» ne signifie pas que l'on soit prêt à porter des avions. Aucun chasseur ne se serait encore jamais posé ou n'aurait décollé du pont du Liaoning.

Les experts scrutent les photos satellites ou volées. L'un d'elles montre bien un avion posé sur le pont, mais le bateau est à quai et l'aéronef aurait été posé par une grue. D'autres photos américaines semblent montrer des traces de pneus, qui pourraient laisser supposer des «touch and go» d'avions, mais rien n'est avéré… En revanche, il semble que le porte-avions soit déjà équipé des brins d'arrêt, qui servent à stopper les avions à l'appontage. Les services de renseignements occidentaux estiment qu'il faudra encore entre deux et quatre ans pour que la fonction aéronavale soit rodée.

Nouvelle donne stratégique

Il faut d'abord un avion, et le système à «ski jump» - une sorte de tremplin aidant au décollage - et non à catapulte nécessite des appareils surmotorisés. La Chine développe un chasseur embarqué, le J-15, dérivé du Sukhoï 33 russe, mais il n'est pas encore opérationnel. Il faut ensuite des pilotes bien rodés, toute une infrastructure spécifique. Or, il ne semble pas que la Chine ait pour l'heure développé de réelle base aéronavale. Au-delà d'une martiale fierté, les Chinois eux-mêmes reconnaissent que leur premier porte-avions sera surtout consacré à la formation et à l'apprentissage, ce qu'ils appellent officiellement «l'expérimentation spécifique».

Au-delà de cette maîtrise technique du porte-avions, il y a la maîtrise des opérations aéronavales, très complexes, qui suppose tout un environnement d'autres navires. Cette étape pourrait prendre encore dix ans de plus. En fait, avec le Liaoning, Pékin voudrait surtout ouvrir la voie à la construction de porte-avions purement «chinois». À terme, la Chine envisagerait de se doter de deux à quatre porte-avions de taille moyenne (autour de 60.000 tonnes), les premiers devant être opérationnels en 2020. L'un de ces navires pourrait déjà être en chantier à Chanxing, près de Shanghaï, mais rien n'est confirmé.

Dans une tribune publiée par le China Daily, le contre-amiral en retraite Yang Yi estime que puisque «toutes les grandes puissances, et même des pays modestes et moyens, possèdent des porte-avions, il est naturel que la Chine ait le sien». S'il change moins la donne stratégique que d'autres armes, comme les sous-marins, le porte-avions n'en sera pas moins un fort symbole de puissance. L'amiral Robert Willard, commandant les forces américaines dans le Pacifique, a déjà estimé qu'un tel navire provoquera «un changement de perception important dans la région».

Taïwan s'immisce dans la bataille pour le contrôle des Senkaku


Taïwan est entré mardi dans la dangereuse danse qui se joue en mer au large des îles Senkaku-Diaoyu, que se disputent Tokyo et Pékin. Des navires des garde-côtes japonais ont fait usage de canons à eau pour obliger une quarantaine de bateaux de pêche taïwanais à rebrousser chemin alors qu'ils se trouvaient dans les eaux avoisinantes. Ils sont accompagnés par huit bâtiments des garde-côtes taïwanais.

Le président taïwanais, Ma Ying-jeou, a salué «l'action patriotique des pêcheurs» et félicité «les garde-côtes de faire valoir notre souveraineté». Taïwan revendique ces îles. Et doit jouer un jeu subtil, en évitant de se mettre à dos les Américains, alliés des Japonais, tout en ménageant la Chine. Lundi, deux bâtiments de surveillance maritime chinois et deux de l'administration des pêches avaient pénétré pendant plusieurs heures dans les eaux territoriales nipponnes. Mardi, le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Chikao Kawai, et son homologue chinois, Zhang Zhijun, se sont rencontrés à Pékin dans une volonté apparente d'apaiser les tensions.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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Petite remarque en passant pour les lecteurs : ce type de porte-avions à tremplin (STOBAR - Short Take-Off But Arrested Recovery) est relativement limité en comparaison des porte-avions à catapulte (CATOBAR - Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery - les P-A de la marine U.S., le CdG et le Foch/Sao Paolo). En effet, étant donné que les appareils doivent décoller sans assistance, leur capacité d'emport s'en trouve particulièrement limitée.

De tels navires sont donc restreints le plus souvent à des opérations de défense aérienne, leurs appareils ayant de grandes difficultés à faire des missions de frappe au sol ou en mer, qui nécessitent souvent l'emport de réservoirs de carburant supplémentaire et de munitions air-surface de masse élevée.

En conséquence, ce navire est, bien plus que pour les autres P-A, un outil défensif, servant à offrir une couverture aérienne à un groupe d'action de surface, là où les CATOBAR sont des engins polyvalents pouvant amener une très grande puissance de feu en attaque si nécessaire.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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CITATION (Rufus Shinra,Lundi 26 Novembre 2012 15h55) Petite remarque en passant pour les lecteurs : ce type de porte-avions à tremplin (STOBAR - Short Take-Off But Arrested Recovery) est relativement limité en comparaison des porte-avions à catapulte (CATOBAR - Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery - les P-A de la marine U.S., le CdG et le Foch/Sao Paolo). En effet, étant donné que les appareils doivent décoller sans assistance, leur capacité d'emport s'en trouve particulièrement limitée.

De tels navires sont donc restreints le plus souvent à des opérations de défense aérienne, leurs appareils ayant de grandes difficultés à faire des missions de frappe au sol ou en mer, qui nécessitent souvent l'emport de réservoirs de carburant supplémentaire et de munitions air-surface de masse élevée.

En conséquence, ce navire est, bien plus que pour les autres P-A, un outil défensif, servant à offrir une couverture aérienne à un groupe d'action de surface, là où les CATOBAR sont des engins polyvalents pouvant amener une très grande puissance de feu en attaque si nécessaire.
Ce qui est étonnant, c'est le carnet de route de la Chine. Construire en moins de huit ans, entre 2 à 4 PA. J'imagine tous STOBAR, mais dès lors qu'ils seront cette fois-ci, 100% made in China, c'est là, que le drame commence !! (cf. TGV chinois) :rolleyes:

ps : ce que j'aime c'est le communiqué officiel, disant que l'appontage a été fait sous des conditions météorologiques très mauvaises pour le pilote (augmentant ce semblant de "prestige") ^^
Mais comme l'a souligné Rufus, au vue de ses capacités techniques, la Chine tend plus à développer un moyen de défense qu'un moyen offensif.
Dernière modification par Everett le 26 nov. 2012, 15:57, modifié 1 fois.
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CITATION (Everett,Lundi 26 Novembre 2012 16h09)
CITATION (Rufus Shinra,Lundi 26 Novembre 2012 15h55) Petite remarque en passant pour les lecteurs : ce type de porte-avions à tremplin (STOBAR - Short Take-Off But Arrested Recovery) est relativement limité en comparaison des porte-avions à catapulte (CATOBAR - Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery - les P-A de la marine U.S., le CdG et le Foch/Sao Paolo). En effet, étant donné que les appareils doivent décoller sans assistance, leur capacité d'emport s'en trouve particulièrement limitée.

De tels navires sont donc restreints le plus souvent à des opérations de défense aérienne, leurs appareils ayant de grandes difficultés à faire des missions de frappe au sol ou en mer, qui nécessitent souvent l'emport de réservoirs de carburant supplémentaire et de munitions air-surface de masse élevée.

En conséquence, ce navire est, bien plus que pour les autres P-A, un outil défensif, servant à offrir une couverture aérienne à un groupe d'action de surface, là où les CATOBAR sont des engins polyvalents pouvant amener une très grande puissance de feu en attaque si nécessaire.
Ce qui est étonnant, c'est le carnet de route de la Chine. Construire en moins de huit ans, entre 2 à 4 PA. J'imagine tous STOBAR, mais dès lors qu'ils seront cette fois-ci, 100% made in China, c'est là, que le drame commence !! (cf. TGV chinois) :rolleyes:

ps : ce que j'aime c'est le communiqué officiel, disant que l'appontage a été fait sous des conditions météorologiques très mauvaises pour le pilotage (augmentant ce semblant de prestige) ^^
Mais comme l'a souligné Rufus, au vue de ses capacités techniques, la Chine tend plus à développer un moyen de défense qu'un moyen offensif.
C'est pas uniquement au vu de ses capacités techniques, mais aussi au vu de sa politique internationale. Il n'y a que les U.S. pour vouloir utiliser l'option militaire à tout bout de champ et avoir la moitié des dépenses militaires mondiales à eux tous seuls. Du côté chinois, les forces militaires sont davantage un outil de gesticulation et de mainmise territoriale sur l'ensemble de leur zone d'influence. La projection de puissance n'est pas vraiment à l'ordre du jour, puisque, pour les pays africains, ils préfèrent tout bonnement racheter les pays que les bombarder.
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Message non lu par Everett »

CITATION (Rufus Shinra,Lundi 26 Novembre 2012 17h14)
CITATION (Everett,Lundi 26 Novembre 2012 16h09)
CITATION (Rufus Shinra,Lundi 26 Novembre 2012 15h55) Petite remarque en passant pour les lecteurs : ce type de porte-avions à tremplin (STOBAR - Short Take-Off But Arrested Recovery) est relativement limité en comparaison des porte-avions à catapulte (CATOBAR - Catapult Assisted Take-Off But Arrested Recovery - les P-A de la marine U.S., le CdG et le Foch/Sao Paolo). En effet, étant donné que les appareils doivent décoller sans assistance, leur capacité d'emport s'en trouve particulièrement limitée.

De tels navires sont donc restreints le plus souvent à des opérations de défense aérienne, leurs appareils ayant de grandes difficultés à faire des missions de frappe au sol ou en mer, qui nécessitent souvent l'emport de réservoirs de carburant supplémentaire et de munitions air-surface de masse élevée.

En conséquence, ce navire est, bien plus que pour les autres P-A, un outil défensif, servant à offrir une couverture aérienne à un groupe d'action de surface, là où les CATOBAR sont des engins polyvalents pouvant amener une très grande puissance de feu en attaque si nécessaire.
Ce qui est étonnant, c'est le carnet de route de la Chine. Construire en moins de huit ans, entre 2 à 4 PA. J'imagine tous STOBAR, mais dès lors qu'ils seront cette fois-ci, 100% made in China, c'est là, que le drame commence !! (cf. TGV chinois) :rolleyes:

ps : ce que j'aime c'est le communiqué officiel, disant que l'appontage a été fait sous des conditions météorologiques très mauvaises pour le pilotage (augmentant ce semblant de prestige) ^^
Mais comme l'a souligné Rufus, au vue de ses capacités techniques, la Chine tend plus à développer un moyen de défense qu'un moyen offensif.
C'est pas uniquement au vu de ses capacités techniques, mais aussi au vu de sa politique internationale. Il n'y a que les U.S. pour vouloir utiliser l'option militaire à tout bout de champ et avoir la moitié des dépenses militaires mondiales à eux tous seuls. Du côté chinois, les forces militaires sont davantage un outil de gesticulation et de mainmise territoriale sur l'ensemble de leur zone d'influence. La projection de puissance n'est pas vraiment à l'ordre du jour, puisque, pour les pays africains, ils préfèrent tout bonnement racheter les pays que les bombarder.
Cela n'empêchera pas un affrontement à moyen terme avec ses voisins du sud. Il y a tellement de ressources en mer de Chine.
Le Japon, vraisemblablement pas. Stratégiquement, il est préférable de s'en prendre à un petit.
De là, à ce que la communauté internationale réagisse par des sanctions commerciales au niveau des exportations, moteur de la croissance chinoise... A voir, mais au risque d'un effet domino.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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EUROn :
Premier vol d'un prototype de drone de combat européen
[/font]
Image
01/12 | 10:00

Programme lancé en 2003, avec un budget de plus de 400 millions d'euros, la France et Dassault Aviation mènent le Neuron. Le britannique BAE teste son propre démonstrateur, le Taranis. Le but est de préparer un drone de combat pour la décennie 2030.

Le démonstrateur de drone de combat Neuron a réussi samedi son tout premier vol à Istres (Bouches-du-Rhône), couronnant près de dix ans d'efforts de six pays européens emmenés par la France et Dassault Aviation.

Une fois la centaine de vols d'essais du Neuron réalisés, d'ici deux ans, l'avionneur tricolore compte participer à la préparation de la prochaine génération d'avions de combat, avec ou sans pilote, attendue dans les années 2030.

Le Neuron a atterri samedi à 8h45 à Istres après 25 minutes de vol sans aucune difficulté, avec plusieurs mois de retard sur le calendrier prévu.
Lancé en 2003, le programme Neuron, d'un budget de plus de 400 millions d'euros, est piloté par la Délégation générale de l'armement (DGA) et Dassault Aviation, qui joue le rôle de maître d'oeuvre.

L'avionneur français, concepteur de l'avion de combat Rafale, a entraîné dans son sillage le suédois Saab, qui fabrique le Gripen et l'italien Alenia (Finmeccanica , qui fait partie du consortium Eurofighter avec EADS et le britannique BAE Systems.

L'espagnol EADS-CASA, le grec Hellenic Aerospace Industry (HAI) et le suisse Ruag sont également de la partie.

Pendant ce temps, BAE Systems, avec qui Dassault Aviation coopère dans les drones de surveillance, mène son propre projet similaire, Taranis, avec un premier vol prévu en 2013.

AUTONOMIE

Le Neuron peut effectuer un vol complet sans recevoir aucun ordre et peut rectifier de lui-même des situations critiques, un avantage crucial dans une zone de combat où il vole beaucoup plus vite que les drones de surveillance actuels.
Mais s'il n'y a pas de pilote dans l'avion, le pilote est bien là, dans un "shelter", étroite baraque installée au bout de la piste d'Istres, la plus longue d'Europe. A tout instant, installé face à des écrans similaires à un cockpit, il peut reprendre la main. A ses côtés, un deuxième opérateur vérifie le bon fonctionnement des équipements informatiques.
"Parfois, il nous arrive d'oublier qu'on n'est pas dedans", raconte Olivier Ferrer, dit "Nino", ancien pilote de chasse de l'aéronavale devenu pilote d'essai pour Dassault Aviation.
"Même s'il n'y a pas de manche de manette, tous les ordres qu'on donne sont quasiment les mêmes que pour un avion". Le pilote reste en contact permanent avec une "salle d'écoute", l'équivalent d'une tour de contrôle.

Après avoir reçu à Istres des pièces des six pays d'Europe participant au programme, le Neuron a démarré ses essais au sol qui ont mobilisé 300 personnes depuis fin 2011.
Comme ceux qui suivront, ce premier vol d'essai a été réalisé au-dessus de zones faiblement peuplées - moins de 15 habitants au km2 - pour limiter les risques.
Le deuxième vol attendra quatre mois. Entre-temps, l'avion sera envoyé au Centre d'essai d'électronique de l'armement de la DGA à Bruz, près de Rennes, où des tests seront réalisés pour vérifier qu'il est bien le plus furtif possible.

"L'idée, c'est d'être aussi invisible qu'un moineau. Le moineau de Paris est gris, discret, ne se voit pas, se fond dans l'environnement", explique Didier Gondoin, directeur général technique de Dassault Aviation, qui a dirigé le programme Rafale de 1998 à 2005.
Le Neuron devra ainsi demeurer en dessous des seuils de détection des radars, réglés de façon à ne pas détecter les vols d'oiseaux.

De la même manière, le moteur de l'avion a été dissimulé pour éviter que la chaleur émise ne soit détectable par les radars infrarouge.

Long de 10 mètres, le Neuron a une envergure d'environ 12,5 mètres - légèrement supérieure à celle d'un Mirage 2000 - et peut peser sept tonnes une fois ses deux soutes d'armement chargées.

Sur la centaine de vols d'essais prévus, 80 seront effectués à Istres et les autres en Italie et en Suède. Le Neuron sera confronté à des avions de combat de type Rafale ou Gripen et à des radars de détection et des batteries antiaériennes.

"On va confronter la nouvelle épée qui est Neuron face aux boucliers que sont les systèmes de détection", résume Patrick Castagnos, directeur des essais en vol de Dassault Aviation.
Mais si les Etats ont beaucoup partagé dans la conception du Neuron, ces données-là, ils les garderont pour eux.

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L'APRÈS-NEURON

L'étape suivante, après 2014, s'appelle "Neuron 2" : il s'agit de préparer un véritable projet de drone de combat européen en assimilant les fruits du travail effectué parallèlement par BAE Systems avec Taranis.

Dassault Aviation et BAE ont obtenu en juillet un contrat d'études préliminaire de 13 millions d'euros pour le lancement de la première phase du programme de démonstration du système de combat aérien.

Les deux groupes commencent à travailler avec le motoriste français Snecma (groupe Safran ) et le britannique Rolls-Royce. Pour l'avionique (radars), Dassault Aviation discute avec Thales - dont il est le premier actionnaire industriel avec 26% du capital - et avec l'italien Selex (groupe Finmeccanica).

Le tandem semblait l'an dernier en pole position pour le projet de drone de surveillance MALE (Moyenne altitude longue endurance) dans le cadre de la coopération franco-britannique dans la défense scellée depuis fin 2010.

Mais l'alternance qui a suivi l'élection présidentielle française a entraîné une remise à plat du dossier et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s'est dit peu favorable à la voie choisie par son prédécesseur.

La France devrait annoncer prochainement sa décision en matière de drones, un domaine emblématique de la politique de défense des années à venir.
Les deux drones (de surveillance et de combat) partagent les mêmes technologies de télécommunications et les mêmes techniques d'essais en vol, fait valoir Eric Trappier, directeur général international de Dassault Aviation.


(Echos)
Dernière modification par Everett le 01 déc. 2012, 10:55, modifié 1 fois.
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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Sympatoche. Au même moment, les ricains sont en trains de préparer les premiers essais en mer du X-47 Pegasus sur un de leurs PA :

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Un avenir possible, moins sûr et plus complexe pour des galaxies porteuses d'un mélange explosif : vide de pouvoir, héritages vivants et ambitions multiples.
Tomes I et II terminés, Tome III en cours

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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

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CITATION (Rufus Shinra,Samedi 01 Décembre 2012 12h46) Sympatoche. Au même moment, les ricains sont en trains de préparer les premiers essais en mer du X-47 Pegasus sur un de leurs PA :

Image
Ils ont quelques années d'avance sur nous en effet ^^

Néanmoins, l'Europe tient un bon cap. Les drones de combat sont encore à l'état embryonnaire et, pour le moment, ils ne sont pas encore utiles à l'instar des simples drones de surveillance.
L'intérêt est donc de concentrer (pleinement) nos ressources dans la R&D pour développer d'ici une quinzaine d'années un 1er prototype opérationnel.

Ce qui me conduit à présenter brièvement mon mini livret blanc sur la défense. Je pense que les drone de combat et, bien sûr, de surveillance doivent être présents dans l'armée française.

=> Je prône une réduction du nombre total d'avions de chasse de 20%, afin de le substituer par des drones de type de neuron, taranis (qui, en plus d'être furtifs, seront polyvalents).
Ainsi sur 300 avions Rafale (objectif 2030), on aurait une soixantaine de drones pour environ 240-250 avions de chasse (Air et Marine).

=> Augmenter significativement le budget du département de la cyberdéfense. Pour la décennie 2015-2025 : 20 milliards d'euros ;
- soit 2MM sur les 40 milliards d'euros du budget annuel de la défense.

Objectif : empêcher le piratage et le contrôle des appareils (si ce sont des drones sans pilote), mieux protéger notre savoir-faire et, plus largement, les infrastructures du pouvoir politique...

pour ex, rappelez-vous : http://www.lemagit.fr/technologie/securite...des-etats-unis/

http://www.senat.fr/rap/r11-681/r11-681_mono.html


NB : La guerre du futur ne sera plus physique mais bien virtuelle.
brian norris
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Re: Avions de combat : Une affaire de génération

Message non lu par brian norris »

Moi je en suis pas pour les drones de combat. D'abord pour l'éthique que représente des moyens de destruction de plus en plus automatisé. Ensuite car c'est un gouffre économique qui va à l'encontre du but même du drone. Le but du drone, c'est que s'il se fait abattre, on ne perd pas de pilote. Il est donc prévu qu'il soit "destructible" et c'est le cas des drones US en afgha et irak qui ont été perdus en très grand nombre. Donc quel intérêt de déployer autant de ressources pour des armements censés être sacrifiables? De même quel intérêt de leur donner des technologies très avancées (furtivité notamment) qui peuvent tomber aux mains de l'ennemi si le drone est perdu (sachant qu'il est censé être "destructible").

Les seuls vrais arguments sont l’autonomie et le coût économisé à ne pas former des pilotes. Pour moi c'est une mauvaise réponse.

Je serais bien plus pour une intégration d'intelligences artificielles d'aide au pilotage et au suivi des missions dans les chasseurs conventionnels. Afin de réduire toujours plus la charge de travail des pilotes et permettant une formation moins onéreuse. Ces IA pourraient par exemple avoir la capacité pour prendre des décisions de défense passive comme le brouillage ou de la cyber défense. Là ou le pilote -> pilote son avion.
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
-Jep Gambardella, La Grande Bellezza
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