Il était une fois... le Rafale à l'export

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Everett
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Le Rafale sur la piste d'envol au Qatar ?


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latribune - 28/05/2014

Le 23 juin le nouvel émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, pourrait annoncer lors de sa visite à Paris avoir sélectionné le Rafale.


Le 23 juin pourrait être une date très importante pour le Rafale. Pourquoi ? Le nouvel émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, devrait venir ce jour-là à Paris, selon des sources concordantes. Il pourrait annoncer à cette occasion avoir choisi l'avion de combat français et entrer en négociations exclusives avec Dassault Aviation dans la foulée. C'est ce que toute la filière industrielle aéronautique militaire tricolore espère. Tout comme le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a bâti la loi de programmation militaire (LPM) sur un contrat export de l'avion de combat et François Hollande, qui vont dérouler le tapis rouge au cheikh Al Thani durant son séjour.

D'autant qu'actuellement il souffle un vent d'optimisme dans les rangs des industriels de la filière, sondés ces derniers jours par La Tribune. "Tout est prêt, il suffit que Qatar appuie sur le bouton", assure l'un d'entre eux. Et de préciser qu'une année environ sera nécessaire pour finaliser un contrat beaucoup moins complexe que celui négocié en Inde.

Reprise des négociations en mars

Les discussions entre la France et le Qatar avaient repris depuis le mois de mars après une période où Doha avait mis en suspens ce dossier. Durant trois mois environ, les Qataris n'avaient plus donné signe de vie sur le Rafale. Pour autant, à Paris, durant cette période, les industriels et les étatiques ne semblaient pas trop inquiets par ce silence. "Il faut s'inscrire dans la durée avec Doha, ils ont leur propre tempo", expliquait-on à "La Tribune".

Et c'est en mars que les Qataris ont finalement repris langue avec le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran) en posant de nouvelles questions sur l'avion de combat. Notamment sur le prix de l'appareil selon le volume d'une éventuelle commande (12, 24, 36, 72 Rafale) afin de mieux cerner la structure de coûts de l'avion de combat.

72 avions de combat

De douze appareils - des Mirage 2000-5 -, le Qatar voudrait augmenter sa flotte d'avions de combat à 72, dont un premier lot de 36. En tout cas c'est que Doha souhaitait l'été dernier. Un client qui a de toute façon les moyens de s'offrir 72 avions de combat. Dans ce cadre, l'émirat avait envoyé en août dernier un appel d'offres (Request for Proposal) à trois candidats : Dassault Aviation, Lockheed Martin et le consortium Eurofighter. Selon un calendrier informel, le Qatar devait choisir un fournisseur pour un premier lot de 36 appareils d'ici à la fin 2013 et entrer ensuite avec ce constructeur en négociations exclusives. Dassault Aviation tenait la corde pour ce premier lot.

Mais le calendrier a dérapé en raison, notamment, du jeu étrange des Américains. Mi-septembre, Londres, qui propose Eurofighter Typhoon, et Paris, qui soutient le Rafale (Dassault Aviation), avaient rendu leur offre conformément au calendrier fixé par Doha. Mais pas Washington. Du coup, les deux enveloppes contenant les offres du consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica) et de Dassault Aviation ont dormi plusieurs mois au fond d'un coffre avant d'être décachetées… une fois la réponse des Américains réceptionnée par les Qataris. Et curieusement, les États-Unis n'ont finalement pas proposé le F-35, selon des sources concordantes.

Le pari de l'export de Jean-Yves Le Drian

Dans la construction de la LPM, l'export du Rafale est un pari pour Jean-Yves Le Drian. Non pas qu'un contrat soit inaccessible. Loin de là. Mais quand sera-t-il signé pour libérer des marges de manœuvre pour le budget de la défense ? Bien sûr tout le monde pense à l'Inde, qui pourrait achever les négociations avec Dassault Aviation en 2015. New Delhi a choisi le Rafale en janvier 2012 après un appel d'offres portant sur 126 appareils et une option de 63 avions supplémentaires. Et pourquoi pas le Qatar qui pourrait choisir un standard proche du Rafale français. Il est d'ailleurs très possible que la France associe le Qatar au développement de l'appareil dans le cadre d'une coopération plus large et très étroite entre les deux pays.

Bref, le ministre a fait un sacré pari en inscrivant la livraison de seulement 26 Rafale sur 2014-2019. Le ministère peut-il réduire le nombre de livraisons de l'avion de combat fixé à 11 appareils par an, soit autour de 1 milliard par an ? A priori, non sauf à s'exposer à des pénalités très lourdes. "Le contrat stipule la livraison annuelle de onze Rafale, avait rappelé l'automne dernier le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. C'est la cadence minimale fixée au regard de la continuité industrielle et de la capacité des fournisseurs de Dassault à produire les équipements nécessaires".

26 Rafale livrés entre 2014-2019 à l'armée de l'air française

La LPM assure la livraison de 11 Rafale en 2014 et 2015. Après, c'est le pari de l'export qu'avait déjà fait la précédente majorité avec seulement quatre avions livrés en 2016. Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, avait estimé que les premiers Rafale pourraient être livrés à l'Inde trois ans après la signature du contrat. Soit en 2018 si le contrat est signé en 2015. Enfin, si les prévisions de la LPM en terme d'export n'étaient pas au rendez-vous, le ministère a prévu fin 2015 un rendez-vous pour la réactualiser si nécessaire. Soit une clause de revoyure.
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Si ça se fait, peut-on encore espérer les émirats arabes unis ? Logiquement non. N'empêche, même 36 appareils, ça ferait du bien.
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Surtout qu'on a décidé de ralentir considérablement les commandes nationales en faisant le pari de commandes à l'export. C'est risqué.
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08 juil. 2014 (AFP)

Inde : face au Rafale, Londres vante les atouts de l'Eurofighter


Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a vanté les atouts de l'avion de chasse Eurofighter mardi lors d'une rencontre avec son homologue indienne, en dépit des négociations exclusives menées par Dassault avec New Delhi depuis 2012.
Dassault est entré en négociations exclusives avec le gouvernement indien en janvier 2012 pour la vente de 126 Rafale pour environ 12 milliards d'euros mais ces négociations ne se sont pas encore concrétisées. L'offre d'Eurofighter, plus chère, avait été rejetée.

"Il y a des négociations exclusives comme vous le savez. Bien sûr, nous avons toujours crû fortement dans les atouts de l'Eurofighter et son potentiel", a dit le ministre britannique aux journalistes dans la capitale indienne, précisant que le sujet avait été évoqué avec son homologue Sushma Swaraj.

"Il est toujours disponible pour les pays qui sont en mesure et désireux de l'acheter", a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en visite à New Delhi fin juin, avait déclaré de son côté être "plutôt confiant dans l'évolution rapide" de ce dossier car "nous pouvons développer un large partenariat dans le domaine de la défense" avec l'Inde.
De son côté, le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères a confirmé que le sujet du contrat de l'avion de combat avait été évoqué par le ministre britannique.
"Le ministre britannique des Affaires étrangères a fait état des avantages technologiques de leur produit" lors de son entretien avec son homologue, a dit Syed Akbaruddin, en réponse à une question d'un journaliste sur ce sujet.

Le nouveau Premier ministre indien Narendra Modi, large vainqueur des législatives en mai, est largement courtisé par les gouvernements occidentaux pour ses projets visant à ouvrir l'économie indienne et stimuler la croissance économique, qui suscitent de grands espoirs chez les investisseurs étrangers.

Le contrat complexe du Rafale d'environ 12 milliards de dollars (9 milliards d'euros), implique un partage de la technologie et de la production de la plupart des avions en Inde.
De son côté, le ministre des Finances britannique George Osborne, qui accompagne William Hague dans ce déplacement en Inde, a annoncé qu'il proposait une ligne de crédit d'un milliard de livres au gouvernement indien pour des projets d'infrastructures.
"C'est un engagement très substantiel pour le programme d'investissement du nouveau gouvernement" indien, a-t-il dit aux journalistes.

Lundi, le ministre des Finances britannique a officialisé un contrat de 250 millions de livres du groupe européen MBDA pour la fourniture de missiles air-air à l'armée indienne qui, a-t-il dit, créera des "centaines d'emplois" en Grande-Bretagne.

Plusieurs délégations ministérielles de grands pays, dont la Chine, la Russie ou la France, ont récemment rendu visite au nouveau gouvernement indien, anticipant en particulier une plus grande ouverture du marché indien aux investissements étrangers.
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L’Inde n’a pas prévu de budget pour acheter le Rafale français. Mauvais présage... ? :ninja:




Pas d’argent frais pour le Rafale

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Echos - 10/07 - 19:45

L’achat de matériel à l’étranger n’est pas une priorité cette année. Les investisseurs sont en revanche incités à s’implanter davantage en Inde.


Le nouveau budget était très attendu par les industriels français de l’armement qui espéraient y voir une forte augmentation du budget d’équipement de l’armée de l’air indienne , correspondant à la signature du contrat d’achat de 126 avions Rafale. Ce n’est a priori pas le cas. Le budget de la Défense a bien été augmenté de 600 millions d’euros environ, mais avec des affectations différentes, dont les dépenses de recherche et développement et les infrastructures ferroviaires le long des frontières. On ne voit pas « où l’armée de l’air pourrait trouver l’argent » pour payer le premier acompte des Rafale, estime Ajai Shukla, l’un des spécialistes indiens de la Défense les plus réputés et chroniqueur au « Business Standard ».

Un projet pas abandonné

Cela ne veut pas dire que l’Inde a renoncé à ce contrat clef pour la modernisation de son armée de l’air, en négociations depuis plus de deux ans. Les discussions n’étant pas terminées, l’Inde mise peut-être sur une conclusion pas avant sept ou huit mois, qui impliquerait un premier versement après le 1er avril 2015, début de la prochaine année budgétaire. Auquel cas les fonds correspondants pourraient figurer dans le prochain budget. Selon Ajai Shukla, malgré tout, « les signes ne sont pas positifs (pour le contrat du Rafale) : « Il y a un fort engagement à réduire les achats de matériel militaire à l’étranger et à développer la R & D indienne. »


Cette volonté de promouvoir une industrie domestique de la défense se manifeste par une annonce forte effectuée dans le cadre du budget : les investisseurs étrangers seront autorisés à détenir des participations allant jusqu’à 49 % contre 26 % précédemment. De quoi stimuler la production en Inde de matériel étranger, espère le gouvernement, qui n’est pas allé jusqu’à autoriser les groupes étrangers à détenir le contrôle de leur filiale indienne. Dans le même esprit, Arun Jaitley a annoncé une mesure identique dans le secteur de l’assurance, où les groupes étrangers pourront, à l’avenir, détenir 49 % de leurs activités en Inde.
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Ce n'est pas seulement le Mistral qui est visé par l'Amérique, mais le Rafale


23 JUILLET 2014 | Mediapart


Certains naïfs s'étonnent de voir l'acharnement mis par les Américains, mais aussi par les Britanniques et d'autres Européens, à obliger la France à refuser de livrer à la Russie les BPC Mistral déjà commandés

Il est évident que si la France cédait à ces pressions, elle se déconsidérerait totalement aux yeux des autres pays susceptibles de lui acheter des matériels militaires ou de conclure avc elle des accords intergouvernementaux pour des développements technologiques partagés. S'il s'avérait que la France cédait aux pressions de Washington dans le cas du Mistral, pourquoi ne le ferait-elle pas dans le cas de tels accords, s'ils contredisaient les ambitions d'exportation ou les intérêts politiques des Etats-Unis.

Or il ne s'agit pas d'une perspective théorique. Nous avons indiqué précédemment que l'Inde a décidé d'augmenter ses crédits en matière de défense, y compris en vue de contrats avec des pays susceptibles de lui permettre l'accès à des technologies avancées. Voir notre article « L'Inde décide d'acquérir $3.5 milliards de matériels militaires nouveaux ». D'ores et déjà, selon Bourse.com, citant The Times of India, l'Inde aurait entamé les négociations finales avec Dassault Aviation concernant le contrat d'acquisition de 126 « Rafale » , pour moderniser son armée de l'air. (Opération MMRCA pour medium multirole combat aircraft). En ces matières, rien n'est jamais acquis avant des signatures irrévocables. Mais, écrit le Times of India, l'Inde « poursuit avec sérénité les négociations finales pour l'acquisition de 126 chasseurs français Rafale, dans un projet de 20 milliards de dollars ».

Des sources obtenues au ministère de la défense par le quotidien laissent entendre qu'une nouvelle réunion est prévue cette semaine entre les autorités, Dassault Aviation et son partenaire Hindustan Aeronautics (HAL). Les négociations, complexes, auraient finalement atteint un point qui pourrait permettre de les finaliser sous trois mois, ajoute le journal, qui estime que plus de 50% du contrat final et des accords intergouvernementaux sont acquis. Après ça, le politique entrera en jeu, a indiqué la source au 'Times of India', avec le processus d'approbation de la commission gouvernementale pour la sécurité, puis la signature effective.

Le projet actuel prévoit que les forces indiennes reçoivent leurs 18 premiers avions de combat, produits en France, sous 36 à 48 mois. Les 108 autres seraient fabriqués sur les sept années suivantes en Inde par HAL, dans le cadre d'un transfert de technologie par Dassault. Le Times of India croit savoir malgré tout que les rivaux écartés du processus continuent à s'efforcer d'empêcher l'accord. Le Royaume-Uni et l'Allemagne auraient par exemple récemment tenté de rappeler l'Eurofighter Typhoon à l'attention du gouvernement indien, tandis que les Etats-Unis prépareraient le terrain pour relancer le F/A18 Super Hornet ou le F-16 Super Viper avant la visite officielle du premier ministre indien à Washington en septembre. Quand on sait les pressions formidables, et malheureusement jusqu'ici couronnées de succès, faites par les Etats-Unis sur les pays précédemment intéressés par le Rafale, lequel est et restera longtemps le meilleur avion de combat à ce jour, il n'est pas étonnant que les Américains fassent tout pour faire avorter le projet de contrat Rafale en Inde.

Les enjeux sur 20 à 40 ans d'un contrat Rafale réussi entre l'Inde et la France

Concernant ce projet de contrat, il ne concerne pas que le seul Rafale en son état actuel. Comme l'écrit une de nos correspondants, les conséquences du refus de livrer le Mistral à la Russie seraient absolument dramatiques pour le contrat Rafale en Inde. Nicolas Sarkozy alors président, avait déjà sabordé le contrat brésilien lorsqu'il torpilla sous les pressions américaines l'accord obtenu sur le dossier iranien par la médiation du Brésil et de la Turquie.

Aujourd'hui, selon des sources non officielles, les Indiens repoussent la signature du contrat MMRCA jusqu'à la livraison des Mistral pour juger du degré d'autonomie de la France vis-à-vis de l'Amérique, et de sa fiabilité en tant que partenaire stratégique de premier plan dans les domaines technologiques et militaires sur les 30 prochaines années, comme le contrat en jette les bases.

Notre correspondant rappelle que ce contrat représentera le plus extraordinaire transfert de technologies entre deux nations depuis l'aide soviétique à la Chine au début des années 1950. Les enjeux sont considérables. Un partenariat tel que celui qui se dessine entre la France et l'Inde, fera que la France partagera un standard technologique avec l'Inde pendant des décennies. Indiens et Français travailleront de concert à son amélioration (par exemple pour le Mid Life Upgrade de la plateforme prévu en 2025). Probablement ils continueront à mener des projets aéronautiques communs sur bien d'autres plateformes civiles et militaires.

Mieux, l'intégration de la chaine de production indienne à la chaine française permettrait de diminuer considérablement le prix de l'appareil (sans parler de l'intérêt à produire en zone roupies, surtout lorsque le dollar ne sera plus l'étalon d'échange international) et gagner ainsi de nombreux marchés, venant notamment des pays du BRICS. Les nouveaux développement seront cofinancés et amortis sur de plus importantes séries, moyennant quoi le plan de charge des bureaux d'étude indiens et français les plus avancés seront garantis pendant 30 ans, au prix peut-être d'une
légère spécialisation de part et d'autre. Ajoutons que dans le cas du Rafale, la part de la valeur ajoutée d'origine anglosaxone dans l'appareil est presque nulle. Elle ne concerne aucun équipement critique que l'Inde et la France ne puissent produire seules.

Pour en revenir au Mistral

Il reste deux mois d'ici à la livraison. Les pressions sur la France deviennent extrémement fortes. François Hollande et le gouvernement français auront-ils le courage de résister? il y a déjà 2 jours, alors que la tragédie de la Malaysian venait de se produire, voici ce qu'écrivait le journal d'inspiration gouvernementale américian The Diplomat « After MH17, France Must Cancel Sale of Warships to Russia. Instead of selling Russia two Mistral-class warships, France should sell them to the U.S. Navy ». Après avoir rendu hommage aux technologies militaires françaises, le journal, reprenant l'argumentaire de la diplomatie américaine, affirme que le devoir de la France (comme membre éminent de l'Otan) est de vendre les Mistral à la marine américaine. D'autres contratspourraient s'ensuivre, au profit des chantiers français. Cette dernière perspective est risible, lorsque l'on connait l'âpreté du lobby militato-industriel américain à ne pas laisser un dollar d'argent public échapper aux dits industriels américains.

Bref, pour conclure, un refus français de livrer les Mistral à la Russie obscurcirait brutalement l'avenir de la technologie et du savoir-faire aéronautique et électronique français et compromettrait notre indépendance technologique et militaire. Ceci notamment dans la perspective des négociations de la France avec l'Inde au sujet du Rafale.

Plus généralement, ce serait l'avenir concret des futurs rapprochement euroBRICS que nous recommandons ici qui serait compromis. Comment dans de telles perspectives les pays du BRICS pourraient-ils faire à l'avenir confiance tant à la France qu'à l'Allemagne et autres Etats européens, si ceux-ci sont de simples pions manipulés par les Etats-Unis pour faire échouer de tels rapprochements.
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Et si... l'Inde renonçait au Rafale ?

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(la voix de la Russie)

Pourquoi l'Inde veut-elle acheter des chasseurs français Rafale ? C’est la question que se pose sur les pages du quotidien The New Indian Times le professeur du Centre des recherches politiques (Centre for Policy Research) Bhat Karnad.

La question est d’autant plus intéressante que le Brésil, le Canada, les Pays-Bas, la Norvège, la Corée du Sud et le Singapour ont déjà abandonné un à un l’idée de l’acquisition du chasseur français, poursuit l’expert. C’est aussi le cas d’un des pays les plus riches du monde, l’Arabie saoudite.

Après la visite du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius en Inde, le « contrat du siècle » sur l’achat d'avions militaires français Rafale valant plusieurs millions d’euros, a été à nouveau remis sur la table des négociations. Mais cette transaction n’est pas liée aux caractéristiques militaires particulières du chasseur français, estime l’expert indien Dr Sunder, qui occupait le poste de directeur adjoint du Laboratoire national indien de l’aéronautique. « Les entreprises occidentales savent bien que l’Inde est l’un des plus gros acheteurs du matériel militaire dans le monde »,explique-t-il. « Et les producteurs de l’armement y effectuent des campagnes agressives pour vendre leur matériel, dépassant de loin dans cette méthode de markéting les sociétés du secteur militaro-industriel russes. Les Français travaillent activement avec les fonctionnaires indiens et les hommes politiques, utilisent des moyens divers pour convaincre les membres du ministère indien de la Défense des avantages des armes qu’ils fabriquent. Donc l’Inde a fait le choix en faveur des Rafales non pas parce que ces avions présentent des caractéristiques techniques meilleures que leur analogues étrangers, mais parce que les industriels français furent très convaincants en les vendant à leur clients indiens. »

Les analystes indiens estiment que le désir de Paris de vendre à l’Inde des avions made in France est surtout suscité par la situation compliquée dans le secteur de l’aviation militaire dans l’Hexagone. Sans les millions d’euros que la France pourrait obtenir de la vente des Rafales, toute la ligne de production d’avions militaires français risque d’être fermée.
Les avions militaires fabriqués par le groupe Dassault Aviation remplaceront les appareils obsolètes au sein des forces aériennes de l’Inde, notamment des avions d’interception soviétiques MiG-21 en grand nombre. Le changement de fournisseur de matériel militaire semble être tout à fait compréhensible, est convaincu Petr Topytchkanov du Centre de recherches Carnegie. « Les Indiens trouvent cela important de voir leur technologies militaires diversifiées », affirme-t-il. « Pendant de nombreuses années, l’Inde était dépendante des technologies de l’Union soviétique et de la Russie. Une grande partie d'équipement militaire des forces armées indiennes est actuellement d’origine soviétique ou russe. L’Inde cherche désormais à devenir un joueur plus indépendant et plus important sur l’arène internationale, et ne plus dépendre d’un seul fournisseur du matériel militaire. Par conséquent, le pays est prêt à coopérer avec de nombreux pays dans le domaine des technologies militaires et développer sa propre industrie de défense.»

Il faut rappeler que New Dehli a déjà mis au point son propre chasseur-intercepteur Tejas, mais les volumes de sa fabrication ne permettent pas encore de satisfaire les besoins des forces aériennes du pays. Cet avion moyen multirôle (polyvalent) moderne (Medium Multi-role Combat Aircraft (MMRCA) est tout à fait conforme aux exigences de la Force aérienne du pays. Quant au remplacement des avions intercepteurs obsolètes par des Rafales flambant neufs, cela permettra de renforcer significativement la puissance de la Force aérienne de l’Inde. Et avec ces avions, le pays se dotera de technologies modernes.
Toutefois la transaction tarde à se faire, et le prix fixé sur les avions français pourrait bien en être l’une des raisons. La facture pour la livraison de 126 avions s’élèverait à près de 20 milliards de dollars. Selon des données officieuses, Arun Jaitley, qui combine les fonctions du ministre de la Défense et du ministre des Finances, aurait proposé de réduire le nombre d'avions de 126 à 80, afin de réduire le budget mis à disposition du ministère pour l’achat des avions français.

Il faut également noter que de nombreux partisans de l’acquisition des Rafales sont présents parmi la communauté d'experts militaires indiens, ajouté Dr Sunder.
« Le projet Tejas pourrait bien remplacer les Rafales. Tout d'abord, il coûte moins cher. Et grâce à la coopération avec la Russie, ce projet pourrait être considérablement amélioré. En outre, si les fonds seront dépensés sur les Rafales, je le crains que notre projet Tejas et un autre projet ambitieux de création d’un avion de cinquième génération, restent à jamais au stade de projets.»

Les opposants aux Rafalessont très nombreux dans le commandement de la Force aérienne indienne. Et déjà aujourd’hui, la variété des types d’aéronefs au service des forces armées indiennes provoque des problèmes liés aux pièces de rechange et la livraison de l’équipement militaire. L’apparition des Rafalesau sein des forces armées du pays ne fera qu’aggraver ce problème. Les militaires auraient préféré d’avoir à la place dans leur parc des avions d’interception légers Tejas Mk-I, les chasseurs polyvalents moyens (MMRCA) Tejas Mk-II et les chasseurs polyvalents lourds Su- 30. En outre, une fois qu’il aura passé tous les tests, le chasseur de cinquième génération T- 50 (PAK-FA) suscitera certainement l’intérêt du ministère indien de la Défense.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par brian norris »

Laisse tomber, l'article n'est pas du tout objectif. C'est un article pro-russe qui veut faire peur à Paris à propos de la vente des Mistral. Le message est clair, si vous voulez vendre votre rafale, ne suivez pas Washington. C'est comme cela que je l'interprète. Et le pire c'est qu'ils ont raison, si on ne vend pas les Mistral, on dit adieu au contrat du siècle.
Dernière modification par brian norris le 11 août 2014, 01:29, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Mac Tire »

CITATION Laisse tomber, l'article n'est pas du tout objectif. C'est un article pro-russe qui veut faire peur à Paris à propos de la vente des Mistral.
Je crois aussi que les Russes ont mal apprécié que les Indiens écartent le MiG-35.

Sinon, il paraît évident que les Indiens vont regarder avec attention comment la France va réagir par rapport à l'affaire des Mistrals. Ce qui avait été l'un des succès du Mirage à l'époque était que la France offrait une alternative politique au clivage US/URSS. La guerre froide est peut-être finie mais les histoires d'influence demeurent. Les Américains aimeraient bien s'imposer en Asie et avec les difficultés qu'ils rencontrent dans leurs relations avec le Pakistan, l'Inde est un morceau très tentant.
A contrario, je pense que les Indiens recherchent une certaine indépendance pour pouvoir s'affirmer comme une vraie puissance régionale. La France leur a offert des transferts de technologie intéressants qui vont leur permettre de développer un peu plus leur industrie aéronautique sans trop se reposer sur leur partenaire russe, notamment par rapport à leur programme conjoint sur les chasseurs de 5ème génération.
Évidemment, si la France est prête à briser un contrat dès que quelque chose déplaît aux Américains, ça ne risque pas d'encourager New Delhi. Les Indiens se souviennent encore des sanctions américaines qui avaient suivi leur programme nucléaire.
Dernière modification par Mac Tire le 11 août 2014, 08:32, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par inttello »

La france n'a pas d'autre choix que de livrer les mistrals aux russes, certaines pièces des bateaux sont fabriquées en russie, les préssions américaines et européenes sont inutiles.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Rufus Shinra »

Le premier Mistral a été payé et sera filé aux Russes, c'est la politique officielle, et les sanctions de l'UE ont été arrangées de façon à ne pas changer quoi que ce soit à cette position. Au-delà de ça, rien n'a été signé.

En revanche, il faut bien comprendre que les Indiens sont très, très bien au courant du fait que la France est probablement le pays le plus fiable au monde une fois que tu as payé. L'une des raisons pour lesquelles ils ont choisi le Rafale est ce qu'il s'est passé pendant la guerre du Kargil il y a une quinzaine d'années : l'Inde était sous sanctions des US, British et autres pour leurs essais nucléaires illégaux des années 90 et ils avaient une guerre contre le Pakistan à ce moment-là. Leurs Mirages 2000 étaient nécessaires pour pilonner des positions en montagne à haute altitude, mais n'avaient pas les améliorations requises. Ils ont contacté Dassault et le gouvernement de l'époque, et on a répondu "pas de souci". Améliorations faites en un temps record, même si un poil chères, et les Mirages se sont illustrés de façon superbe pendant le conflit.



Et quand je vois des trucs de l'article, je rigole à fond : le Tejas, remplacer le Rafale ? Bwahahahahahahaha !
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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Que je sache les modèles actuels de tejas ne sont pas à la hauteur du rafale en terme de performance ou autre, au mieux ils sont équivalents mirage 2000. L'inde n'arrivera pas à concevoir un chasseur-intercepteur avant quelques années, le transfert de technologie du rafale les y aidera en grande partie.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (inttello,Lundi 11 Août 2014 15h23) Que je sache les modèles actuels de tejas ne sont pas à la hauteur du rafale en terme de performance ou autre, au mieux ils sont équivalents mirage 2000. L'inde n'arrivera pas à concevoir un chasseur-intercepteur avant quelques années, le transfert de technologie du rafale les y aidera en grande partie.
Le Tejas est déjà infiniment plus petit, ils ont toujours des problèmes avec les réacteurs (technologie de pointe que quatre ou cinq pays sur Terre maitrisent, et où même la Chine bosse très dur pour rattraper son retard sur ceux-ci). Alors question avioniques... aucune chance que l'Inde réussisse à développer un radar AESA, des systèmes de fusion de capteurs, un ensemble EW haut de gamme et autres gadgets avant au bas mot une décennie.

Probablement plus, vu les déboires de HAL et le merdier innommable qu'est le système de R&D/production militaire indien.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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L'inde devra réformer sa R & D pour devenir efficace, surrtout face aux chinois qui n'hésiteront pas à bouffer l'inde si ils en ont l'occasion.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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L'article est malgré tout objectif, dans le sens où, si la France commet un impair dans le dossier Mistral, cela fera hésiter à l'avenir de nombreux Etats-clients potentiels dans de tels contrats d'armement.

Est-ce que cela concerne en premier lieu l'Inde ? Pas sûr. Les Indiens tiennent - au même titre que les Brésiliens - à diversifier l'origine de leur arsenal. La Russie et la France sont ses deux gros clients historiques. A l'heure actuelle, plus de 85% de ses chasseurs sont soviétiques ou russes, voire binationaux (fruit d'une coopération). Et ce n'est pas du côté russe que les Indiens espéreront évoluer technologiquement, afin de développer à moyen terme une véritable industrie aéronautique.

Le Tejas ne peut même pas se comparer au M2000. Outre sa taille, très petite, ne lui offrant qu'un faible rayon d'intervention, il ne jouit pas du même avionique et des mêmes capacités que les premiers standards du chasseur français ! L'Inde débute... Certes, apprend vite, mais ne maîtrise pas tout du jour au lendemain. Même si elle disposera des technologies issues du Rafale, il faudra du temps à HAL et à ses ingénieurs pour les maîtriser et savoir l'intégrer à un possible futur chasseur national.

Après, rien n'est sûr avec l'Inde et sa bureaucratie... Le risque, c'est que ça traîne encore.

Est-ce qu'elle irait jusqu'à réduire significativement la cible d'acquisition d'appareils (càd. garder les 18 avions produits en France + quelques-uns assemblés en Inde) pour juste récupérer les technologies du Rafale ?


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Dernière modification par Everett le 11 août 2014, 20:16, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (inttello,Lundi 11 Août 2014 19h11) L'inde devra réformer sa R & D pour devenir efficace, surrtout face aux chinois qui n'hésiteront pas à bouffer l'inde si ils en ont l'occasion.
Ha ha !

Non.


Les Chinois ne vont pas bouffer l'Inde d'une quelconque façon. Impossible à intégrer et trop grosse pour que ça soit rentable. Quant à réformer son système d'acquisitions militaires, on peut toujours rêver, mais ça n'a pas l'air de vouloir changer.
CITATION L'article est malgré tout objectif, dans le sens où, si la France commet un impair dans le dossier Mistral, cela fera hésiter à l'avenir de nombreux Etats-clients potentiels dans de tels contrats d'armement.
Pour l'instant, on ne fait pas de connerie à ce niveau et on a infléchi les sanctions en conséquence.
CITATION Est-ce que cela concerne en premier lieu l'Inde ? Pas sûr. Les Indiens tiennent - au même titre que les Brésiliens - à diversifier l'origine de leur arsenal. La Russie et la France sont ses deux gros clients historiques. A l'heure actuelle, plus de 85% de ses chasseurs sont soviétiques ou russes, voire binationaux (fruit d'une coopération). Et ce n'est pas du côté russe que les Indiens espéreront évoluer technologiquement, afin de développer à moyen terme une véritable industrie aéronautique.
Amen.
CITATION Le Tejas ne peut même pas se comparer au M2000. Outre sa taille, très petite, ne lui offrant qu'un faible rayon d'intervention, il ne jouit pas du même avionique et des mêmes capacités que les premiers standards du chasseur français ! L'Inde débute... Certes, apprend vite, mais ne maîtrise pas tout du jour au lendemain. Même si elle disposera des technologies issues du Rafale, il faudra du temps à HAL et à ses ingénieurs pour les maîtriser et savoir l'intégrer à un possible futur chasseur national.
Yep. De ce que j'ai lu ailleurs, ça a été un calvaire pour eux de fabriquer des Flankers (je crois), avec pas mal de soucis dans les avions produits localement.
CITATION Après, rien n'est sûr avec l'Inde et sa bureaucratie... Le risque, c'est que ça traîne encore.
Ce n'est pas un risque quand la probabilité est de 100 %, tu sais.
CITATION Est-ce qu'elle irait jusqu'à réduire significativement la cible d'acquisition d'appareils (càd. garder les 18 avions produits en France + quelques-uns assemblés en Inde) pour juste récupérer les technologies du Rafale ?
Ce serait con, puisque le prix ne se réduirait pas tant que ça : ils paient la technologie aussi bien que les avions, et acheter la technologie du Rafale ne changerait pas significativement la donne puisqu'il leur faudra au minimum 10 à 15 ans pour avoir une maitrise suffisante pour produire leurs propres appareils, mais à ce moment-là, ils auront quelque chose qui remonte aux années 1990/2000 alors que Dassault, LM, Boeing, Sukhoi, EADS et Chengdu seront au standard 2030.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Mac Tire »

CITATION Est-ce qu'elle irait jusqu'à réduire significativement la cible d'acquisition d'appareils (càd. garder les 18 avions produits en France + quelques-uns assemblés en Inde) pour juste récupérer les technologies du Rafale ?
Ça m'étonnerait. Assimiler une technologie n'est pas si facile, c'est pour ça que l'expérience pratique est importante. La construction des Rafales restants est une très bonne opportunité pour HAL de former son personnel et de moderniser sa chaîne de production en mettant à profit l'expérience de nos ingés.
Étant donné que HAL appartient à l’État indien et qu'ils se trouvent ni plus ni moins que chargés de l'avenir de toute l'aviation militaire indienne (Tejas, Su-30, FGFA, AMCA, sans parler des hélicos), je pense que New Delhi ne veut pas faire les choses à moitié de ce côté.
Et puis, les capacités d'attaque au sol du Rafale ne vont pas leur faire de mal pour compenser le départ à la retraite de leurs MiG-27 et leurs Jaguars.
CITATION Quant à réformer son système d'acquisitions militaires, on peut toujours rêver, mais ça n'a pas l'air de vouloir changer.
Malheureusement, à ce niveau, on retrouve la même inertie partout. Quand je vois les soucis qu'on peut avoir pour obtenir une bête carte grise, j'imagine pour une flotte d'avions de chasse :lol: .
CITATION ils auront quelque chose qui remonte aux années 1990/2000 alors que Dassault, LM, Boeing, Sukhoi, EADS et Chengdu seront au standard 2030.
Dans quinze ans, j'ai surtout l'impression que Lockheed Martin en sera encore à essayer de faire marcher son F-35.

Concernant les Mistrals, la Russie a décidé de la jouer tout ou rien. Les Russes ont déclaré qu'ils ne verseront pas un rouble avant que la France ne leur ait livré les deux navires.

CITATION PS : Mac Tire, j'aimais mieux ton ancienne photo de profil ! ^^
J'avais envie de changer un peu. Et j'aime bien les cuirs.
Dernière modification par Mac Tire le 14 août 2014, 11:35, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par inttello »

Concernant les Mistrals, la Russie a décidé de la jouer tout ou rien. Les Russes ont déclaré qu'ils ne verseront pas un rouble avant que la France ne leur ait livré les deux navires.

Les russes ont raison, ils font préssion pour contrer les usa et l'europe pour obtenir ce qu'ils ont commandé, je vois pas où est le problème.
Dernière modification par inttello le 14 août 2014, 23:38, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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Transferts technologiques validés sur le contrat Rafale en Inde ?

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Dassault Aviation et les autorités indiennes seraient tombés d'accord sur les transferts de technologie et de maintenance, indispensables à la conclusion du premier contrat d'export du Rafale, selon deux sources militaires indiennes qui se sont confiées sous couvert d'anonymat à Bloomberg. Il resterait désormais à peaufiner la partie tarifaire de ce contrat géant portant sur 126 jets de combat. L'inde souhaiterait, selon les mêmes sources, signer l'accord final avant la fin de l'année.

Mi-Juillet, le 'Times of India' avait révélé que les négociations, complexes, "auraient finalement atteint un point qui pourrait permettre de les finaliser sous trois mois". Le projet présumé prévoit que les forces indiennes reçoivent leurs 18 premiers jets de combat, produits en France, sous 36 à 48 mois. Les 108 autres seraient fabriqués sur les sept années suivantes en Inde par HAL, dans le cadre d'un transfert de technologie.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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Conséquence logique du précédent article... :rolleyes:

Inde : le contrat sur le Rafale serait proche d'être conclu

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Les Echos| 03/09

Le chef de l'Armée de l'air indienne monte en première ligne pour que New Delhi finalise le contrat d'achat de 126 chasseurs Rafale. La signature "va intervenir bientôt", affirme le militaire dans la presse indienne.

C'est devenu l'Arlésienne, mais l'acquisition de 126 avions de combat Rafale par l'Inde , qui a connu plusieurs retards depuis 2012, va bientôt être conclu, selon le chef de l'armée de l'Air indienne. Dans un entretien accordé ce mercredi au quotidien Hindustan Times, le militaire indien estime tout à la fois que le processus est allé trop loin pour que l'on change tout et surtout que l'armée de l'Air ne peut pas se permettre de retarder encore la conclusion de cet accord, en phase finale de négociations depuis janvier 2012.

"Il ne serait pas opportun de modifier quoique ce soit dans le processus de décision" explique le général Arup Raha en précisant que "les choses avancent assez rapidement" et que la conclusion de l'accord "va intervenir bientôt". Mais le chef de l'Armée de l'air indienne se garde bien de donner une date probable de conclusion.


Trop tard pour sauter du train en marche

"Le Rafale est proche de la ligne d'arrivée. Il est trop tard pour sauter du train en marche car la porte est fermée désormais" aurait indiqué de son côté un responsable du ministère de la Défense indien, cité par l'Hindustan Times.

Ces propos rassurant pour Dassault Aviation interviennent alors que le principal concurrent du Rafale, l'Eurofighter, tente de revenir dans la course pour ce contrat. Début juillet en effet, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, avait vanté les atouts du concurrent du Rafale auprès du gouvernement indien.


Laurent Fabius confiant en juillet dernier

En visite fin juin à New Delhi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, s'était déclaré "confiant" quant à une évolution rapide des discussions. Et quelques semaines avant son arrivée, le quotidien Times of India avait affirmé que l'Inde prévoyait de signer ce contrat d'ici trois mois, soit aux alentours de la rentrée.

Mais à l'époque, des sources indiennes du ministère de la défense expliquaient ne pas penser que l'accord serait signé prochainement. ""Il reste encore beaucoup de problèmes épineux à résoudre", avaient alors indiqué ces sources à l'agence Reuters.
Le contrat agréé par le précédent gouvernement indien, d'un montant d'environ 12 milliards de dollars (9 milliards d'euros), implique un partage de la technologie et la construction de la plupart des avions en Inde. Il prévoit la livraison de 18 Rafale "clé en main" avant 2015, les 108 restants devant être produits en Inde par le groupe aéronautique Hindustan Aeronautics Ltd
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