6x14 Écrans de fumée
Ma note :
16,5/20
Cette intrigue policière est une réussite, qui envoie nos héros hors de leurs actions habituelles pour innocenter Jack O’Neill. L’épisode est grandement inspiré des films de gangsters des années 90, et on y retrouve plusieurs scènes cultes déjà apparues dans les grands classiques du genre (les gros plans sur le fusil, la cible dans le viseur, la maison piégée, la réunion des hommes d’affaires, la fuite puis l’interrogatoire de Brent Langham…), et plusieurs scènes stylées dans des quartiers résidentiels. L’épisode véhicule un message sur la confiance tout en mettant en avant deux formidables duos : Sam et Malcolm Barrett d’un côté, et Teal’c et Jonas de l’autre.
Cet épisode met la loyauté en opposition avec la corruption, et tourne essentiellement autour de la notion de confiance. Il est ici question de confiance à presque chaque scène, la confiance mutuelle qui doit s’établir entre Sam et Barrett pour que l’enquête avance, la confiance de Hammond envers Jonas pour lui dévoiler des informations top secrètes, la confiance des membres du SGC les uns envers les autres ou le manque de confiance entre les membres du NID, et bien sûr, la confiance de toute l’équipe pour Jack, que tous croient innocents, même si tout l’accable. La confiance est une donnée essentielle pour réussir de bonnes relations, qu’elles soient professionnelles ou amicales. C’est ce que cet épisode cherche à nous enseigner.
C’est aussi à partir de cet épisode que Kinsey gagne en pouvoir et devient déjà un ennemi encore plus redoutable pour le SGC. La réplique qu’il lance à O’Neill à la fin,
« Souriez Jack, vous venez de me faire gagner les élections ! », est ébouriffante et digne du personnage ambitieux et corrompu. Le côté coriace de Kinsey est même symbolique dans cet épisode, puisqu’il survit à une balle dans la poitrine ! L’attentat en pleine rue, devant une foule de témoins, est une scène choc de la saison.
C’est avec plaisir que je retrouve la technologie des mimétiseurs aliens et que je réentends parler de cette affaire d’intrusion au SGC, qui avouons-le, était presque tombée dans les oubliettes. Le passage en zone 51 et l’idée que le programme Porte des Étoiles puisse trouver un but lucratif dans les technologies rapportées est bien senti. J’aime aussi l’idée que les scénaristes récompensent le personnage du Major Paul Davis, en lui offrant un rôle différent dans le dernier acte. C’était très bien vu et très cohérent. La mise en scène de cette séquence, qui alterne entre le dialogue du conglomérat d’hommes d’affaires et l’action dans l’hôpital, est vraiment sympathique.
Katahryn Powers, la scénariste de l’épisode, ne nous avait pas habitué à ce style de scénario. En plus de découvrir de plus près le fonctionnement et la base du pouvoir du NID, on a l’impression avec
"Écrans du fumée", de regarder une série différente, mais dans le bon sens du terme. A voir absolument !