Il était une fois... le Rafale à l'export

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Everett
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CITATION (Rufus Shinra,Dimanche 29 Décembre 2013 10h16)
CITATION (Blackeagle,Dimanche 29 Décembre 2013 06h11) Wuuut, tu ne m'as jamais dit que t'avais été auditeur (décidément Rufus, tu sais ménager tes effets de surprise ^^). Everett aussi d'ailleurs.


Sinon, +1 et bienvenue Mac Tire. Toujours plaisir de voir des nouvelles têtes qui ne disent pas de sottises.
Oh, je ne te l'avais pas dit ? C'était la session de février (ou mars, faudrait que je vérifie) 2013. Fun, surtout quand, après une journée de 'taff, on s'est posé avec deux potes du groupe de travail dans la chambre d'hôtel de l'un d'eux à se regarder Iron Sky. Le mec a alors posté, devant nous, sur son compte Facebook : "je suis dans une chambre d'hôtel, avec deux mecs et une peluche de poney en train de regarder des soucoupes volantes nazies de la Lune".
Vous logiez dans un hôtel pour la session de Paris ? Je croyais que chacun rentrait chez soi.
Well, ça fait un peu bizarre lorsque tu associes dans la même phrase "chambre d'hôtel", "après une (lourde) journée de...", "peluches", etc. Pas étonnant que les walls sur Facebook aient chauffé. :rolleyes:
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (Everett,Dimanche 29 Décembre 2013 10h23)
CITATION (Rufus Shinra,Dimanche 29 Décembre 2013 10h16)
CITATION (Blackeagle,Dimanche 29 Décembre 2013 06h11) Wuuut, tu ne m'as jamais dit que t'avais été auditeur (décidément Rufus, tu sais ménager tes effets de surprise ^^). Everett aussi d'ailleurs.


Sinon, +1 et bienvenue Mac Tire. Toujours plaisir de voir des nouvelles têtes qui ne disent pas de sottises.
Oh, je ne te l'avais pas dit ? C'était la session de février (ou mars, faudrait que je vérifie) 2013. Fun, surtout quand, après une journée de 'taff, on s'est posé avec deux potes du groupe de travail dans la chambre d'hôtel de l'un d'eux à se regarder Iron Sky. Le mec a alors posté, devant nous, sur son compte Facebook : "je suis dans une chambre d'hôtel, avec deux mecs et une peluche de poney en train de regarder des soucoupes volantes nazies de la Lune".
Vous logiez dans un hôtel pour la session de Paris ? Je croyais que chacun rentrait chez soi.
Well, ça fait un peu bizarre lorsque tu associes dans la même phrase "chambre d'hôtel", "après une (lourde) journée de...", "peluches", etc. Pas étonnant que les walls sur Facebook aient chauffé. :rolleyes:
L'IHEDN proposait à ses auditeurs de les loger dans un hôtel relativement proche de l'école militaire (près de Balard, si mes souvenirs sont bons), et j'ai sauté sur l'occasion, puisque ça me permettait de socialiser avec tout le monde (prends des notes, Elf, vie sociale). Mais pour ne pas avoir trop peur les nuits dans un nouvel endroit, j'avais deux peluches (Derpy Hooves et Fluttershy).
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heu...Everett et Rufus Shinra, merci de vous parler par MP car là vous faites un gros HS sur vos expériences personnelles.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (lebreton,Dimanche 29 Décembre 2013 11h47) heu...Everett et Rufus Shinra, merci de vous parler par MP car là vous faites un gros HS sur vos expériences personnelles.
Sorry, sorry, boss. Et puis, c'était plus ou moins lié à la défense (il s'agissait d'une formation d'une semaine donnée par la Ministère de la Défense avec suffisamment d'étoiles sur les épaulettes des intervenants pour qu'on se croie dans un cours d'astronomie).
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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Désolé lebreton, la faute est imputable au seigneur des poneys qui a glissé dans l'un de ses posts l'IHEDN, effectivement très lié avec notre topic (Défense & Relations Int.). Remarque, les expériences personnelles de Rufus (à l'hôtel) sont à la limite du HS, je te l'accorde. :lol:
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Je viens de lire un article du Monde.fr (06/01/14) avec une opinion assez intéressante sur la question :
CITATION Au terme de douze ans de gestation, le méga contrat de 36 avions de combat destinés à équiper l'armée brésilienne a été remporté mi-décembre 2013 par le constructeur suédois Saab, pour un montant total avoisinant les 4,5 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Le petit monoréacteur JA 39 Gripen s'est imposé face aux puissants biréacteurs Boeing F/A-18 Super Hornet et Rafale de Dassault Aviation.


Pour le constructeur français, cette nouvelle déconvenue est difficile à encaisser tant il est vrai que les conditions du succès semblaient – enfin – réunies. Si la supériorité technique de l'appareil français était, comme à l'habitude, évidente, la diplomatie semblait pour une fois pencher également du côté français.

LA DIPLOMATIE FRANÇAISE

Le scandale des écoutes de la NSA déclenché par Edward Snowden avait en effet définitivement compromis les chances de l'appareil américain, tandis que la diplomatie française, Nicolas Sarkozy et François Hollande en tête, n'avait pas ménagé ses efforts. Dès lors, comment expliquer que le Brésil ait fait le choix d'un appareil moins performant, soutenu par un pays à la diplomatie plus connue pour sa discrétion que pour ses capacités de lobbying ?

Si la technologie et la géopolitique ne sont pas en cause, c'est sans doute du côté des spécifications du marché qu'il faut chercher les raisons de cet échec. Comme l'a annoncé le 18 décembre 2013 le ministre brésilien de la défense Celso Amorim, « le choix s'est fondé sur l'équilibre entre trois points : le transfert de technologie, le prix de l'avion et le coût de son entretien ».

Pays sans ennemi, le Brésil n'a guère besoin du nec plus ultra des appareils de combat pour surveiller ses frontières. Il a donc logiquement choisi de privilégier l'appareil le moins complexe et par conséquent le moins coûteux tant à l'achat qu'à l'exploitation.

Après la Suisse en 2011, la décision brésilienne met une nouvelle fois à mal la stratégie de montée en gamme de Dassault Aviation engagée avec le Rafale. Pendant près de cinquante ans, Dassault Aviation a accumulé les succès à l'export avec les chasseurs Mystère et Mirage. De l'Argentine à l'Australie en passant par Israël, ces avions simples et performants (comparés aux appareils américains concurrents) ont équipé avec succès des dizaines de forces aériennes dans le monde.

Le Rafale a marqué une rupture avec cette approche. Avion multirôle, technologiquement très avancé, il est considéré comme l'un des meilleurs appareils au monde. Mais, s'il domine dans les airs le Soukhoï SU30 russe, l'Eurofighter européen et autres Saab JA 39 Gripen suédois, la réalité est bien différente dès lors que l'on parle contrats. Alors que le Mirage 2000 s'est vendu à 286 exemplaires dans 8 pays entre 1984 et 2006, son successeur attend toujours son premier contrat hors de l'Hexagone, vingt-sept ans après son premier vol !

LA DÉCISION DU BRÉSIL

La décision du Brésil en faveur du chasseur suédois, moins cher à l'achat et plus simple d'exploitation, montre que la montée en gamme n'a pas de sens lorsqu'elle est déconnectée des besoins du marché. Cela fait dire aux observateurs qu'un monomoteur tel que le Mirage 2000 modernisé, mieux adapté et surtout beaucoup moins cher, car largement amorti, aurait constitué une offre certainement plus pertinente pour remplacer les… Mirage 2000 achetés d'occasion à la France pour assurer la défense aérienne du Brésil.

Mais les dirigeants de Dassault Aviation comme ceux de la France sont obnubilés par la réussite à l'export du fleuron de l'industrie aéronautique française, au point d'en perdre parfois le sens le plus élémentaire de l'analyse des besoins du client.

Depuis le rapport Gallois sur la compétitivité de l'industrie française paru en 2012, la stratégie de montée en gamme est quasiment élevée au rang de dogme par les responsables politiques et économiques français. Il ne se passe pas une semaine sans qu'un membre de l'actuel gouvernement, d'Arnaud Montebourg à Nicole Bricq, ne mette en avant cette stratégie comme la solution aux maux de l'industrie française et de son commerce extérieur.

Il faut dire que les exemples allemands, de l'automobile aux machines-outils, abondent et démontrent la pertinence du modèle. Il faut également souligner que les entreprises françaises qui réussissent à l'international sont en particulier positionnées sur des biens haut de gamme : avec plus de 11 % des exportations mondiales de produits haut de gamme, la France se place ainsi au 4e rang d'un marché stratégique.

LA STRATÉGIE DE MONTÉE EN GAMME

D'une part, c'est un marché en forte croissance, porté par les pays émergents (au premier rang desquels Hongkong, la Chine, la Russie et les Emirats arabes unis), dont les importations mondiales de produits haut de gamme sont passées de 21 % en 2000 à 39 % en 2011. D'autre part, c'est un marché qui joue un rôle essentiel pour affirmer le positionnement et l'image de marque d'un pays : il est certain que l'ensemble des productions issues d'outre-Rhin bénéficient de l'image positive dégagée par l'industrie automobile allemande.

La réussite du Club Med, fondée sur une stratégie de montée en gamme engagée depuis près de dix ans, démontre la viabilité d'un tel choix stratégique pour une entreprise française à l'international, y compris en période de crise économique. Pour autant, il ne faut jamais perdre de vue que la montée en gamme doit s'accompagner d'une réponse pertinente adaptée aux besoins du client ainsi que d'une adéquation entre l'image de l'entreprise et le marché visé.

Les échecs répétés du Rafale à l'international, mais également de l'EPR d'Areva, devraient inciter les responsables politiques français à appréhender cette stratégie avec plus de réalisme. Cela permettrait peut-être d'éviter le constat « qu'en France les considérations de prestige prennent souvent le pas sur une analyse objective des données économiques… », comme le disait Henri Ziegler, patron des Avions Bréguet en 1966 à propos de Concorde, l'autre meilleur avion du monde et échec commercial retentissant. Souhaitons que la stratégie commerciale du Rafale lui réserve un avenir moins sombre.
Qu'en pensez-vous ? La sophistication du Rafale serait-elle son premier obstacle à l'exportation ? Dassault aurait-il eu intérêt à proposer en parallèle du Rafale une version up-gradée du Mirage 2000 ? J'imagine qu'il ne doit pas être vraiment possible de créer un Rafale monomoteur.
"Once you fire this hunk of metal, it keeps going til it hits something. That can be a ship or the planet behind that ship. It might go off into big space and hit somebody else in ten thousand years. If you pull the trigger on this, you're ruining someone's day, somewhere and sometime."
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION (Mac Tire,Mardi 07 Janvier 2014 09h31) Je viens de lire un article du Monde.fr (06/01/14) avec une opinion assez intéressante sur la question :
CITATION Au terme de douze ans de gestation, le méga contrat de 36 avions de combat destinés à équiper l'armée brésilienne a été remporté mi-décembre 2013 par le constructeur suédois Saab, pour un montant total avoisinant les 4,5 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Le petit monoréacteur JA 39 Gripen s'est imposé face aux puissants biréacteurs Boeing F/A-18 Super Hornet et Rafale de Dassault Aviation.


Pour le constructeur français, cette nouvelle déconvenue est difficile à encaisser tant il est vrai que les conditions du succès semblaient – enfin – réunies. Si la supériorité technique de l'appareil français était, comme à l'habitude, évidente, la diplomatie semblait pour une fois pencher également du côté français.

LA DIPLOMATIE FRANÇAISE

Le scandale des écoutes de la NSA déclenché par Edward Snowden avait en effet définitivement compromis les chances de l'appareil américain, tandis que la diplomatie française, Nicolas Sarkozy et François Hollande en tête, n'avait pas ménagé ses efforts. Dès lors, comment expliquer que le Brésil ait fait le choix d'un appareil moins performant, soutenu par un pays à la diplomatie plus connue pour sa discrétion que pour ses capacités de lobbying ?

Si la technologie et la géopolitique ne sont pas en cause, c'est sans doute du côté des spécifications du marché qu'il faut chercher les raisons de cet échec. Comme l'a annoncé le 18 décembre 2013 le ministre brésilien de la défense Celso Amorim, « le choix s'est fondé sur l'équilibre entre trois points : le transfert de technologie, le prix de l'avion et le coût de son entretien ».

Pays sans ennemi, le Brésil n'a guère besoin du nec plus ultra des appareils de combat pour surveiller ses frontières. Il a donc logiquement choisi de privilégier l'appareil le moins complexe et par conséquent le moins coûteux tant à l'achat qu'à l'exploitation.

Après la Suisse en 2011, la décision brésilienne met une nouvelle fois à mal la stratégie de montée en gamme de Dassault Aviation engagée avec le Rafale. Pendant près de cinquante ans, Dassault Aviation a accumulé les succès à l'export avec les chasseurs Mystère et Mirage. De l'Argentine à l'Australie en passant par Israël, ces avions simples et performants (comparés aux appareils américains concurrents) ont équipé avec succès des dizaines de forces aériennes dans le monde.

Le Rafale a marqué une rupture avec cette approche. Avion multirôle, technologiquement très avancé, il est considéré comme l'un des meilleurs appareils au monde. Mais, s'il domine dans les airs le Soukhoï SU30 russe, l'Eurofighter européen et autres Saab JA 39 Gripen suédois, la réalité est bien différente dès lors que l'on parle contrats. Alors que le Mirage 2000 s'est vendu à 286 exemplaires dans 8 pays entre 1984 et 2006, son successeur attend toujours son premier contrat hors de l'Hexagone, vingt-sept ans après son premier vol !

LA DÉCISION DU BRÉSIL

La décision du Brésil en faveur du chasseur suédois, moins cher à l'achat et plus simple d'exploitation, montre que la montée en gamme n'a pas de sens lorsqu'elle est déconnectée des besoins du marché. Cela fait dire aux observateurs qu'un monomoteur tel que le Mirage 2000 modernisé, mieux adapté et surtout beaucoup moins cher, car largement amorti, aurait constitué une offre certainement plus pertinente pour remplacer les… Mirage 2000 achetés d'occasion à la France pour assurer la défense aérienne du Brésil.

Mais les dirigeants de Dassault Aviation comme ceux de la France sont obnubilés par la réussite à l'export du fleuron de l'industrie aéronautique française, au point d'en perdre parfois le sens le plus élémentaire de l'analyse des besoins du client.

Depuis le rapport Gallois sur la compétitivité de l'industrie française paru en 2012, la stratégie de montée en gamme est quasiment élevée au rang de dogme par les responsables politiques et économiques français. Il ne se passe pas une semaine sans qu'un membre de l'actuel gouvernement, d'Arnaud Montebourg à Nicole Bricq, ne mette en avant cette stratégie comme la solution aux maux de l'industrie française et de son commerce extérieur.

Il faut dire que les exemples allemands, de l'automobile aux machines-outils, abondent et démontrent la pertinence du modèle. Il faut également souligner que les entreprises françaises qui réussissent à l'international sont en particulier positionnées sur des biens haut de gamme : avec plus de 11 % des exportations mondiales de produits haut de gamme, la France se place ainsi au 4e rang d'un marché stratégique.

LA STRATÉGIE DE MONTÉE EN GAMME

D'une part, c'est un marché en forte croissance, porté par les pays émergents (au premier rang desquels Hongkong, la Chine, la Russie et les Emirats arabes unis), dont les importations mondiales de produits haut de gamme sont passées de 21 % en 2000 à 39 % en 2011. D'autre part, c'est un marché qui joue un rôle essentiel pour affirmer le positionnement et l'image de marque d'un pays : il est certain que l'ensemble des productions issues d'outre-Rhin bénéficient de l'image positive dégagée par l'industrie automobile allemande.

La réussite du Club Med, fondée sur une stratégie de montée en gamme engagée depuis près de dix ans, démontre la viabilité d'un tel choix stratégique pour une entreprise française à l'international, y compris en période de crise économique. Pour autant, il ne faut jamais perdre de vue que la montée en gamme doit s'accompagner d'une réponse pertinente adaptée aux besoins du client ainsi que d'une adéquation entre l'image de l'entreprise et le marché visé.

Les échecs répétés du Rafale à l'international, mais également de l'EPR d'Areva, devraient inciter les responsables politiques français à appréhender cette stratégie avec plus de réalisme. Cela permettrait peut-être d'éviter le constat « qu'en France les considérations de prestige prennent souvent le pas sur une analyse objective des données économiques… », comme le disait Henri Ziegler, patron des Avions Bréguet en 1966 à propos de Concorde, l'autre meilleur avion du monde et échec commercial retentissant. Souhaitons que la stratégie commerciale du Rafale lui réserve un avenir moins sombre.
Qu'en pensez-vous ? La sophistication du Rafale serait-elle son premier obstacle à l'exportation ? Dassault aurait-il eu intérêt à proposer en parallèle du Rafale une version up-gradée du Mirage 2000 ? J'imagine qu'il ne doit pas être vraiment possible de créer un Rafale monomoteur.
Techniquement, il y avait le Mirage 2000-9, qu'on a fait pour les Émirats, si mes souvenirs sont bons, et qui prenait pas mal de mises à jour inspirées du Rafale, mais pour être honnête, on ne peut pas vraiment faire une simple mise à jour de l'avionique pour un 2000-5 et espérer qu'il soit compétitif avec un appareil comme le Gripen NG. La cellule du 2000 est certes sympathique, mais assez obsolète face aux évolutions des technologies de discrétion radar (il n'en n'a pas l'air comme ça, mais le Rafale est très discret face aux radars), aux systèmes de contrôle, etc.

Quand en plus on se rappelle que l'avionique est l'un des éléments les plus coûteux d'un avion, faire un 2000 avec les avioniques du Rafale coûterait un fric fou et pour des performances très inférieures puisque l'avion serait très visible, moins manœuvrable, avec une quantité d'équipement embarqué inférieure, etc. Faire un Rafale monoréacteur ne changerait pas tellement le prix de l'avion, puisque les réacteurs ne sont pas ce qui coûte le plus cher, au final, et il faudrait simultanément redessiner la cellule et fabriquer un nouveau réacteur beaucoup plus lourd que le M-88. Les frais de R&D seraient colossaux au minimum.

Perso, j'aurais probablement accepté l'offre émiratie de racheter leurs 2000-9 en échange d'un achat de Rafales de leur part, pour ensuite vendre les 2000-9 à un autre pays.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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En vérité, Dassault se moque un petit peu des ventes du Rafale à l'export tant que l'Etat français sera là. J'en ai eu la preuve devant mes yeux. Le plus gros client reste Paris. Près de 60% des M2000 ont été livrés à l'Armée de l'Air. Si on atteint le même chiffre en terme de production pour le Rafale, on sera dans cette même part.
Bien sûr, une victoire à l'étranger est toujours bonne à prendre. Mais Dassault Aviation n'a pas vocation à devenir une puissance à l'image de Boeing et de LM. Elle reste une "petite" entreprise familiale dominant le marché des jets.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Rufus Shinra »

CITATION (Everett,Mardi 07 Janvier 2014 10h18) En vérité, Dassault se moque un petit peu des ventes du Rafale à l'export tant que l'Etat français sera là. J'en ai eu la preuve devant mes yeux. Le plus gros client reste Paris. Près de 60% des M2000 ont été livrés à l'Armée de l'Air. Si on atteint le même chiffre en terme de production pour le Rafale, on sera dans cette même part.
Bien sûr, une victoire à l'étranger est toujours bonne à prendre. Mais Dassault Aviation n'a pas vocation à devenir une puissance à l'image de Boeing et de LM. Elle reste une "petite" entreprise familiale dominant le marché des jets.
Yep, mais il faut assurer les commandes auprès de Paris, qui aimerait pouvoir reporter quelques achats grâce à des succès à l'étranger.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (Mac Tire,Mardi 07 Janvier 2014 10h31) Qu'en pensez-vous ? La sophistication du Rafale serait-elle son premier obstacle à l'exportation ? Dassault aurait-il eu intérêt à proposer en parallèle du Rafale une version up-gradée du Mirage 2000 ? J'imagine qu'il ne doit pas être vraiment possible de créer un Rafale monomoteur.
Je l'ai toujours dit. Un bi-moteur aussi sophistiqué est extrêmement dur à vendre si vous n'avez pas les relations pour. EADS a réussi à vendre son Typhoon à L'Arabie Saoudite. En dehors de ça, aucun contrat majeur excepté les pays membres du projet et l'Autriche.

Le Grippen a été pas mal défavorisé par son retard technologique. Mais sa version NG commence à plutôt bien se vendre. Pas en nombre conséquent, mais dans des proportions similaires au Mirage 2000 (12 exemplaires par ci, 40 par là etc). La grosse différence, c'est que la Suède ne peut pas en acheter 300 comme la France et que la fin de la guerre froide diminue quand même les ventes des pays occidentales et sud-américains.

Pour réussir, il aurait fallu avoir une gamme de chasseurs. Avoir un monomoteur et un bimoteur. Avec peut-être une différence de technologie, mais pour au moins gagner des contrats, se faire des marges et des relations clients (notamment vis-à-vis de l'entretien des parcs aéronautiques).

Le Mirage 2000-9 est une version bien améliorée du 2000. Elle utilise une avionique similaire au rafale, notamment pour ce qui est de sa centrale inertielle et de son système de combat. Mais si le problème résidait sur la cellule de l'avion, il était possible de développer un rafale monomoteur. Sachant que l'avion est à la limite d'être sous-motorisé, un rafale monomoteur avec un vrai réacteur tapant dans les +9t de poussée aurait probablement fait l'affaire. il n'aurait pas eu les capacités d'emport du rafale, mais la même technologie. Le prix aurait quand même été moins cher. Surtout pour ce qui est de l'heure de vol. Un monomoteur est toujours moins cher à faire voler qu'un bimoteur. Tout comme un bimoteur dans l'aviation civile est moins cher à faire voler qu'un quadrimoteur.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (brian norris,Mardi 07 Janvier 2014 14h27)
CITATION (Mac Tire,Mardi 07 Janvier 2014 10h31) Qu'en pensez-vous ? La sophistication du Rafale serait-elle son premier obstacle à l'exportation ? Dassault aurait-il eu intérêt à proposer en parallèle du Rafale une version up-gradée du Mirage 2000 ? J'imagine qu'il ne doit pas être vraiment possible de créer un Rafale monomoteur.
Je l'ai toujours dit. Un bi-moteur aussi sophistiqué est extrêmement dur à vendre si vous n'avez pas les relations pour. EADS a réussi à vendre son Typhoon à L'Arabie Saoudite. En dehors de ça, aucun contrat majeur excepté les pays membres du projet et l'Autriche.

Le Grippen a été pas mal défavorisé par son retard technologique. Mais sa version NG commence à plutôt bien se vendre. Pas en nombre conséquent, mais dans des proportions similaires au Mirage 2000 (12 exemplaires par ci, 40 par là etc). La grosse différence, c'est que la Suède ne peut pas en acheter 300 comme la France et que la fin de la guerre froide diminue quand même les ventes des pays occidentales et sud-américains.

Pour réussir, il aurait fallu avoir une gamme de chasseurs. Avoir un monomoteur et un bimoteur. Avec peut-être une différence de technologie, mais pour au moins gagner des contrats, se faire des marges et des relations clients (notamment vis-à-vis de l'entretien des parcs aéronautiques).

Le Mirage 2000-9 est une version bien améliorée du 2000. Elle utilise une avionique similaire au rafale, notamment pour ce qui est de sa centrale inertielle et de son système de combat. Mais si le problème résidait sur la cellule de l'avion, il était possible de développer un rafale monomoteur. Sachant que l'avion est à la limite d'être sous-motorisé, un rafale monomoteur avec un vrai réacteur tapant dans les +9t de poussée aurait probablement fait l'affaire. il n'aurait pas eu les capacités d'emport du rafale, mais la même technologie. Le prix aurait quand même été moins cher. Surtout pour ce qui est de l'heure de vol. Un monomoteur est toujours moins cher à faire voler qu'un bimoteur. Tout comme un bimoteur dans l'aviation civile est moins cher à faire voler qu'un quadrimoteur.
Le prix ne serait pas si réduit par rapport au modèle biréacteur. Il faut être honnête, ce qui coûte cher, c'est l'avionique : un radar AESA, la suite de guerre électronique SPECTRA, les Détecteurs de Départ de Missile, le cockpit extrêmement avancé, les systèmes de détection optique, etc.

Enlever un réacteur ôterait la capacité de supercroisière du Rafale, retirerait probablement tout usage naval pour le bestiau et réduirait considérablement sa capacité d'emport en munitions alors même qu'il s'agit d'un appareil destiné à être un excellent avion d'attaque au sol en plus de la supériorité aérienne. Et ce pour une économie réduite. Si en plus il faut refaire la cellule pour adapter un réacteur qui serait un nouveau modèle par rapport aux versions actuelles du M88... parce que le M88 9T ne serait pas suffisant, très loin de là. Ce n'est qu'une augmentation de 20 % de la poussée en post-combustion dont on parle.
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brian norris
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (Rufus Shinra,Mardi 07 Janvier 2014 15h57) Le prix ne serait pas si réduit par rapport au modèle biréacteur. Il faut être honnête, ce qui coûte cher, c'est l'avionique : un radar AESA, la suite de guerre électronique SPECTRA, les Détecteurs de Départ de Missile, le cockpit extrêmement avancé, les systèmes de détection optique, etc.

Enlever un réacteur ôterait la capacité de supercroisière du Rafale, retirerait probablement tout usage naval pour le bestiau et réduirait considérablement sa capacité d'emport en munitions alors même qu'il s'agit d'un appareil destiné à être un excellent avion d'attaque au sol en plus de la supériorité aérienne. Et ce pour une économie réduite. Si en plus il faut refaire la cellule pour adapter un réacteur qui serait un nouveau modèle par rapport aux versions actuelles du M88... parce que le M88 9T ne serait pas suffisant, très loin de là. Ce n'est qu'une augmentation de 20 % de la poussée en post-combustion dont on parle.
Le radar AESA, il n'est pas vendu obligatoirement, l'avion peut très bien évolué sans. Le SPECTRA coute probablement très cher, si un pays veut quelque chose de moins bon, il peut se reporter sur ce qui équipe les 2000D. Pareil pour l'optique. D'ailleurs les premières versions du rafale en service étaient dépourvus d'optique il me semble.

Pour les réacteurs, les acheteurs n'ont pas le choix. Ils doivent se taper l'entretien de deux réacteurs et donc avoir un stock d'avance de réacteurs en conséquence. Cela revient vite cher. 40000 euros l'heure de vol, pour des pays qui résonnent en dollar, ça fait cher.
CITATION Enlever un réacteur ôterait la capacité de supercroisière du Rafale
Sa supercroisère, elle ne marche qu'en défense aérienne. Avec le maximum de capacités et d'emport de carburant, l'avion ne peut dépasser le mur du son sans postcombustion. Or utiliser la postcombustion ruine son autonomie. Donc c'est une "demi-supercroisère". Le F22, grâce à son enveloppe lisse n'a pas ce problème. Le bémol pour lui c'est qu'il ne peut pas remplir le rôle d'interdicteur ...
CITATION retirerait probablement tout usage naval pour le bestiau
En même temps j'ai envie de dire, qui pour l'utiliser ? Le Brésil a choisi le gripen. Son Sao Paulo est une épave. Et si jamais ils lançaient un programme de construction pour un pa, ils en ont pour 20 ans ... Dans 20 ans, on pourra peut-être leur refilé nos rafale M. Mais les drones de combat seront probablement largement navalisés dans un futur proche.
L'Inde est l'autre pays ayant une aéronavale. Sauf que leur PA sont d'origine russe ou indigène. Et que pour l'instant, ils ont choisi le mig 29. Un bimoteur certes, mais beaucoup plus petit et léger sur le modèle soviétique (rustique et pas cher). Je les voit pas acheter de rafale. Donc à partir de là, à quelle force navale pouvons nous vendre de rafale M ?

Sachant que je ne demande pas l'arrêt du programme rafale. Mais juste une version monomoteur "dégradée" pour des pays qui n'ont pas de tels besoins.
CITATION réduirait considérablement sa capacité d'emport en munitions alors même qu'il s'agit d'un appareil destiné à être un excellent avion d'attaque au sol en plus de la supériorité aérienne.
C'est évident. Quoique un F16 de dernière génération emporte presque la même charge utile. Après, dire que c'est un très bon avion d'attaque d'origine, oui. de supériorité aérienne ? Je dirais qu'il l'est devenu avec le temps. A la base c'est un couteau suisse. C'est lors du développement qu'on s'est rendu compte que le couteau suisse rivalisait avec les crans d'arrêt des autres pays. Mais disons le franchement, très peu de pays utilisent leur armée de l'air et s'en servent effectivement. La plupart n'ont besoin que d'un chasseur de police du ciel. Un chasseur capable d'apporter non pas une supériorité aérienne, mais un adversaire crédible. C'est le cas de la Suisse et de bien d'autres pays. Seuls les pays dans des contextes géopolitiques un peu chaud on un intérêt pour un tel armement.
CITATION Si en plus il faut refaire la cellule pour adapter un réacteur qui serait un nouveau modèle par rapport aux versions actuelles du M88... parce que le M88 9T ne serait pas suffisant, très loin de là. Ce n'est qu'une augmentation de 20 % de la poussée en post-combustion dont on parle.

Tu as raison quand tu dis que l'augmentation en PC n'est pas des plus utiles. Mais la poussée sans PC par contre est plus qu'utile. Mais une fois de plus, beaucoup de pays n'ont pas besoin d'une telle capacité d'emport ni d'un tel chasseur. C'est bien là le problème. Nous avons un chasseur qui est trop léger en motorisation pour des gros acheteurs et trop cher pour des petits acheteurs. A part l'Inde (qui cherche un chasseur intermédiaire, le rafale est prévu pour s'intercaler avec les SU30, Tejas et Pak Fa50) et les pays du Golfe, je ne vois pas qui pour nous l'acheter.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION (brian norris,Mardi 07 Janvier 2014 16h04) Le radar AESA, il n'est pas vendu obligatoirement, l'avion peut très bien évolué sans. Le SPECTRA coute probablement très cher, si un pays veut quelque chose de moins bon, il peut se reporter sur ce qui équipe les 2000D. Pareil pour l'optique. D'ailleurs les premières versions du rafale en service étaient dépourvus d'optique il me semble.
Si tu enlèves l'AESA, Spectra et les optiques, il ne reste plus grand-chose au Rafale, surtout quand tout son système d'arme est prévu pour travailler avec ces éléments.
CITATION Pour les réacteurs, les acheteurs n'ont pas le choix. Ils doivent se taper l'entretien de deux réacteurs et donc avoir un stock d'avance de réacteurs en conséquence. Cela revient vite cher. 40000 euros l'heure de vol, pour des pays qui résonnent en dollar, ça fait cher.
Les 40 000 euros, c'est un chiffre parmi plein d'autres et qui est, si je ne m'abuse, quelque peu gonflé par rapport à la réalité des coûts purs de l'avion. J'avais vu des études faites par Saab qui mettaient le Rafale à environ 20 000 dollars. Dans tes 40 000 euros, je ne serais pas étonné qu'il y ait plein de machins qui ne sont pas pris en compte dans les prix souvent annoncés chez les autres concurrents.

Et qui plus est, je tiens à rappeler que le Rafale est moins cher à l'emploi que le Typhoon, donc pas si cher que ça. ;)
CITATION Sa supercroisère, elle ne marche qu'en défense aérienne. Avec le maximum de capacités et d'emport de carburant, l'avion ne peut dépasser le mur du son sans postcombustion. Or utiliser la postcombustion ruine son autonomie. Donc c'est une "demi-supercroisère". Le F22, grâce à son enveloppe lisse n'a pas ce problème. Le bémol pour lui c'est qu'il ne peut pas remplir le rôle d'interdicteur...
Enlève un réacteur au Rafale, et il fait encore moins, moins vite, moins loin. Et avoir un intercepteur capable de supercroisière est un argument valable de nos jours...
CITATION En même temps j'ai envie de dire, qui pour l'utiliser ? Le Brésil a choisi le gripen. Son Sao Paulo est une épave. Et si jamais ils lançaient un programme de construction pour un pa, ils en ont pour 20 ans ... Dans 20 ans, on pourra peut-être leur refilé nos rafale M. Mais les drones de combat seront probablement largement navalisés dans un futur proche.
L'Inde est l'autre pays ayant une aéronavale. Sauf que leur PA sont d'origine russe ou indigène. Et que pour l'instant, ils ont choisi le mig 29. Un bimoteur certes, mais beaucoup plus petit et léger sur le modèle soviétique (rustique et pas cher). Je les voit pas acheter de rafale. Donc à partir de là, à quelle force navale pouvons nous vendre de rafale M ?
L'Inde prépare de nouveaux PA et les MiG-29K qu'elle a sont déjà vieux, sans compter en nombre insuffisant pour ses futures PA.
CITATION Sachant que je ne demande pas l'arrêt du programme rafale. Mais juste une version monomoteur "dégradée" pour des pays qui n'ont pas de tels besoins.
Sauf que le coût de développement d'une version monomoteur serait énorme (nouvelle cellule, nouveau réacteur) et augmenterait de facto le prix d'achat de cette version à un prix semblable voire supérieur à celui du Gripen NG, mais sans l'AESA, sans les avioniques modernes, avec des performances inférieures. Donc perdu d'avance.
CITATION C'est évident. Quoique un F16 de dernière génération emporte presque la même charge utile. Après, dire que c'est un très bon avion d'attaque d'origine, oui. de supériorité aérienne ? Je dirais qu'il l'est devenu avec le temps. A la base c'est un couteau suisse. C'est lors du développement qu'on s'est rendu compte que le couteau suisse rivalisait avec les crans d'arrêt des autres pays. Mais disons le franchement, très peu de pays utilisent leur armée de l'air et s'en servent effectivement. La plupart n'ont besoin que d'un chasseur de police du ciel. Un chasseur capable d'apporter non pas une supériorité aérienne, mais un adversaire crédible. C'est le cas de la Suisse et de bien d'autres pays. Seuls les pays dans des contextes géopolitiques un peu chaud on un intérêt pour un tel armement.
Alors refourguons des Mirage 2000-5 ou -9 à pas cher et puis basta.
CITATION Tu as raison quand tu dis que l'augmentation en PC n'est pas des plus utiles. Mais la poussée sans PC par contre est plus qu'utile. Mais une fois de plus, beaucoup de pays n'ont pas besoin d'une telle capacité d'emport ni d'un tel chasseur. C'est bien là le problème. Nous avons un chasseur qui est trop léger en motorisation pour des gros acheteurs et trop cher pour des petits acheteurs. A part l'Inde (qui cherche un chasseur intermédiaire, le rafale est prévu pour s'intercaler avec les SU30, Tejas et Pak Fa50) et les pays du Golfe, je ne vois pas qui pour nous l'acheter.
J'ai jamais prétendu que c'était facile de le vendre, mais on ne va pas développer un chasseur sur mesure à bas prix pour tous les clampins de la planète : trop cher et marché complètement saturé entre le F-16, le Gripen, le MiG-29 et les nouveaux appareils chinois.
Effet Papillon :
Un avenir possible, moins sûr et plus complexe pour des galaxies porteuses d'un mélange explosif : vide de pouvoir, héritages vivants et ambitions multiples.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION Les 40 000 euros, c'est un chiffre parmi plein d'autres et qui est, si je ne m'abuse, quelque peu gonflé par rapport à la réalité des coûts purs de l'avion. J'avais vu des études faites par Saab qui mettaient le Rafale à environ 20 000 dollars. Dans tes 40 000 euros, je ne serais pas étonné qu'il y ait plein de machins qui ne sont pas pris en compte dans les prix souvent annoncés chez les autres concurrents.

Et qui plus est, je tiens à rappeler que le Rafale est moins cher à l'emploi que le Typhoon, donc pas si cher que ça.  ;)
On est plus proche des 10 000 euros, maintenant. A terme, on vise les 8000. Les premiers Rafale étaient très très onéreux en coût d'utilisation, situation classique qu'on retrouve avec les autres avions avant qu'ils ne soient produits en série et généraliser au sein de l'armée utilisatrice.
CITATION
CITATION Sa supercroisère, elle ne marche qu'en défense aérienne. Avec le maximum de capacités et d'emport de carburant, l'avion ne peut dépasser le mur du son sans postcombustion. Or utiliser la postcombustion ruine son autonomie. Donc c'est une "demi-supercroisère". Le F22, grâce à son enveloppe lisse n'a pas ce problème. Le bémol pour lui c'est qu'il ne peut pas remplir le rôle d'interdicteur...
Enlève un réacteur au Rafale, et il fait encore moins, moins vite, moins loin. Et avoir un intercepteur capable de supercroisière est un argument valable de nos jours...
J'ajoute qu'avoir un monoréacteur, c'est un gros inconvénient. Si le moteur lâche, t'es tout simplement dans la mouise. A contrario, un bi-réacteur te garantie encore la stabilité, et donc, de garder le contrôle de l'avion.

Par contre Rufus, si tu retires un réacteur au Rafale, cela ne veut pas dire qu'il ira moins vite et moins loin. Si l'avion est équipé que d'un moteur M53 (avec bien entendu, en amont, une modification de la cellule) il sera plus rapide et tout aussi endurant qu'avec les deux M88.
CITATION L'Inde prépare de nouveaux PA et les MiG-29K qu'elle a sont déjà vieux, sans compter en nombre insuffisant pour ses futures PA.
Euh non, les Mig sont neufs et les premiers datent de 2009/2010. Il est prévu d'autres livraisons en attendant la version marine du Tejas.
CITATION
CITATION Sachant que je ne demande pas l'arrêt du programme rafale. Mais juste une version monomoteur "dégradée" pour des pays qui n'ont pas de tels besoins.
Sauf que le coût de développement d'une version monomoteur serait énorme (nouvelle cellule, nouveau réacteur) et augmenterait de facto le prix d'achat de cette version à un prix semblable voire supérieur à celui du Gripen NG, mais sans l'AESA, sans les avioniques modernes, avec des performances inférieures. Donc perdu d'avance.
Je comprends la stratégie de Brian Norris, intéressante et que je partage d'ailleurs. Dassault aurait du développer deux appareils au cours des années 80. Un sophistiqué, biréacteur ; un autre monoréacteur, plus léger (ou devrais-je dire, une version réduite du premier), capable de recevoir divers instruments (avionique, armes...) franco-français ou étrangers, bref un avion personnalisable. Le problème c'est que dans l'aéronautique militaire, les produits proposés aux clients sont des produits finis, imposés, ne laissant que peu, voire, aucune place à la personnalisation. Du coup, l'éventail des candidats potentiels se réduit comme peau de chagrin.
CITATION
CITATION C'est évident. Quoique un F16 de dernière génération emporte presque la même charge utile. Après, dire que c'est un très bon avion d'attaque d'origine, oui. de supériorité aérienne ? Je dirais qu'il l'est devenu avec le temps. A la base c'est un couteau suisse. C'est lors du développement qu'on s'est rendu compte que le couteau suisse rivalisait avec les crans d'arrêt des autres pays. Mais disons le franchement, très peu de pays utilisent leur armée de l'air et s'en servent effectivement. La plupart n'ont besoin que d'un chasseur de police du ciel. Un chasseur capable d'apporter non pas une supériorité aérienne, mais un adversaire crédible. C'est le cas de la Suisse et de bien d'autres pays. Seuls les pays dans des contextes géopolitiques un peu chaud on un intérêt pour un tel armement.
Alors refourguons des Mirage 2000-5 ou -9 à pas cher et puis basta.
HS, mais pourquoi on n'améliorerait pas nos Mirage 2000-5 et D et les mettre au même standard que les EAU ? Le LB 2013 a réduit la cible de Rafales à 225 (dont 180 pour l'AA) et le reste sera quelques versions D et -5 qui resteront en service jusqu'en 2028-30. C'est une idée intéressante qui, je pense, doit cogiter dans la tête de quelques personnes à la DGA.
Dernière modification par Everett le 07 janv. 2014, 19:07, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION Si tu enlèves l'AESA, Spectra et les optiques, il ne reste plus grand-chose au Rafale, surtout quand tout son système d'arme est prévu pour travailler avec ces éléments.
Certes, mais une fois de plus, les pays qui renouvellent leurs forces aériennes n'ont pas pour la majorité d'entre eux besoin d'avion aussi sophistiqué. Ceux qui en auraient eu besoin par exemple, c'est les sud-coréens. Évidemment ils ont achetés US. Les pays du golfe pourraient en avoir besoin, pas l'Arabie Saoudite puisqu'elle achète chez EADS, alors quid du Qatar et des émirats? Cela reste en suspens. Et de ce qu'il y a été dit, le rafale ne serait pas assez bon (je ne pense pas que cela soit une question d'argent).
CITATION Et qui plus est, je tiens à rappeler que le Rafale est moins cher à l'emploi que le Typhoon, donc pas si cher que ça. wink.gif
Bien sûr, mais ma critique vaut autant pour le Typhoon. Comme je le disais plus tôt, ils n'ont vendu l'EF2000 qu'à l'Arabie Saoudite en dehors des pays européens membres (+l'Autriche). Donc c'est aussi un échec. Ils se sont fait largués dernièrement comme nous nous sommes fait largués au Brésil. On peut quand même penser que ces deux chasseurs sont de trop. Le programme était commun à la base. Dassault est parti de son côté et résultat on se retrouve en Europe avec un avion multirôle très cher mais invendu à l'export et un avion de supériorité aérienne dépourvu de capacités air-sol. Là il y a clairement une faillite. En restant dans le programme, il aurait peut-être été possible de modifier l'eurofighter pour tendre vers un appareil proche du rafale et ainsi s'en tirer avec un appareil pour la GB, la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Avec au moins 700 exemplaires sans export, l’appareil était en parti rentabilisé.

Et en poussant le bouchon au delà du monde des bisounours (pour l'instant, la possibilité que j'ai évoqué n'en faisait pas parti puisqu'elle fut planifiée et aurait bien pu voir le jour), on aurait pu imaginer un rapprochement avec Saab. On auren Europe un excellent bimoteur multirôle et un monomoteur de complément facilement vendable à l'export (qui ne serait pas concurrent du bimoteur puisque vendu par la même entité).
CITATION Enlève un réacteur au Rafale, et il fait encore moins, moins vite, moins loin. Et avoir un intercepteur capable de supercroisière est un argument valable de nos jours...
Moins loin, oui. Et encore, si le réacteur est plus puissant, la différence peut être moins grande que l'on ne le pense. Moins vite, non. La preuve, le mirage 2000 en vitesse pur mets 700 km/h dans la vue au rafale. Moins d'armement, oui. Et encore, j'ajouterais que les dernières versions du F15 sont des vrais camions à bombes.

Mais le truc, c'est toujours la même chose. Ceux qui n'ont pas besoin d'un avion aussi performant que le rafale vont se tourner sur le gripen. Ceux qui ont besoin d'un avion aussi performant vont soit choisir selon des amitiés politique (Corée du Sud et le F15, japon et le F35, Arabie Saoudite et le Typhoon etc) soit être extrêmement tatillon comme les Emirats qui pour l'instant achètent des F16. Là ou cela devient inquiétant, c'est quand des pays comme le Maroc achètent des F16. Il faut commencer à se poser des questions quand même.
CITATION L'Inde prépare de nouveaux PA et les MiG-29K qu'elle a sont déjà vieux, sans compter en nombre insuffisant pour ses futures PA.
T'as vu leur PA ?

Le Viraat est vieux en effet et n'embarque des STOL. Le Vikramaditya est une arnaque et il est configuré pour les Mig-29 et Su-33. Aucune raison qu'ils ne l'équipent de rafale. Quant au Vikrant il n'est pas fini et rien ne dit qu'il sera une réussite. A mon avis cela sera plutôt l'inverse. Et quant à l'équiper de rafale, j'en doute. Rien ne l'interdit mais il ne faut pas oublier qu'il prends de la place dans un PA. Son aile delta n'est pas pliable. Le Mig-29 est bien moins bon mais prends moins de place. Et leurs pilotes seront déjà formés sur cet appareil. En plus comme le dit Everett, ils veulent développer leur industrie aéro. Perso je me fais pas de souci avec le tejas. Mais à terme, d'autres projets pourraient voir le jour. L'Inde ne sera peut-être pas longtemps un marché pour l'export. La chance de Dassault serait d'arriver à vendre les versions "terrestres" de l'avion. Une décision semble se rapprocher. Mais le risque est grand que le contrat échoue ou qu'on le vende à perte.
CITATION Sauf que le coût de développement d'une version monomoteur serait énorme (nouvelle cellule, nouveau réacteur) et augmenterait de facto le prix d'achat de cette version à un prix semblable voire supérieur à celui du Gripen NG, mais sans l'AESA, sans les avioniques modernes, avec des performances inférieures. Donc perdu d'avance.
Ça il fallait le prévoir avant. Forcé de constater que Dassault n'a pas prévu la fin de la guerre froide et la réduction des budgets militaires en Occident ni n'a fait d'étude de marché auprès de ses client habituels. Le Mirage 2000 avait encore du potentiel. Même le Mirage F1 en avait. Les derniers projets de modernisation pour le Maroc en faisait un avion très correct. Pour des petits pays, la vente de Mirage F1 de l'armée de l'air rétrofité est toujours une possibilité (enfin il ne nous en reste plus beaucoup).

Le 2000 restait un bon compromis. On a continué à en vendre après les années 2000. Preuve qu'il y avait un marché. Les USA continuent bien à vendre des F16. La cellule de ce dernier remonte à la même période ...
CITATION Alors refourguons des Mirage 2000-5 ou -9 à pas cher et puis basta.
Je suis d'accord. A l'exception que nous n'avons pas de 2000-9. Que nos 2000D, nous les utilisons toujours. Et les autres: 2000C sont presque tous sorti d'inventaire et 2000-5 il n'en reste qu'une poignée.
CITATION J'ai jamais prétendu que c'était facile de le vendre, mais on ne va pas développer un chasseur sur mesure à bas prix pour tous les clampins de la planète : trop cher et marché complètement saturé entre le F-16, le Gripen, le MiG-29 et les nouveaux appareils chinois.
Moi je pense que le marché on l'avait, tout comme l'avion. Développer un avion de complément maintenant c'est mort. Le 2000 continuait à se vendre, il fallait se le garder en complément et le moderniser. Je ne sais pas jusqu'à quand cela aurait pu durer, mais cela n'aurait pas fait perdre beaucoup d'argent (l'avion existant déjà, les crédits étaient bien moins importants et les innovations technologiques du rafale pouvaient être utilisées). Par contre cela aurait fait vivre des ouvriers et des ingénieurs. Ce qui est je le rappelle, le but.
CITATION On est plus proche des 10 000 euros, maintenant. A terme, on vise les 8000. Les premiers Rafale étaient très très onéreux en coût d'utilisation, situation classique qu'on retrouve avec les autres avions avant qu'ils ne soient produits en série et généraliser au sein de l'armée utilisatrice
8000 j'en doute. Après, impossible de comparer avec les autres pays, les méthodes de calculs ne sont pas claires. C'est un peu comme les chiffres du chômage.
CITATION J'ajoute qu'avoir un monoréacteur, c'est un gros inconvénient. Si le moteur lâche, t'es tout simplement dans la mouise. A contrario, un bi-réacteur te garantie encore la stabilité, et donc, de garder le contrôle de l'avion.
Oui et non. Oui dans l'absolu. Mais un bon réacteur, il tombe rarement en panne, surtout s'il est bien entretenu. La plus part des pannes sont imputables à la conception du réacteur. Certains réacteurs sont moins fiables que d'autres. Le M53 du Mirage 2000 semble avoir causé pas mal de problèmes. Celui du F16 moins.

Enfin non car un biréacteur peut aussi se vautrer. Bien souvent, les crash sont dus à des erreurs de pilotage. Désorientation spatiale, collision en vol, mauvaise trajectoire ...
CITATION Le problème c'est que dans l'aéronautique militaire, les produits proposés aux clients sont des produits finis, imposés, ne laissant que peu, voire, aucune place à la personnalisation.
Pourtant si. Le Mirage 2000E est la version export. L'appareil est toujours articulé autour d'un radar RDM (ce qui pourrait très facilement être remplacé par du RDY si l'on en croit cette brochure faisant la pub pour la modernisation des Mirage F1)
Image.
Mais tout le reste est installé selon les besoins du client. C'est pareils pour les autres pays. Il y a beaucoup de latitude. Certes cela concerne l'équipement du chasseur et non la conception de celui-ci. Mais la cellule à rarement besoin d'être changée ...
CITATION HS, mais pourquoi on n'améliorerait pas nos Mirage 2000-5 et D et les mettre au même standard que les EAU ? Le LB 2013 a réduit la cible de Rafales à 225 (dont 180 pour l'AA) et le reste sera quelques versions D et -5 qui resteront en service jusqu'en 2028-30. C'est une idée intéressante qui, je pense, doit cogiter dans la tête de quelques personnes à la DGA.
J'ai bien peur que notre armée soit le dernier souci de notre gouvernement depuis presque 10 ans maintenant.
Dernière modification par brian norris le 08 janv. 2014, 00:03, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Rufus Shinra »

Je ne crois pas que ce lien ait été publié. Certes un peu vieux, en anglais, mais sympa quand même à lire : le test du Rafale par un ancien pilote d'essai pour une des revues d'aviation les plus prestigieuses :

http://www.flightglobal.com/news/articles/...-rafale-334383/
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Everett »

Merci Rufus, la page me disait vaguement quelque chose... ^^
Je comptais revenir sur le topic pour poster quelques tableaux comparatifs (venant de DSI) sur différents appareils. Le dernier mensuel évoque la question du renouvellement de la flotte de F-16 belges à l'horizon 2020. Le numéro est pas mal.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

Message non lu par Everett »

Le Rafale franchit une étape importante en Inde


Les Echos | 10/03 |

Dassault et ses partenaires locaux, HAL en tête, ont conclu l’accord de transfert de technologie. Le sort de la vente des 126 Rafale est désormais dans les mains du prochain gouvernement.


Image
Dassault et ses interlocuteurs industriels indiens on conclu récemment l’accord de transfert de technologie qui constitue le cœur du contrat de vente de 126 Rafale à l’Inde en cours de négociation.


La vente des 126 Rafale à Inde vient de franchir une étape importante, à défaut d’être décisive. Dassault et ses interlocuteurs industriels locaux, au premier rang desquels Hindustan Aeonautics Limited (HAL), on conclu récemment l’accord de transfert de technologie qui constitue le cœur du contrat en cours de négociation.
L’information a été dévoilée il y a une semaine par la télévision locale NDTV , mais est passée relativement inaperçue, en France notamment. « Il y a eu un accord sur la répartition des tâches, qui fait quoi, comment et surtout qui est responsable. Il a été soumis au gouvernement indien », confirme-t-on aux « Echos » de source proche.
Début février 2012, le Rafale a remporté l’appel d’offres de New Delhi portant sur l’achat de 126 avions de combat, destiné à remplacer les escadrons de vieux Mig. Boeing, Lockheed Martin, Eurofighter, Saab, Mig, Soukhoï et donc Dassault : la compétition a vu le gratin de l’aéronautique de combat s’affronter. Elle a donné lieu à des tests très poussés de chacun des appareils dans le désert au dans l’Himalaya. Même si elle n’a jamais été complètement corroborée, la somme en jeu donne le vertige puisqu’on on évoque un contrat de plus de 10 milliards de dollars.

« Boulot de dingue »

Dans son appel d’offres, New Delhi a imposé que du 19e au dernier Rafale, soit 108 des 126 exemplaires prévus, la production et l’assemblage se fassent en Inde, ce qui suppose que l’industrie locale monte en cadence progressivement en terme de savoir-faire (les 18 premiers sortiront de l’usine de Mérignac, ce qui représente un an et demi de production aux cadences actuelles).

Dans un en entretien à Europe 1 le 19 février , Laurent Collet Billon, le délégué général pour l’armement, avait indiqué mi-février que la liste des entreprises sous-traitants de HAL avait été arrêtée. Un pas de plus a donc été franchi depuis, avec cet accord de partage des tâches industrielles entre Dassault et HAL. « Ca a été un boulot de dingue et c’est pour cela a pris deux ans. On est descendu jusqu’à la vis de 4 », toujours de la même source.


Pourvoir d’achat réduit

Selon NDTV, le radar du Rafale sera construit par Bharat-Electronics Ltd (BEL) à Bangalore par exemple. Dassault s’inquiétant de la coordination entre BEL et HAL, ce dernier aurait accepté d’installer une unité de fabrication à côté de celle de son partenaire. Les deux gouvernements travaillent par ailleurs à un accord d’Etat à Etat certifiant que l’avionneur tricolore assurera la fourniture et l’entretien des Rafale pendant 40 ans.
Cette étape franchie, rien ne devrait se passer maintenant d’ici aux élections législatives de mai. C’est le gouvernement qui sortira des urnes qui décidera du destin de ce contrat pharaonique. A priori, il y réfléchira à deux fois avant de remettre en cause tout ce qui a été négocié sous l’égide de son prédécesseur. Mais rien n’interdit non plus qu’il le fasse quitte à repousser de nombreux mois la conclusion de l’affaire, d’autant le pouvoir d’achat du ministère indien de la défense s’est considérablement réduit.

Contacté, Dassault n’a pas souhaiter commenter.
lebreton
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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CITATION Dans son appel d’offres, New Delhi a imposé que du 19e au dernier Rafale, soit 108 des 126 exemplaires prévus, la production et l’assemblage se fassent en Inde
et
CITATION à un accord d’Etat à Etat certifiant que l’avionneur tricolore assurera la fourniture et l’entretien des Rafale pendant 40 ans.
J'ai du mal à comprendre ces phrases: d'un côté ils veulent un transfert de technologies (donc on construit seul) et de l'autre ils veulent que Dassault continue de réparer les avions qu'ils n'auront pas construit (même si j'imagine que des ingénieurs de Dassault seront en Inde pour superviser les constructions).

Et ils répareront où? En Inde?
Everett
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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La France va produire et assembler 18 Rafale à Mérignac. Ensuite, les 108 autres seront construits en Inde, c'est-à-dire que l'ensemble des pièces sera fabriqué en Inde et directement utilisé pour l'assemblage final des avions.

Enfin, en guise de S.A.V, la France s'engage à participer aux mises à jour des Rafales indiens et de la fourniture de composants pour l'entretien (livrés et présentés sous forme de kits), c'est donc un soutien matériel.

Simplement, le transfert de technologies offrira la possibilité à HAL et à ses sous-traitants de développer un hypothétique futur aéronef national. Mais disposer d'une technologie, c'est une chose, la comprendre et savoir l'utiliser c'en est une autre.
Dernière modification par Everett le 11 mars 2014, 11:21, modifié 1 fois.
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Re: Il était une fois... le Rafale à l'export

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Le Rafale sur la piste d'envol au Qatar ?


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latribune - 28/05/2014

Le 23 juin le nouvel émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, pourrait annoncer lors de sa visite à Paris avoir sélectionné le Rafale.


Le 23 juin pourrait être une date très importante pour le Rafale. Pourquoi ? Le nouvel émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, devrait venir ce jour-là à Paris, selon des sources concordantes. Il pourrait annoncer à cette occasion avoir choisi l'avion de combat français et entrer en négociations exclusives avec Dassault Aviation dans la foulée. C'est ce que toute la filière industrielle aéronautique militaire tricolore espère. Tout comme le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a bâti la loi de programmation militaire (LPM) sur un contrat export de l'avion de combat et François Hollande, qui vont dérouler le tapis rouge au cheikh Al Thani durant son séjour.

D'autant qu'actuellement il souffle un vent d'optimisme dans les rangs des industriels de la filière, sondés ces derniers jours par La Tribune. "Tout est prêt, il suffit que Qatar appuie sur le bouton", assure l'un d'entre eux. Et de préciser qu'une année environ sera nécessaire pour finaliser un contrat beaucoup moins complexe que celui négocié en Inde.

Reprise des négociations en mars

Les discussions entre la France et le Qatar avaient repris depuis le mois de mars après une période où Doha avait mis en suspens ce dossier. Durant trois mois environ, les Qataris n'avaient plus donné signe de vie sur le Rafale. Pour autant, à Paris, durant cette période, les industriels et les étatiques ne semblaient pas trop inquiets par ce silence. "Il faut s'inscrire dans la durée avec Doha, ils ont leur propre tempo", expliquait-on à "La Tribune".

Et c'est en mars que les Qataris ont finalement repris langue avec le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran) en posant de nouvelles questions sur l'avion de combat. Notamment sur le prix de l'appareil selon le volume d'une éventuelle commande (12, 24, 36, 72 Rafale) afin de mieux cerner la structure de coûts de l'avion de combat.

72 avions de combat

De douze appareils - des Mirage 2000-5 -, le Qatar voudrait augmenter sa flotte d'avions de combat à 72, dont un premier lot de 36. En tout cas c'est que Doha souhaitait l'été dernier. Un client qui a de toute façon les moyens de s'offrir 72 avions de combat. Dans ce cadre, l'émirat avait envoyé en août dernier un appel d'offres (Request for Proposal) à trois candidats : Dassault Aviation, Lockheed Martin et le consortium Eurofighter. Selon un calendrier informel, le Qatar devait choisir un fournisseur pour un premier lot de 36 appareils d'ici à la fin 2013 et entrer ensuite avec ce constructeur en négociations exclusives. Dassault Aviation tenait la corde pour ce premier lot.

Mais le calendrier a dérapé en raison, notamment, du jeu étrange des Américains. Mi-septembre, Londres, qui propose Eurofighter Typhoon, et Paris, qui soutient le Rafale (Dassault Aviation), avaient rendu leur offre conformément au calendrier fixé par Doha. Mais pas Washington. Du coup, les deux enveloppes contenant les offres du consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica) et de Dassault Aviation ont dormi plusieurs mois au fond d'un coffre avant d'être décachetées… une fois la réponse des Américains réceptionnée par les Qataris. Et curieusement, les États-Unis n'ont finalement pas proposé le F-35, selon des sources concordantes.

Le pari de l'export de Jean-Yves Le Drian

Dans la construction de la LPM, l'export du Rafale est un pari pour Jean-Yves Le Drian. Non pas qu'un contrat soit inaccessible. Loin de là. Mais quand sera-t-il signé pour libérer des marges de manœuvre pour le budget de la défense ? Bien sûr tout le monde pense à l'Inde, qui pourrait achever les négociations avec Dassault Aviation en 2015. New Delhi a choisi le Rafale en janvier 2012 après un appel d'offres portant sur 126 appareils et une option de 63 avions supplémentaires. Et pourquoi pas le Qatar qui pourrait choisir un standard proche du Rafale français. Il est d'ailleurs très possible que la France associe le Qatar au développement de l'appareil dans le cadre d'une coopération plus large et très étroite entre les deux pays.

Bref, le ministre a fait un sacré pari en inscrivant la livraison de seulement 26 Rafale sur 2014-2019. Le ministère peut-il réduire le nombre de livraisons de l'avion de combat fixé à 11 appareils par an, soit autour de 1 milliard par an ? A priori, non sauf à s'exposer à des pénalités très lourdes. "Le contrat stipule la livraison annuelle de onze Rafale, avait rappelé l'automne dernier le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. C'est la cadence minimale fixée au regard de la continuité industrielle et de la capacité des fournisseurs de Dassault à produire les équipements nécessaires".

26 Rafale livrés entre 2014-2019 à l'armée de l'air française

La LPM assure la livraison de 11 Rafale en 2014 et 2015. Après, c'est le pari de l'export qu'avait déjà fait la précédente majorité avec seulement quatre avions livrés en 2016. Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, avait estimé que les premiers Rafale pourraient être livrés à l'Inde trois ans après la signature du contrat. Soit en 2018 si le contrat est signé en 2015. Enfin, si les prévisions de la LPM en terme d'export n'étaient pas au rendez-vous, le ministère a prévu fin 2015 un rendez-vous pour la réactualiser si nécessaire. Soit une clause de revoyure.
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