
2 - Parodie des séries TV
L'épisode Wormhole X-Treme, de par son ton décalé, se veut être une parodie de l'univers des séries TV, et notamment des séries de science-fiction. Les scénaristes se jouent donc de nombreux clichés répandus à ce sujet. On notera aussi quelques références à des séries pionnières qui ont permis au genre d'exister auprès du grand public.
La première parodie commence dès que O'Neill arrive sur le lieu de tournage de la série avec une scène entre le régisseur de plateau et Martin : « So you think aliens eat apples ? Why not ? They speak English ! » signifiant « Donc vous pensez que les aliens mangent des pommes ? - Pourquoi pas ? Ils parlent bien anglais ! ».

Cette phrase anodine en apparence relève une caractéristique commune à bon nombre de séries de science-fiction : l'anglais comme langue universelle. Certaines productions introduisent des éléments permettant d'expliquer cette situation, d'autres non.
Une série de science-fiction s'appuie sur des concepts plus ou moins nébuleux pour certains, comme le montre les citations suivantes : « So, three shots disintegrates them. I'm going to pretend you didn't say that, because that is quite possibly the stupidest thing I've ever heard you say » = « Martin : Et si trois coups les désintégraient ? Peter DeLuise : « Écoute, je vais faire comme si je n'avais rien entendu car il s'agit de la chose la plus stupide que tu ais dite depuis que tu es là ». Ici, ils se moquent du fait que trois coups de Zat'nik'tel désintègrent un ennemi (cet aspect sera abandonné ensuite dans SG-1).
« Matter can only move one way through an open wormhole. », qui est une réplique se moquant cette fois-ci du passage à sens unique dans un vortex ou un trou noir ou encore la réplique « Because you're "out of phase". So, how come I don't fall through the floor ? ». « Vous pouvez traverser les objets et les murs car vous êtes hors phase » - « Alors comment ça se fait que je ne traverse pas le plancher ? » qui là se moque ouvertement des incohérences de certaines technologies.

Un des nombreux thèmes faisant débat dans les communautés de fans est la source d'inspiration des scénaristes. L'épisode apporte quelques éléments de réponse via les dialogues notamment lorsque O'Neill révèle la vérité sur le programme SG-1 à Martin, celui-ci répond : « Is this a pitch ? It's not bad, if we just add a twist. Why don't you type up what you have, and I'll take a look at the coverage on it. No promises... », « C'est un scénario ? Ce n'est pas mauvais, il faudrait rajouter une petite touche. Pourquoi ne pas m'écrire ce que vous avez, je tâcherai d'y jeter un œil. Je ne promets rien. »
Les auteurs ne donnent jamais leurs méthodes pour trouver leurs idées comme le précise Martin : « Never ask a writer where he gets his ideas. In truth, we don't know » « Un auteur ne dit pas où il a ses inspirations. En vérité, nous n'en savons rien » et « We could always go back to the way it was in the script » « On pourra toujours revenir à ce qu'il y avait dans le script », mais aussi par le livre « Dust Off That Old Screenplay and Sell It! » « Dépoussiérer un vieux scénario et le vendre » qui explique les clés du succès.

Il arrive que des conflits apparaissent entre le réalisateur et les personnes en charge des effets spéciaux, dus à une incompréhension mutuelle. Cette situation se trouve dans la petite scène de comique de répétition durant laquelle le producteur (Peter DeLuise) essaie tant bien que mal de faire comprendre qu'il veut une explosion plus grosse.

L'une des complaintes récurrentes de la part des divers départements est le manque de budget, ici ce sont les effets visuels qui en pâtissent comme ce dialogue entre Martin et le producteur : « We're gonna see it in their reactions. It's like... Oh my God, look at that ship, it's... indescribable. » se traduit « On ne verra pas le vaisseau, on filmera la réaction des gens : Oh mon dieu, regardez ce vaisseau, il est indescriptible. »

Afin de coller à la réalité, beaucoup de séries engagent un consultant. Ceci est d'autant plus vrai pour les séries qui traitent de sujets liés à l'armée américaine notamment. Hélas, ces conseils ne sont pas toujours écoutés : « He's the new Air Force technical advisor. He doesn't know he's not supposed to say anything yet. » « Il s'agit du nouveau consultant de l'Air Force, il ignore encore qu'il ne doit pas se mêler de la conversation. »
Un des clichés, erroné comme le prouve le palmarès de Stargate SG-1, du genre de la science-fiction est qu'il n'obtient des récompenses uniquement pour la qualité des effets visuels: « We're gonna win an Emmy for this! Visual effects category. », « On va gagner un Emmy Award pour ça, catégorie effets visuels. » ou encore avec le producteur qui demande : « Okay, show of hands, who here has won a CableAce award ? ». « Bon allez on lève la main, qui a gagné le prix de la meilleure série ? »
Le rôle des producteurs d'une série échappe bien souvent au reste de l'équipe. Pourtant, il est assez simple et peut se résumer par l'un des derniers dialogues de l'épisode entre Brad Wright et Michael Greenburg :
« Cool special effect.
I've seen better.
We'll fix it in post.
Yeah, so, you think we'll get 18 in? »
=
« Cool comme effet spécial.
J'ai vu mieux.
On arrangera ça en post-prod.
Ouais bon, tu penses qu'on aura fini pour 18 heures ? »