[Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

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AuBe in Arcadia
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par AuBe in Arcadia »

Dernier message de la page précédente :

Un bel étalage de termes techniques. Si je peux cependant me permettre un conseil, attention à ne pas trop en faire : là, tu es à la limite du listing encyclopédique indigeste.
Bon, je ne prône pas l'élagage à la barbare (le texte est court, donc le sentiment "oh, du technoblabla empilé pour épater la galerie" n'a pas trop le temps d'émerger). En revanche, j'ai noté au moins une explication qui n'a pas lieu d'être :

Le "Monge, bâtiment de la Marine nationale spécialisé dans le suivi des corps célestes artificiels en orbite de la Terre".
On n'est pas à une conférence de présentation des forces armées pour les étudiants, ici. J'espère bien que tous les types qui participent à cette réunion savent ce qu'est le Monge. Et en conséquence, il est inutile de les prendre pour des idiots en leur redonnant la définition de la mission de ce navire. Si tu veux absolument caser ce qu'est le Monge, je te suggère une note de bas de page - en plus, ça permettra d'alléger un peu le texte. ^^
(pour des conseils de pros sur le même sujet, je te renvoie à cette page, notamment le paragraphe 'Dialogue').

Oh, et à propos, c'est "Atlantique 2". On n'a plus d'Atlantic.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

@Aube

Merci du com.

C’est vrai que les dialogues sont lourds. Là ou j'ai du mal, c'est quand je commence le dialogue. A partir de là je n'arrive plus à le fermer pour partir sur de la narration. J'ai du mal a décrire des dialogues sans les faire. A décrire ce que se dirait deux persos sans retranscrire mot à mot leurs paroles. Du coup ça me fait certains dialogues inutiles ou indigestes.

Pour l'aspect catalogue, il était voulu car j'avais dans l'intention de montrer une réunion ou les membres décortiquent un évènement. Je ne sais pas si c'est comme ça que ça se passe vraiment, mais j'aimais bien l'idée de montrer les réflexions des militaires et scientifique en dehors de l'intrigue principale.

Sinon je rectifie pour Atlantique, je savais qu'il y avait les deux orthographes, mais j'ai pas vérifié la version.

@Sheppard 26

Ouais c'est bizarre. Je vais héberger les liens à nouveau quand j'en aurai le temps.

edit: 400 ème message de la fic
Dernière modification par brian norris le 14 mai 2012, 23:10, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par SG-Pingouin »

Bon ... Ma patience à des limites : à :cry: quand le prochain episode ? :cry:
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

CITATION (SG-Pingouin,Samedi 26 Mai 2012 22h06) Bon ... Ma patience à des limites : à :cry: quand le prochain episode ? :cry:
J'ai encore des partiels jusqu'à mardi. Je travail quand même sur ma fic, et j'espère sortir le chapitre 12 le plus vite possible. Mais je n'ai pas de date précise.

Pardon de vous faire attendre.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par sheppard26 »

T'inquiète pas pour l'attente, tu as autre chose à faire et d'autres priorités et c'est bien normal.
Une fic, c'est bien mais c'est pas forcément ça qui t'aidera dans ton boulot (malheureusement).
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par SG-Pingouin »

CITATION (brian norris,Samedi 26 Mai 2012 23h32) Pardon de vous faire attendre.
Ne t'inquiète pas ! Prends ton temps . Tant que la qualité reste égal aux précédants épisodes ... sa me va ! :lol:
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Pour la peine, voici un bonus ^^

Je tiens à dire que les bonus font partie de l'histoire générale. Je pense que vous comprendrez avec ce chapitre X2 qu'une intrigue se met en place. J'en dit pas plus. Sinon je vais avancer au maximum le chapitre 12 (difficile de s'y repérer je sais, désolé. Si vous avez un doute, tout est indiqué sur la page de garde. Les chapitres "normaux" et les bonus.).

Un peu d'appréhension pour le prochain chapitre 12 qui est exigent au niveau de la cohérence militaire ( la marine si chère à Aube In Arcadia) mais aussi stimulant car il termina l’épopée égyptienne de la fic.

En attendant, voici donc le deuxième bonus de la fic Stargate: L'Odyssée de la Terre.

PS: Les opinions et paroles des différents personnages se sont pas les miennes. Et il n'y a aucun message politique, religieux ou autre présent dans ce chapitre. Il s'agit d'une fiction originale, qui ne se base sur aucun fait réel ou personnage existant.

Bonne lecture ^_^


Chapitre X2 : Accident Révolutionnaire


Le café froid ce n’était vraiment pas sa tasse de thé. C’était sa sanction pour être sorti fumer dehors. Le temps qu’il puisse quitter la salle de réunion et allumer sa cigarette, son gobelet avait refroidi, le liquide noir avec. Tant pis pour le général Mande. Cette journée était infructueuse et il le savait. Il n’y avait rien à faire. Ces scientifiques avaient raison. Cette idée de missile était autant ingénieuse qu’une Ligne Maginot s’arrêtant aux portes de la Belgique. Il espérait sincèrement que les aliens ne reviendraient pas de sitôt.

La porte s’ouvrit sur sa gauche. C’était le directeur Challard qui lui aussi sortait assouvir son vice. L’homme de science salua de manière non conventionnelle le général par politesse, ce qui montrait bien plus de sincérité que l’ensemble des protocoles militaires. Challard n’avait pas de feu et le général s’en était très bien rendu compte. Le prêt de son briquet était idéal pour lancer la discussion.

-Merci mon général.
-De rien. Vous savez monsieur Challard, je veux bien vous croire pour tout à l’heure. Mais nous devons mettre les chances de notre côté. Je n’ai pas pu joindre Matignon directement mais le chef d’état-major m’a garanti que l’idée de radar embarqué sur des satellites en orbite de la terre et de la Lune serait tentée.
-Ça ne marchera pas mon général.
-Ah bon ? Vous n’aviez pas le même discours il y a tout juste deux heures.
-Je sais. Je n’avais pas d’autres idées et tant qu’à faire, autant que mon équipe avance sur quelque chose.
-Pourquoi pas les missiles ?
-Et pourquoi ne pas nous donner ce que nous demandons ?
-C’est-à-dire ? reprit le général Mande surpris.
-Nous avons besoin de modifier les propulseurs de nos engins. C’est nécessaire. Et il me semble que là-dessus, nous n’avons pas tout à notre disposition. J’ai demandé à l’état de nous octroyer les avancées de tous (il appuya sa voix sur ce mot) les projets susceptibles d’être utile.

Les sous-entendus du scientifique se faisaient plus nombreux. Il avait un peu peur de dévoiler des choses qui pourraient être compromettantes. Mais l’urgence de la situation et le danger que représentaient à présent les wraiths dans son esprit l’empêchait de dormir. Il se réveillait toutes les nuits en sueur en prenant la peine de s’assurer que sa femme et ses enfants étaient en sécurité. La paranoïa n’était plus possible.

-Et ce n’est pas le cas ? supposa le général.
-Non. Je sais grâce à certains de mes contacts dans le domaine nucléaire que la France via le CERN a fait une grande découverte scientifique. Mais impossible de savoir laquelle.
-Vraiment ?
-Oui et l’état fait mine de ne rien savoir. Pourtant des gens en Suisse parlent « d’Accident Révolutionnaire ».
-Accident Révolutionnaire ?

Cela rendait inquiet le militaire. Ces termes étaient tous les deux synonymes de mauvaises choses. Qu’entendaient-ils par accident ? Par révolutionnaire ? Qu’avaient dit ces hommes à Challard ? Ou bien était-ce lui qui divaguait. C’était la thèse la plus plausible.

-Vous mentez monsieur Challard, reprit le général Mande sur un ton accusateur. Ce sont des sottises et vous me faites perdre mon temps. Nous n’avons pas de temps pour ce genre de théories du complot.
-Et bien si vous ne me croyez pas, menez votre enquête ! cria l’homme à bout de nerf avant d’ouvrir la porte et d’ajouter. Vous verrez général que quand l’état veut jouer solo, il le peut.

Challard s’en alla sur cette déclaration qu’il espérait suffisamment choc pour faire réagir le haut gradé. Du coup Mande éprouvait des doutes. Pourquoi un homme si réputé tomberait-il dans des théories loufoques ? Pouvait-il exister des « choses » secrètes ? Oui assurément, mais de quelle nature ? Si c’était des évènements relevant d’affaire politico-judiciaire, il ne voulait surtout pas s’en mêler. Mais force était de constater que la situation ne s’y prêtait pas.

Motivé par cette intrigue, il décrocha son téléphone qu’il savait sécurisé et chercha à rentrer en contact avec le chef d’état-major des armées. Le personnel militaire le plus haut gradé du pays. Après plusieurs minutes d’attentes durant lesquelles il fit les cent pas, il fut enfin mis en ligne avec son supérieur.

-Mon général !
-Qu’il y a-t-il Mande ? Du nouveau sur les missiles ?
-Non mon général répondit Mande mal à l’aise. Je voulais vous parler d’autre chose. J’ai discuté avec les scientifiques … et je pense qu’il serait bon que nous utilisions l’ « Accident Révolutionnaire ».

La perche était grossière mais au moins il serait vite fixé. Il connaissait son interlocuteur depuis de longues années. Il reconnaîtrait dans le son de sa voix la moindre hésitation, le moindre mensonge. Mais au lieu de ça, il eut droit à un moment de solitude.

-Le quoi ? Pardon je vous entends mal.
-L’Accident Révolutionnaire mon général.
-C’était donc bien ce que j’avais entendu souffla le supérieur d’un ton moqueur. Et utilisant alors le tutoiement comme pour humilier son subordonné. Gérard franchement, ces codes à la noix ne servent à rien dans une ligne sécurisée. Tu fais allusion à quoi au juste ?

Le général Mande comprenant que c’était peine perdue et qu’il était temps qu’il arrête d’être ridicule botta en touche par une note d’humour. Son supérieur rigola quelques secondes avant de reprendre son sérieux et d’engueuler gentiment son subordonné. Le déranger pour un canular n’était vraiment pas la meilleure chose à faire. Mande raccrocha et fut encore plus de mauvaise humeur qu’avant d’avoir fumé. Pour la peine il grilla une énième cigarette.




Le CEMA avait reposé le combiné. Ce canular n’était vraiment pas le bienvenu. Il bossait dur sur la réorganisation des forces armées suite à la Bataille d’Ouessant. Il fallait s’assurer du secret de cet affrontement éclair. Il fallait aussi pouvoir disposer des troupes pour un éventuel prochain combat. Ce qui n’était pas facile avec le groupe aéronaval qui repartait tout juste d’Italie et avec cette mission d’enquêtes en Lorraine. Et dire qu’il n’avait pas de droit de regard sur ces enquêtes. Comment pouvait-on mettre de côté la hiérarchie militaire ? La DGSE s’occupait de l’affaire. C’était donc l’armée et non l’intérieur qui était au travail. Il n’y avait aucune raison de mettre de côté la plus haute autorité militaire.

Le premier ministre se comportait comme un despote. Laissant le champ libre à un groupe militaire hétéroclite dirigé par un militaire de seconde zone. Non mais Dumarchais franchement ! Pensa, écœuré, le chef d’état-major de l’armée. Il n’aimait vraiment pas le général Dumarchais. Un petit con prétentieux et ambitieux se disait-il. Un sale emmerdeur qui fait de la politique sur le terrain. Son passage au Liban avait laissé des traces dans l’armée. Le mettre responsable du travail d’enquête suite à ce bordel monstre était une insulte pour ce fier militaire qu’était le CEMA.

Un colonel vint dans le bureau du général, sans prononcer un mot, pour déposer un dossier. Voyant la colère dans les yeux de son supérieur, il s'hasarda à le questionner.

-Un problème mon général ?
-Non rien Gilbert. (c’était le nom de famille du colonel) C’est Mande qui fait n’importe quoi. Il m’appelle pour des blagues.
-Salaces mon général ? demanda le colonel. Il tentait de se montrer innocent mais le CEMA savait bien que le colonel voulait juste connaitre la dite blague en question.
-Rien qui vous intéresserait colonel, lui dit-il solennellement.

Le colonel était déçu, le général le voyait bien. Il mit fin au suspense.

-Des faux codes dans le genre Corned-Beef.
-Oh il est marrant ce film reprit en rigolant le colonel Gilbert.
-Et Accident Révolutionnaire ça vous fait marrer ? lança nerveusement le CEMA qui désirait reprendre son activité.
-Euh non mon général. Pardon mon général. Je me remets au boulot.
-Parfait Gilbert. Prévenez-moi quand sera réglé le départ de la 12F pour le PA.
-Bien mon général.

Le colonel avait déjà tourné les talons et s’en allait vers son bureau. Une fois arrivé, il referma la porte à clé et ouvrit un tiroir fermé lui aussi à clé. Il le vida sur son bureau en faisant le moins de bruit possible. Il n’y avait pas de caméra de surveillance dans son espace de travail. Il n’y avait pas non plus de fenêtre. Son visage avait changé. Il paraissait concentré, voir préoccupé. Ce qui tranchait avec son attitude dans le bureau de son supérieur.

Une fois vidé, il retourna le tiroir et souleva une fine blanche de bois de ce qui était un double fond. De là il sortit un téléphone potable et sa batterie d’un sachet en plastique. Sans aucun scrupule vis-à-vis de ce qu’il s’apprêtait à faire, il mit en route l’appareil et composa un numéro uniquement inscrit dans sa propre mémoire.




Au bord de sa piscine il faisait bon. Très bon. C’était l’avantage du midi. Du beau temps plus souvent que partout en France. A part la Corse, il n’y avait pas mieux. Assis dans sa chaise longue en plastique sous un parasol, il dégustait quelques bugnes finement préparé par un boulanger qu’il désignait comme un pur artiste. Un homme attaché aux traditions. Un vrai français. En opposition à ceux qu’il estimait être indignes des couleurs nationales. Un discours extrême pour une personne extrême.

Répondant au téléphone en écoutant et décortiquant chaque mot de son interlocuteur, il sentait monté en lui un puissant sentiment de vengeance. C’était donc vrai ! Le secret existait. La haute hiérarchie militaire manquait peut-être de couilles pour défendre le prestige de l’armée, lui n’avait pas ce problème. Il saurait préserver sa France. Et ce n’était pas ces aliens au nom bizarre qui l’empêcherait de réparer cette injustice qui durait depuis trop longtemps.

-Que désigne ce code ?
-Aucune idée mon général répondit le colonel Gilbert à voix basse. M’est avis que le CEMA et Mande n’en savent pas non plus d’avantage. C’est quelque chose de gros, c’est sûr.
-Qui est au courant ?
-Une poignée d’hommes et de femmes probablement suggéra Gilbert.
-J’ai besoins de nom ! cria le général en écrasant le verre de pastis qu’il tenait de sa main gauche sur une table en plastique blanc.
-Et bien je crois que Mande a téléphoné depuis Biscarrosse. Il est affecté là-bas sur une concertation avec des industriels et des scientifiques de l’armement.
-Logique ajouta le général. Ça ne serait pas étonnant de la part de ces juifs du CAC40.

Le colonel Gilbert, choqué, ne répondit pas. Mais son silence le trahit. Le général en rajouta une couche.

-Bah quoi mon garçon ?

Le général n’était nullement beaucoup plus vieux que Gilbert. Mais il attachait beaucoup d’importance à se faire passer pour un patriarche près de ses hommes.

-Ces salauds nous envoient dans des guerres en Afrique pour le pétrole, le gaz, l’uranium et je ne sais quoi reprit-il. Ils se font des couilles en or. Et nous qu’est-ce qu’on gagne pour faire le sale boulot? (Cette phrase sentait le vécu, comme la suivante) Des cercueils ! Et encore ça c’est quand ils veulent bien rapatrier les corps de nos fistons. Il est temps que tout le monde paye. Je vais plancher sur cette piste de Biscarrosse. Et vous gardez l’œil ouvert mais faites pas de conneries. Compris ?
-Oui mon général, répondit Gilbert dépité.

Le général raccrocha. Il chercha dans son répertoire un numéro. Mais la boite vocale sur laquelle il tomba le refroidit. Il décida que cette recherche infructueuse était peut-être une bonne chose. La précipitation n’avait jamais été une bonne chose. Il se laisserait quelques jours pour réfléchir. Il lui faudrait ensuite faire un choix. Il lui fallait un homme de main. Il en avait deux en têtes. Deux personnes au profil différent mais au même passé. Le choix n’était pas facile. Mais ce fut vite décidé. Il chopperait ce petit salopard de Varrault et il tenterait le coup la semaine prochaine. En espérant que l’homme des forces spéciales soit enfin disponible.
Dernière modification par brian norris le 28 mai 2012, 16:37, modifié 1 fois.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par sheppard26 »

Merci pour le bonus.

C'est parti pour un petit com tout en lisant.

Pour la ligne Maginot, effectivement, on ne peut pas dire qu'elle ait servi à grand chose, mais l'avantage, c'est que tu peux la réutiliser pour ta fic. :P
Un peu obtus le général quand on lui dit qu'on lui cache quelque chose.
En même temps, c'est dur de penser qu'on peut continuer à cacher quelque chose qui pourrait nous sauver (ou au moins nous aider).
CITATION il décrocha son téléphone qu’il savait sécurisée et chercha à rentrer en contact avec le chef d’état-major de l’armée.
C'est pas le chef d'état-major des armées plutôt?

Il n'a aucun droit de regard sur cette enquête? Pourtant, c'est le CEMA qui est responsable du renseignement militaire il me semble. :annoyed:
CITATION Un petit con prétentieux et ambitieux se disait-il. Un sale emmerdeur qui fait de la politique sur le terrain.
Quel langage, voyons. ^_^

Encore des luttes de pouvoir qui risquent d'affaiblir nos chances face au déluge de problèmes posés par l'arrivée des wraiths.
Quand ce général parle de ses "fistons", il me rappelle le général Hummel qui s'empare d'Alcatraz pour les mêmes raisons dans le film Rock.

Ce petit chapitre nous (re)montre que rien n'est gagné et que l'ennemi le plus dangereux n'est pas forcément celui auquel on s'attend.

A plus.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

CITATION (brian norris,Lundi 28 Mai 2012 01h50) Au bord de sa piscine il faisait bon. Très bon. C’était l’avantage du midi. Du beau temps plus souvent que partout en France. A part la Corse, il n’y avait pas mieux. Assis dans sa chaise longue en plastique sous un parasol...
Je vois que tu ne t'es pas trompé côté climat/géographie. En nette progression, mais vas-y prudemment, on peut retomber dans l'erreur ! :P :lol:



Sheppard a parfaitement fait le tour. Je crois que c'est l'idéal ces bonus en attendant les chapitres officiels. Ca te permet de développer des points qui sont plus délicats à faire dans le récit principal risquant en effet de casser le rythme.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

@sheppard 26

hey merci du com

En effet c'est bien chef des armées. J'ai écrit un peu vite. Pour le e de sécurisée, mon correcteur m'a pas aidé sur ce coup là.

Sinon oui il y a quelque chose de louche dans l'armée. Le programme stargate est abordé différemment en France par rapport aux USA. L'armée n'a pas la primauté et les intérêts des uns et des autres sont bien contradictoires.

Pour le général de la fin, c'est le pire personnage que j'ai crée pour l'instant. Vulgaire, raciste, haineux, bref tout de l'ancien militaire corrompu radié de l'armée. Et je compte bien qu'il le reste.

@Everett

Ouais j'ai été soft sur ce coup là. Je risque pas grand chose.

Pour les bonus, ils s'inscrivent dans la fic et ils ne seront pas toujours liés uniquement à des intrigues politique sur Terre. La SF ne sera pas absente a vie ...
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par sheppard26 »

CITATION Je vois que tu ne t'es pas trompé côté climat/géographie. En nette progression, mais vas-y prudemment, on peut retomber dans l'erreur !   
Parle pas de malheur, je veux profiter un peu du beau temps avant de me retrouver enfermé à cause du boulot.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par SG-Pingouin »

Rien de tel pour nous faire patienter le temps que le prochain épisode arrive ...
Un bon zode spéciale, quand l' ennemi vient de l'intèrieur sa fait toujour plus mal , j'espère que cet aspect serra bien dévellopé car il m'a l'air prometteur !
:clap:
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Dernier chapitre en préparation. Ça va être musclé! Sortie bientôt, j'espère la semaine prochaine.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

Je pressens une armée de l'air francaise en déroute avec la nouvelle présidence :lol:
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

CITATION (Everett,Lundi 04 Juin 2012 23h40) Je pressens une armée de l'air francaise en déroute avec la nouvelle présidence :lol:
Oh lol.

Non pas d'armée de l'air française dans le prochain. Par contre de la baston ça oui. Faut finir le périple égyptien comme il se doit.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

Maintenant que tu as le temps, il faut que tu m'envoies par mp les résumés des prochains épisodes et image de présentation.
brian norris
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Bah j'en ai pas. Franchement mec je pense que c'est impossible à faire. L'écriture c'est fait de plein d'imprévus. Le scénario est arrêté certes, mais je peux pas prévoir à l'avance les dates, titres et résumés des chapitres dans le moyen terme. Je peux te filer le synopsis du chapitre 12 que je suis entrain d'écrire (au passage le titre c'est Billet retour et non Billet de retour.). Mais après ça devient compliqué. Chaque chose en son temps. L'écriture, puis la présentation. Je préfère avancer sur mes chapitres. Et puis ça fait toujours un peu spoil je trouve de mettre le synopsis d'un chapitre qui arrive plus tard. Ça me dérange pas pour le prochain chapitre, histoire de permettre aux nouveaux de s'insérer dans l’histoire, mais si ils peuvent déjà prévoir la fin du chapitre, grâce aux synopsis des futurs chapitres, avant même qu'il soit sorti, je trouve ça pas top.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Everett »

Des résumés brefs ! Comme ça, je t'enverrai la MAJ petit à petit.
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Nightwolf »

pas mal :)
Dernière modification par Nightwolf le 07 juin 2012, 03:54, modifié 1 fois.
Mon nouuveau facebook : http://www.facebook.com/cedric.scifiprod
(si tu lis cela en 2025 il n'est plus nouveau ,tu t'adaptes quoi bon sang !!!)
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par brian norris »

Après déjà mine de rien 3 mois, voici la suite de Stargate: L'Odyssée de la Terre. Si besoin, il y a un sommaire sur le premier post du topic ou sont inscrits les liens vers les différents chapitres ainsi que de cours teaser de ceux ci. Voilà bonne lecture et j'espère que vous aimerez.


Image


Chapitre 12 : Billet retour


Région d’El-Alamein – Mardi 18 avril 2013 – vers 19h


Antoine avait laissé le soin de la sépulture à Damien. Ce dernier avait appris beaucoup de choses sur l’islam en Afghanistan. Et comme la stratégie de l’armée française était de gagner le cœur des populations, le sapeur s’était déjà attelé par le passé à enterrer des soldats de l’armée nationale afghane. Kanbeï avait protesté, estimant que même si Salif méritait un dernier adieu, il fallait au groupe se dépêcher pour ne pas subir le même sort.
Le petit taxi s’était garé près d’un petit hameau. L’endroit semblait désert mais par précaution Antoine et Kanbeï étaient partis en reconnaissance laissant seul le sergent Delcourt s’occuper de la prière des morts.



Mer méditerranée – Porte-avions Charles de Gaulle


-Repos !


Tonna Pierre Parizot, le commandant du PA. Il n’avait eu que peu d’informations sur la mission en cours. Jusqu’au dernier moment les ordres étaient restés secret défense. Même le briefing de ses pilotes, ses propres enfants pensait-il, était affecté par une personne extérieure au bâtiment. Rompant les codes de la marine. Dans la salle de briefing du porte-avions se trouvaient une petite dizaine de personnes triée sur le volet. Huit pilotes dont quatre de chasses et les chefs d’équipe d’armement se trouvaient présent. Un rétroprojecteur informatique diffusait déjà dans le dos du commandant Parizot et de son invité les premiers détails de la mission. Le pacha présenta cet intermédiaire avant de se tapir dans un coin.


-Bien voici le lieutenant de vaisseau Le Guelen des forces spéciales. Elle a reçue l’ordre de vous briefer sur cette mission à haut risque. C’est à vous.
-Merci mon commandant. Bien comme vous le savez la Terre a été victime d’un assaut extraterrestre il y a peu. Depuis la France a engagé une campagne de recherche militaire dans un but préventif. Cette campagne est la plus secrète et la plus stratégique que l’on ait connu. Une équipe de spécialistes se trouvent en Egypte dans une mission de collecte d’informations à très haute valeur. Mais nous ne sommes pas les seuls sur ce coup. Un groupe terroriste de grande ampleur, probablement responsable de l’attentat de Büchel, est aux trousses de nos hommes. Il nous faut absolument ces infos. Nous avons donc pour objectif de les sauver avant ce soir. Une opération SAR (Search And Rescue) est lancée à l’heure actuelle. Des commandos du COS sur le BPC Dixmude s’apprêtent à décoller pour exfiltrer nos soldats sur place. Le dispositif est léger, deux hélicoptères Caracal indicatif Albator 1 et 2 sont mobilisés.
-C’est tout ? remarqua un pilote de chasse au premier rang.


Le lieutenant de vaisseau Thomas Bellion, pilote sur rafale de la 12ème flottille de l’aéronavale ne faisait pas mentir sa réputation de « grande gueule ». Le pilote au visage d’ange jouissait d’une très grande popularité. Adoré par les pilotes marins, détesté par les pilotes terrestres, il était de ceux né pour être chef. Son engagement au large de la bataille avait d’ailleurs bien démontré ses aptitudes. Il avait parfaitement dirigé son escadrille et avait même pu apporter un soutien déterminant à un pilote inexpérimenté et en pleine tourmente, le lieutenant Antoine Estienne.


-Capitaine pour vous répondre oui c’est léger. Pas de support d’hélicoptères d’attaque. Le support ça sera vous !
-Nous ? répliqua le pilote au regard bleu ciel.
-Le dispositif est complété par deux rafales M du porte-avions.


Les membres du groupe aérien du Charles de Gaule étaient pour le moins septique pour ne pas dire incrédule. S'engager militairement au-dessus de l’Egypte, l’une des plus puissantes nations du nord de l’Afrique, était déjà une idée saugrenue. Mais y aller avec deux avions de chasse et deux hélicoptères, relevait autant de la bêtise que du suicide. Karmen comprit qu’elle devait d’autres explications.


-Vous serez en première ligne. Nos hélicos, et vous aussi d’ailleurs, n’avez pas d’autorisation de survol. Toutefois cette absence d’accord officiel ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’accord officieux. En échange du retrait de certaines sanctions économiques, les égyptiens nous accordent un laps de temps au-dessus de leur territoire. Le jeu en vaut la chandelle, vous serez équipé d’un armement principalement air-sol.
-Et on a l’autorisation pour l’armement ? demanda Bellion
-Affirmatif.


Les militaires restaient prostrés dans leur siège. Ce n’était pas tellement la peur, bien légitime et incontournable avant un engagement, mais la stupéfaction qui les marquaient. On en était arrivé là ? Après l’attaque des wraiths tout semblait différent, sans l’être. L’attentat de Büchel, les incidents en Mer de Chine, tout était instable, la ligne jaune ne semblait plus exister. Et pourtant le monde continuait de tourner. Une semaine plutôt, il venait juste de changer de sens. Et ça, peu de monde le savait. C’était l’un des principaux problèmes des hommes de la marine qui avaient été les plus exposés à l’attaque, et au secret défense qui en suivit. Ne pas pouvoir en parler à leurs proches était une décision qu’ils comprenaient et qu’ils approuvaient. Il fallait tenir le plus longtemps possible l’existence du programme secrète. La raison première n’était pas la plus évidente, pas la plus justifiée. Le but était surtout de ne pas être l’auteur des fuites. Le secret serait bien éventé un jour ou l’autre. Mais devant l’importance du secret, il ne vaudrait mieux pas politiquement être le premier à vendre la mèche. La France défendait cette position avec une force surprenante. Allant même jusqu’à court-circuiter les hiérarchies militaires pour s’assurer du meilleur contrôle possible. La seule pilote de chasse féminine du bord ne put s’empêcher de rompre le silence de ses coéquipiers pour exprimer ses doutes.


-Lieutenant de vaisseau Hirza Benzagui, se présenta-t-elle. Excusez-moi capitaine mais l’Egypte ce n’est pas le Mali ou le Soudan. Le pouvoir politique est faible à l’inverse de l’armée qui garde un large contrôle sur le pays. Je ne sais pas avec qui vous avez conclu ce drôle marché, mais je doute que qu’il soit respecté par l’ensemble des forces militaires et paramilitaires du pays.
-Je ne dis pas le contraire. Mais nous n’avons pas le choix. Nous allons miser sur l’effet de surprise et sur ce relatif laps de temps. Nous lançons toutes nos forces disponibles dans la bataille. Le PA ne peut déployer que deux chasseurs pour aujourd’hui. Nous cherchons donc deux pilotes volontaires.
-Je le suis ! répondit sévèrement Bellion suivi d’Hirza elle aussi volontaire.


Les deux pilotes avaient pour eux la connaissance de ce genre de mission avec leur passé commun au-dessus de la Libye. Le briefing se termina par les nombreux réglages techniques propre à l’aviation de chasse, météo, plans de vol, etc. Malgré les nombreux points d’ombre sur la mission, les marins gardèrent leur essentiel professionnalisme. L’opération un Taxi Pour Tobruk était lancé. Les deux pilotes de chasse partirent s’équiper. Ne resta bientôt que le commandant Parizot et Le Guelen. Il vint l’informer que sa présence était maintenant demandée sur le pont du Dixmude. Elle commençait sincèrement à se demander si on ne l’avait pas reconverti en pigeon voyageur. Elle n’imaginait pas encore pourquoi on la demandait sur le Dixmude.



Région d’El-Alamein – Mardi 18 avril 2013 – début de soirée



Antoine était presque resté muet depuis la fin de l’attaque. Seul le court débat avec Kanbeï sur le sort de la dépouille de l’archéologue égyptien l’avait sorti de son mutisme. Mais que faisait-il là ? Avec tout ce sang sur ses vêtements, il était prix de dégoût. Il ne put s’empêcher de vomir. Une fois, puis deux. Il put enfin reprendre le pas en se lavant brièvement avec l’eau d’un puits au centre du village. Ce dernier était étrangement vide. Les rues étaient désertes et aucun bruit ne troublait la tranquillité du lieu. Ce qui ne dérangeait pas Antoine.

Mais Kanbeï, toujours sur ses gardes, ne goûtait que très peu cette accalmie angoissante. Les maisons étaient restées ouvertes comme si les habitants avaient fui. Antoine avança l’idée que les résidents avaient été motivés par le bruit des coups de feu. Damien n’était toujours pas rentré, Antoine culpabilisait de ne pas l’avoir aidé, mais il n’était pas en état. Il avait besoin de repos et surtout de calme. Il comprenait sans mal la résistance du sergent Delcourt, rompu au front afghan, mais Kanbeï ? Il n’était jamais sorti de son bureau climatisé de Tokyo, comment faisait-il pour résister si bien à la pression et à l’environnement oppressant de ce désert égyptien ? Le pilote de chasse n’en était que plus impressionné.

Le japonais se trouvait près d’une devanture d’un café. Un bouiboui rempli de chaises ici en bois, là en plastique multicolore. Kanbeï restait scotché sur un détail. Les théières semblaient encore chaudes. C’était de plus en plus menaçant à son goût. Il appela son alter ego français pour qu’il s’imprègne de la menace de ses propres yeux. Le lieutenant Estienne, assis sur le rebord du puits se leva nonchalamment pour aller rassurer son coéquipier. Le sergent Delcourt aurait bientôt terminé d’enterrer Salif et le groupe pourrait repartir dans le désert afin de s’éloigner le plus possible de la zone de l’attaque.


-Tu vois Antoine ? Ils ont tous laissé comme ça ! cria le japonais qui s’était retourné vers le français marchant vers lui.
-Mais c’est normal, comment tu réagirais si …


Le français s’arrêta au milieu de sa phrase et s’immobilisa.


-Quoi ? demanda Kanbeï
-T’entends ? J’ai déjà entendu ça quelque part.


La devinette ne continua pas plus longtemps. Le bruit caractéristique d’un hélicoptère se distinguait parfaitement à travers le son des bourrasques de vent qui balayait modestement le sol depuis le début de la soirée. Antoine chercha à déterminer la direction de l’hélicoptère. Il ne mit pas longtemps à donner son verdict, l’aéronef venait dans leur direction. Kanbeï exulta de joie. Ils étaient sauvés. L’hélico envoyé par l’armée à leur rescousse était déjà là. A mesure que le bruit s’amplifiait, le nippon cria de toute ses forces pour prévenir Damien resté à quelques pas de l’entrée du village. N’entendant pas de réponse de la part du jeune sergent, il partit en direction de la sortie avant d’être rapidement stoppé par Antoine. Il fut retenu par l’avant-bras.


-Qu’est-ce que tu fous Antoine ?
-C’est pas à nous ça !
-Quoi ? Comment tu …
-Il y a toujours au moins deux hélicos pour les missions de sauvetage. Et puis ça c’est … russe.


Ils se regardèrent droit dans les yeux au moment où surgit le Mil Mi-17 au couleur de l’armée égyptienne. Les deux fugitifs n’eurent le temps que de lancer quelques jurons dans le vide et de s’abriter à l’intérieur du café à la vitesse grand V avant que les balles ne pleuvent sur la petite court. Antoine s’abrita juste derrière la cloison droite de la porte du café, arque bouté contre un petit mur en pierre. Pendant que Kanbeï plus chanceux, mais aussi plus habile, sauta derrière le comptoir à l’opposé de la position d’Antoine, et à l’abri des tirs de mitrailleuse. Le servant de la portière droite du lourd hélicoptère d’origine soviétique balançait de courtes rafales saccadées sur la position d’Antoine. Elles touchèrent les fixations d’une large planche de bois, utilisée comme porte rabattante et comme protection solaire pour la terrasse, qui s’abattit violemment en claquant le haut du mur de pierre ou se trouvait Antoine. Plongeant une partie de la pièce dans le noir. Avant que les projectiles ne fractionnent en mille morceaux le volet de fortune. Recouvrant Antoine d’une multitude de fragments de bois.

Malgré le vacarme conjugué des pales de l’aéronef et des détonations de ses armes de guerre, Kanbeï pouvait entendre les cris d’Antoine, fixé dans son recoin sans pouvoir bouger. Le japonais n’était pas le seul à avoir entendu les tirs. Damien avait rappliqué aussi vite que prévu. Il se faufila le long des murs pour ne pas être vu. Ce que ne voyaient pas Kanbeï et Antoine de leur position, c’était les soldats égyptiens déployés par l’hélicoptère dans la cour et sur le toit du bâtiment faisant face au café des réfugiés. Étant légèrement plus haut que l’abri de fortune d’Antoine et Kanbeï, les soldats pouvaient y installer un poste de tir supplémentaire, moins élevé que l’hélicoptère avec un meilleur angle de tir. Le sergent Delcourt était horrifié, ses compagnons allaient se faire tirer comme des pigeons. Il n’avait pas le choix, il était le seul à pouvoir les sauver. Il attacha bien fort son sac sur son dos et enleva la sécurité de son SCP 70/90 acheté au marché noir. Il prit aussi la peine de replié la crosse pour plus de maniabilité dans ses mouvements.

Se trouvant à l’entrée de la place côté nord, sur la droite du café, il sprinta le long des murs en partit accroupi en essayant de ne pas se faire repérer par les soldats héliportés dans la cour près du puits. A sa grande surprise il ne fut pas troué comme une passoire le long des habitations. Passant inaperçu, il en profita pour se faufiler jusqu’à un escalier en pierre donnant sur le premier étage d’une maison située en face du café. Il enfonça la porte par un violent coup de pied et tomba nez à nez avec une famille réuni au centre d’une pièce, enlaçant ce qui devait être la grand-mère du groupe. Un enfant de moins de dix ans se détacha du groupe et vint attaquer Damien avec un bout de bois. Avec beaucoup de tact, le sapeur désarma le petit et le prit dans par le bras. Il le ramena à une femme du groupe en lui faisant signe à elle et autres de ne pas faire de bruit. Il scruta la pièce et aperçu en haut devant lui une trappe donnant sur le toit de la maison. Puis il ordonna à la famille dans un arabe simplifié de se diriger vers un coin de la pièce et de se recouvrir de drap en tout genre. De cette façon, Damien espérait bien éviter un malheur.

Reprenant enfin sa marche en avant, il se précipita vers la trappe. Il ne savait pas sur quoi elle donnait. Peut-être sur un toit juxtaposant la position ennemie, peut-être juste au niveau de celle-ci. Il n’en savait rien mais il était sûr que ses amis n’en avaient pas pour longtemps. Se hissant par la force son bras droit et de ses jambes sur les murs de la pièce il put passer la tête au-dessus de l’ouverture tout en disposant de sa main gauche, armée de son fusil d’assaut Beretta. Il effectua un rapide 360 degrés pour s’apercevoir qu’il n’y avait personne sur le toit. Ni une ni deux il se hissa complètement et rampa vers une cheminée. Il était sur un toit juxtaposant la position des soldats égyptiens. Ils se trouvaient sur un toit du deuxième étage du bâtiment d’à côté. Damien pouvait facilement grimper sur ce toit. Le mur pour y parvenir ne faisait pas deux mètres. Mais il ferait une cible facile aussi bien pour les troupes sur le toit que pour les servants de mitrailleuse de l’hélicoptère. Il remarqua qu’une corniche faisait le tour du mur par derrière. Elle donnait sur l’extérieur du village. C’était parfait pour Damien qui l’emprunta. De là il put longer par derrière la position des agresseurs et se retrouver dans leur dos.

Les agresseurs s’étaient alignés à plat ventre sur tout le toit. Mais une cage d’escalier le surplombait sur leur droite et les rendait vulnérable. Damien ne manqua pas cette opportunité. Il grimpa quelques mètres plus loin que les ennemis sur leur droite, juste au niveau de la cage d’escalier. Celle-ci, surmontée de plusieurs antennes satellites, mesurait à peu près deux mètres cinquante de hauteur. Le sergent Delcourt s’abrita le long de la paroi. Il était totalement à couvert des mitrailleuses de l’hélicoptère qui restait en surplace au-dessus de la cour. Le sergent posa son sac à terre et se lança à l’assaut de la position. Adossé à la cage d’escalier du côté donnant sur le toit ou se trouvait les miliciens, il se pencha sur sa droite pour visualiser les six hommes alignés l’un à côté de l’autre. Certains possédaient des fusils de précision Dragunov, d’autres des Kalachnikov indigènes, un terrible danger pour Damien. Il n’avait pas droit qu’à une seule tentative. Il sélectionna le mode automatique et sans déplier la crosse de son fusil d’assaut, il déchargea une longue rafale sur les pauvres soldats pris au piège. Les trois premiers touchés eurent le dos labourés par les balles tirés à courte portée. Des trois autres, deux tentèrent de se retourner vers l’ennemi, mais ils furent tous les deux victimes du crachat du fusil de fabrication italienne. Le dernier, équipé d’une AKM, eut le temps de tirer. Mais son tir non ajusté vint se loger à côté de Damien qui ne loupa pas ses dernières balles. Leur impact fit tomber à la renverse le soldat égyptien qui tomba involontairement dans la cour en contre bas.

Le premier acte était terminé, maintenant il fallait mettre l’hélicoptère hors de combat. En bas, les hommes près du puits avaient senti la chute du dernier soldat du toit. Ce dernier, à l’agonie, leur désigna la provenance des tirs. Ils se retournèrent tous pour délivrer une pluie diluvienne de balles sur la cage d’escalier qui protégeait Damien. Creusant de larges brèches dans les parpaings de la structure.

A l’abri derrière le comptoir du bar, Kanbeï avait relevé la tête après l’arrêt des tirs lui étant destiné venant de la cour. Il distingua très nettement à travers un nuage de poussière ses ennemis lui tournant le dos. Il comprit que seul Damien ou un allié pouvaient être leur cible. Ce n’était pas glorieux de tirer dans le dos d’un homme, mais ça l’était encore moins d’abattre un civil avec un fusil de sniper. Se rappelant le sort de Salif, il dégaina son pistolet et réussi à atteindre deux des soldats qui s’écroulèrent. Se trouvant maintenant entre deux feux, les miliciens au milieu de la cour furent pris de court. Ils cessèrent momentanément leur tir de suppression sur Damien pour se porter à l’aide de leur camarade et pour réajuster leur position.

Exactement ce qu’attendait Damien. Perché derrière l’amas de parpaing réduit en cendre, il se releva tel un boxer sur le ring. Son épaule gauche juchée d’un lance missile sol air de fabrication soviétique, acheté lui aussi la veille au marché noir.


-Ça c’est cadeau des libyens ! cria t-il de toutes ses forces.


Le missile, suivi d’un long panache blanc de fumée, eut tout juste le temps de s’armer avant de frapper de plein fouet la turbine gauche de l’hélicoptère. Le choc et la faible altitude de la voilure tournante ne donnèrent aucune chance à l’équipage. L’engin s’écrasa au centre de la place en tourbillonnant. Écrasant quelques soldats au passage. Les autres étant soufflés par la puissance de l’explosion des réservoirs du mastodonte.

La chaleur intense et la fumée opaque envahirent le café ou se trouvaient Antoine et Kanbeï. Ce dernier ne perdit pas de temps et sauta par-dessus le comptoir pour aller retrouver son ami toujours prostré près de la porte. Kanbeï qui commençait à suffoquer, dégagea le français recouvert de bouts de planche de bois. Il l’examina brièvement. Le crâne du français était parcouru d’un large filet de sang dégoulinant de son cuir chevelu jusque sur son épaule. Kanbeï craint le pire avant qu’Antoine ne le rassure.


-Ça va ! Ça va ! J’ai rien


Il se remit de bout avec l’aide du japonais. Antoine avait le visage noir de poussière et arrivait à peine à ouvrir les yeux. Les deux sortirent du café pour se confronter à l’enfer. Le kérosène brulé contaminait toute la minuscule place du village. Kanbeï attrapa le bras gauche d’Antoine et le guida en contournant le brasier à travers l’épaisse fumée noire. Une fois de l’autre côté du sinistre, le japonais lâcha son ami pour se lancer violemment à l’assaut d’une porte avec son épaule. Explosant les gonds de la porte, le nippon atterrit avec fracas au sol. Et cette fois ci c’est Antoine qui l’aida à se relever, retrouvant un semblant d’entrain et force. Les deux hommes traversèrent la maison et sortirent dehors, à l’opposé de la place. Alors qu’ils ne s’y attendaient pas, Damien les rejoint agilement en se réceptionnant comme un chat sur ses deux jambes. Son sac et un tas d’armes dans ses bras.


-Lieutenants, tenez !


Il leur lança à chacun un fusil d’assaut récupérés sur les corps ennemis. Puis ils se mirent en marche vers l’ouest. Le soleil se couchait au loin et Antoine ne put s’empêcher de ressortir la maxime des pilotes de chasse de la seconde guerre mondiale « toujours attaquer le soleil dans le dos ». Si d’autres troupes se lançaient à leur poursuite, il valait mieux bien les recevoir … le soleil dans le dos.



Dans le village – quelques dizaines de minutes plus tard



Il n’en revenait toujours pas. Ces incapables d’égyptiens n’avaient pas réussi à faire la peau aux français. Tout comme en Allemagne ou les chasseurs bombardiers avaient au final conduit à une cuisante défaite. Perhan allait-il devoir finir le travail lui-même ? Il y pensait sérieusement. En attendant l’habitacle de son blindé de commandement était trop étroit et trop peu spacieux pour y rester abriter.

Le souffle de l’air chaud qui s’élevait maintenant du sol après une rude journée ensoleillée se répercutait sur son visage. Celui-ci orné d’une balafre le long de la joue droite. La dernière marque visible de ses années passées. Elle ne faisait que rajouter encore plus d’agressivité à son faciès déjà peu avenant. Ne souriant pas, portant des lunettes de soleil d’aviateur et forçant légèrement sur sa mâchoire pour garder les dents bien serrées.
On lui avertit que les fugitifs s’échappaient vers l’ouest. Il ordonna aussitôt leur poursuite. Pour toucher son argent et peut-être plus, il devait s’assurer la victoire. Heureusement, les militaires/mercenaires égyptiens, mis à sa disposition la veille par les généraux du Caire, ne rechignaient pas au combat. La mort brutale et inattendue de leur commando héliporté leur donnait une énergie supplémentaire. Celle de la vengeance. Ils comptaient bien trouer de balles ces salauds d’impérialistes occidentaux. C’était devenu autant leur guerre que celle du mercenaire serbe.

La petite quinzaine de véhicules blindés de transport d’infanterie et les quelques autres véhicules légers se lancèrent à la poursuite de l’échappée du jour.



De leur côté, Antoine Kanbeï et Damien distinguaient les nuages de poussières soulevés par les véhicules lancés à leur poursuite. Continuer à marcher dans le désert qui s’étendait à perte de vue était inutile. Ils seraient inévitablement rejoints. Les droits hommes se demandèrent même si une reddition était envisageable. Très vite le souvenir de Salif vint estomper ce mince espoir.

Antoine Estienne savait qu’il n’était pas fait pour ça. Ses seules expériences en tant que « combattants » étaient ses stages de survie après une éjection en territoire ennemi. Et il ne connaissait que très bien les manières de se cacher et de débusquer quelqu’un. C’était déjà suffisamment difficile de se planquer dans la forêt des Landes pendant les exercices, ça le serait encore plus en plein désert égyptien sans la moindre végétation.

Regardant autour de lui pour chercher une idée, il s’arrêta sur une colline, surplombant légèrement les alentours à quelques centaines de mètres au nord-ouest. N’écoutant que son bon sens, il proposa l’idée de s’y retrancher au sergent Delcourt. Damien Delcourt acquiesça sans hésitations. Même si le rapport de force était totalement en leur défaveur, cette position était la seule à revêtir un aspect stratégique.



Côte Égyptienne - Au même moment



Karmen sentait son corps se déporter d’avant en arrière. Poussé par la force centrifugeuse se dégageant de l’hélicoptère en vol tactique, se balançant dans des courbes à basses altitudes. Elle devait bien être la seule à ne pas être habituée au survol de la mer de cette façon. Le groupe du COS qu’elle accompagnait n’exprimait aucune crainte sur leur visage. C’était encore moins le cas des pilotes dont Karmen soupçonnait en fait qu’ils s’amusaient.
Le commandant Varrault se tenait en face d’elle, adossé à la carlingue derrière le poste du pilote, lui permettant de s’entretenir de manière croisée avec le co-pilote. Il n’avait pas avoué à Karmen que son ordre de participation à la mission de sauvetage émanait de lui-même. Le doute de l’origine de sa mobilisation trottait dans la tête du lieutenant de vaisseau. Et ça Varrault le savait. Mais c’était maintenant à elle de prouver qu’elle n’était pas qu’un simple fusilier marin.


-Chef équipe Alpha à co-pilote, du nouveau ? demanda Varrault dans le micro de son casque
-Pas grand-chose Alpha Leader, lui dit le co-pilote en tournant sa tête au-dessus de son épaule droite vers son interlocuteur, l’état-major à établit une zone de recherche de cinquante kilomètres carrés autour de la dernière position connue du colis.
-Compris ! Je vais dire aux gars d’ouvrir l’œil.


Puis se retournant vers le reste des hommes présents dans la soute, tout en enclenchant sa radio afin que le reste de l’équipe dans le deuxième hélicoptère volant en formation puisse l’entendre, il s’adressa à ses hommes.


-Bien écoutez-moi tous ici Alpha Leader. On survol désormais le territoire égyptien. Donc je vous veux à 200%. C’est clair ? Pas de bêtise, on ne tire pas sans confirmation. La zone de recherche s’étend sur …


Karmen ne put s’empêcher de vérifier les dires du commandant en penchant la tête de son côté droit pour regarder à travers la portière gauche du Caracal. Et en effet sans qu’elle s’en soit aperçue plus tôt, la patrouille volait bien au-dessus du sol égyptien. Le sable encore chaud se dérobant à plus de 200 km/h sous ses pieds. C’était donc officiellement son premier déploiement à l’étranger. Et quel déploiement ! Une mission de secours dont les contes des mille et une nuits n’auraient pas eu à rougir. La satisfaction était grande pour le toute récent commando marin qu’elle devenait. Mais elle fut vite rappelée à la réalité.


-Capitaine Le Guelen ! Cria Varrault, se faisant redresser Karmen droite comme un i, Ça vous intéresse pas ce que je dis ?
-Euh non mon commandant.
-Pardon ?
-NON MON COMMANDANT ! PARDON MON COMMANDANT !
-Bien. Faites attention à vos miches Le Guelen ! On n’est pas à Concarneau ici ! C’est un théâtre de guerre et vous faites partie de mon équipe. Ça veut dire que vous ne devez pas mettre en danger la vie de mes hommes par de la négligence. Compris ?
-Oui mon commandant. Souffla Karmen, complètement refroidie par cet échange.
-Bien donc je récapitule. La Cible, trois gars à nous. Les lieutenants Antoine Estienne de l’armée de l’air et Aichi Takeukhi de la Légion. Ainsi que le sergent Damien Delcourt du Génie. On a perdu le contact avec eux et on ne connait pas leur état de santé. Ils sont peut-être blessés ou même morts. L’ennemi peut très bien aussi se jouer de nous. On parle d’une mouvance terroriste inconnue qui a attaqué une base de l’OTAN. Donc attendez-vous au pire.



Base aérienne 117 – Paris – 2h30 du matin



Dumarchais était nerveux à souhait. La perte du satellite avait mis fin aux communications avec le groupe du lieutenant Estienne. De plus la marine avait captée des émissions radio de forces égyptiennes s’alarmant d’un problème dans le nord-ouest du pays. Nul doute que ce problème était la chasse que subissaient ses hommes de la part d’un ce groupe terroriste inconnu. Un groupe qui partageait étrangement le même alibi que la Chine.

La bonne nouvelle vint d’abord d’Hortense Riveron qui arracha le soutien d’un satellite supplémentaire. Puis du colonel Marin, qui aidé de ses hommes, reprit le commandement de ce nouveau satellite. La zone de recherche étant peu étendue, retrouver les français ne semblaient pas impossible. Mais là n’était pas le problème. Les minutes avaient défilés depuis la perte de contact et si les renseignements sur des troupes inconnues disaient vraies, il était peut-être déjà trop tard. Le général Dumarchais n’oublia pas que les hommes qu’il avait envoyés en Allemagne n’étaient pas faits pour cette mission. Mais l’imprévisible attaque de Büchel en faisait les derniers espoirs de la France. Et de par là même de sa carrière de général.


-Mon général !
-Colonel ! Du nouveau ?
-Je crois, j’ai une colonne blindée en marche à 23 km de la dernière position de notre commando de fortune. Qu’elles sont les chances avec le couvre-feu diplomatique que ce soit une coïncidence ?
-Aucune ! Il faut rediriger nos équipes de secours sur ce point. Et vite !
-Attendez mon général. J’ai une balise. Je confirme c’est l’identifiant du lieutenant Takheuki. Bon sang ils sont perdus, les égyptiens sont sur ceux.
-Bordel !



Egypte – au même moment



La situation était terminée. Les blindés étaient maintenant pleinement visibles. Le panache de poussières avait fait place à une quinzaine de véhicules à roues équipés de blindages largement suffisant pour repousser les quelques balles que pouvaient leurs opposer le trio de survivant exténuer et désemparer devant l’issue que leur proposait le destin.
Damien et Kanbeï était encore combattif. Damien car il pensait naïvement encore pouvoir renverser la vapeur, Kanbeï parce qu’il était impossible pour lui de se rendre sans combattre. Antoine n’en était plus là. Il avait accepté la défaite et croyait au mieux, qu’on pourrait peut-être les faire libérer … si jamais ils n’étaient pas exécutés.


-Messieurs, s’adressa à ses compagnons Antoine sur un ton très solennel. Ça a été un plaisir de partager cette aventure avec vous. Je n’ai pas peur de dire que vous avez été des héros ou cours de ces quelques jours passés loin de chez vous. Sachez que si c’était à refaire je re-signerais sans hésiter !
-Le plaisir est partagé mon lieutenant. Vous êtes de loin, et vous aussi lieutenant Takeukhi, les meilleurs officiers avec qui j’ai pu combattre. C’est sincère, je trouve que vous n’êtes pas aussi cons que tous les officiers de l’armée de terre. Enfin je veux dire …
-Y a pas de mal sergent, le rassura Antoine en lui tapotant sur l’épaule. Y a pas de mal. Avec moi vous pouvez être franc. C’est l’une de mes qualités.
-Tu m’en donnerais presque la larme à l’œil Antoine, sourit Kanbeï.
-Tu n’es pas d’accord Kanbeï ?
-A vrai dire je n’ai pas de mots pour dire comment cette mission m’a …


Il ne put terminer sa phrase à cause de la terrible déflagration qui lui arracha les oreilles ainsi qu’aux autres membres du groupe. Il ne s’agissait pas que d’une explosion, mais de plusieurs, quatre en tout qui dans un court laps de temps avait rugit de toute leur force. Le souffle atteignit à peine le trio rescapé sur la montagne. Antoine fut le premier à comprendre alors que même les égyptiens se demandaient encore ce qu’il leur était arrivé.

Quatre bombes guidées par laser avaient découpé en deux la première vague de transporteurs blindés égyptiens. Machinalement, le reste de la cohorte blindée avait stoppé le temps de comprendre pourquoi les restes de leurs camarades gisaient sur le sol. Eurent vite la réponse. Une rafale d’obus de 30 mn s’abattit sur l’avant encore fumant de la colonne. Venant clore le peu de suspense sur d’éventuels survivants.
Antoine conseilla à ses coéquipiers de se bouger les oreilles. Le conseille s’avéra judicieux avec le passage à très basse altitude des deux chasseurs rafales de la Marine française. Dans le cockpit de l’avion de tête, le lieutenant de vaisseau Bellion transmettait déjà les informations que Paris attendait nerveusement.


-Ici Sonic, confirmation, la Cible est toujours retranchée. Véhicules à l’arrêt.


Repoussant en arrière son manche de pilotage en écoutant que son courage, Thomas lança son chasseur dans un looping avant de replacer son avion dans le bon sens, la tête vers les nuages. Son ailier en fit de même.


-Sonic à Jade, tiens-toi prête on refait un deuxième passage ! Je t’illumine les cibles avec mon pod de désignation laser. A toi de jouer.
-Reçu Sonic. J'engage !


Le Rafale plongea en direction du groupe de blindé qui commençait à se séparer pour ne pas faciliter la tâche aux pilotes de chasse.


-Jade en approche !
-Illumination des cibles … en place !
-Reçue je … merde.


L’avertisseur de danger du chasseur prévint Hirza Benzagui qu’un radar hostile l’avait acquise. La jeune aviatrice qui continua sa passe en larguant ses quatre bombes de 125kg. Elle dégagea le plus vite possible de la zone de combat. Trop tard, ce n’était plus l’acquisition d’un radar dont-on la prévenait, mais celle du départ d’un missile.

La jeune femme, paniquée chercha à effectuer la manœuvre adéquate. Elle savait qu’elle n’avait le droit qu’à une chance. D’abord chercher à identifier le missile. Sa provenance, le temps qu’il lui fallait pour rejoindre sa cible, et enfin la meilleur parade à lui opposer. Il ne s’était passé que 2 secondes depuis l’alarme, qu’Hirza largua ses leurres thermiques suivies d’un brusque dégagement par la droite.

Elle comprit vite que le missile était dirigé par radar et donc que ses leurres étaient inutiles. Elle enclencha au maximum son brouilleur Spectra et pria pour s’en sortir. Dans son dos, le missile se rapprocha jusqu’à une centaine de mètres avant d’être dérouté vers une autre cible. Thomas avait s’était inséré dans le dos d’Hirza afin de prendre le missile à son compte. Manœuvre périlleuse mais qui marcha. Seulement l’avion du leader n’eut pas beaucoup plus de chances. Le mécanisme de détonation du missile s’activa à moins de 200 mètres du chasseur. Une multitude de fragments métalliques s’abattirent sur la carlingue de l’appareil.


-Bordel
-Sonic ça va ? demanda Hirza terrifiée.
-Oui c’est bon ça vole toujours. Mais je tiens sur un réacteur !


Le Rafale crachait une épaisse fumée noire alors que l’extinction de sécurité luttait contre l’incendie sortant du réacteur gauche de l’avion. Thomas dégoulinait de sueur et avait encore de très fortes palpitations. Il avait hésité à s’éjecter et sa main gauche tremblait de stress. Il était temps pour lui de rentrer.

Une odeur de kérosène brûlé se diffusait maintenant dans l’atmosphère. Au sol, tout le monde avait scruté l’interminable chasse du missile. Le trio français ne fut que plus désemparé en voyant leur dernier espoir s’envoler. Les Rafales changeaient de direction. Sans bombes capables d’être tirées à distance de sécurité, et avec un appareil touché, ils ne pouvaient que rentrer au porte-avions. Antoine fut tout de même rassuré. Au moins son compère de l’aéronavale n’avait pas été abattu. Mais ce serait peut-être le cas pour Antoine. Il s’adressa à Kanbeï.


-Eh si il y a des rafales, les secours ne doivent pas être loin. Faut en profiter !



PC opérations – Charles de Gaulle – large des côtes égyptiennes –quelques minutes plutôt



L’ambiance était tendue dans le compartiment baigné des seules lumières des postes informatiques de la pièce. Au beau milieu de l’îlot du porte-avions, la salle servait de poste de commande pour l’opération en cours. Et dieu seul savait qu’elle était aussi mal partie.


-Mon commandant !


Le capitaine de vaisseau Parizot se retourna instinctivement pour répondre à son interlocuteur, un jeune opérateur de télécommunication. En tant que capitaine du porte-avions, il était uniquement censé s’occuper de son bâtiment. Mais l’absence d’officier supérieur dans l’escadre à ce moment précis lui avait fait hériter d’une autre casquette. Son second s’occupant presque seul du porte-avions pendant que lui, dirigeait le groupe aéronaval et se faisait l’écho de Paris auprès des hélicoptères et chasseurs en mission.


-Ordonnez aux équipes de pont de se tenir prêtes. On a un appareil en difficulté.
-Bien mon commandant.
-Et la situation, comment ça évolue ?
-Mise à jour des données du nouveau satellite. Paris a identifié l’ennemi et notre Cible.
-Bon sang ils vont être repris. Ou sont nos hélicoptères ?
-A moins de 3 min
-Mais la zone n’est pas sécurisée. Ils vont se faire descendre.


Le commandant réfléchissait. Les hélicoptères étaient certes très proches, mais ils seraient une proie facile contre le reste des troupes blindés. La déception était à la hauteur de la situation. Ils étaient tellement proches de réussir l’impossible. Parizot entreprit alors de sortir sa dernière carte.


-Quartier maître, passez-moi la frégate Aquitaine sur le champ ! Et donnez l’ordre à Jade de se préparer pour une illumination laser.



Delcourt ouvrait la marche. Il était le seul à ne pas avoir trébuché lors de la descente de la colline. L’habitude faisait son travail. Il était suivi de près par Kanbeï et Antoine, sur motivés par leur instinct de survie. Ils ne voyaient pas les blindés qu’ils avaient fui le temps d’un instant. Ils ne les entendaient pas non plus, du fait du ronronnement lancinant des avions de chasses s’éloignant.

Antoine voulait mettre le plus de distance possible avec ses agresseurs. Tenant de profiter de leur désorganisation. C’était la seule chose à faire. Malheureusement les blindés étaient de retours. Ils s’alignèrent sur la cime de la petite colline. Perhan était à l’affut avec ses jumelles. Il hésitait entre pulvériser les intrus de loin avec les canons des blindés, ou les rattrapés puis les égorgés lui-même. Pour l’exemple et le prestige.


-Monsieur lui demanda un soldat égyptien.
-Quoi encore ?
-Le deuxième chasseur est toujours là.
-Comment ça ?
-On l’a sur le radar mais il est hors de portée de notre batterie sol-air


Le sang de Perhan ne fit qu’un tour. Il ne donna même pas d’ordre au soldat égyptien. Il s’arracha du blindé avec l’aide de ses bras pour sauter au sol. Une fois atterrit il se remit sur ses deux jambes et courut le plus vite possible de l’autre côté de la colline. En direction des blindés, calcinés un peu plus tôt. Les égyptiens le regardèrent, incrédules. Pourquoi fuyait-il ? Ils avaient réussis à attraper les occidentaux, s’en était fini de la mission. Ils ne virent pas les quatre Scalp navals venant de la mer. Le choc les pulvérisa en mille morceaux. Projetant des débris humains et métalliques à plus de cinquante mètres de hauteur. De même que plusieurs boules de feu s’élevèrent elles aussi, provenant de l’embrasement des réservoirs. Plusieurs détonations plus légères retentirent avec la mise à feu des munitions de différents calibres présents dans le brasier.

Antoine était fou de joie. Comme ses deux compagnons d’ailleurs. Son instinct ne l’avait pas trompé. Jade du haut de sa position confirma que le groupe d’espions étaient toujours vivant. Un miracle. Le pari de Parizot avait été risqué mais s’était avéré payant. Le tir des missiles de croisières lancés depuis l’Aquitaine et guidés par le laser de Jade pour plus de précision avait été terriblement destructeur. Le capitaine de vaisseau du Charles de Gaulle n’était pas mécontentent de son coup.

Les trois espions eux ne furent que plus heureux de voir l’hélicoptère Albator 1 se poser juste à leur côté pendant qu’Albator 2 couvrait la zone de ses puissantes mitrailleuses. Une demi-douzaine de commando en formation de combat descendit d’Albator 1. Antoine avait indiqué à ses compagnons la marche à suivre. Ils étaient tous les trois à genoux, les mains sur la tête pendant que venait à eux les soldats d’élites.


-Capitaine Le Guelen vous confirmez ? Meugla Varrault à Karmen.
-Affirmatif mon commandant. C’est la Cible. Le compte est bon.
-Reçu on dégage de là !


Sitôt dit, sitôt effectué. Antoine se sentit comme soulagé d’un énorme poids à la seconde ou il se posa dans l’hélicoptère. Il vu dans le regard de Kanbeï que le japonais ne goutait pas non plus son plaisir d’être enfin tiré d’affaires. Il fut très surprenant pour les trois rescapés de reconnaitre des têtes parmi les membres d’équipage de l’hélicoptère. Damien reconnut notamment très bien les militaires du COS, venu à son secours, déjà, lors de la prise de la porte à la ligne Maginot.


-Alors sergent, on dirait bien qu’on vous a encore sorti du trou, plaisanta Varrault.
-Oui mon commandant c’est pas faux. Merci encore.


Damien était tellement fatigué qu’il ne trouva même pas de force pour sortir une répliqua adéquate. Il s'endormit au bout de plusieurs minutes, à côté du lieutenant de vaisseau Le Guelen. Sa tête penchait dangereusement près de l’épaule gauche de la jeune commando marine. Le regard noir de la jeune femme fut aisément compris par tous les autres hommes. Déclenchant quelques rires moqueurs que Damien n’entendit pas. Karmen voulut le rappeler à l’ordre mais Varrault lui fit signe de laisser tranquille le sergent devant les yeux amusés d’Antoine et Kanbeï. Damien avait bien mérité un peu de réconfort.




La suite dans le prochain chapitre de Stargate: L'Odyssée de la Terre ...
Dernière modification par brian norris le 17 juin 2012, 19:11, modifié 1 fois.
"Sais-tu que Flaubert voulait écrire un roman sur le néant? S'il t'avait connue, on aurait eu un grand livre. Quel dommage."
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Re: [Fanfic] Stargate: l'odyssée de la Terre

Message non lu par Mérovée »

Un bon chapitre qui apporte la fin de l'intrigue en Egypte dans un condensé d'action brut.

(Vers la fin, je n'ai pu m’empêcher de penser à ce bon vieux Tom.C ^^)

Au passage on sent une meilleure fluidité dans l'écriture, ce qui est un bon point. ^_^
Je suis impatient de lire la suite, essaye de ne pas nous faire trop attendre tout en soignant toujours plus ton écriture !

En tout cas, je salue ton courage et ta persévérance dans l'écriture de ton récit. En être arrivé la n'est pas donné à tout le monde. (Je t'envie moi qui n'est encore produit qu'un misérable prologue ^^)

Bref Good Job, et bon courage ! :ninja:
SO SAY WE ALL

***Nouvel épisode de "Casus Belli" en zone Fan-Fictions !***
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