La fin de l'innocence

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Cet épisode est canon.
La fin de l'innocence (Saison 1 de Stargate Atlantis)
Titre original :
Childhood's End
Épisode :
#106
Date de diffusion :
13 août 2004
Chaîne de première diffusion US :
Sci Fi
Audiences US :
2,50 millions de téléspectateurs
Audiences FR :
3,30 millions de téléspectateurs
Réalisateur :
David Winning
Scénariste :
Martin Gero
Acteurs principaux
Joe Flanigan (Major John Sheppard), Torri Higginson (Dr. Elizabeth Weir), Rachel Luttrell (Teyla Emmagan), Rainbow Sun Francks (Lt. Aiden Ford), David Hewlett (Dr. Rodney McKay)
Acteurs invités
Courtenay J. Stevens (Keras), Dominic Zamprogna (Aries), Sam Charles (Casta), Jessica Amlee (Cleo), Shane Meier (Neleus), Julie Patzwald (Pelius), Calum Worthy (Enfant chasseur)
Synopsis
Lors d'une mission, des perturbations électromagnétiques font s'écraser le Jumper de l'équipe de Sheppard. Celle-ci décide donc de rechercher la source de ces fameuses perturbations.

Moments clés

- Rencontre des jeunes de M7G-677
- Découverte d'un avant-poste des Anciens
- Découverte d'un E2PZ

Références culturelles

Arthur C. Clarke - Le titre de l'épisode est une référence au livre Childhood's End de Arthur C. Clarke.

Défauts visuels et incohérences

[06:58] - Lorsque le major Sheppard et son équipe arrivent, on peut voir un sceau blanc parmi les objets au sol juste avant qu'ils ne rencontrent les aînés.
[34:14] - Bien que le major Sheppard et le lieutenant Ford ouvrent le feu sur la sonde wraith, les chargeurs de P90 restent pleins, et ce malgré les nombreux tirs.

Notes sur l'épisode

- Dans le commentaire du DVD de cet épisode, le scénariste Martin Gero compare Aries à un méchant dans Les Indestructibles. Dans la scène de la confrontation finale avec le major John Sheppard, il commence à "monologuer", ce qui est une caractéristique clé des méchants dans le film.
- Dans le commentaire du DVD de l'épisode "En pleine tempête 2ème partie", le scénariste Martin Gero a révélé que la planète de "La fin de l'innocence", M7G-677, porte le nom de son anniversaire. Martin Gero est né le 6 juillet 1977.
- Selon Gero, l'inspiration pour les "gardiens", Casta et Cleo, est venue d'un assez long voyage en avion au cours duquel il était assis derrière deux hyper-jumeaux.
- L'arme de type arbalète avec laquelle Keras est abattu est la même que celle utilisée par les guerriers de Juna rencontrés dans l'épisode "Répliques" de Stargate SG-1.
- Après que McKay ait désactivé le bouclier, le major John Sheppard est obligé de détruire le dispositif de relais wraith et est saisi par les garçons. Une scène suivante fut coupée, dans laquelle Sheppard est frappé par des pierres. Dans le commentaire du DVD, Rachel Luttrell se souvient que Joe Flanigan a été frappé à la tête.
- Le fait que personne sur cette planète ne soit autorisé à vivre au-delà de 25 ans rappelle beaucoup le roman, film et série télévisée, L'âge de cristal (Logan's Run) dans lequel les membres d'une société futuriste ne sont pas autorisés à vivre au-delà de 30 ans (21 ans dans le roman original). Les membres de la société de cette planète et ceux de Logan's Run considèrent que leur mort est nécessaire à la survie de leur peuple.
- Il s'agit du premier des trente-trois épisodes de Stargate SG-1, Stargate Atlantis et Stargate Universe écrits par Martin Gero.
- C'est le seul épisode de Stargate Atlantis réalisé par David Winning.
- Dominic Zamprogna (Aries) est surtout connu pour avoir joué le rôle de James "Jammer" Lyman dans Battlestar Galactica.
- Courtenay J. Stevens (Keras) a joué le rôle du lieutenant Elliot dans les épisodes "L'épreuve du feu", "Sans issue 1ère et 2ème parties" de Stargate SG-1.
- Julie Patzwald (Pelius) et Shane Meier (Neleus) ont joué respectivement les rôles de Naytha et Garan dans l'épisode "La pluie de feu" de Stargate SG-1.

Secrets de tournage

- Dans une interview accordée au magazine TV Zone [Numéro spécial n°58], Martin Gero révéla à propos de cet épisode : "C'est la première histoire qui ne traite pas de l'arc mythologique global de la série. Avec la première saison d'une série, vous avez la possibilité de faire des épisodes autonomes, ce que les fans semblent vraiment apprécier. Dans "La fin de l'innocence", Sheppard et son équipe font voler leur Jumper au-dessus de la surface d'une planète lorsqu'ils rencontrent ce qui semble être un champ d'énergie artificiel. Ils s'approchent un peu trop près et il s'avère que c'est un champ électromagnétique, ce qui fait tomber le Jumper et ils doivent retourner à la porte des étoiles à pied."

"En chemin, ils tombent sur une société d'enfants, dont aucun n'a plus de 24 ans. Sheppard et les autres apprennent que ces gens se sont tués pour éviter les Wraiths. Les Wraiths aspirent littéralement la force vitale de chacun, et ces jeunes gens ont remarqué que lorsque les Wraiths venaient pour éliminer la planète, ils prenaient les adultes plus âgés. Ils ont pris la décision de ne pas fournir aux Wraiths les "sélections" qu'ils désiraient. Au lieu de cela, ils ont préféré vivre 24 ans en paix plutôt que de s'inquiéter de savoir quand les Wraiths allaient se montrer. Comme c'est souvent le cas avec Stargate, et maintenant Atlantis, les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être et il y a quelques révélations assez intéressantes au fur et à mesure que l'histoire se déroule."

- Dans le guide Stargate Atlantis : The official Companion, Sharon Gosling recueillit de nombreuses révélations sur la conception de cet épisode :

"La fin de l'innocence" a marqué l'entrée en scène du nouveau scénariste Martin Gero, qui, avec ce script, allait devenir un élément clé de l'équipe de scénaristes et de producteurs de Stargate Atlantis. Gero, grand amateur de science-fiction et familier de la série mère Stargate SG-1, a immédiatement souhaité s'impliquer dans cette nouvelle série naissante. "Ils ont lancé un appel aux freelances et m'ont demandé de me présenter en me basant uniquement sur le scénario du pilote", explique le scénariste. "C'était la seule chose qui existait. Personne n'avait été engagé, aucun décor n'avait été construit, ils n'avaient rien d'autre à montrer que le scénario. J'ai donc lu le scénario et j'ai proposé quelques pistes, dont l'une était 'La fin de l'innocence'. Le fait est que les scénaristes ne travaillent jamais seuls sur une série comme celle-ci. Je suis arrivé avec l'idée principale d'une planète d'enfants qui avaient établi un pacte rituel de suicide afin de se préserver - comme ils le pensaient - des Wraiths. Et avec Stargate Atlantis, l'un des grands principes était qu'elle devait être un peu plus sombre que Stargate SG-1, donc cette histoire s'intégrait parfaitement. Heureusement, j'ai fait du bon travail et j'ai été embauché !"

"Ah oui, l'épisode de la petite fille", se souvient David Hewlett en riant. "C'était en fait un tournage difficile. Nous étions en extérieur et il y avait des enfants suspendus à tous les arbres ! Les enfants se sont probablement mieux comportés que la plupart d'entre nous, mais c'était un tournage difficile sur le plan technique. Il y a (aussi) le risque qu'une planète d'enfants se transforme - si j'ose offenser les gens - en village d'Ewoks, avec beaucoup de chants et de petits animaux mignons. (Mais) ces enfants étaient si mignons, et ils étaient vraiment bons - ils étaient au point, ils connaissaient leur texte, ils se comportaient vraiment bien... Ils ont peut-être été un peu moins respectueux envers moi que je ne l'aurais souhaité", remarque-t-il, "mais ils ont été fantastiques !"

Si Hewlett a trouvé amusant de travailler avec ses jeunes coéquipiers, McKay, lui, s'est retrouvé dans une situation inattendue - et drôle. "Je me suis surpris à glousser devant certaines de ces scènes", déclare Hewlett à propos de l'épisode terminé. "McKay ne semble pas être le genre de personne à aimer les enfants. C'est tout ce qu'il ne veut pas. Je pense qu'il aimerait avoir une petite amie, peut-être, mais c'est tout ce qu'il y a de scientifique pour lui. Si Zelenka était une femme, cela pourrait peut-être fonctionner", dit-il en riant. "Mais même cela le gênerait dans sa triste petite existence scientifique !"

Pour Joe Flanigan, les préoccupations initiales concernant le ton général et la direction de l'épisode allaient un peu plus loin que les inquiétudes liées au travail avec des enfants. "Je me souviens avoir abordé Brad (Wright) et lui avoir dit : "Ce scénario ne fonctionne pas parce qu'il n'y a pas de menace réelle", se souvient Flanigan, "et il m'a répondu : "Si, il y en a. Ces enfants vont se suicider". Je lui ai répondu que ce n'était pas une menace pour nous. Et il m'a répondu : "C'est une menace parce que tu t'en soucies". C'était un point très important à souligner, parce qu'il n'y avait pas de menace physique - pour l'essentiel, c'était des mineurs, une bande de gamins avec des arcs et des flèches. Mais c'est une exploration des personnages, on voit à quel point ils se sentent concernés, et cela révèle que Sheppard a un côté plus doux en lui".

"La fin de l'innocence" a également été un interlude intéressant pour Elizabeth Weir, car son sens moral a été remis en question par la découverte de l'E2PZ fonctionnel des enfants. Atlantis doit-elle prendre ce dont elle a besoin, même si ce n'est pas à elle, simplement en arguant que la population pourrait être ramenée sur la cité pour y être protégée ?  "Je me souviens d'avoir été frustrée", dit Torri Higginson, "parce que je voulais en dire plus. C'est quelque chose qu'elle aurait vraiment combattu. Mais cela arrive, il y a des histoires qui doivent être racontées, et il est difficile d'apaiser tous les personnages - mais pour être honnête, j'ai trouvé qu'il y avait un peu d'incohérence là-dedans".

"La fin de l'innocence" a marqué la première fois où Weir a été confrontée à la possibilité de compromettre sa stricte morale, car la vie dans la galaxie de Pégase les oblige tous à s'adapter. Pour l'actrice, il est intéressant - mais aussi quelque peu douloureux - de voir son personnage changer sous l'effet de telles pressions.  "Elle est définitivement une personne différente", dit Higginson à propos du séjour de Weir à Atlantis. "Je pense qu'elle était probablement une personne très irritante dans sa vingtaine, parce qu'elle vivait essentiellement selon ses idéaux politiques et l'idée que le compromis était quelque chose de comparable à la faiblesse en ce qui concerne vos pensées morales. Il s'agit ici de mondes différents, et même si je continue à penser qu'elle se serait battue, cela l'oblige à faire d'énormes compromis qui, à mon avis, lui coûteront cher. Je pense que certains d'entre eux ont fait de nous de meilleures personnes, nous ont fait apprendre un autre niveau d'ouverture et d'humilité, et d'autres choix nous ont un peu marqués. Je pense que chaque personnage a quelques épisodes où il a pris des décisions qu'il aurait pu changer s'il en avait eu l'occasion."

"Je vais être honnête, c'est l'épisode que je préfère le moins", avoue Martin Gero, "pour un certain nombre de raisons. L'épisode est arrivé très long - il dépassait de neuf minutes, ce qui signifie qu'une grande partie de l'humour a dû être supprimée. Cela l'a rendu plus sombre et plus sec qu'il n'aurait dû l'être. Je pense que l'acte cinq dure trop longtemps et que l'impasse est un peu trop longue, ce genre de choses. Mais ce sont des leçons difficiles que j'ai apprises et que je n'ai jamais répétées !"